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Pierre Laurent interpelle Laurent Joffrin à propos de son analyse de la crise grecque.

Révisez vos leçons !

Pierre Laurent

En annonçant à la une de Libération du 11 août un grand dossier sur « les leçons de la crise grecque », votre journal a fait une promesse à ses lecteurs qu’il n’a absolument pas tenue. Votre dossier et l’analyse introductive que vous signez ne tirent aucune leçon de l’expérience grecque de ces huit derniers mois.

En tout cas aucune de celles que devrait logiquement tirer quiconque se réclame de la gauche. Une fois de plus, vous faites totalement fi de la position réelle et maintes fois exprimée d’Aléxis Tsípras. Cherchant en fait à justifier la politique d’austérité menée en France par François Hollande, vous présentez sa décision de signer l’accord qui lui a été imposé comme un reniement à ses promesses démagogiques, la reconnaissance par lui-même que rester dans l’euro vaut bien « une certaine dose d’austérité » et qu’il aurait mieux valu l’admettre tout de suite plutôt que de « jouer au poker avec l’avenir de la Grèce ». Ainsi, selon vous, Aléxis Tsípras pourrait maintenant être soutenu parce qu’il s’est converti au réalisme d’une austérité qu’il combattait hier. Cette position est l’exact contraire de celle qu’a exprimée le Premier ministre grec, le 29 juillet dans une longue interview à la radio hellénique Sto Kokkino, dont seule l’Humanité a publié la traduction intégrale [Note du GS :nous avons publié le 1er août l’interview publiée par l’Humanité le 31 juillet : http://www.legrandsoir.info/alexis-tsipras-l-austerite-est-une-impasse.html]. Je cite : « Nous avons tenté, dans des conditions défavorables, avec un rapport de forces difficile en Europe et dans le monde, de faire valoir la raison d’un peuple et la possibilité d’une voie alternative. Au bout du compte, même si les puissants ont imposé leur volonté, ce qui reste c’est l’absolue confirmation, au niveau international, de l’impasse qu’est l’austérité. » Si réalisme il y a, on le voit, c’est celui de la lucidité face au rapport de forces et aux conditions draconiennes de l’accord qui a été imposé à la Grèce. La transparence avec laquelle Aléxis Tsípras conduit son combat est d’ailleurs une belle leçon de démocratie.

Alors, pourquoi avoir signé, quand vous nous dites, monsieur Joffrin, qu’il ne tenait qu’à Aléxis Tsípras d’écarter ce chantage « en négociant un Grexit temporaire et ordonné que lui proposaient ses interlocuteurs allemands » ? Précisément, parce que le Grexit,

souhaité de bout en bout par le gouvernement allemand, aurait signifié une faillite catastrophique pour les couches populaires en Grèce. La décision revancharde de contraindre à la fermeture des banques, prise par l’Eurogroupe à la veille du référendum, préparait le terrain au Grexit et à la liquidation politique du gouvernement Tsípras. Sait-on suffisamment que les Allemands ont été les plus zélés à proposer un Grexit dit « ordonné » de la Grèce, en gros un accompagnement musclé vers la sortie ? Ceci dit, Aléxis Tsípras reconnaît lui-même que la Grèce a dès lors été enfermée dans un « dilemme coercitif ». En acceptant, contraint, les conditions draconiennes de l’accord, c’est donc en quelque sorte maintenu dans la prison de l’austérité que Tsípras a décidé de continuer à mener le combat, parce que le choix alternatif du Grexit n’était pas celui de la liberté mais celui du condamné à mort. Reconnaissant le caractère douloureux de ce compromis, il a souligné combien il s’agissait « d’une victoire à la Pyrrhus de nos partenaires européens et de nos créanciers ». Nous sommes donc loin, convenez-en, d’un ralliement à l’austérité.

Dans ce combat inégal, la Grèce a également marqué des points. Au plan politique, en élevant le niveau du débat sur la viabilité des politiques d’austérité et la soutenabilité de la dette dans toute l’Europe. Le gouvernement grec a ouvert une voie vers laquelle nous devrions désormais tous pousser. Au plan économique, en obtenant 83 milliards de financement sur trois ans là où le compromis d’avant-référendum avec les mêmes mesures d’austérité n’assurait que 10 milliards sur cinq mois. Il y a quelques jours encore, les Allemands plaidaient plutôt pour un « prêt relais » qu’un accord de financement durable en échange du plan d’austérité.

Dans ces conditions, le devoir d’une gauche digne de ce nom n’est pas de prétendre soutenir Tsípras en vantant son imaginaire ralliement à l’austérité, ce qui reviendrait à le soutenir comme la corde soutient le pendu, mais de le soutenir vraiment en élargissant le front de lutte européen contre l’austérité, pour des financements allant à la création d’emplois et de richesses, aux services publics et non plus à l’enrichissement des créanciers, pour la restructuration européenne de la dette. L’engagement de la France dans ce combat s’avérerait immédiatement décisif, quand on voit ce que celui de la Grèce, seule et isolée, a déjà fait bouger dans les consciences.

C’est là que votre responsabilité, cher Laurent Joffrin, et celle du gouvernement français sont gravement engagées. Jusqu’à quand allez-vous plaider des vieilles lunes qui condamnent chaque jour un peu plus l’idée européenne dans la tête de millions d’Européens plutôt que de regarder vers l’avenir d ;’une nécessaire refondation démocratique et sociale en Europe ? Le débat sur la fédéralisation accrue de la zone euro est une fausse fenêtre car elle esquive encore une fois le fond du problème : la nature des politiques mises en oeuvre. La voie ouverte par les Grecs place la barre plus haut : reconquérir le pouvoir confisqué en Europe par les marchés financiers avec la complicité des gouvernements de la zone euro pour le rendre aux peuples et à leurs choix souverains. Nations et Europe ne s’opposent pas si la règle démocratique d’une Europe à géométrie choisie remplace celle d’une Europe régie par la loi du plus fort. Tout votre dossier est traversé une nouvelle fois par cette fausse opposition qui expliquerait tout : les pro-Européens d’un côté, les souverainistes de l’autre. Votre analyse date, cher Laurent Joffrin. Aujourd’hui, les tenants de l’ordre libéral en Europe et les partisans du retour au choc des nationalismes sont les deux protagonistes d’une même impasse mortifère. L’avenir appartient à ceux qui feront le choix d’une refondation sociale et démocratique de l’Europe. Aléxis Tsípras et les siens, avec les forces de la Gauche européenne que je préside, mènent ce combat. C’est le seul combat d’avenir pour les forces de gauche en Europe.

Pierre Laurent
lundi 17 août 2015
Pierre Laurent est président du Parti de la gauche européenne et secrétaire national du Parti communiste français.

COMMENTAIRES  

18/08/2015 23:21 par Roger

Que pouvait-on attendre d’autre d’un journal dont le propriétaire, 6ème fortune de France (P.Drahi), s’est empressé de faire revenir un des plus opportunistes directeur ?

18/08/2015 23:44 par Trannoy

Pierre devrait se retourner de temps à autre, Le mythe d’une possible Europe sociale est un non sens. Cela ne suit déjà pas dans les rangs du PCF, alors ailleurs !!!!! pensez donc mon brave monsieur !!!
Nous avons dit NON en 2005 point barre, basta.
Si cela se faisait un jour !!! l’Europe sociale cela passerait inévitablement par la case sortie de cette Europe là. Quand à mobiliser sur cet objectif c’est mission impossible, visiblement Pierre n’a pas encore vu que le monde du travail et en son cœur, la classe ouvrière a totalement décrochée. Pourquoi ceux-ci se réfugie dans l’abstention ? Eh bien tout simplement parce que nous ne répondons pas à leurs attentes, (les discours de cette nature ne peuvent tout simplement pas être entendu) de ce point de vue les régionales avec un FDG dans le caniveau risque d’être un vrai désastre. La faute de ceux qui n’iront pas voter ? absolument pas. Mais de notre fait par une stratégie à côté de la plaque, hors sol. Pour moi il n’y a rien de plus urgent que de reconquérir TOUS les attributs de la souveraineté. C’est à dire la capacité de décider ici et maintenant de notre destin commun. Tout le monde a bien compris, ce n’est pas Hollande qui porte la culotte mais Merkel. Avec cette Europe le capital allemand c’est donné les moyens d’obtenir avec l’Euro ce qu’il n’a pu obtenir avec la wehrmacht. Toutes les démarches, toutes les propositions qui se refusent de sortir de ce carcan européen sont condamnées à ne rencontrer aucun écho, sinon le vide.

