Services publics : il faut y revenir !

ANC

Les personnels de santé, les cheminots, les salarié-e-s de l’énergie, les fonctionnaires sont en lutte et ils ont raison !

Dans leur action ils convergent avec celles et ceux du commerce, de la chimie, de l’agroalimentaire et de tant d’autres professions en lutte pour l’emploi et donc pour l’avenir de la jeunesse et du pays tout entier.

En ce qui concerne les services publics l’enjeu est double : pour la nation et pour les citoyens et les citoyennes qui la composent.

  • - En effet quelle peut être la souveraineté du peuple d’un pays si ce dernier ne maitrise pas sa monnaie, ses banques, ses transports, son énergie, son système de santé et d’éducation, les grands moyens de production et d’échange ?
  • - Pour la population, sans services publics, c’est-à-dire sans l’ensemble des moyens qui lui permettent d’exercer ou de faire valoir ses droits fondamentaux d’hommes et de femmes libres dans notre mode d’organisation de société qui s’appelle la République, comment avoir accès au droit ?

Depuis le tournant libéral de 1983, tous les gouvernements n’ont eu de cesse de s’attaquer aux services publics sous divers prétextes avec un record de privatisations (ce qui est un comble !) sous le gouvernement de gauche plurielle de Jospin, 1997 marquant la coupure de la SNCF en deux et l’ouverture à la concurrence d’EDF-GDF.

Pour quel résultat ? Une dégradation du service rendu, une augmentation des tarifs, une précarisation des conditions de travail et du statut du personnel et (ce qui est un autre comble !) une dégradation y compris financière des entreprises concernées et dont on nous dit maintenant qu’elles s’en sortiront mieux grâce à plus de casse et plus de concurrence...

Il faut en finir avec cette logique et celles et ceux qui disent nous comprendre et nous soutenir ne doivent plus tergiverser : il faut rompre avec les termes abscons de « mixite public-privé », de « pôle public » dont pourraient faire partie des entreprises privées (et donc dont les décisions nous échapperaient puisque aujourd’hui en France un employeur peut décider seul ce qui, dans le cas de multinationales met en cause la souveraineté du peuple et qu’au mieux nous avons un pouvoir consultatif qu’on nous rogne régulièrement), bref il faut en revenir à des services publics détenus à 100% par la nation.

  • - Avec des directions élues
  • - Des choix de gestion pris en commun avec la population
  • - Un personnel respecté et dont la professionnalité [1] est prise compte
  • - Des droits fondamentaux des usagers et des usagères réaffirmés

En clair une nation toute entière qui voit le social non comme un fardeau mais comme une condition indispensable pour un progrès économique partagé.

Non aux privatisations qui nous privent de tout,

Vive les services publics gérés par le public !

 http://ancommunistes.fr/spip.php?article445

COMMENTAIRES  

01/04/2018 14:03 par Chris

"- En effet quelle peut être la souveraineté du peuple d’un pays si ce dernier ne maitrise pas sa monnaie, ses banques, ses transports, son énergie, son système de santé et d’éducation, les grands moyens de production et d’échange ?"

Concrètement, on ne peut plus parler de souveraineté Française. Celle-ci n’existe plus ni juridiquement, ni politiquement, ni économiquement, ni démocratiquement. Elle n’existe plus que dans l’imaginaire collectif et dans les propos biaisés de nos politiques de tous bords depuis 45 ans, servilement relayés par des médias sans cesse sous influence.

Au delà de l’absence systématique de débat sur ce sujet avec comme corollaire, les causes et les conséquences de cette absence de souveraineté, on mesure aujourd’hui les ravages de cet état de fait au travers de nos "services publics" (désolé si ce mot choque, même jusqu’à certains lecteurs de LGS) par exemple.

Ce qui est pathétique, c’est que les "progressistes" de tous bords, y compris les "révolutionnaires" les plus avérés se voilent pudiquement les yeux sur l’origine de l’abandon inéluctable de la souveraineté française et les savants stratagèmes qu’ils élaborent pour ne jamais nommer les responsables et le système qu’ils ont mis en place pour mettre en place une réelle lutte efficace et pragmatique.

Pour appuyer modestement la pertinence des quelques mots que je propose aux lecteurs de ce post, il n’y a qu’à lire les messages qui suivront (ou pas)...

