Il s'agit d'une critique d'un livre qui n'a jamais été publié. En effet, ce livre n'a pas encore été traduit en français. Le but de cette traduction est précisément d'intéresser les lecteurs et, espérons-le, un éditeur afin que ce livre puisse également être publié en France.
Emiliano Alessandroni est un jeune philosophe italien, élève de Domenico Losurdo, et militant communiste du PCI. Il enseigne à l'université d'Urbino comme son maître. Alessandroni a repris les principales catégories de Losurdo (sur le libéralisme, la démocratie, l'impérialisme et la lutte des classes) et continue à les développer dans la lignée de Losurdo. Il est l'auteur d'ouvrages très intéressants sur Hegel, Lukacs et Gramsci.
Quand, le 16 mars 2020, Emmanuel Macaron, dans son discours, déclare, à six reprises : « Nous sommes en guerre », ce n’est pas seulement un effet rhétorique. Ce n’est pas seulement, non plus, une métaphore de la lutte contre le virus du Covid-19 dont il s’agit. C’est un véritable aveu de la situation politique, sociale et militaire que nous vivons depuis plusieurs années dans notre pays. Nous sommes en guerre… mais en guerre contre qui ? Contre quoi ?
Nous avons un roi.
Toute la presse nous l’annonce : le roi va décider, seul, car tel sera son bon plaisir, si dans les jours à venir, 67 millions de Français resteront reclus chez eux ou autorisés à sortir, et combien d’heures, et jusqu’à quelle heure, et dans un rayon de combien de kilomètres, et pour faire quoi.
Les médias « mainstream » ont fait un bombardement intensif d’images et de commentaires sur "la prise d’assaut du Capitole" par quelques centaines de personnes, excitées par Trump. Après avoir joué la peur et la stupéfaction, les commentateurs rassurés ont fait l’éloge de la solidité de la démocratie américaine.
Réaction à chaud.
Singulier destin que celui de la démocratie : elle n’a jamais existé qu’aux marges de l’histoire, mais l’idée fausse que s’en fait le discours dominant sert de critère permettant de séparer le bon grain de l’ivraie : d’un côté les bons régimes, de l’autre les mauvais.