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Vieux échanges de courriers avec Télérama

Ci dessous, un échange de courriers entre Jean-Claude Loiseau rédacteur en chef de Télérama et moi. C’est du réchauffé. Je les publie à la demande de plusieurs lecteurs.
Mais finalement, tout y est neuf. J’ai expliqué Cuba dans sa complexité et son contexte, Télérama m’explique la démocratie hors contexte. Je pariais que les médias persisteraient dans leur Omerta sur les liens financiers de RSF et de la CIA. Gagné !
J-Cl Loiseau répond ici à un de mes mails. Je n’ai pas gardé ces mails (2005). Mais je m’y étonnais du traitement de Cuba dans Télérama qui venait de passer une sorte de partenariat avec RSF. J’essayais donc à la fois d’éclairer Télérama sur RSF et sur Cuba.
On verra dans sa longue réponse militante et justificative teintée ci et là d’ironie, que Loiseau me confesse en privé (pas à ses lecteurs ! et c’est ce que je lui reproche) que "Bien sûr, le blocus est source majeure de problèmes graves à Cuba, voire de drames", qu’il faut évidemment mettre fin au blocus "inique". Dans l’article (4 pages) de Télérama que je critiquais, l’auteur dénonçait les pénuries alimentaires sans écrire une seule fois le mot "blocus".

1- Lettre de Jean-Claude Loiseau, rédacteur en chef de Télérama :

Cher Monsieur,

Vous avez toutes les raisons du monde de manifester votre impatience. Vous le faites de manière courtoise (ce qui est rare) et maintenant désabusée (ce que je regrette bien sûr), si j’en crois votre dernier mail en date (22 septembre).

Répondre aux dizaines de mails et lettres quotidiens appelant un commentaire circonstancié demande une disponibilité que je n’ai pas toujours. Ce n’est pas une excuse, juste une explication.

Je doute que ces quelques lignes vous satisfassent, encore moins qu’elles vous convainquent de notre bonne foi. Donc à tout hasard, voici ce que nous pouvons répondre à votre long texte original que je viens de relire attentivement et qui à mon sens déplace le débat sur un terain qui n’était pas celui de l’article que vous incriminez.

De fait, à l’origine de cet article de C. Sorg, il y a le projet de pointer quelques cas de répression avérée contre les journalistes, lesquels sont emprisonnés, voire pire, par leurs gouvernements respectifs. Il est vrai que cette série s’est faite en liaison -et seulement en liaison, à aucun moment sous le contrôle de- Reporters sans frontières

A partir de là évidemment le débat risque de tourner court. Pour vous, RSF est "une officine". Et vous précisez que "les Cubains affirment disposer des preuves de ses liens avec la CIA". Si les Cubains "affirment", soit... Mais comment surmonter cet a priori... insurmontable. "Agent de la CIA", ça nous renvoie à un vocabulaire qui fleure bon son stalinisme pur jus. Mais cette allusion doit vous paraître bien dans la ligne de la désinformation forcenée à laquelle vous faites référence. Passons.

Doit-on vous faire remarquer que "Télérama" n’a jamais vraiment eu la réputation d’être indulgent avec la politique américaine dans le monde. A partir du moment où toute votre argumentation tire un fil unique - tout ce qui se passe à Cuba depuis des décennies n’est que le résultat de la politique impérialiste des Etats Unis- cela revient à éxonérer le Lider Maximo de toute faute.

D’ailleurs à vous lire, il n’y a pas de faute. Encore moins de crime. Donc, notre reportage est sans objet. Une seule question : la démocratie règne-t-elle à Cuba ? Si oui, les condamnations massues quasi sans procès auxquelles il est fait référence sont-elles des vues de l’esprit ou des mensonges purs et simples ? Y a-t-il oui ou non délit d’opinion, et si oui, cela colle-t-il avec l’image qu’on se fait couramment d’une démocratie ? Et finalement, que reprochait-on donc à ces journalistes condamnés ?

Bien sûr, le blocus est source majeure de problèmes graves à Cuba, voire de drames.

Qui le conteste ? Mais le blocus justifie-t-il que l’on emprisonne quiconque déplaît au Lider Maximo (ou au "Comandante", comme vous voudrez) ? Mon but n’est pas de répondre point par point à votre défense bec et ongles du régime cubain.

Je n’en ai ni le temps ni la compétence. On peut comme vous le faites défendre l’idéal qui fut celui de la Révolution cubaine. Je suis moi-même d’une génération qui y a vu un modèle. Mais 45 ans plus tard peut-on sérieusement dire que Cuba reste "une conscience", "un laboratoire social" sans rival ? Personnellement, j’ai des doutes, et je crains de ne pas être le seul.

Juste deux petites remarques encore :

- Vous précisez que les pays mis au ban de RSF sont comme par hasard des pays pauvres et, de surcroît, "dans le collimateur de l’oncle Sam". Je ne suis pas expert en géopolitique mais il me semble, en effet, que les régimes autoritaires, pour ne rien dire des dictatures, prospèrent plus fréquemment et plus facilement dans les pays économiquement faibles. La corrélation est un fait, pas un parti pris. Quant à penser que le Népal ou la Chine, autres pays retenus dans notre série, seraient "dans le collimateur" des Etats Unis, j’avoue que cela ne nous a pas vraiment guidé dans notre choix...