01/04/2018 20:52 par babelouest

@ Chris
J’espère que nos amis du GS ne vont pas m’en vouloir, si je rappelle ici les dix points du programme du Pardem (oui, cela existe)

Les dix points-clé du programme de libération nationale et de justice sociale du Parti de la démondialisation (Pardem)

I.- Annuler toutes les « réformes » néolibérales prises ces quarante dernières années.

II.- Reconquérir la souveraineté de la France dans les domaines politique, militaire et diplomatique, en sortant de l’Union européenne, de l’OTAN, en démondialisant pour bâtir de nouvelles relations internationales fondées sur le co-développement.

III.- Reconquérir la souveraineté monétaire et financière en sortant de l’euro, en démantelant les marchés financiers en France, en organisant le dépérissement de la Bourse et en faisant défaut sur la dette publique pour pouvoir la restructurer.

IV.- Reconquérir la souveraineté économique et industrielle par le retour à la nation des grands groupes industriels, de services et médiatiques, par des mesures protectionnistes dans le cadre rénové de la Charte de La Havane de 1948, pour une mutation écologique, sociale et démocratique des modes de production, de distribution et de consommation.

V.- Reconquérir la souveraineté fiscale condition nécessaire pour faire basculer le partage de la valeur ajoutée en faveur du travail et construire des politiques d’égalité.

VI.- Instaurer le droit opposable à l’emploi effectif permettant l’emploi pour tous, l’État étant l’employeur en dernier ressort.

VII.- Restaurer, refonder et élargir la Sécurité sociale et tous les services publics pour garantir la justice sociale.

VIII.- Bien vivre dans une société qui préserve la biodiversité et les ressources fossiles, tout en assurant son autonomie alimentaire par le développement de l’agriculture paysanne, et son autonomie énergétique par une sortie progressive du nucléaire.

IX.- Refonder l’instruction publique, développer la recherche, promouvoir la langue et la culture françaises.

X.- Reconstruire l’État républicain pour garantir l’intérêt général et les libertés publiques, la démocratie, la laïcité, et l’indépendance de la justice.

02/04/2018 11:05 par Assimbonanga

Ne pas négliger l’emprise culturelle des séries américaines, films... Les esprits sont colonisés par l’étasunisme généralisé, des générations ! C’est implacable.

02/04/2018 11:48 par Sanson93

Sans service public
Pas de République

02/04/2018 15:27 par Max Stirner

« Tant qu’il reste debout une seule institution qu’il n’est pas permis à l’individu d’abolir, le Moi est encore bien loin d’être sa propriété et d’être autonome. »
L’Ennemi ?
L’Etat !
Services Publics ou pas ...

03/04/2018 18:52 par alain harrison

La grève des cheminots 2 jours sur 5.
Y aura-t-il effet d’entraînement ?
L’occasion de faire tomber le gouvernement Macron illégitime ?
Il y a à peine quelques jours, deux immenses manifestations : contre les armes US et le mouvement de libération des femmes sur la violence. La journée internationale de femmes le 8 Mars. Pourquoi ne pas la reconduire du 2 jour sur 5. Le printemps est arrivé.
L’effet d’entraînement en France pourrait avoir un effet sur bien des pays.
Quel manque de vision de la gauche, de coordination et tout l’aspect stratégique, facile à comprendre, aucun accord sur rien.
Pourtant le début de ce siècle confirme les décisions à prendre sur les enjeux.
Mais hélas , la gauche est minée.
Je pose la question : le PCF est plombé et plombe toute la gauche ? OUI NON
La FI est plombé et plombe toute la gauche ?
L’UPR ? Asselineau : 4 juin 2011 - Mais ne nous y trompons pas, et continuons : fin 2004, il rejoint l’UMP. Mi-novembre 2008, il rejoint pour trois mois le comité directeur du RIF (Rassemblement pour l’indépendance de la France), un mouvement souverainiste situé à l’ultra-droite, puis fonde l’UPR en 2007 [4]. Lors des municipales qui ...
Etc.....
Les militants ont de sérieuses questions à se poser.
Un parti existe par ses militants, où bientôt ce sera l’intelligence artificielle qui fera et défera les partis ?

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