Un avant-goût des horreurs d’une guerre bactériologique.

Eric MARGOLIS

Le monde est malade d’avoir été contaminé au COVID -19. Les Américains du Nord et les Européens sont aujourd’hui aussi horrifiés que les Chinois par ce tueur invisible qui a mis leurs hôpitaux en état de siège.

Ils peuvent ainsi apprécier un avant-goût sinistre de ce que pourrait représenter une guerre bactériologique. Ceux qui ne sont pas terrés dans leurs foyers pourraient être amusés d’apprendre que quelques-uns de leurs gouvernements produisent à la chaîne quelques agents chimiques et bactériologiques hautement toxiques dans des usines secrètes.

Mais assurément, n’est-ce pas, nos innocentes démocraties blanches comme neige ne s’abaisseront pas à produire des gaz toxiques et des microbes ?

En 1990-91, j’étais cantonné à Bagdad afin de couvrir la première Guerre du Golfe. Les EU menaçaient d’attaquer l’Irak car il osait envahir les puits de pétrole du Koweït, le Koweït qui était connu pour être une partie de l’Irak qui avait été « détachée » de celui-ci par l’Empire Britannique. Au même moment, la Guerre Iran-Irak, qui allait durer huit ans, venait de s’achever en une impasse sanglante. Les EU et la Grande-Bretagne avaient pressé Saddam Hussein d’envahir l’Iran, de confisquer ses puits de pétrole, et de renverser le Gouvernement islamique de Téhéran.

Face à l’invasion Américano-britannique, Saadam Hussein ordonna à tous les étrangers en Irak de se rassembler et les confina dans des hôtels pour touristes. Parmi ces étrangers, je fis la connaissance de quatre scientifiques britanniques qui avaient été mandatés, ou « affectés provisoirement » dans le nouveau complexe de guerre chimico-bactériologiques au Sud de Bagdad, à Salman Park. Ils furent transférés comme otages face à l’attaque étasunienne.

Je m’organisai afin de m’introduire dans l’enceinte ou ils étaient enfermés et conversai avec eux de nombreuses heures autour de tasses de thé. L’équipe technique britannique me déclara qu’elle avait été envoyée en secret chez Saddam Hussein en Irak par le Ministère Britannique de la Défense et le MI6 afin de développer et déployer des armes bactériologiques contre des Forces iraniennes supérieures en nombre au Front principal, dans la péninsule d’al-raw, et contre les rebelles kurdes du Nord.

Les armes bactériologiques comprenaient des germes d’Anthrax, de la Toxine botulique, (Charbon, NdT), de la Fièvre Q, (Coxiella burnetii - NdT), la Tularemie, qui attaquent les yeux, la gorge, la peau, et la lymphe. Salman Park produisait aussi des quantités de gaz innervant et de gaz moutarde en provenance du principal producteur de Matériel de guerre chimique, le laboratoire de Fort Derrick, au Maryland, (EU).

Plusieurs des matières premières nécessaires pour fabriquer les germes ainsi que le gaz venaient d’Europe. La réserve de poisons germes/gaz venait du principal laboratoire de guerre chimique de Fort Derrick, dans le Maryland.

Une des plaisanteries les plus populaires entre journalistes occidentaux était : « En effet Saddam possède des armes de destruction massive. On a le reçu du bon de commande ».

Lorsque l’Irak mit en œuvre ses armes chimiques contre l’Iran, le résultat fut cauchemardesque : soldats aveugles asphyxiés à mort, incapables de respirer, soldats à la peau desquamée, femmes mortes leur enfant dans les bras. Plusieurs de ces attaques furent coordonnées par les satellites étasuniens positionnés au-dessus de l’Irak. Les Officiers de l’US Air Force travaillèrent secrètement avec leurs contreparties militaires irakiennes.

A ce jour, il reste des milliers de soldats irakiens blessés, aveugles, infirmes. C’est la version irakienne de la Première Guerre Mondiale, joyeusement financée par les EU, l’Arabie Saoudite et le Koweït. L’économie irakienne, qui avait été florissante, était désormais en ruines. Les EU et la Grande-Bretagne avaient même bombardé les systèmes de traitement d’eaux usées, les réserves d’eau potable, les hôpitaux et les ponts. La seule eau contaminée a assassiné environ 500 000 enfants irakiens selon l’ONU, un “ prix à payer ” selon la Secrétaire d’Etat Madeleine Allbright.

La morale à tirer entre cette terrible histoire et l’épidémie actuelle mondiale, est qu’il faut interdire immédiatement toutes les armes chimiques et bactériologiques partout dans le monde. Y compris en Russie, en Chine, en Inde et en Israël.

