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Thème : crise énergie/pétrole/gaz/ressources

En Libye : paralysie du secteur des hydrocarbures

Le pétrole à celui qui le garde !

M. SAADOUNE

La violente actualité égyptienne a réduit l’intérêt pour la Libye dont les tumultes sont devenus « secondaires ». On assiste cependant à un regain d’intérêt médiatique en raison de la paralysie du secteur des hydrocarbures.

Là, ceux qui sont en charge de la sécurité des sites pétroliers, des miliciens faussement reconvertis, se piquent de vendre « directement » le pétrole sur le marché mondial. Dans une sorte de version révisée de la logomachie kadhafienne de « l'État des masses », ces « gardiens » des ressources veulent créer un système des « puits des milices ». Et ces gardiens n'agissent pas pour des bricoles. La Compagnie nationale de pétrole (NOC) a ainsi affirmé qu'une milice était en contact avec des concessionnaires sur le marché pétrolier international pour vendre du pétrole illégalement et chercherait à écouler une cargaison de 700.000 barils. Le pétrole à celui qui le garde avec les armes ! Voilà le mot d'ordre milicien. Jusqu'à aujourd'hui, les tentatives de remise en marche de l'État, ce qui en reste ou celui qui essaie de se recréer, se heurtent continuellement à des contestations armées. La fin du régime Kadhafi a détruit le semblant d'Etat et a donné naissance à un régime de milices (…) Lire la suite »

Dépassement et effondrement du système mondial ?

Leonardo BOFF

On n’a jamais parlé autant qu’aujourd’hui, dans tous les pays et forums, de développement-croissance. C’est une obsession qui nous accompagne depuis au moins trois siècles. Maintenant que s’est produit l’effondrement économique, l’idée est revenue avec une vigueur renouvelée -parce que la logique du système ne permet pas d’abandonner cette idée-matrice sans s’autodétruire. Malheur aux économies qui ne parviennent pas à restaurer leurs niveaux de développement-croissance !
Elles vont succomber, et cela sera éventuellement accompagné d’une tragédie écologique et humanitaire.

Mais nous devons le dire bien clairement : reprendre cette idée est un piège dans lequel tombe la majorité, y compris Benoît XVI dans sa récente encyclique Caritas in veritate consacrée au développement. Cela peut se vérifier presque de manière unanime dans les discours des représentants des 192 peuples présents à la réunion de l'ONU, fin juin. La grande exception, qui a suscité l'étonnement, a été le discours d'ouverture et de clôture du président de l'Assemblée Générale Miguel d'Escoto, qui a pensé plus avant à la logique d'un autre paradigme de relation Terre-Vie-Humanité, subordonnant le développement au service de ces réalités centrales. Pour le reste, on n'entendait pas autre chose : il faut reprendre le développement-croissance, sinon la crise va s'éterniser. Pourquoi dis-je que c'est un piège ? Parce que pour atteindre les taux minimaux prévus de développement-croissance de 2% par an, nous aurions besoin d'ici peu de deux Terres égales à celle que nous avons. Ce n'est pas (…) Lire la suite »

Pétrole : la fête est finie !

Richard HEINBERG
Le monde voit ses réserves en pétrole bon marché s'épuiser, avec les changements dramatiques que cela implique. La plupart des observateurs, y compris ceux issus des milieux de la finance pourtant qualifiés jusqu'à présent d'« optimistes », conviennent que nous avons atteint le pic de production globale. Désormais, même si les pays industrialisés entament une conversion à des sources d'énergies alternatives, ils auront chaque année à leur disposition moins d'énergie nette pour effectuer le travail essentiel au maintien de sociétés humaines complexes. Nous entrons dans une nouvelle ère, aussi différente de l'ère industrielle que cette dernière fut différente de l'époque médiévale. Dans Pétrole, la fête est finie !, Richard HEINBERG replace cette transition décisive dans son contexte historique. Il démontre comment l'industrialisation s'est développée sur la base de la maîtrise de l'énergie fossile ; à quel point la compétition pour le contrôle de l'accès au pétrole fut centrale (…) Lire la suite »

Guerre en Caucase : une sale aventure

DIVERS

On a le sentiment troublant que les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne, entre autres, vont adopter la même position qu’après le bombardement du Liban par Israël, à peu près à la même époque au cours de l’été 2006 : passer par les Nations Unies pour exercer des pressions sur la victime et l’amener à faire des concessions à l’agresseur.