18/08/2015 23:49 par Trannoy

""Dans ces conditions, le devoir d’une gauche digne de ce nom n’est pas de prétendre soutenir Tsípras en vantant son imaginaire ralliement à l’austérité" Je ne sais pas ce qui se passe dans l’imaginaire de Tsipras. Mais dans le concret il la mets en oeuvre et les grecs s’en prennent plein la figure comme au vieux temps du PASOK - Non Pierre l’Europe n’est pas une chance pour la Grèce c’est sa tombe, notre tombe, ta tombe

19/08/2015 00:55 par Dwaabala

Comme les idées exprimées par le Secrétaire national du PCF et sur la Grèce et sur l’Europe en général sont très largement les miennes, je me réjouis que la parole des « traîtres » au yeux de certains dont les propos sur l’Europe et la Grèce sont irresponsables et hautement néfastes, je me réjouis que cette parole soit portée à la connaissance de tous.
Et qu’on ne vienne pas rappeler comme scandaleuse la déclaration de Pierre Laurent au lendemain du jour où le nœud fut serré : elle s’inscrit avec une parfaite logique en préambule de ce qu’il dit ici.

19/08/2015 05:55 par Beyer Michel

Je n’ai pas envie de tirer sur l’ambulance. Elle se dirige d’elle-même vers le fossé.

19/08/2015 07:48 par Clément

Pour confirmer les commentaires que je lis sur la fausse route que prend Pierre Laurent, voici un éclairage fort clair :
http://blogyy.net/2015/08/13/le-piege-du-souverainisme-dans-la-debacle-grecque/

19/08/2015 08:06 par Cunégonde godot

En choisissant l’ "Europe", MM. Joffrin, Tsipras, Laurent, Mélenchon, Hollande, Valls, Montebourg, les "socialistes", les "communistes" et une bonne partie du PG, etc., sans compter une bonne partie de la droite et de l’extrême-droite contrairement aux apparences ont choisi, qu’ils s’en défendent ou qu’ils le revendiquent, le camp de l’impérialisme américain. Mais pas les Français en 2005 qui avaient choisi par référendum la souveraineté nationale. L’Allemagne, désignée à la vindicte par commodité rhétorique, reste sous la coupe américaine jusqu’à nouvel ordre.
Voilà les faits !
Maintenant, on peut discutailler à perdre haleine sur l’austérité, pas l’austérité, peu d’austérité ou plus d’austérité (glop pas glop !). Le peu de décisions qui restent à prendre sont déjà dans les cartons du TAFTA.

19/08/2015 10:12 par legrandsoir

...MM. Joffrin, Tsipras, Laurent, Mélenchon, Hollande, Valls, Montebourg, les "socialistes", les "communistes" et une bonne partie du PG, etc.,[...] ont choisi, qu’ils s’en défendent ou qu’ils le revendiquent, le camp de l’impérialisme américain...

Ben voyons ! Tous dans le même sac, on remue, on mélange et garçon, ressers-moi un pastis, t’en veux un autre Roger ? Non, j’ai rendez-vous au Balto avec Jacquot et Bébert.

19/08/2015 08:06 par macno

Un tel aveuglement est désespérant...
C’est une analyse digne d’une époque révolue qui ne tient pas compte (pour schématiser) de la réalité de la progression des POUVOIRS de la Finance Internationale et des multinationales et qui rêêêve, mais rêêêve tant...que cela en devient indécent :
« L’avenir appartient à ceux qui feront le choix d’une refondation sociale et démocratique de l’Europe ».
Il faudrait mettre ce refrain en musique. L’avenir c’est comme l’horizon, plus on avance et plus il s’éloigne, il faudrait plutôt parler du présent il me semble...
Et répondre à Laurent Joffrin !...Il représente qui ? Même pas lui-même, il est pour la sortie de l’euro lui maintenant ?...

« le choix alternatif du Grexit n’était pas celui de la liberté mais celui du condamné à mort. »
Vu le nombre de chômeurs qui ne cesse de progresser en Europe, l’UE n’est pas, c’est bien connu, une condamnation à mort lente pour certains, mais non....

« Dans ce combat inégal, la Grèce a également marqué des points. Au plan politique, en élevant le niveau du débat sur la viabilité des politiques d’austérité et la soutenabilité de la dette dans toute l’Europe. »
Les Grecs doivent être super heureux d’avoir contribué à « élever de débat », mais à quel prix !
Parce qu’il fallait une défaite de ce genre de la Grèce pour s’apercevoir de « la viabilité des politiques d’austérité et la soutenabilité de la dette »...Le feu ça brûle et l’eau ça mouille, vous savez Monsieur Laurent...Après toutes ces années de règne de l’Union, le nombre des chômeurs il a augmenté de combien ?
Je commence à comprendre le lourd atavisme catholique de certains, dans leur art de transformer l’eau en vin, et une déroute en (presque) victoire...
Qu’on se comprenne bien, je suis de ceux qui considèrent qu’il est bien trop facile aussi de "sauter comme un cabri" en criant "sortir de l’euro, sortir de l’euro, sortir etc...", mais je suis certain aussi d’une chose, c’est qu’une analyse doit se faire de ce qui s’est passé, qu’il faut en tirer des enseignements, modifier si nécessaire la politique de son parti, définir une stratégie, tirer des objectifs à court terme comme par exemple de soutien à la Grèce ou que sais-je encore, mais de là à rester ainsi droit dans ses bottes comme s’il ne s’était rien passé d’extrêmement grave, il n’y a pas de qualificatifs pour un tel autisme !

« La voie ouverte par les Grecs place la barre plus haut : reconquérir le pouvoir confisqué en Europe par les marchés financiers avec la complicité des gouvernements de la zone euro pour le rendre aux peuples et à leurs choix souverains. »
La "barre est placé plus haut", soit, mais pour qui ?
À mon avis, c’était un test-match, devinez qui a gagné...
Mais je préfère penser comme Stathis Kouvélakis : « Le non n’est pas vaincu, nous continuons »
http://www.comite-valmy.org/spip.php?article6245

19/08/2015 08:27 par Benzekri

Joffrin n’est pas le problème…
Joffrin n’est qu’un « chien de garde » au sens P.Nizan et S.Halimi et « son » analyse ne peut être que celle de ses maîtres. Voyons plutôt la réaction et conclusions de FITCH :
"L’agence de notation financière Fitch a relevé la note de la dette de la Grèce, mardi, après l’accord conclu entre Athènes et les institutions européennes accordant un troisième plan d’aide. Fitch a relevé à CCC, au lieu de CC, la note de la dette à long terme de la Grèce, estimant que l’accord du 14 août a réduit "le risque d’un défaut de la Grèce sur ses obligations au secteur privé".
Ce plan d’aide, assorti d’un programme de réformes et qui prévoit le versement d’une première tranche de plus de 20 milliards d’euros "dès cette semaine", "devrait soulager la tension qui pesait ces derniers mois sur les liquidités et couvrir le remboursement de 3,2 milliards d’euros dus le 20 août" à la Banque centrale européenne, écrit l’agence de notation. Elle souligne néanmoins que "les risques que le programme échoue demeurent élevés". "Il faudra du temps pour restaurer la confiance entre la Grèce et ses créanciers", estime Fitch, ajoutant aussi que "la situation politique grecque demeure imprévisible".

Un cas d’école CCC
"L’agence de notation financière Fitch a relevé la note de la dette de la Grèce, mardi, après l’accord conclu entre Athènes et les institutions européennes…" Autrement dit et selon les critères de cette agence au service du capital, la Grèce est passée de nul à médiocre. C
"Il faudra du temps pour restaurer la confiance entre la Grèce et ses créanciers". Pour le peuple grec, comme pour tous les peuple d’Europe, c’est demain qu’il fera peut-être beau… C
Fitch, ajoute que "la situation politique grecque demeure imprévisible". Et, bien que les décisions soient prises et comme toujours par les Dupond, si ça marche c’est à eux que ça rapporte et si ça ne marche pas ce sont les Bernard qui la supportent… Aucun risque pour les Dupond qui même en période de crise, eux, s’en sortent. C

Appréciation générale
Le soulagement est au conditionnel mais les risques d’échec demeurent élevés pour le peuple grec.

