La principale leçon de la Commune, c’est que le peuple en armes, guidé par la fraction la plus résolue de la classe ouvrière, peut saisir directement les rênes du pouvoir politique.
Sous ce slogan, le collectif « Vive la Commune de 1871 » avait appelé samedi 20 mars à Paris à un rassemblement pour célébrer le 150e anniversaire de la Commune de Paris par des discours, des contributions à micro ouvert, des chansons et des poèmes au cœur de Paris. Après que la ville ait refusé le rassemblement devant l’Hôtel de ville, nous nous sommes rassemblés à proximité sur la Place du Châtelet.
Commémorer le cent cinquantième anniversaire de la Commune, à quoi bon ? Célébrer l’insurrection héroïque du peuple parisien, raviver la mémoire de ce magnifique soulèvement contre la trahison nationale et l’oppression sociale, oui, certes. Mais à quoi aura servi cet héroïsme, si l’on n’en tire aucun enseignement pour le présent ?
L’autre soir , comme de plus en plus de Français semble-t-il, je regardais Arte. Au menu Les damnés de la commune, un film de Raphaël Meyssan. Intelligent et poignant.
par Georges Gastaud, secrétaire national du PRCF
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Karl Marx disait : « la plus grande mesure sociale de la Commune de Paris fut son existence et son action ». Nous étions en 1871 et la colère ouvrière et populaire tonnait comme la foudre dans un ciel orageux. La bourgeoisie nationale se cachait, se lamentait, elle prit peur devant le soulèvement des exploités. Dès le départ, la classe ouvrière et populaire parisienne avait gagné devant ses exploiteurs et les grandes idées de la Commune s’étendait partout à travers la France. Les représentants du capital français et prussien organisèrent alors, de sang froid, le massacre de tous les Communards afin de conserver leurs privilèges. Les hommes, les femmes et les enfants furent massacrés au nom de la « démocratie ». En effet, les représentants du capital ne supportaient pas l’idée que des ouvriers en guenille puissent être élus, rendant ainsi non légitime les mandats expirés de Thiers et de ses sbires. La Commune avait démontré que l’émancipation de la classe ouvrière et populaire n’était pas une utopie, mais qu’elle était bien une possibilité, une nécessité qui trouverait toujours en face d’elle la barbarie et la violence que recèlent en eux-mêmes le capital et ses représentants.
Agé de 95 ans Claude Willard vient de nous quitter. Historien, professeur à Paris 8, Président des Amis de la Commune de Paris, il a participé au Maitron, la Pensée, les Cahiers d'Histoire ... Il nous rappelle ici que l’œuvre de la Commune demeure d’une extraordinaire actualité car porteuse de valeurs combattues par les héritiers de ceux qui massacrèrent les communards. - Claire Vérilhac