Vendredi 8 juillet 2008 La Géorgie envahit l'Ossétie du Sud (1) : La Géorgie a lancé une offensive militaire majeure vendredi pour reprendre le contrôle de la province sécessionniste de l'Ossétie du Sud, provoquant une riposte furieuse de Moscou, qui a aussitôt envoyé des tanks dans la région, et la menace d'une guerre ouverte entre la Géorgie, un proche allié des Etats-Unis, et la Russie. Des centaines de morts ont été signalés pour la plus grave explosion de violence depuis que la province a acquis de facto son indépendance lors d'une guerre contre la Géorgie qui prit fin en 1992. Selon des témoins, la capitale de l'Ossétie du Sud, Tskhinvali, à été dévastée. « J'ai vu des cadavres dans les rues, autour d'immeubles en ruines, dans des voitures, » a déclaré Lyudmila Ostayeva, 50 ans, qui a fui avec sa famille à Dzhava, un village proche de la frontière avec la Russie. « C'est impossible de les compter maintenant. Il ne reste pratiquement pas un seul immeuble intact. » Et (…) Lire la suite »

Dans les profondeurs libérales de la crise pétrolière

Aurélien BERNIER

Alors que l’augmentation du prix du pétrole occupe la une des médias depuis plusieurs semaines, le traitement par la grande presse de cette crise profonde reste encore une fois d’une pauvreté incroyable. Pourtant, à l’image de la crise alimentaire, le sujet permet de tirer bien des fils et met en cause les fondements mêmes du système économique international.

Comment donc expliquer l'envolée actuelle du prix du baril et des tarifs à la pompe ? D'après les spécialistes de l'Institut français du pétrole (IFP), la raison principale est l'augmentation de la demande, en grande partie due au fait que la Chine et l'Inde n'en finissent plus d'émerger, ainsi qu'au comportement des pays producteurs qui se régalent d'un prix élevé. Or, si ces deux paramètres entrent bien en ligne de compte, ils sont loin de pouvoir tout justifier. En fait, le marché du pétrole présente différentes caractéristiques qui en font un formidable terrain de jeux pour les spéculateurs. Le pétrole est la première valeur commercialisée sur la planète, avec près de 87 millions de barils (13,8 milliards de litres) par jour. La croissance économique mondiale dépassant les 5%, la demande augmente effectivement, même si l'Agence internationale de l'énergie (AIE) prévoit un rééquilibrage par rapport à l'offre dans les touts prochains mois. S'agissant d'une énergie fossile, les (…) Lire la suite »

Le pétrole n’est pas un problème. Le pétrole est LE problème, par oleocene.org.

DIVERS
Si des astronomes annonçaient qu'un astéroïde géant se dirigeait vers la Terre et devait s'écraser avant, disons, 2015, cela ferait la une des journaux. On en parlerait tous les jours, l'assemblée générale de l'ONU serait convoquée et toute la société ferait des plans pour survivre. Si, par contre, on tente d'expliquer que le pétrole va bientôt manquer, personne ne réagit.... Vous trouvez ça logique ? Oleocene.org, 26 août 2004. Tout le monde dit qu'il y a encore assez de réserves pour 40 ou 50 ans. Qu'en est-il en réalité ? La réponse à cette question dépend en fait de la personne à laquelle on la pose. Pour de nombreux économistes, il n'y a pas vraiment de problème fondamental. Bien sûr, des prix élevés sont mauvais pour l'économie, mais ils permettront d'exploiter des gisements qui ne sont pas rentables pour l'instant et ils stimuleront la recherche dans des sources d'énergie alternative. Certains pensent même que les ressources sont virtuellement illimitées, et que (…) Lire la suite »
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