Puisque le gouvernement français fait partie de ces gouvernements européens responsables de la situation que vivent les peuples d’Europe et de l’impasse dans laquelle ils se trouvent, est-il raisonnable et responsable de chercher des alliances ou accords avec les « socialistes » de France ? Là où nous avons un pouvoir d’agir en abandonnant la course pour le reste des places et en redonnant vie à la lutte des classes…
Le MEDEF et proches le font de manière unie et pèsent sur les décisions des gouvernants soumis de droite et de « gauches »… Et les forces qui aspirent au changement radical, vont-elles s’obstiner à chercher vainement à construire un rapport de force favorable dans des contextes défavorables et des situations handicapantes ?
Vous dites vous-même au "chien de garde" je cite :..."Cherchant en fait à justifier la politique d’austérité menée en France par François Hollande..." Alors évitons de faire une justification "de gauche" de nos alliances avec les "socialistes" pour ne pas dire GAUCHE. Laissons ce privilège à l’obsédé par une place, Monsieur V.Placé.

19/08/2015 08:28 par Trannoy

Un oubli de taille aux élections européennes la majorité des peuples s’abstient ; est-ce un hazard ??? Qu’est-ce que cette construction qui croit possible de fonctionner sans l’adhésion des peuples. La position développée est celle normale d’un parti social-démocrate, peut t’elle être celle d’un parti communiste pour ma part j’en doute. Et j’espère qu’il est encore possible de douter. Parce que quand même lorsque la mayonnaise ne prend pas le minimum est d’analyser pourquoi ? Cette Europe les peuples n’en veulent pas est-il possible de prendre en compte ce FAIT

19/08/2015 08:48 par CN46400

@ Tranoy

La souveraineté oui mais pour qui ? Les bourgeoisies européennes, elles l’ont déjà ! où pour le prolétariat européen ? Relisons Marx et on ira de l’avant : "La découverte de l’Amérique, la circumnavigation de l’Afrique offrirent à la bourgeoisie naissante un nouveau champ d’action. Les marchés de l’Inde et de la Chine, la colonisation de l’Amérique, le commerce colonial, la multiplication des moyens d’échange et, en général,des marchandises donnèrent un essor jusqu’alors inconnu au négoce, à la navigation, à l’industrie et assurèrent, en conséquence, un développement rapide à l’élément révolutionnaire de la société féodale en dissolution" (Ecrit en 1848 dans le Manifeste...)

19/08/2015 09:35 par van

Entièrement d’accord avec Trannoy : l’europe est le tombeau des peuples. C’est un nouveau goulag qu’il faut combattre en tant que tel. Il n’y a rien de bon là-dedans pour les classes populaire. l’Europe a été constituée et conçue dés le départ pour servir les intérêts américains et c’est un système auto-bloquant qui nous enferme dans une seule voie : celle de l’austérité ad vitam æternam et de la dictature. Il est impossible de la réformer de l’intérieur, les Grecs viennent de nous en fournir la preuve douloureuse. Il faut absolument que la gauche se rende à cette réalité faute de quoi elle est condamnée à sombrer de plus en plus, jusqu’à disparaitre du paysage politique. Le Parti "Socialiste" n’est plus un parti de gauche et nous sommes devant un choix crucial pour ouvrir une nouvelle perspective. Si nous ne virons pas de bord sur cet aspect fondamentale de l’europe et de la souveraineté nationale la survie n’est pas assurée. On ne peut combattre l’austérité et en même temps apporter notre soutien à ce qui le produit.

19/08/2015 09:47 par Mémoire

Révision pour révision des leçons de l’histoire autrefois si riche du PCF aujourd’hui tombé si bas, rappelons que ce parti fut le fer de lance de la souveraineté nationale, pleinement dans son rôle, et pas tout seul comme au temps de la Communauté Européenne de Défense avec De Gaulle, contre la SFIO et les résidus des droites collaborationnistes passées sous tutelle des USA, tous tenant d’une narrative que Pierre Laurent continue de soutenir, cette drôle "d’idée européenne" faussaire, celle du banquier Monnet et du fasciste Schumann...
Cette "idée européenne" est superbement décryptée par Annie Lacrois Riz dans son indispensable "Aux origines du carcan européen", bien antérieure à la construction d’après guerre.
Le bilan de l’opportunisme électoraliste définitivement acquis en 1998 avec le retournement pro européiste n’est hélas pas brillant pour le PCF, gravissime pour la population orpheline de sa principale représentation politique.
Le potentiel est pourtant immense et l’effondrement du système imminent s’accommode mal du présent vide organisationnel.
Citons la fin d’un article récent de Jacques Sapir relayé par le Grand Soir : "Cette question de la place des bobos [pour faire court] dans le dispositif et surtout du périmètre des retombées profitables à la rente est tellement au cœur de l’identité des socio-démocrates français [elle en est en fait le principe fondateur] que le PS a fait de son acceptation par le PCF la seule et unique condition à la participation des ministres communistes au gouvernement Jospin dit de la "gauche plurielle" dans les années 1990. Le PCF de l’ineffable Robert Hue n’a pas vu à l’époque que cette exigence scellait son instrumentalisation au service d’une cause et son allégeance à des intérêts qui lui était complètement étrangers".

19/08/2015 11:50 par CN46400

@Menoire

Ouais, sauf qu’à l’époque personne ne nous dit à quel pourcentage le PCF plaçait les intérêts des prolos français par rapport aux intérêts de l’URSS, définis par les dirigeants post staliniens du PCUS adeptes discrets, mais toujours convaincus, du "socialisme dans un seul pays" de Staline. L’URSS n’existe plus, les ex dirigeants (ou leur progéniture) sont devenus les oligarques plus ou moins proche de Poutine. Il est plus que temps de tirer, dans les esprits, la chasse !
La lutte anticapitaliste doit donc revenir aux fondamentaux qui obligent les prolos à défendre, et à promouvoir, leurs intérêts dans le cadre déterminés par le capital qui, jusqu’à preuve du contraire, est, tans qu’il commande l’état, en situation d’imposer son terrain (l’Europe aujourd’hui, le monde bientôt...) Les souverainistes d’ici et d’ailleurs me font souvent penser aux canuts (tout nus...) de Lyon. Aujourd’hui l’enjeu, pour les bourgeoisies européennes est de faire baisser, drastiquement, le prix de la force de travail, et pas qu’en France ou en Allemagne, partout en Europe. Qui peut prouver que le porc breton, comme jadis les chemises de soie, serait mieux payé dans un marché fermé sur l’hexagone ?

19/08/2015 14:46 par tchoo

Là ou Tsipras s’est trompé et Laurent fait de même, c’est de croire que l’allemagne voulait un Grexit.
La position de Schauble n’était que stratégique pour permettre à Merkel de se présenter sous un jour plus favorable (ils ont jouer dans un autre registre au flic méchant et au flic gentil)
Un Grexit sonnait la mort directe de l’UE, ce dont ne veut pas l’Allemagne, à aucun prix,
Tsipras avait des atouts sans sa manche, il ne le savait pas, et Laurent n’y voit pas mieux

19/08/2015 16:12 par Benzekri

Contre la volonté majoritairement exprimée par le peuple contre le projet humiliant de l’Europe de la finance, Monsieur Tsipras a jugé utile de choisir la solution la moins pire pour la Grèce… Seulement ce choix largement contesté ne va-t-il pas mener le peuple grec vers le pire ?
- En affaiblissant la résistance sur laquelle il pouvait s’appuyer.
- En assumant d’autres conséquences de ce choix voir ce lien juste inquiétant : Grèce-Israël. Un type d’accord militaire sans précédent - http://cadtm.org/Grece-Israel-Un-type-d-accord?utm_content=bufferd4c55&utm_medium=social&utm_source=twitter.com&utm_campaign=buffer qui pourrait mener la Grèce vers une situation encore plus difficile et coûteuse pour le peuple grec.
Et le risque avec tout cela est de préparer le terrain, demain, à un pouvoir "fort" épaulé par l’OTAN pour imposer une « DÉMOCRATIE » acceptable par la Troïka.
Pour ceux qui doutent encore.