Le COVID 19 est simplement un avant-goût de ce qu’une réelle guerre bactériologique pourrait être. Plusieurs de ceux qui dans le monde nous sont hostiles ne pourront s’empêcher de remarquer comment la nation la plus puissante et la plus riche peut être mise à genoux par quelques microbes invisibles.

Quand le Président Trump fulmine contre la Chine au sujet du COVID 19, il devrait se renseigner sur le fait que l’Anthrax, et d’autres armes bactériologiques utilisées en Irak en 1990, sont originaires de Fort Derricks, à tout juste 90 kilomètres au Nord-ouest de la Maison Blanche, au plus à une heure de route si la circulation n’est pas trop dense.

ericmargolis.com

Traduit pour LGS par Geb avec les coquilles d’usage. (Faut bien occuper ses soirées)...

29 mars 2020

 https://www.strategic-culture.org/news/2020/03/29/a-foretaste-of-the-horror-of-biological-warfare/

COMMENTAIRES  

31/03/2020 19:00 par Roger

C’est pour ça qu’il ne faut rejeter les hypothèses dites "complotistes" d’un sarcasme de "journaliste" mainstream(ces gens là ont une carte de presse alors on est bien obligé de les désigner ainsi- avec toutes mes excuses pour les vrais journalistes).
Ainsi Il y a des "fous rationnels" qui planifient secrètement et ont déjà expérimenté de telles guerres ; Alors il existe donc bien des "complots", des "conspirations"(ce qui respire ensemble).
Nous sommes, nous occidentaux, les "barbares sophistiqués" des temps modernes et postmodernes...
En fait, si le Covid 19 me tue, au fond je ne serai pas mécontent de quitter ce monde de folie.

31/03/2020 20:30 par babelouest

@ Roger
Me permettrai-je une remarque ? Souvent on généralise un peu, ce qui peut se révéler contre-productif pour la cause que l’on défend. Il faut bien préciser que CE N’EST PAS le Covid-19 qui tue, mais il ouvre la voie au pneumocoque (cas le plus fréquent, avant la légionelle) qui est un streptocoque. En découle la grave maladie qu’est la pneumonie. Celle-ci s’installe au bas des poumons, et peu à peu envahit ceux-ci tout entiers. Même si on guérit, on n’en sort pas indemne parce que le tissu pulmonaire est définitivement lésé, quand même on n’est pas obligé d’éliminer chirurgicalement la partie abîmée.

Puisque nos gouvernants ne sont pas vigilants (sauf à nous aider à être encore plus exposés, voir le premier tour des municipales qui a vu décéder déjà au moins deux maires), soyons-le toujours plus.

01/04/2020 10:59 par Dominique

Un peu de bon sens, dire Non à la guerre implique d’interdire l’ensemble du complexe militaro-industriel, y compris ses services secrets et ses secrets d’état.

01/04/2020 13:17 par Geb

@ babelouest.

Merci pour la précision sur le pneumocoque.

Je le savais et je l’ai précisé quelque part mais tu es le premier que je lis sur le Net à faire la mise au point.

On ne meurt pas du COVID 19. On meurt des déficiences qu’il accélère ou qu’il engendre. De même que le VIH ne tue pas directement car il n’est qu’une déficience immunitaire qui permet le développement de pathologies annexes.

C’est pour ça que le traitement à la Nivaquine, (Ou dérivés de celle-ci), associé à un puissant antibiotique ciblé ne peut être réellement efficace que s’il est appliqué préventivement. Et logiquement il devrait être appliqué préventivement à TOUT le monde. Infectés ou pas comme on le fait pour le Palud avec et comme on le fait avec les antibios pour les personnes à risque infectieux élevé. Et tout le Monde devrait être testé comme en Chine ou en Corée du Sud.

Et je sais de quoi je parle : Etant porteur d’un Benthal depuis 20 ans, (Aorte artificielle et valve mécanique), j’ai suivi le protocole à la Nivaquine deux fois lors de voyages en zone exposée. Plus la Fièvre jaune. Sans aucuns effets secondaires, du moins pour la Nivaquine. (La Fièvre jaune c’est un peu plus douloureux). Et pour la moindre intervention j’avale des doses massives d’antibios à large spectre sans dommages, avant même un simple détartrage. (Clamoxyl, 3 unités le jour d’avant, trois unités le jour d’après). Et je suis vacciné contre le Pneumocoque. J’ai actuellement 75 ans et tout va bien... Jamais eu même la diarrhée ou un champignon.

Alors toutes leurs conneries criminelles sur les préconisations de Raoult je sais quoi en faire. C’est bien lui, (Et tous les autres par le Monde), qui a raison. Et ceux qui ont retardé le traitement EN FRANCE sont des gangsters qui devront rendre des comptes si les gens se décident à se réveiller enfin.

