Victoire de Nicolas Maduro contre l’extrême droite et l’internationale médiatique.

Dès le début on a senti une forte affluence des électeurs/trices aux présidentielles du 28 juillet, qui opposent le programme socialiste du président sortant Nicolás Maduro au programme de privatisations « à la Milei » de l’extrême droitier Edmundo Gonzalez. A midi, deux « exit polls » de firmes privées donnent une avance d’au moins 10 points à Nicolás Maduro : la vénézuélienne Hinterlaces et l’états-unienne Lewis and Thompson (Miami). Une troisième firme privée (CMIDE 50.1), relayée par l’ex-président Rafael Correa, donne à peu près le même écart.

Plus de mille observateurs internationaux sont présents : de l’espagnol Rodriguez Zapatero, l’envoyé spécial de Lula – Celso Amorim, Roland Lumumba, le fils de Nelson Mandela, l’ex-président hondurien Mel Zelaya, la Chine, l’Union Africaine, mais aussi et surtout des organismes électoraux professionnels (CEELA, Centre Carter, ONU, etc...) et de très nombreux journalistes, intellectuels comme Ignacio Ramonet, Atilio Boron ou Irene Leon, des partis de gauche et mouvements sociaux du monde entier, comme le Mouvement des Sans Terre du Brésil. Vers minuit, le suspense prend fin, lorsque le Centre National Électoral rend public son premier bulletin avec 80% des voix comptées, et une tendance irréversible. Nicolas Maduro est vainqueur avec 51,2%, face à Edmundo González – 44,2%.

Les médias rêvaient de violence mais les présidentielles au #Venezuela se sont déroulées pacifiquement et correctement pour les observateurs internationaux dont l’équipe de l’ONU, le Centre Carter ou le Conseil d’Experts Électoraux Latino-américains (CEELA). La gauche latino-américaine – présidente du Honduras Xiomara Castro, président de Cuba Miguel Diaz Canel, président de la Bolivie Lucho Arce, l’ex-président Rafael Correa, le Forum de Sao Paulo (123 partis de gauche latino-américains) ou encore le Groupe de Puebla (think tank d’ex-présidents et intellectuels progressistes), des mouvements sociaux comme les Sans Terre du Brésil, etc... ont très tôt félicité le candidat bolivarien pour une victoire obtenue dans des conditions aussi difficiles (effets sociaux des 930 sanctions occidentales, EU et UE confondus).

Comme prévu, Washington et ses alliés latino-américains mettent en doute le résultat, et les grands médias parlent de « fraude » pour justifier des violences. L’argentin Javier Milei a immédiatement demandé à l’armée du Venezuela de mener un coup d’État contre Maduro : https://x.com/JMilei/status/1817760569404842400

Mais après cinq siècle le peuple bolivarien a appris à résister à des épreuves autrement difficiles.

Thierry Deronne, Caracas, le 29 juillet 2024.

 https://venezuelainfos.wordpress.com/2024/07/29/victoire-de-nicolas-maduro-contre-lextreme-droite-et-linternationale-med

COMMENTAIRES  

29/07/2024 20:25 par Safiya

930 sanctions occidentales !!!!!!
L’infamie, qui ne dit pas son nom, brandie, contre tout État rétif à servir de vache à lait et de paillasson, par les US et leurs affidés de l’UE.
L’hérésie qui veut, soit-disant, libérer les Peuples de leurs soit-disant dictateurs, en les affamant et les privant de tout, EN VAIN, comme pour Cuba qui bat tous les records en terme de durée où l’Iran qui en a fait une opportunité pour un plus grand essor.

Vive Nicolas Maduro. El pueblo de Venezuela jamas no será vencido.

29/07/2024 20:30 par robess73

Merci Thierry mais 51.2+44.2 =95.4...

30/07/2024 14:32 par Vincent

Pendant ce temps, sur France Info :

"Nous craignons sérieusement que le résultat annoncé ne reflète pas la volonté ou le vote du peuple vénézuélien" : ces mots sont ceux du secrétaire d’État américain, qui s’est exprimé quelques minutes à peine après la proclamation des résultats.
Antony Blinken réclame la publication détaillée des votes, tout comme le président chilien, celui du Costa Rica, ainsi que le représentant de l’Union européenne, Josep Borrell, qui demande une "transparence totale". Rome et Madrid sont sur la même ligne."

Ou encore :
"les Venezueliens qui voulaient tourner la page de 25 ans de régime chaviste n’ont plus grand-chose à perdre, dans un pays où il est devenu impossible de se soigner, de s’éduquer, de vivre correctement. Des altercations ont déjà éclaté dans la nuit entre supporters des deux camps.
Sous les deux mandats de Nicolás Maduro le PIB a chuté de près de 80%, l’inflation a explosé (les autorités ont dû introduire le dollar, qui cohabite désormais avec le bolivar, la monnaie nationale). La production de pétrole a été divisée par trois, conséquence d’une mauvaise gestion et de la corruption.
La situation économique est tellement catastrophique que ces dix dernières années un habitant sur quatre a quitté le pays. Beaucoup d’autres envisageaient de le faire en cas de réélection de Nicolás Maduro."