19/08/2015 16:54 par Le Fou d'ubu

@ Beyer Michel

Il n’est pas question de tirer sur l’ambulance. Le Pcf est depuis bien longtemps (R Hue) devenu un corbillard. Le corbillard de toutes ses anciennes luttes. Mais chut ! Il y en a encore quelques uns à coté du chauffeur qui y croient encore et se promènent le bras à la portière et le sourire niais aux lèvres ...
Georges, pardonnent-leurs. Ils ne savent pas ce qu’ils font ni ce qu’ils disent ...

19/08/2015 17:11 par Le Fou d'ubu

Juste pour info. J. Assange et Y. Varoufaquis proposent une prime de 100 000 $ à qui réussira à dénicher le texte du TAFTA qui comme chacun le sait n’est pas un complot. Il est juste encore secret, temps qu’il n’est pas paraphé, c’est tout ...

19/08/2015 21:31 par macno

@ Benzekri
Qu’un État ait besoin de manœuvres militaires aériennes fortes pour asseoir son pouvoir contre son peuple, comme c’est curieux !
Et pourquoi pas des missiles de longue portée pendant qu’on y est...
Non, il y a une forte odeur de gaz derrière tout ça dans tout le sud est du bassin méditerranéen (c’est facile à vérifier)... Donc cela concerne la Grèce, le Liban, Israël et Chypre, entre autre...et contre un "allié" qui devient de plus en plus encombrant de par son inconstance, la Turquie d’Erdogan...
Je trouve l’article dont vous avez passé le lien assez curieux venant du CADTM (comité pour l’annulation de la dette du tiers-monde). Comité dont je connais au moins son président, de mémoire c’est Eric Toussaint, dont j’apprécie l’action et les articles, mais bon...
Cet article est décidément bien curieux car je ne vois pas le rapport avec la Dette du Tiers Monde, mais il doit être bien dissimulé...

19/08/2015 23:54 par Dwaabala

Lors de la signature du traité Merkozy (TSCG) qui inflige aujourd’hui l’austérité à toute l’Europe, « renégocié » par le Président de la République en 2012 dans la foulée de son élection, il y avait alors une belle opportunité pour faire entendre sa voix et faire une démonstration de sa force... Rien.
Rien, malgré la pétition lancée et la campagne contre menée par le PCF et le FDG.
Alors« sortir de l’Europe » serait sans doute maintenant beaucoup plus facile pour les forces populaires. Il ne leur manque plus que l’homme ou la femme providentiels.
Et les lendemains du coq qui chante seront assurés et radieux.

20/08/2015 11:01 par Arthurin

pour des financements allant à la création d’emplois et de richesses, aux services publics et non plus à l’enrichissement des créanciers, pour la restructuration européenne de la dette.

Créons du travail subordonné à la propriété lucrative et aux intérêts du capitalisme financier, et reconduisons notre asservissement pour une longue durée auprès des créanciers que nous prétendons combattre. Oh ça fera de la richesse, j’en suis persuadé, le tout c’est de ne pas préciser sa nature ni son destinataire.
(les restructurations finissent aux oubliettes, oui, l’hégémonie idéologique, elle, demeure)

Mettons un peu de service public pour faire bonne mesure, faisons mine de ne pas voir que les cotisations sociales adossées aux salaires s’effondreront quand la plupart des processus de production seront automatisés (là faut faire mine de ne pas voir ce qu’on sait avoir vu, chapeau, il faut en avoir pour défendre une division du travail -et donc l’organisation sociétale qui en découle- structurellement condamnée, surtout quand on sait qu’elle est antagoniste de ses propres intérêts de classe... à moins que...).

Révisez vos leçons, faites le en temps réel, l’histoire bégaye.

20/08/2015 11:07 par Beyer Michel

@ Dwaabala......."Et les lendemains du coq seront plus radieux...." " Il n’y a plus qu’a attendre l’homme ou la femme providentiels".
A vous lire vous nous prenez pour des petits enfants et vous y mettez beaucoup de suffisance.
Non, je n’attends pas "l’homme providentiel". Ce que j’attends c’est un rassemblement dépassant le clivage gauche/droite, à l’instar de ce qui s’est fait à la Libération, une force comme le CNR. Je suis persuadé que cela se réalisera plus tôt que d’aucuns le pensent.

20/08/2015 11:43 par Boualem

« “A” » l’attention de Monsieur Pierre Laurent

Athènes cède quatorze aéroports à l’Allemagne

Se pliant aux exigences de ses créanciers, la Grèce se lance dans une série de privatisations en cédant quatorze aéroports à l’Allemagne.
C’était prévu par l’accord signé le 13 juillet par la Grèce et les pays membres de la zone euro : Athènes devait mettre en place des réformes structurelles et engager un vaste programme de privatisations. C’est chose faite : mardi 18 août, le gouvernement a officialisé “la vente de quatorze aéroports régionaux à l’Allemagne

Les autorités allemandes et grecques -on peut se demander si ce terme a encore un sens en Grèce- approuvent l’accord conclu par l’agence Taiped” [chargée des privatisations du pays] avec la société allemande Fraport”. L’entreprise, qui exploite l’aéroport de Francfort, a remporté l’appel d’offres avec “un rachat de 1,234 milliard d’euros, assorti d’un loyer annuel de 22,9 millions d’euros

Le porte-parole des autorités de Bruxelles a salué “la première action concrète d’un programme de privatisation ambitieux”. De son côté, Ulrich Wilken, membre du parti de gauche Die Linke, déplore “la liquidation de l’argenterie grecque”. Selon le député, “les bénéfices ne vont pas aller aux Grecs mais à l’économie allemande”.
Cet accord n’est pas une coïncidence pour le quotidien allemand. Mercredi 19 août, les députés allemands ont approuvé à une large majorité le troisième plan d’aide à la Grèce lors d’un vote au Bundestag. En janvier 2015, la Grèce avait gelé la vente des aéroports après l’élection d’Alexis Tsipras.

20/08/2015 12:20 par Lulu

Vouloir faire croire qu’il suffit d’acheter un billet "retour" pour sortir de la nasse, c’est vraiment n’avoir aucun sens politique. Toutes les expériences du passé nous le démontrent : les superstructures fascistes érigées par les capitalistes n’ont jamais été détruites, exceptées par les capitalistes eux mêmes lorsqu’ils estiment qu’ils n’en ont plus besoin pour asservir les peuples. Ces superstructures ont pour vocation d’être investies par les peuples et d’être démocratisées à l’occasion des révolutions, qui, jusqu’à preuve du contraire, n’ont jamais eu lieu dans les urnes.

20/08/2015 13:15 par Dwaabala

@ Beyer Michel

A vous lire vous nous prenez pour des petits enfants...

pouvez-vous définir le contenu politique de ce nous ? À moins qu’il ne faille le prendre pour un pluriel de modestie ?

20/08/2015 16:30 par depassage

C’est depuis bien longtemps que le monde est rentré dans l’artificialité ou la facticité d’une manière unique et inique. Si la grande majorité du monde n’avait suivi que contrainte et soumise, il n’en est pas de même de l’Europe, partisane et moteur de ce que le monde en est devenu. Les problèmes d’aujourd’hui n’ont rien de particulier et ne sont pas survenu de nulle part mais du passé de l’Europe. Il ne faut pas voir cela comme une accusation de qui que ce soit ou de quoi que ce soit. Il y a une loi naturelle qui fait qu’on ne reproduit que ce qu’on est soi-même avec, ce qui va de soi, des adaptations conjoncturelles. Le temps ne se plie pas pour pouvoir faire des retours en arrière, il se courbe par contre et peut évoluer en spirale ascendante ou descendante sans jamais emprunter le même chemin. Les temps de jadis resteront toujours des temps de jadis et les temps de l’avenir dépendront de la compréhension des leviers avec lesquels nous faisons notre réalité, une réalité dont on est les seuls parmi le règne animal à faire d’une manière plus au moins consciente avec une conscience d’un opportunisme sans égal nulle part ailleurs. Si à cet opportunisme, on lui ajoute la facticité, les dérives et les fuites en avant ne peuvent que se multiplier dans la répétition du même différemment pour entretenir l’illusion et éluder les vraies questions. Quand les moyens se transforment en but en soi, quand on se sert de mythes pour nier la réalité et y enfouir nos convoitises, c’est qu’on est dans la sacralisation du néant et du mépris de la vie.
Le reste, il faut le demander aux byzantins qui savaient que le discours sert à cacher plus qu’à dire, ils en usaient jusqu’à la corde pour fatiguer leurs interlocuteurs.
Alors soignons modeste et saluons tout discours qui tente à dire sans trop lui chercher la vis manquante.