- Vous écrivez que pour répliquer à la pénurie chronique, les Cubains "flânent, dansent, chantent, se rassemblent à tous les coins de rue, discutent, flirtent" et que "le gouvenrment exhorte les citoyens à ne pas rêver de l’american way of life mais à prendre le temps de l’étude et du loisir"... Là , je vacille un peu. Tout irait donc pour le mieux dans le meilleur des mondes possible ? Suggérez-vous que les journalistes emprisonnés devraient se mettre au diapason : chanter et danser dans leur cellule ? Avoir une franche "discussion" avec leurs gardiens ?

A lire et relire ces deux passages de votre lettre, je conclus que je n’ai décidemment rien compris aux livres, essais, articles de presse qui suggèrent une autre version de la situation cubaine et dont j’ai du mal à croire que les auteurs seraient tous, à l’instar de l’immonde RSF, à la solde de la CIA.

Je me rends compte, à ce stade :

primo, qu’il faut un courage certain pour balayer avec une telle foi inentamée en ce cher Castro (que nous avons tant aimé, nous aussi...) toutes les critiques faites au régime cubain.

secundo, que j’aimerais bien avoir votre sentiment sur les personnages que C. Sorg évoque dans son article et qui paient très cher... quoi au fait ?

Je respecte votre conviction. Elle m’étonne. Elle me trouble. Mais elle ne changera rien, je le crains, sur le fond : pour moi, comme pour "Télérama", la démocratie reste à inventer à Cuba. Cela passe evidemment par la fin du blocus inique mais aussi par la reconnaissance des dérapages (le mot est mesuré, vous voyez) d’un authentique régime personnel (Castro n’a, certes, pas de statue mais un rôle assez prégant, disons, dans le quotidien des Cubains). 

Merci de votre patience.
Cordialement

Jean-Claude Loiseau


En réponse en juin, 2005, ma lettre ouverte au rédacteur en chef de Télérama, publiée par LGS)

http://www.legrandsoir.info/RSF-la-CIA-et-l-omerta-Lettre-ouverte-au-r...

RSF, la CIA et l’omerta

Cher monsieur Jean-Claude Loiseau,

Au mois d’octobre 2004, nous avons échangé quelques mails à propos d’un article de quatre pages sur Cuba dans Télérama. L’auteur (Christian Sorg) avait vu des policiers partout à La Havane, il déplorait les crispations politiques sans trop s’appesantir sur la situation de guerre larvée entretenue par le puissant voisin qui se dit autorisé à envahir l’île sans préavis pour la «  libérer »(1). Il nous laissait croire que Fidel Castro se fait appeler «  lider maximo » et il ironisait sur les pénuries alimentaires sans jamais écrire le mot «  blocus ».

Télérama m’ayant habitué à plus d’objectivité, je vous avais trouvé une excuse : votre collaboration affichée avec Reporters Sans Frontières dont je jugeais les partis pris plus que douteux. Je précisais que «  les Cubains affirment disposer des preuves de ses liens avec la CIA. »

Ce à quoi vous répondiez : «  Si les Cubains "affirment", soit [...]. "Agent de la CIA", ça nous renvoie à un vocabulaire qui fleure bon son stalinisme pur jus. »

Laissons donc l’opinion des Cubains et la mienne : nos dires sont suspects. Comme le furent, jadis et naguère, ceux des minorités non homologuées qui croyaient que la terre était ronde, que les maladies venaient d’invisibles microbes, sans parler des gogos qui disaient Dreyfus innocents ou des méfiants qui ont soupçonné le nuage de Tchernobyl d’avoir cyniquement violé nos frontières ou encore des alarmistes incompétents qui, à Toulouse (d’où j’écris) prédisaient depuis des décennies qu’AZF «  allait péter » (Voir mes commentaires sur ce drame dans Télérama N° 2714, page 24).

Or, pour en revenir à RSF et à son secret de polichinelle, des informations nous proviennent des USA, assez étayées pour que Robert Ménard soit contraint de lâcher un gros morceau de vérité compromettante. Pour son aveu, je me réfère à une source non suspecte, laquelle n’est pas un lecteur stalinien, ni un Cubain de la même chapelle, mais un compte-rendu d’un forum Internet organisé par un journal démocrate et français : le Nouvel Observateur : (http://www.nouvelobs.com/forum/archives/forum_284.html) dans lequel Ménard confesse ce qu’il niait quelques mois auparavant au même endroit : (http://www.nouvelobs.com/forum/archives/forum_152.html).

