De nombreux Français ont travaillé pour les divers services de sécurité allemands. La Gestapo comportait en ses rangs 6 000 agents français (2 500 Allemands) et 24 000 informateurs. Durant la même période, la Résistance compta 150 000 membres permanents et 300 000 occasionnels. Parmi les aides de la Gestapo, on relève le parcours invraisemblable d’Henri Barbé. Ouvrier métallurgiste, il adhère à 15 ans aux Jeunesses socialistes. Partisan de l'adhésion à la IIIe Internationale, il opte pour le Parti communiste. En 1926, il succède à Jacques Doriot comme secrétaire général des Jeunesses communistes, avant d'accéder au Bureau politique en 1927. En 1929, il remplace Pierre Sémard à la tête du PCF, dans une équipe qui comprend également Maurice Thorez et Pierre Célor. En 1931, il est mis en cause au cours d'une réunion du Bureau politique auquel participe le représentant de Moscou, Manouilsky. Accusé de fractionnisme, il est éliminé du BP (et remplacé par Thorez). Il est rétrogradé au (…)Lire la suite »
Nous voyageons avec cet ouvrage dans la zone grise de la France occupée, un pays qui ne compta ni 40 millions de pétainistes ni 40 millions de résistants. Une zone où un Mitterrand se mut comme un poisson dans l’eau. Une France où des hommes et des femmes d’extrême gauche dans les années 30 deviendront des tortionnaires au service des nazis et où d’anciens fachos prendront les armes contre l’occupant et connaîtront les camps de concentration ou les pelotons d’exécution.
Ce fichier comporte exactement 96 492 noms, équivalant en gros au nombre de personnes épurées. Comme par hasard. Avec des aberrations. On y trouve le tout jeune acteur François Périer, certes d’origine bourgeoise et de droite, mais pas Pétain ! Une raison en sera donnée a posteriori par Alexandre de Marenches, ancien directeur des services secrets, dans le long entretien que Christine Ockrent lui consacrera en 1986 pour son livre Dans le secret des princes. Il révélait, sibyllin, que de prétendus résistants (…)Lire la suite »