20/08/2015 16:53 par Lulu

" Ce que j’attends c’est un rassemblement dépassant le clivage gauche/droite "

Il y en a qui n’ont vraiment pas suivi le film - ou qui n’ont pas encore été touchés par la violence de cette crise : elle existe cette force, et elle est à pied d’œuvre au gouvernement depuis maintenant plusieurs quinquennat avec les résultats que l’on connait.

Pour sortir de la crise du capitalisme, il faudra sortir du capitalisme. Autrement dit, exproprier les riches des biens qu’ils ont volés aux travailleurs, et les puissants du pouvoir qu’ils ont usurpés aux citoyens.

20/08/2015 17:51 par CN46400

@ Lulu
Vous avez raison, Depuis Marx nous savons que le développement du capitalisme obéit, aveuglément à la loi du profit maximum qui tend, tout aussi aveuglément, à toujours baisser, obligeant le capital à adapter sa voilure pour maintenir à défaut des taux, le montant total de ses profits . Tant qu’il est assez fort pour cela, le capital contrôle l’état dont il fixe les frontières, aujourd’hui l’Europe, demain le Monde. Dans cette équation le souverainisme est une posture d’arrière garde. Les prolos, qui doivent travailler pour vivre, n’ont pas a troquer leurs intérêts matériels pour maintenir une "patrie" qui ne peut plus, économiquement, les satisfaire. Les industries qui existent encore sur notre sol travaillent désormais la majorité du temps pour l’étranger, souvent européen. La contestation du capitalisme doit donc s’étendre au niveau européen, c’est le sens de la démarche de Laurent, elle est juste !

20/08/2015 21:00 par Lulu

CN46400

Je n’ai pas lu Marx. Mais il est tout a fait possible de comprendre que ce système n’est pas viable en observant le modèle de croissance sur lequel il est basé, la loi exponentielle. Visionnez la loi, placez en ordonnées les investissements et en abscisses les retours sur investissements : en début de courbe il suffit de très peu de richesses pour obtenir des profits qui leurs sont très supérieurs (la différence entre les 2 n’est rien d’autre que le vol d’une certaine quantité de travail par le capitaliste) ; et puis au fil du temps, les richesses détournées et accumulées par le capital augmentent et cherchent à s’investir toujours selon la même loi, sauf que là, ces investissements ne trouvent que des profits au mieux égaux à ceux de la période antérieure. Et puis en fin de cycle, la loi se raidit à un point tel, qu’il faut des investissements qui tendent vers l’infini pour obtenir des taux de profits dérisoires au regard des sommes engagées. Jusqu’à présent, et arrivée à ce stade, l’humanité n’a pas trouvée d’autre solution que de tout détruire pour repartir à 0, toujours sur le même modèle. C’est comme ça : nous sommes en équilibre sur un rocher qui flotte au milieu de rien, et nous détruisons absolument tout.

20/08/2015 21:02 par Geb.

Le discours de Pierre Laurent n’est pas faux "in fine"... Mêm s’il est "limité" en se situant en interne des solutions présentées par le "Club" européen telle qu’on le connait.

Mais le fait qu’il ait lieu APRES la débâcle fait que on peut considérer qu’il est simplement un justificatif à l’attitude attentiste de la direction du PCF sur les analyses à faire de la situation grecque et les solution à tenter d’y apporter en prévision de quand ça viendra à notre tour.

Il n’y avait pas besoin de sortir de Sciences Po pour comprendre, même avant les événements, que la Grèce était amenée à choisir entre une mort par pendaison ou une mort par décapitation. C’est alors qu’il aurait fallu, pour Pierre Laurent mais aussi pour Tsipras, décider d’imaginer d’une troisième voie réellement efficace en sortant, non pas par un "Grexit" qui n’était qu’une chausse trappe, mais par un coup de force alternatif réellement basé sur les contradictions actuelle des forces capitalistes, sur la volonté du Peuple grec de toutes tendances confondues, et en s’appuyant sur les forces qui émergent, capitalistes ou non, mais alternatives et antagonistes de l’Empire

Je suis presque certain que Varoufakis y avait pensé, mais j’imagine qu’il avait surestimé l’envergure de Tsipras et ses capacités d’analyse et de résistance.

On aurait alors peut-être pu juger du vrai soutien concret de la direction du PCF, lorsque les forces démocratiques grecques auraient été attaquée, comme cela se passe partout ou l’Empire est remis en cause, en mobilisant réellement CHEZ NOUS afin de permettre aux Camarades grecs de faire leur voie en dehors de cette Europe fasciste.

Les gens qui comme Pierre Laurent ou Tsipras continuent à penser ou faire semblant de penser, que l’Europe telle qu’elle a été définie par nos pires ennemis et que nous subissons est amendable, soit se trompent grossièrement, soit noient volontairement le poisson pour des raisons que je préfère ignorer pour le moment.

Pour ceux qui veulent tenter d’imaginer quoi faire lorsque ça viendra à nous je me permet de rappeler que, premièrement les vraies solutions ne seront jamais celles qui nous sont proposées par ceux qui nous écrasent, deux que lorsque des personnes qui ne vous veulent pas du bien vous proposent de vous en sortir en présentant une seule alternative, la seule solution pour s’en sortir c’est de trouver un troisième voie propre et originale.

Même si elle semble irréaliste, plus coûteuse, plus difficile à court terme, moins civile, ou moins politiquement correcte.

La Liberté ça se conquiert par la volonté, l’honnêteté morale, la rigueur et le désintéressement, ou si besoin par les armes quand il n’y a plus,d’autre solution.

Mais attendre de ceux qui vous enferment qu’ils vous permettent d’y accéder un jour si on souscrit à leurs volontés c’est tout simplement se mettre une balle dans la tête et leur permettre d’en faire autant à ceux qui ne "savent pas".

Quand on a charge et délégation de diriger, ou de prétendre diriger, des organisations qui sont censées libérer et favoriser les opprimés, cette loi devrait être une loi d’airain non transgressable, en aucun cas.

Quand Laurent et les autres pipeaux commenceront tous leurs discours en énonçant cette loi et qu’ils y conformeront au final leurs actes quotidiens, au lieu de sucer les Ploutocrates européens, ils redeviendront peut-être un peu plus fréquentables dans l’esprit du pauvre con de prolo que je suis et dans l’esprit de ceux qui me ressemblent.

Et d’ici-là, si on veut quand même survivre, va falloir dare-dare en trouver d’autres plus pragmatiques et surtout plus conscient du fait de classe, pour tenter de motiver le troupeau à sortir de l’ornière et à couper les cojones aux mauvais bergers.

Et ça n’est pas parce que je n’aime pas particulièrement P. Laurent que je parle ainsi. (Ce que je dis ça vaut pour tous les leaders politiques qui une fois en place persistent à rester quand ils ne sont pas à la hauteur de la tâche et ne tiennent pas les promesses pour lesquelles ils ont été élus).

Mais parce qu’il usurpe le poste de Premier secrétaire d’un parti qui fut le mien pendant plus de 40 ans, celui de mes parents depuis sa fondation, et qui malgré ses erreurs, (Qui n’en a jamais fait ?), n’avait jamais atteint le fond de l’errement politique comme c’est le cas aujourd’hui.