Au cas où vous manqueriez de temps, voici, sur ce point précis, la retranscription du dialogue de Ménard avec des lecteurs Internautes :

1) Premier forum, octobre 2004 :

«  Internaute : J’aimerais savoir si c’est à cause du financement de RSF par le gouvernement américain que monsieur Ménard a, en avril 2002, félicité les auteurs du coup d’état dictatorial au Venezuela soutenu par la CIA…

Ménard : Je pense que vous auriez intérêt à lire les prises de position de Reporters Sans Frontières avant de nous infliger autant de bêtises.

On trouvera une esquive du même tonneau dans le livre «  Dissidents ou mercenaires » (éditions EPO, 1998) où deux journalistes, la Belge Katlijn Declercq et le Colombien Hernando Calvo Ospina ont interrogé Robert Ménard sur les ONG financées par les Etats-Unis. Dénégation indignée de Ménard : «  RSF veut être clair là -dessus : notre argent est totalement propre ! […] C’est important que cela soit clair ! »(2)

2) Deuxième forum, avril 2005 :

Internaute : Dans un article daté du 11 mars 2005, Diana Barahona dans Northern California Media, prétend que RSF perçoit des fonds gouvernementaux américains via la NED, pouvez-vous confirmer ses propos ?

Ménard : Absolument, nous recevons de l’argent de la NED. Et cela ne nous pose aucun problème. »

Mais cela devrait ! En effet, l’action de la NED, National Endowment for Democracy (Fondation Nationale pour la Démocratie) est supervisée par un officier d’Opérations Spéciales de la CIA. Un ancien agent de la CIA, spécialisé dans l’Amérique latine, Philip Agee, a révélé dans une interview au journaliste Jonah Gindin en mars 200513) que la NED est une des nombreuses organisations écrans dont la CIA se sert pour intervenir dans les affaires intérieures des pays : «  Le Congrès donne des millions de dollars à la NED qui passe ensuite l’argent à ce qu’ils nomment les fondations noyaux. » (relais de la NED). Au Nicaragua, pour intervenir sur les élections qui virent la défaite des sandinistes, «  la CIA et la NED ont mis en place un front civique appelé Via Civica ».

Répondant à Diana Barahona, journaliste de Long Beach, spécialiste de l’Amérique latine, une représentante de la NED a été précise : un versement de 39 900 dollars a été fait à RSF, le 14 janvier de cette année.

La journaliste se livre à une enquête qu’elle dit « d’intérêt public puisque plusieurs médias se réfèrent à RSF comme source ». Elle ajoute que « tout financement gouvernemental devrait être divulgué, de telle sorte que des journalistes n’aillent pas utiliser sans connaissances adéquates des sources qui ne sont pas objectives » et elle déplore que «  plusieurs médias de la presse écrite et électronique utilisent RSF comme source sans rien connaître ou sans rien dire au public du conflit d’intérêt (ou se place) RSF en recevant des subsides gouvernementaux. »

Par ailleurs, le journaliste canadien Marc Thibodeau, traite du même sujet dans un article (au titre peu ambigu : «  Questions troublantes pour Reporters sans frontières ») publié le 30 avril dans le quotidien La Presse, de Montréal : «  Lors d’un entretien avec La Presse, M. Ménard a indiqué que les sommes reçues de la NED et de USAID (US Agency for International Development, autre nébuleuse de la CIA. Note de MV.) pour l’année à venir représentaient moins de 2 % du budget de RSF, qui totalise plus de 5 millions de dollars. »

«  Ce serait stupide de refuser cette somme », a-t-il affirmé. »

Monsieur Loiseau, verrez-vous dans ces informations les prémices d’un «  procès de Moscou » ou motif à vous interroger ?

Autre chose : si vous allez sur le site du Nouvel Observateur (deuxième forum), vous aurez le désagrément d’y lire Ménard quand il confesse avoir «  énormément d’estime » pour François d’Orcival que je n’ai pas entendu regretter son passé d’activiste violent de l’extrême droite, ses implications dans une faction qui souhait renverser la République en posant des bombes à l’Assemblée Nationale avant de fonder le mouvement nationaliste-européen GRECE.

Ménard, CIA, extrême droite : qui se ressemble…

Croyez bien que je sais Télérama d’un autre bord. C’est pourquoi je m’alarme quand je le vois flanqué d’une officine qui barbotte dans ces marigots.

Mais il reste un mystère : RSF est une association française. Les esprits curieux en savaient ou en soupçonnaient la nature (compte tenu d’un faisceau dense et concordant d’indices faciles à recueillir sans lourde investigation). Il aura fallu que le pot aux roses soit dévoilé outre-Atlantique pour que Ménard passe aux aveux (partiels). Qu’est-ce qui rend nos médias muets, sourds et aveugles devant une réalité qu’ils ont sous le nez et sur laquelle nous avons été nombreux, depuis des années, à les alerter ?(4) Pourquoi n’ont-ils jamais cherché à vérifier ?

Vont-ils continuer à regarder ailleurs pour que perdure l’hexagonale omerta ? En fait, j’ai posé cette dernière question pour me donner l’occasion d’y répondre : oui.

Voulez-vous faire un pari là -dessus ?

Bien à vous.

Maxime Vivas
Ecrivain démocrate et abonné à Télérama.

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