Inversion, subversion, omission : On le sait, mais ça reste intolérable que ces gens qui se prostituent et souillent la vérité avec les mensonges grossiers qui constituent la réalité alternative à laquelle ils préfèrent adhérer et qu’ils voudraient voir se substituer au réel, puissent se croire et se dire "journalistes".
Je suppose qu’en plus, ils sont "de gauche" : Ils doivent avoir voté Glucksmann avec enthousiasme. Voilà le visage de la Bien-pensance.
Qu’ils ne viennent pas pleurer quand on leur oppose de la défiance et du mépris. Pour ma part, j’en suis au stade de la haine et de la rage, et j’envisage même de m’autoriser à explorer des échelons encore supérieurs : Qu’aurais-je à perdre vu la gueule du monde qu’on veut (m’)imposer par la force ?

30/07/2024 14:51 par T 34

Merci Thierry mais 51.2+44.2 =95.4...

95,4% c’est le score cumulé des deux principaux candidats, en plus des ces deux là il y en avait 8 autres pour un total de 10 candidats.

30/07/2024 15:55 par Assimbonanga

J’ai bien peur que cette fois, il va se passer quelque chose de grave contre les Chavistes. Dans la presse française, il y a un black out total. Sur YouTube, les commentaires à ce sujet ont tendance à disparaître y compris de l’historique des commentaires.
Tous les communiqués ou les chroniques oublient de mentionner que l’opposition au Venezuela, c’est l’extrême-droite. France Inter, bizarrement, ne capte plus ce genre de détail. Ça me rappelle l’époque où l’accusé était Lula et le sauveur Bolsonaro. Depuis, on ne peut pas dire que les journaux français aient fait amende honorable ni reconnu qu’ils avaient couverts une erreur judiciaire à l’encontre de Lula, jeté en prison.
J’ai bien peur que cette fois encore il y ait des morts, que les victimes soient chavistes, les assassins "d’opposition" et qu’on mette tous les morts sur le compte de Maduro, comme les fois précédentes où régulièrement des militants ou députés chavistes sont assassinés.
Les compagnies pétrolières, les USA, la GB (british petroleum ) sont trop impatients. Ils ne se tiennent plus d’attendre pour refaire main basse sur le pétrole, le gaz et les terres.
Que sont devenu les Journalistes ? Ceux qui rendent compte des faits ? Ceux qui ne transforment pas une déclaration en son contraire ? Lorsque Maduro craint un bain de sang contre le peuple, les médias titrent qu’il menace d’un bain de sang. Et tout à l’avenant !
Pendant que la terre entière se focalise sur un blasphème en France et un chanteur tout nu qui est sommé de présenter des excuses !!!
Hé ! Ho ! Maduro, c’est du SOCIAL, pas du sociétal. Faites du bruit !

30/07/2024 18:51 par Aquarius15

Pendant que la terre entière se focalise sur un blasphème en France et un chanteur tout nu qui est sommé de présenter des excuses !!!

La faute à qui ? Aux personnes qui se sont senties choquées ou insultées ou faute au chef d’orchestre micron, encouragé par les fausses notes d’une gauche progressiste (JLM sauve l’honneur), sous la bienveillance des merdias ?

Est-ce vraiment surprenant de voir toutes les journalopes au diapason quand il s’agit de défendre une contre-révolution, qu’ils appellent révolution de couleur, et les libertés (d’entreprendre et d’accumuler des richesses) ? Il n’y aura pas d’autre choix que les tondre à la libération... jusqu’au cou puisqu’ils semblent apprécier les étêtements.

Après, il ne faut pas surestimer leur pouvoir de propagande : environ 15% de nos concitoyens avaient résisté à l’injection expérimentale, en partie grâce à leur méfiance empirique des médias. Souvent des personnes peu diplomées, certains électeurs potentiels du RN...

De plus, contrairement au conflit Otano-Russe, on peut compter sur LFI pour réinformer à propos du Vénézuela, et il ne faut pas hésiter car les médias sont de toute façon restés sur Chavez = JLM, donc autant assumer et essayer de le retourner à son avantage. Par contre, il faudra peut-être museler Manon Aubry, la sorosienne, que j’imagine inévitablement favorable aux révolutions de couleur.

31/07/2024 07:45 par Cartagena

80% des voix comptées, indépendamment des choix exprimés, c’est à dire il manque 20% de bulletin a éplucher. Autre chose ce sont les préférences : Nicolas Maduro est vainqueur avec 51,2%, face à Edmundo González – 44,2%, Sans parler des autres candidats. Petite confusion provoquée par lectures un peu pressées.

31/07/2024 20:45 par Caouec

@ Assimbonanga
Le danger est bien présent, mais du côté chaviste on a appris aussi des expériences passées. Et à écouter les déclarations du Procureur général de la nation, de Diosdado Cabello (un fidèle du Chavez vivant des débuts), et autres dirigeants chavistes, la riposte ne va pas être bisounours, la patience a des limites... Dans l’échiquier mondial, le Venezuela est une pièce capitale pour la Russie et la Chine pour mettre échec et mat l’empire...

01/08/2024 10:03 par J.J.

Est-ce vraiment surprenant de voir toutes les journalopes au diapason quand il s’agit de défendre une contre-révolution, qu’ils appellent révolution de couleur
Ça non plus ça n’est pas nouveau. déjà , pendant l’occupation, Pierre Dac chantait à Londres.
Radio paris ment, radio paris ment
Radio Paris est allemand

"Radio Paris" n’est plus allemand, il a acquis une dimension quasi mondiale.

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