21/08/2015 08:19 par CN46400

@ Lulu

100% d’accord, j’ajouterais que si, dans nos contrées (en gros l’Occident), on veut éviter de repasser par la case destruction qui serait tragique pour les prolos, il est grand temps d’envisager un socialisme capable de dépasser le capitalisme développer tout en tenant compte de l’échec soviétique. Et çà ne peut concerner ni "un seul pays", ni une zone autarcique.

@Geb

Les gens qui comme Pierre Laurent ou Tsipras continuent à penser ou faire semblant de penser, que l’Europe telle qu’elle a été définie par nos pires ennemis et que nous subissons est amendable, soit se trompent grossièrement, soit noient volontairement le poisson pour des raisons que je préfère ignorer pour le moment.

Pas plus que la bourgeoisie n’avait configuré les pays ou elle a renversé le féodalisme, les prolos ne peuvent prétendre configurer les contrée où ils doivent supplanter le capitalisme. En Europe, l’économie est européenne bien plus que nationale (voir la crise du porc...), c’est donc à ce niveaux qu’il faut viser à écarter les intérêts du capital pour imposer ceux des prolos. C’est le sens de l’intervention de Laurent !

21/08/2015 17:48 par triaire

Les propos tenus par Pierre Laurent me surprendront toujours ! Il a du mal à abandonner les postes offerts par les Solfériniens en échange de sa soumission ...C’est lamentable et annonce un échec retentissant pour les gens de gauche aux prochaines élections, ils en seront comptables, Laurent et ses amis et tous ceux qui veulent encore bètement et malgré le vote populaire de 2005, faire croire à une possible Europe sociale .
On veut en sortir et retrouver notre souveraineté sans demander à Merkel ou à Obama ce que l’on doit faire .

21/08/2015 21:31 par Lulu

" On veut en sortir et retrouver notre souveraineté sans demander à Merkel ou à Obama ce que l’on doit faire . "

De quelles souveraineté parlez vous ? Celle des exploiteurs ou celle des exploités ? Parce que celle des exploités n’a jamais existé, raison pour laquelle vous ne pouvez prétendre "la retrouver".

En conséquence, ce que vous cherchez à imposer, c’est la souveraineté des petits roitelets d’hier :

Je ne vois pas du tout quel intérêt nous aurions à retrouver la souveraineté de ces exploiteurs là, puisque ce sont précisément eux qui nous ont volontairement menés dans le trou dans lequel nous sommes aujourd’hui.

22/08/2015 08:49 par cunégonde godot

LGS :
Ben voyons ! Tous dans le même sac, on remue, on mélange et garçon, ressers-moi un pastis, t’en veux un autre Roger ? Non, j’ai rendez-vous au Balto avec Jacquot et Bébert.

Cette réaction définit clairement à quel endroit de l’échelle sociale vous-même prenez soin de vous situer.
Sur l’"Europe", quant au fond (démantèlement des Etats-nations souverains européens, de leurs peuples, de leur culture en les transformant en peuplades productrices-consommatrices indistinctes, corvéables et manipulables à merci), rien ne différencie la gauche "radicale" du "PS"-droite sarkozo-juppéiste (le "marxisme" du capitalisme). Hormis, bien entendu, les conséquences que la gauche "radicale" refuse d’assumer.
Non seulement, la gauche "radicale" n’assume pas ses choix, mais elle est assez inconséquente et arrogante pour penser que "Jacquot et Bébert" sont trop bêtes pour comprendre à quel point la gauche "radicale " la joue fine. Le populisme, c’est ça, non ?

22/08/2015 11:09 par cunégonde godot

Lulu :
" On veut en sortir et retrouver notre souveraineté sans demander à Merkel ou à Obama ce que l’on doit faire . "

De quelles souveraineté parlez vous ? Celle des exploiteurs ou celle des exploités ? Parce que celle des exploités n’a jamais existé, raison pour laquelle vous ne pouvez prétendre "la retrouver".

En conséquence, ce que vous cherchez à imposer, c’est la souveraineté des petits roitelets d’hier :

Je ne vois pas du tout quel intérêt nous aurions à retrouver la souveraineté de ces exploiteurs là, puisque ce sont précisément eux qui nous ont volontairement menés dans le trou dans lequel nous sommes aujourd’hui.

La souveraineté nationale n’est pas celle des "exploiteurs" ou celle des "exploités". Ça n’a aucun sens. C’est se donner les moyens pour un Etat-nation (le Venezuela, l’Islande, la Russie, la Chine, les Etat-Unis, Israël, Cuba, p.ex.) d’appliquer ses propres choix politiques.
Les communistes et les gaullistes de 1945, pour échapper à l’AMGOT (l’asservissement de la France des exploiteurs et des exploités par l’’Amérique des exploiteurs et des exploités), ne se sont pas posé la question de la souveraineté nationale à partir de la dualité exploiteurs/exploités, mise momentanément de côté. Ils étaient suffisamment intelligents et cultivés, au sens où ils comprenaient le monde qui les entourait, ses tenants et aboutissants. C’était même une question de survie politique pour les communistes. Il suffit pour s’en convaincre de se rappeler quel sort a été réservé dès la fin des années 40 aux communistes et à tous les progressistes aux Etats-Unis, impitoyablement pourchassés par le maccarthysme. Le même sort attendait le communisme en France après notre "libération" par l’Amérique. L"Europe" germano-américaniste (celle des exploiteurs), avec l’aide active des syndicats et des partis politiques béatement européistes à gauche comme à droite, a castré ici en Europe les exploités en les dépouillant de leur souveraineté nationale. Quel sort croyez-vous attend tous les progressistes dans l’ "Europe" future ?
M. Tsipras a montré a contrario combien la perte de souveraineté de son pays ne lui permettait plus qu’espérer se faire tapoter la joue par ses maîtres d’où qu’ils viennent (Washington, Berlin, Paris, Londres, Pékin, Cuba, etc.).
Voilà la réalité.
(Avec l’amicale collaboration de Jacquot et Bébert)

22/08/2015 16:25 par Lulu

" C’est se donner les moyens pour un Etat-nation (le Venezuela, l’Islande, la Russie, la Chine, les Etat-Unis, Israël, Cuba, p.ex.) d’appliquer ses propres choix politiques. "

Oui, et que je sache, c’est exactement ce que font les capitalistes Français qui siègent à Bruxelles et qui appliquent ici les lois qu’ils ont votées là bas. La souveraineté nationale Française existe donc bel et bien, et c’est celle ces capitalistes Français, c’est un fait très concret et indéniable à moins d’être totalement dépourvu de sens commun.

En conséquence, dire que nous "demandons à obama et merkel ce que nous devons faire " est un mensonge pur est simple : A l’heure actuelle, les intérêts des capitalistes Allemands, Français et Américains sont strictement les mêmes, raison pour laquelle la superstructure UE existe. Si leurs intérêts étaient différents, il y a bien longtemps qu’ils nous auraient envoyés nous battre les uns contre les autres.

L’UE n’existerait pas ou plus si l’intérêt des capitalistes occidentaux n’étaient pas les mêmes. Il ne peut pas en être autrement. Et l’UE n’est rien d’autre que l’outil qui leur permet d’appliquer LEUR souveraineté.

Compte tenu des conséquences sociales calamiteuses de cette concentration des pouvoirs, la question est donc de savoir "à qui " cette souveraineté doit revenir, et non "a quel niveau " elle doit s’opérer. Vous pouvez tourner le problème sous tous les angles, tenter d’imposer vos solutions en pied de page de milliers d’articles, ça ne changera rien : car en dépits de votre goût morbide pour le passé, le capitalisme à papa ne reviendra jamais.

22/08/2015 16:33 par Dwaabala

@ cunégonde godot
Vous remettez le pastaga, alors que les précédentes tournées vous ont déjà fait oublier que les batailles ont déjà été livrées... et perdues.

22/08/2015 20:00 par Dwaabala

C’est qu’elle en gardait sous le coude @ lulu*... pendant que d’autres le lèvent.

22/08/2015 22:10 par cunégonde godot

C’est à partir de l’Etat-nation souverain que les peuples vont s’’agréger. Il en va de la survie de la France et de l’Europe en général. Cela n’a rien de morbide. Au contraire.
Le discours défaitiste que l’on entend ici est le discours défaitiste européiste que l’on entend depuis une quarantaine d’années. Mais je suis optimiste depuis le 13 juillet 2015. L’humiliation que les européistes grecs ont subie a sidéré beaucoup de verbeux théoriciens du marxisme de salon. Ils s’en remettront...

