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Thème : Démocratie

Démocratie et dictature, des contraires qui se compénètrent

Emilio ALESSANDRONI

Il s'agit d'une critique d'un livre qui n'a jamais été publié. En effet, ce livre n'a pas encore été traduit en français. Le but de cette traduction est précisément d'intéresser les lecteurs et, espérons-le, un éditeur afin que ce livre puisse également être publié en France.

L'auteur, Emiliano Alessandroni, est l'un des élèves les plus proches de Domenico Losurdo, qui, tant qu'il était en vie (il est malheureusement décédé en 2018), était le plus grand philosophe marxiste vivant et un grand ami de la Chine. Ses livres ont permis de résister à l'avancée du libéralisme après la fin du bloc soviétique et de lutter contre le retour de l'impérialisme et du colonialisme. Avec ce livre, Emiliano Alessandroni poursuit l'œuvre de son maître. Les thèmes abordés, Démocratie et Dictature, sont d'actualité depuis des décennies. Des guerres « humanitaires » ont été menées pour apporter la démocratie à des peuples vivant dans ce qui était considéré comme des dictatures. C'est peut-être l'exemple le plus clair de la façon dont, dans la pensée actuelle, les deux termes sont opposés et ne se recoupent pas. Ce point de vue extrêmement libéral est démonté par Alessandroni, qui montre, à partir des dialectiques hégélienne et marxiste, qu'il s'agit en réalité des deux (…) Lire la suite »

Pour une démocratie moins opportuniste

Maryse Laurence LEWIS
Ce texte s’adresse à ceux et celles qui désirent œuvrer en politique... Étant donné qu’en France, au Québec et au Canada, il n’y a pas d’option politique satisfaisante et que beaucoup de gens votent pour « le moins pire » des candidats, ou le parti qui détient la possibilité d’empêcher l’élection des plus indésirables, je suggère une idée. Elle semblera irréaliste à certaines personnes, mais pourrait convaincre la part blasée de l’électorat : le vote électronique de tout ce qui touche l’avenir collectif d’une nation. Nous pourrions décider de ce que l’on accepte d’accorder à ces gens qui ne sont censés que nous représenter : ♠ Rendre illégal le transfert de pouvoir à des instances non-élues, sous prétexte de contenir des experts, lorsque cette élite prône des mesures que la majorité de la population désapprouve. Exemples : ♠ Augmenter le budget militaire pour plaire à l’OTAN ; ♠ Se mêler de conflits en pays indépendants ; ♠ Obliger à se plier à des interventions (…) Lire la suite »

Biden-Zuckerberg, Macron-Durov : ce dont nous parlons quand nous parlons de démocratie

Fulvio SCAGLIONE
Le débat qui se développe sur les médias sociaux à propos des derniers choix politiques d'Emmanuel Macron est intéressant. Il y a ceux qui parlent, sic et simpliciter, de coup d'État. Et il y a ceux qui rétorquent : tout est régulier, la Constitution française le dit. Avant de plonger dans le débat, faisons un petit récapitulatif des épisodes précédents. 8-9 juin, élections européennes : avec 31,3% des voix, le mouvement de Marine Le Pen et Jordan Bardella dépasse tout le monde et obtient 31 sièges. Besoin d'Europe, la coalition dont Renaissance, le parti de Macron, est également membre, s'arrête à 14,6 % des voix et 13 sièges. Autant que Réveiller l'Europe, la petite coalition menée par le Parti socialiste. 30 juin, élections législatives anticipées. Prenant acte du mauvais résultat, le président Macron convoque des élections législatives anticipées. Le résultat, conforme à la proposition du "front républicain" contre la droite, change la donne : la droite de Le Pen-Bardella (…) Lire la suite »
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L’alphabet politique du libéralisme occidental : vouloir être démocratique ou vouloir être despote, comprendre ou ne pas comprendre le monde…

Emilio ALESSANDRONI

Emiliano Alessandroni est un jeune philosophe italien, élève de Domenico Losurdo, et militant communiste du PCI. Il enseigne à l'université d'Urbino comme son maître. Alessandroni a repris les principales catégories de Losurdo (sur le libéralisme, la démocratie, l'impérialisme et la lutte des classes) et continue à les développer dans la lignée de Losurdo. Il est l'auteur d'ouvrages très intéressants sur Hegel, Lukacs et Gramsci.

