Confronté à l’aggravation inévitable de la crise systémique du capitalisme et alors que la fuite en avant dans une pression euro-austéritaire toujours plus dure contre les travailleurs ne peut qu’alimenter la déflation pour préserver à court terme les profits de la classe capitaliste, la Banque Centrale Européenne poursuit sa politique dite d’Assouplissement Monétaire
Hier la Grèce fêtait sa fête nationale, le NON à l’invasion germano-Italienne de 1940. C’était un NON pour la liberté, cela se comprend, mais surtout c’était un NON pour la paix, un NON pour le maintien de la souveraineté, car le premier ministre grec qui l’avait annoncé incarnait le fascisme à la grecque et il pourrait à ce titre, et au nom des affinités politiques avec le régime nazi, proposer une synergie politique à Hitler.
On a tort de s’énerver sur les jeunes immergés dans leurs Smartphones, tablettes et autres écrans accusés de briser les liens sociaux (« De mon temps, on se parlait ! »). En vérité, c’est la calculette du ministre allemand des Finances qui rend autiste et sec.
J’étais en Grèce il y a quelques semaines et j’y ai vu ce que Wolfgang Schäuble ne saurait voir.
« Il est nécessaire de chercher les raisons pour lesquelles la Grèce a été choisie pour se retrouver dans l'œil du cyclone, soumise à des accords et des memoranda illégaux et illégitimes, servant d'écran de fumée pour couvrir le scandaleux sauvetage illégal de banques privées depuis 2010 » écrit Maria Lucia Fattorelli [1], auditrice du Fisc brésilien à la retraite et fondatrice du mouvement « Auditoria Cidadã da Dívida – Audit Citoyen de la Dette » au Brésil.
Le 5 juillet 2015, à l’issue du référendum initié par le gouvernement d’Alexis Tsipras et le parlement hellène, le peuple grec a rejeté massivement la poursuite de l’austérité que voulaient lui imposer les institutions qui auparavant agissaient sous le nom de Troïka. C’est une splendide victoire de la démocratie.
Pourtant, s’il est mis en pratique, l’accord intervenu le lundi 13 juillet au matin, signifiera la poursuite de l’austérité dans le cadre d’un nouvel accord pluriannuel.
« Un revolver sur la tempe », selon ses propres termes : Tsipras a signé un « compromis ». Aussitôt, les trompettes des louanges relaient la traditionnelle propagande gouvernementale pour célébrer le rôle de facilitateur de Hollande, la force du « couple franco-allemand » et réciter les refrains, les mantras et les calembredaines habituelles des eurolâtres
Les preuves présentées dans le rapport du comité international indiqueraient que la dette issue des plans d’austérité est une violation directe des droits fondamentaux de l’homme. Le comité serait arrivé à la conclusion que la Grèce ne devrait pas payer cette dette parce qu’elle est illégale, illégitime et odieuse.
Amies et amis,
Mesdames et Messieurs,
Je remercie les organisateurs du colloque pour leur aimable invitation. C’est, en effet, la quatrième fois que j’ai l’occasion de parler de cette tribune, mais la première fois en qualité de Premier ministre.