22/08/2015 23:53 par Dwaabala

Ah ! ce 13 juillet 2015...
Les « verbeux marxistes de salon » « sidérés » mis au rencart, la fête de la renaissance de la nation sera désormais célébrée la veille du 14 juillet ; autant d’éléments grâce auxquels« tous les progressistes dans l’ "Europe" future » peuvent passer du pessimisme le plus noir à l’euphorie dé-européismisée.

23/08/2015 06:10 par alain harrison

Bonjour.

Toujours et encore dans les palabres de la réaction. Aucun énoncé sur les solutions à la situation.
Scénario.

La Gauche remporte les élections et a la majorité.
Nationalisation des banques.
Aboli les dettes qu’on doit à la France.
Aboli les dettes qu’elle doit.
On renégocie les différences.

Loi favorisant les coopératives autogérées et un budget publique à cet effet.
Appropriation systématique des faillites et des compagnies fautives : évasions fiscales.
Reprend tous ses crénaux.
Engage des enquêtes sur les évasions fiscales : expropriation des fautifs à partir d’un seuil jugé extravagant.
En dessous de ce seuil , arrengement d’un mode de paiement raisonnable....
Avec l’UE, exiger un changement de garde à tous les niveaux pour reprendre la formaton de l’UE sur des bases clairement établi : La BCE doit être soumise à un conseil citoyen......
Un conseil citoyen décide des personnes à mettre en place dans les divers institutions.
Une revision des institutions. Qu’est-ce qui est utile et ce qui ne l’est pas.
Mise à la porte du FMI et commission d’enquête sur JPMorgan et golman sach.
Sorti du système militaire US, agenda de sorti à court terme.
Négociation avec la russie et les BRICS.
Audit sur les dettes.
Étude sur la refonte de l’économie : passage de l’économie-financière à l’économie cotisation-salariat.
Faites la liste des réformes.....
Appliquons-nous à concevoir l’alternative, maintenant.
Que la Fête de l’Humanité ne soit pas une foire stérile.

La France, si,, oui si la gauche a un programme cohérent des solutions et de leur priorité, et qu’elle sait les transmette à la population, elle peut être au pouvoir.
Que les travailleurs fassent sentir au patronat, qu’ils ont fait leur temps.
Que les policiers et les militaires fassent leur choix : soi, ils supportent un système, ou bien la Vie des millions de leur frère et soeur parent ami grand parent enfants et leur avenir dans un système à la con, ou biendans un monde convivial.
Les choix, c’est maintenant, pas quand le feu aura tout ravager.
Krishnamurti : la maison brûle, ce n’est pas le temps d’ergotter sur comment l’éteindre ; l’eau est là.
De même, l’exploitation est en train de nous réduire, et bien il faut abolir l’exploitation.
Les petits boss, il n’y a pas de grand boss, il n’y a que des petits, doivent commencer à réfléchir, le chemin vers le paradis est très étroit.

23/08/2015 07:41 par Lulu de la Lune

(Le feuilleton surréaliste de l’été au Grand Soir)
Lulu enfermé dans les commentaires !

Cinquième jour

Chers Grandsoiristes,

ça fait un bail que je n’ai pas décrit mes errances au sein des commentaires du Grand Soir, dont je suis inexorablement prisonnier, parce que j’ai passé très agréablement la dernière semaine... dans un arbre.

Et oui, alors que je passais sous un grand bananier près du château (les bananiers, c’est pratique pour répondre à la hauteur aux provocations de la Bordella dans son champ de mines - si vous ne connaissez pas la charmante, c’est ICI dans les commentaires ou bien – nos camarades brésiliens disent banana na cara – ici on dirait un gros pain dans la tronche – mais comme c’était moins romantique et acrobatique de dire que j’avais passé la dernière semaine dans une boulangerie, j’ai inventé le bananier pour rendre hommage aux camarades brésiliens qui ont manifesté jeudi dernier – jour de la semaine - en faveur de Dilma au moins presque autant en masse que les nazis le dimanche précédent – mais c’est pas notre presse torchonnaire qui en aurait parlé),

Bref, pour faire vite, dans ce bananier il y avait un paresseux qui paressait et qui m’a donné tout d’un coup furieusement envie de faire pareil. Et comme je ne navigue jamais sans mon hamac, je me suis installé aussi sur une branche et on a discuté sec pendant une semaine.

Le premier jour, il m’a demandé quelle heure il était. Il était si tranquille que je n’ai pas voulu bousculer son emploi du temps et je lui ai répondu le lendemain. J’ai senti, dans son regard vif et opportun comme une pensée d’Emmanuel T., qu’il avait été sensible à ma délicatesse. Et nous avons continué ainsi pendant une semaine.

Mais ce qu’il y avait de bien, sur cet arbre, à part cette conversation intensive et extensive, c’est qu’on avait une vue plongeante sur l’entrée du château, et aussi sur l’atelier de tailleur de Cunégonde, qui taille les meilleurs costards du marché, il faut bien le dire. D’ailleurs, sur le pas de sa porte, elle nous raconta, à Oblomov et à moi (ah oui, j’avais oublié, il s’appelle Oblomov, mon camarade sylvestre) qu’elle avait mis à la porte un de ses apprentis, absolument calamiteux, qui était incapable de tailler le moindre petit costard, tellement il était gêné aux entournures. Elle nous révéla que ce misérable compagnon était le Secrétaire Général d’un parti obscur jadis grandiose (C’est nouuuuuus les damnés de la teeeeeeeere – il reviendra, il faut qu’il revienne, mais quand ? Quand ?), surnommé maintenant le Parti du Compromis sans Fin et qu’il avait en particulier complètement raté de tailler un costume à un de ses amis proches, et que j’ai découvert être.... LA LIMACE ! (le fameux ancien édictatorialiste du Nouvel Hebdomadaire de Référence Voir aussi le 2e jour).

Cunégonde, Oblomov et moi, on riait beaucoup quand on a vu arriver à la porte du château pas moins que La Plume Sanguinaire, qui avait encore élaboré un scénario diabolique avec sa Fille Aînée de l’Église (il faut dire que l’actualité est un peu lourde et qu’il faut aussi du lourd pour avoir sa part de manchettes – voire savoir prendre le TRAIN en route Ah Ah Ah ! – sauf avec la Limace, qui sera toujours infiniment reconnaissant à La Plume Sanguinaire des délicieuses vacances qu’ils passèrent ensemble, il y a quelques décennies) pour faire croire qu’ils étaient tous les deux à couteau tiré, et qu’elle l’avait viré manu militari de sa coterie. Et ça marchait très bien d’ailleurs, car La Plume Sanguinaire était suivi de tout ce qui comptait de journaleux détenteurs de Carte de Presse-Purée du pays, et la troupe passa dédaigneusement devant la porte du château, mais ne dédaigna pas de faire un arrêt dans le champ de La Bordella, qui est toujours prête à rallumer la chaudière de la confusion ambiante.

Mais quand même, une chose me gênait, chez Cunégonde : comme on était un peu loin (et haut), elle nous parlait, à Oblomov et à moi, avec un haut-parleur et on pouvait certainement l’entendre à des kilomètres. Alors que je le lui faisais remarquer, elle me répliqua que, de toute façon, les gens n’entendent que ce qu’ils ont envie d’entendre.

C’est vrai. Mais comme disait Napoléon, il ne faut jamais sous-estimer ses ennemis.

Bon, sur ces paroles d’une sagesse rare, je retourne dans mon hamac.

À bientôt (peut-être).

Lulu de la Lune.

PS : Je l’avoue, je n’ai pas lu l’article. Mais Pierre Laurent et la Limace ensemble, c’est vraiment trop.

PS2 : il y a un autre Lulu. Vive les Lulu !

1er jour 2e jour 3e jour 4e jour

Remarque : si vous suivez ces liens, ce terrible journal apparaît évidemment au sein des commentaires.

