Le 1er février 2016, le président de la République de Cuba, Raul Castro, se rendra à Paris afin d’y rencontrer François Hollande. Après la visite qu’avait effectué le président français à Cuba ( voir : François Hollande en visite à Cuba ) au mois de mai 2015, cette nouvelle rencontre marque la volonté de la France, mais plus généralement des pays européens de renouer et d’améliorer les relations entre les deux pays. Ceci intervenant parce que les Etats-Unis, sous la présidence d’Obama, ont eux aussi décider de rétablir les relations avec Cuba.
Pourtant, malgré les accords qui seront sans doute signés, et les beaux discours des dirigeants européens, il n’en demeure pas moins que Cuba continue d’être stigmatisé, décrié par la quasi majorité de nos médias. Certes beaucoup moins qu’avant, parce que les mensonges répétés à l’encontre d’un pays et d’un peuple ne peuvent être permanents. Il n’en demeure pas moins que la propagande continue, tout est bon pour critiquer le système cubain et ses dirigeants.
De nombreux articles ont déjà été rédigés sur ce sujet, y compris sur ce blog, mais il me semble important d’y revenir, tout simplement parce qu’il n’y a peu de pays qui ont connu un tel déchaînement médiatique contre eux. Il est évident que la proximité géographique avec les Etats-Unis, et le contexte de l’époque, en pleine guerre froide, ont contribué à une telle propagande médiatique. C’est simple : la moindre petite chose qui ne convient pas à nos médias est grossie afin de critiquer tout le système cubain.
Les principales critiques nous les connaissons et les médias nous le rappellent sans cesse : selon eux ce serait l’absence de démocratie, la pauvreté, où encore le non respect des droits de l’homme. Ces mêmes médias qui ne voient aucune objection en revanche à ce que la France soit l’un des meilleur allié des monarchies pétrolières, qui pratiquent la décapitation, et où les femmes n’ont même pas le droit de conduire.
Dès qu’il s’agit de Cuba, les médias ne se contrôlent plus et inventent tout et n’importe quoi afin de satisfaire la propagande des exilés cubains, ceux qui ont perdu leur privilèges après le triomphe de la Révolution.
En ce qui concerne les critiques, certaines sont vraies, comme dans chaque pays il y a des problèmes, et Cuba n’est pas parfait. Toutefois, le système cubain est beaucoup plus démocratique qu’une grande partie de nos alliés dans certaines régions du monde. Les médias oublieront aussi de mentionner comment se déroulent les élections à Cuba ; il n’y a pas de campagne électorale basée sur l’argent, comme dans les démocraties occidentales, où celui qui a le plus d’argent et de fait nettement avantagé. Non : à Cuba chaque candidat, issu du peuple, le Parti communiste cubain (PCC) n’a pas le droit de présenter des candidats, a la même chance de gagner qu’un autre. Mais il n’y a pas que cela, tous les candidats sont obligés de faire régulièrement des comptes rendus de leur action dans les Assemblées ( municipales, provinciales, où nationale ). Les habitants peuvent ainsi juger de la bienfaisance où non de leurs élus et agir en conséquence.
Aucun reportage non plus sur les chiffres et les informations plus que positives que donnent l’UNESCO, l’ONU où des organismes comme WWF concernant l’éducation, la santé, l’écologie, où encore le niveau de vie. Cuba se place ainsi dans le premier tiers des pays en ce qui concerne l’IDH ( indice de développement humain ).
Les médecins cubains, exercent sur l’île, mais sont également réputés pour aller dans tous les endroits du monde où les autres rechignent à se déplacer. Les médecins cubains internationalistes sont ainsi dans la plupart des cas les premiers sur place, et les derniers à repartir. L’exemple le plus récent étant la lutte contre le virus ebola dans les pays d’Afrique de l’Ouest.
Peut-être que de meilleures relations entre la France et Cuba permettront à nos médias de cesser cette désinformation médiatique à propos de Cuba et de son glorieux peuple, qui depuis plus de 50 ans résiste à un blocus économique imposé par les Etats-Unis.