Ce qui se passe a été voulu. Il y avait en France en 2007 un Plan pandémie présidé par le Pr Giraud. Personne ne sait dire qui l’a démoli et quand :

https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/03/30/claude-le-pen-en-2007-la-france-avait-su-mettre-au-point-un-dispositif-de-protection-tres-ambitieux-contre-des-pandemies_6034911_3232.html

L’article Du "Monde". :

Coronavirus : « En 2007, la France avait su mettre au point un dispositif de protection très ambitieux contre des pandémies »
L’Eprus avait constitué un stock d’1 milliard de masques chirurgicaux.L’Eprus avait constitué un stock d’1 milliard de masques chirurgicaux. PHILIPPE TURPIN / PHOTONONSTOP
Tribune. La pandémie de coronavirus, d’ampleur totalement inédite, a pris de court la plupart des pays. Peu d’entre eux étaient prêts à encaisser une vague épidémique majeure. Il en existe pourtant au moins un qui avait su mettre au point un dispositif de protection très ambitieux contre des pandémies de cette ampleur. Et ce pays c’est… la France de 2007 ! Malheureusement, ce dispositif a été progressivement désarmé pour diverses raisons. Retour sur un épisode et une institution peu connue de notre histoire récente, l’établissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires (Eprus).

Des faiblesses révélées par la crise H5N1
A la suite de l’épidémie de grippe aviaire (H5N1) de 2006 et à l’initiative du sénateur Francis Giraud (1932-2010), le gouvernement de l’époque a fait adopter, en mars 2007, une loi au titre prémonitoire : « Loi relative à la préparation du système de santé à des menaces sanitaires de grande ampleur ».

Lire aussi, dans nos archives : En attendant la grippe A

Elle comportait deux dispositions essentielles. D’abord, la création du fameux corps de réserve sanitaire, sur lequel on ne s’attardera pas ici, et, ensuite, celle d’un nouvel établissement public, l’établissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires (Eprus), dont la mission principale était « l’acquisition, la fabrication, l’importation, le stockage, la distribution et l’exportation des produits et services nécessaires à la protection de la population face aux mesures sanitaires graves », y compris bien sûr les vaccins et les fameux masques chirurgicaux et FFP2 ! La crise H5N1 avait en effet mis en évidence diverses faiblesses dans la réponse logistique de l’Etat.

Les moyens dévolus à cette toute petite structure (dix-sept agents en 2007 et trente en 2015), cofinancée par l’Etat et l’Assurance-maladie, étaient considérables. On ne résiste pas à l’envie de citer l’inventaire estimé à un milliard d’euros qu’en fait l’exposé des motifs de la loi : 70 millions de vaccins antivarioliques et autant d’aiguilles, embouts et pipettes ; 81,5 millions de traitements d’antibiotiques en cas d’attaque bioterroriste de charbon, peste ou tularémie ; 11,7 millions de traitements antiviraux et 11,5 tonnes de substance active (oseltamivir) en cas de pandémie grippale ; 285 millions de masques de filtration de type FFP2 et 20 millions de boîtes de 50 masques chirurgicaux (soit le milliard de masques après lequel le ministre de la santé, Olivier Véran, court aujourd’hui) ; 2 100 respirateurs et bouteilles d’oxygène ; 20 équipements de laboratoires d’analyse (automates PCR et extracteurs ADN/ARN) ; 11 000 tenues de protection NRBC et accessoires.

Et tout ça personne ne sait où c’est passé et ce que c’est devenu depuis 12 ans...

Je laisse juges ceux qui pensent que tout ce boxon est arrivé par hasard.

N.B. je connaissais très bien le Feu le Professeur Giraud. Ca n’était pas un ami politique mais c’était un un scientifique honnête, un Spécialiste en pédiatrie hors pair, et un vrai humaniste. Et un excellent édile en tant que Maire de sa commune.

Et de toute façon on n’a pas le droit en tant que Progressistes, Humanistes, et encore plus en tant que Communistes, de laisser passer ça sans broncher.

Il y a des moments où il faut comprendre que toutes les options sont envisageables. Je dis bien "TOUTES".

01/04/2020 18:13 par Roger

@Geb
Merci de donner à connaître ce fait. J’espère qu’on réussira à trouver qui a bien pu faire disparaître cet organisme, et où sont passés les stocks,En tout cas il faudra absolument lancer un "avis de recherche" pour retrouver ces dangereux criminels.
En toute hypothèse je souscris à votre proposition : il faut tout mettre sur la table, Ce ne serait pas la 1ère fois dans l’histoire qu’on découvrirait que des "fous criminels" gangrènent des positions de pouvoir.

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