Le langage et les catégories employés par Zelensky dans ses discours publics sont directement calqués sur ceux de l'idéologie étasunienne, qui les emprunte à son tour à une longue et ancienne tradition coloniale de l'Occident : civilisés contre barbares, démocrates contre despotes, sains contre malades, intelligents contre stupides, etc. Ainsi, la façon dont Zelensky comprend le terme "démocratie" n'est pas différente de la façon dont les idéologues étasuniens les plus fervents le comprennent : "démocratie" signifie, selon leur lexique, "sphère d'influence étasunienne", tandis que tout écart par rapport à cette sphère est subsumé par ces idéologues sous la catégorie du "despotisme". Il en va de même pour les concepts de "comprendre" ou "ne pas comprendre le monde" (qui traduisent en termes différents les catégories "intelligent" ou "stupide" et "sain" ou "malade"). Ainsi, lorsque Zelensky accuse le président brésilien Lula de ne pas comprendre grand-chose au monde, il (…) Lire la suite »

Qui a tué la démocratie ?

Viktor DEDAJ
[PRESSE] "Débat de la présidentielle : le duel Macron-Le Pen a attiré 15,6 millions de téléspectateurs, moins qu'en 2017, selon Médiamétrie" (FranceTvInfo) Coup dur pour la série télévisée "Le Pen au deuxième tour", diffusée pour le première fois en 2002. Souvent critiquée pour son "absence de créativité" et l'impression d'un scénario qui tourne en rond, la série a pourtant été régulièrement reconduite par les médias qui semblent croire en son avenir. "Il faut lui donner une chance" a déclaré le responsable du département Culture, Création et Art de TF1, Jean Fildéperles, lors d'une interview accordée dans son placard à balais. "Comme pour toute bonne série, il faut le temps d'installer les personnages, de leur donner de la consistance". Véritable institution du paysage audiovisuel, la série a connu pourtant plusieurs mésaventures avec le remplacement successif des principaux rôles par de nouveaux acteurs censés assurer la continuité du récit. Jean Fildéperles reconnaît que (…) Lire la suite »
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« La minorité oligarchique occidentale a construit une façade de démocratie »

Dr Charles McKelvey
Mohsen Abdelmoumen : Que se passe-t-il réellement à Cuba ? Charles McKelvey : Ce qui se passe à Cuba suit le scénario de ce que les analystes cubains ont appelé une « guerre non conventionnelle », c’est-à-dire une campagne aux multiples facettes qui vise à provoquer la chute du gouvernement. Les gouvernements visés sont ceux qui cherchent une voie souveraine vers une véritable indépendance, qui rejettent le rôle économiquement dépendant et politiquement subordonné que le système mondial néocolonial a assigné à leurs nations. Dans le cas de l’Amérique latine, la guerre non conventionnelle a éclaté en 2015, et les nations ciblées ont inclus Cuba, le Venezuela, la Bolivie et le Nicaragua. Les stratégies de la guerre non conventionnelle comprennent un blocus économique et financier, qui vise à créer des difficultés, et une campagne idéologique par le biais des médias sociaux et des médias grand public, avec l’intention de confondre le peuple, créant ainsi une division dans la nation (…) Lire la suite »
Plus il y a de militaires français en Afrique, plus il y a de « terroristes »... Est-ce bien le « terrorisme » que notre armée combat ?

Combattre pour la Paix… dans une France en Guerre

POYARD Pierre-Olivier

Quand, le 16 mars 2020, Emmanuel Macaron, dans son discours, déclare, à six reprises : « Nous sommes en guerre », ce n’est pas seulement un effet rhétorique. Ce n’est pas seulement, non plus, une métaphore de la lutte contre le virus du Covid-19 dont il s’agit. C’est un véritable aveu de la situation politique, sociale et militaire que nous vivons depuis plusieurs années dans notre pays. Nous sommes en guerre… mais en guerre contre qui ? Contre quoi ?

Tout d’abord, nous vivons dans une forme « d’état de guerre » permanent, une forme de conflit social très violent qui oppose une minorité de milliardaires, qui dictent aux gouvernements les mesures antisociales à appliquer, à l’immense majorité de la population, qui n’est pas millionnaire. Un exemple de dégât collatéral de ce conflit social : la situation critique de notre système de santé, à bout de souffle dans le cadre de la crise sanitaire actuelle... parce que l’austérité gouvernementale imposée depuis plusieurs années n’a cessé de diminuer les moyens alloués aux hôpitaux et aux soignants en général. Dans le même temps, des centaines de milliards sont détournés des finances publiques vers les caisses des multinationales aux mains des milliardaires, qui peuvent utiliser cette manne pour multiplier les licenciements et les destructions d’emplois. Cet « état de guerre » permanent se ressent également dans notre système éducatif où c’est une véritable « culture de la guerre » (…) Lire la suite »

habemus regem

Vladimir MARCIAC

Nous avons un roi.

Toute la presse nous l’annonce : le roi va décider, seul, car tel sera son bon plaisir, si dans les jours à venir, 67 millions de Français resteront reclus chez eux ou autorisés à sortir, et combien d’heures, et jusqu’à quelle heure, et dans un rayon de combien de kilomètres, et pour faire quoi.

Naguère, pour prendre des décisions qui touchent tous les Français, nous avions un système démocratique avec un parlement (députés et sénateurs). Le gouvernement gouvernait et, tous les mercredis, un porte-parole nous informait des décisions prises en Conseil des ministres. Si les mesures pouvaient être déclinées en fonction des lieux, nous avions des conseils régionaux, départementaux et des conseils municipaux. A présent, et sans que nous y prenions garde, le pouvoir de décision appartient à un homme. La confiscation du pouvoir par Macron est devenue si banale, que les médias nous l’annoncent ainsi : 20 Minutes : Coronavirus : Emmanuel Macron se donne de 8 à 10 jours pour relâcher ou resserrer les contraintes Le Figaro : Covid-19 : Macron se donne « huit à dix jours » pour décider d'une évolution des restrictions Y ! : Coronavirus : Emmanuel Macron se donne "8 à 10 jours" avant de relâcher ou resserrer les contraintes Orange : Covid-19 : Macron se donne 8 à 10 jours pour (…) Lire la suite »

La pantalonnade du Capitole

Jean-Michel TOULOUSE

Les médias « mainstream » ont fait un bombardement intensif d’images et de commentaires sur "la prise d’assaut du Capitole" par quelques centaines de personnes, excitées par Trump. Après avoir joué la peur et la stupéfaction, les commentateurs rassurés ont fait l’éloge de la solidité de la démocratie américaine.
Réaction à chaud.

La mise en scène En boucle nous avons vu depuis hier des individus s'agiter devant, puis dans le Capitole avec force banderoles et pancartes. En moins de quatre heures, les forces de l'ordre fédérales les évacuèrent et les tinrent en respect par un rideau de boucliers, de fusils et de matraques qui ne sont pas sans nous rappeler les scénarios bien connus dans notre propre pays ! Après des velléités de contestation des résultats électoraux (fédéraux et propres à la Géorgie), appelant à une manifestation devant le Capitole – ce temple du théâtre d'ombre de la "démocratie" yankee, Donald Trump capitula en rase-campagne et appela les troupes "à rentrer à la maison" ! Ainsi ce qui devait être un "coup d’État" (pour les opposants) et une reconquête de l'élection supposée truquée (par le camp Trump) s'est rapidement transformé en reddition sans condition au système de la "démocratie représentative" étatsunien. Et ceci à la plus grande satisfaction des "démocrates" qui ne valent pas plus (…) Lire la suite »
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La ruse de la démocratie bourgeoise est détourner le processus électoral contre la souveraineté du peuple

La démocratie et son spectacle

Bruno GUIGUE

Singulier destin que celui de la démocratie : elle n’a jamais existé qu’aux marges de l’histoire, mais l’idée fausse que s’en fait le discours dominant sert de critère permettant de séparer le bon grain de l’ivraie : d’un côté les bons régimes, de l’autre les mauvais.

Que les États contemporains s’attribuent cette qualité prête à rire, tant la distance entre l’idéal proclamé et la réalité concrète est vertigineuse. Même si on concède des espaces de délibération, ils ne sont jamais le lieu où s’exerce le pouvoir politique : ni le vote des lois, ni leur application ne relèvent de procédures démocratiques. Dans les faits, ce que nous appelons démocratie consiste surtout à convoquer les électeurs pour leur demander de désigner des représentants ou des dirigeants. Promu par les libéraux du XIXe siècle, le régime représentatif n’est pas la démocratie. Non seulement il ne lui ressemble pas, mais il a été conçu pour l’exclure. De Montesquieu à Constant en passant par les hommes de 89, rien n’est plus antidémocratique que le libéralisme politique classique. Son rejet horrifié de la démocratie vaut rejet de la souveraineté populaire : non seulement le peuple est inapte à gouverner, mais il est hors de question qu’il fasse ou ratifie les lois. Justifié (…) Lire la suite »
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