23/08/2015 11:22 par macno

@ cunégonde godot (entre autres)
« Et la sortie de l’euro ? Ce moyen, parmi d’autres, n’est en rien l’apanage des uns ou des autres. Il n’y a aucun brevet « sortie de l’euro » déposé à l’INPI. Et rien ne prouve qu’un parti se proclamant souverainiste serait plus à même de l’organiser, surtout au vu de l’expérience grecque. En réalité, la sortie de l’euro n’est qu’un outil dans une boite à outils qui en compte des dizaines. Et l’utilisation des uns n’empêche pas celle des autres. Pendant que le souverainisme ressasse, comme un disque rayé, la solution magique de la sortie de l’euro, la vraie gauche et les mouvements révolutionnaires projettent bien au-delà d’innombrables formes d’actions qui caractérisent leurs analyses respectives et objectifs politiques. Et rien ne doit être laissé au hasard. Les rapports de classes et de dominations ne s’effaceront pas au prétexte de l’unité nationale et du pouvoir plein et entier d’élus bonhommes et repus chantant la Marseillaise devant une foule émue. Car la baguette magique du souverainisme cache en réalité un sceptre et le pouvoir ne sert que le pouvoir. »
Extrait de http://blogyy.net/ . Texte que je conseille moi-aussi (merci à Autrement)
Et le Pouvoir est à l’image de beaucoup de produits chimiques, il est de la plus haute toxicité tant qu’il reste concentré.
On peut très bien sortir de l’euro à la mode Viktor Orban, on peut...
Et pourtant je suis partisan de la reprise en main de la création monétaire par les "États souverains" (quoique "souverain" fasse à mon goût un peu trop monarchique). J’ai bien précisé "création monétaire" et pas seulement "sortie de l’euro", car il y aurait bien d’autres solutions envisageables...
Alors si on pouvait cesser à tout bout de champ de parler "de la gauche de la gauche de la gauche de la gauche, etc" (à force de l’invoquer on ne sait plus trop bien par qui elle est représentée) et "européiste" (car on finit par ne plus savoir ce que signifie exactement ce terme), ça élèverait un peu le débat...
Mais je pense qu’il y en a qui n’ont pas encore du bien écouter Jacques Généreux, ou qui n’ont pas voulu :
https://frontdegauche933.wordpress.com/2012/02/14/14-questions-a-jacques-genereux-pour-comprendre-leconomie/
Sur la sortie de l’euro, à partir de la vidéo 11.
Je ne nie pas que c’est discutable, mais ce n’est pas pour autant du Pierre Laurent.

23/08/2015 12:22 par Lulu

" C’est à partir de l’Etat-nation souverain que les peuples vont s’’agréger."

Vous avez fait la démonstration que vous êtes incapable d’analyser le moment présent avec clairvoyance ; en conséquence, vous n’avez aucune espèce de crédibilité pour anticiper ce qui va advenir.

23/08/2015 13:55 par Autrement

Le clou de la séquence, c’est tout de même Cunégonde en train de ventiler façon puzzle, en compagnie de Bébert et Jacquot...

23/08/2015 16:38 par Dwaabala

Le Couillon de la Lune est une cucurbitacée narcissique des sables séléniques à la tige molle, toujours couchée ou grimpante, et des vrilles de halage à double enroulement inverse qui lui permettent de se satisfaire du peu qu’elle donne.

23/08/2015 21:17 par cunégonde godot

J’ai souvent remarqué que les "révolutionnaires" vomissant sans retenue l’Etat-nation français étaient des gens qui tranquillement y émargeaient. Peinards. Jusqu’à leur retraite. Etonnant, non ?

(Avec l’aimable collaboration de Jacquot et Bébert, rigolards)

24/08/2015 13:32 par Fald

Déjà 4 jours que Tsipras a démissionné et toujours rien sur LGS.

Est-ce que, comme beaucoup, dont moi, vous ne savez pas trop quoi en dire ?

24/08/2015 14:56 par legrandsoir

LGS reçoit et publie des articles. A vos plumes.
Il n’est pas inhabituel chez nous de nous hâter avec lenteur.
Par ailleurs, LGS répugne à cibler les individus, organisations, pays en état de résistance.
Mais rassurez-vous, vous serez informés (et obligé d’oublier ce qu’ont publié des plus rapides que nous).

24/08/2015 14:36 par Geb.

En Europe, l’économie est européenne bien plus que nationale (voir la crise du porc...), c’est donc à ce niveaux qu’il faut viser à écarter les intérêts du capital pour imposer ceux des prolos. C’est le sens de l’intervention de Laurent !

@ CN 48400 :

D’abord, primo, l’"économie européenne" ainsi que vous la nommez n’est plus "européenne" depuis belle lurette mais dirigée par nos "partenaires" ((- : d’outre atlantique, et deuxio, ce que vous nommez la "crise du porc" qui n’est pas une crise mais une catastrophe désirée et annoncée est le résultat de la volonté de ces mêmes partenaires de couper l’Europe de ses échanges avec le nouvel ennemi historique des USA, j’ai nommé la Russie et la CEI. avec la Chine plus loin en ligne de mire.

Ensuite libre à vous de continuer à vouloir prétendre amender cette Europe fasciste actuelle mais par expérience de classe et familiale, par la même occasion, j’ai appris à comprendre que le fascisme, (Soft ou pas), n’est jamais amendable.

On l’éradique ou on en meurt.

Et surtout on ne cherche même pas à en récupérer un morceau pour reconstruire.

A moins que vous ne considériez que l’Europe telle que nous la subissons n’est pas "fasciste".

C’est pas grave. Il y avait aux alentour de Weimar en 1943 des voisins de Büchenwald qui considéraient qu’il ne se passait rien dans le camp derrière chez eux sinon du "Bisness as usual" pour rééduquer les récalcitrants et les amender par le travail.

C’était même écrit sur la porte : "Arbeit macht frei". Pourquoi douter ??? (((- :

Je sais, je suis un peu "radical". Mais vu que probablement on va continuer à devoir les supporter longtemps, surtout si on continue à vouloir soigner ce genre de cancer avec des prières et des incantations, on aura l’occasion d’en reparler.

Qui sait, en tant que "pensionnaires" dans un nouveau Büchenwald, peut être ???

Quant à Laurent, j’ai connu son papa que j’avais en grande estime.

Il doit avoir labouré tout le cimetière en se retournant à l’heure ou j’écrit.

24/08/2015 19:00 par cunégonde godot

FALD :
Déjà 4 jours que Tsipras a démissionné et toujours rien sur LGS.

Est-ce que, comme beaucoup, dont moi, vous ne savez pas trop quoi en dire ?

Dès lors que l’on accepte les institutions de l’ "Europe" – c’est le cas du gouvernement grec – dont la première des missions consiste à détruire systématiquement toute forme démocratique à l’intérieur de sa zone, les élections en Grèce n’ont pas plus d’importance que les élections des représentants syndicaux d’une succursale à l’intérieur d’une multinationale. Ni moins d’ailleurs. Mais bon...

25/08/2015 09:04 par CN46400

@ Geb

Tout ce qui est exagéré est insignifiant, y compris l"assimilation des gouvernements européens au fascisme.

Par contre, essayez de comprendre les relations économiques des principales entreprises de votre entourage et vous constaterez que l’essentiel des "intrans", bien que non français, sont européens. Et qu’il en est de même pour l’essentiels des clients ! Tout comme la filière "porc"qui consomme du soja américain (sud et nord) pour vendre en Europe (80%), Chine et Russie. Le fait que la crise ait éclaté sur la défection d’un client secondaire pose le pb à toute la filière et pas seulement aux "vendeurs" (il y a 8 millions de porcs en Bretagne.....pour 2 (deux) acheteurs principaux : vaste pb n’est-ce pas)

Sauf à accorder de nouvelles subventions, la solution échappe au gouvernement français mais les gouvernants européens (y compris français) sont trop liés au capital pour envisager une solution préservant les intérêts des prolos du porc qui doivent donc intervenir comme le suggère Laurent.

Les avis des anciens combattants sont toujours intéressants, sauf que la réalité du terrain n’est plus celle de l’ancien temps quand 30,40 ou 50 000 prolos s’entassaient dans les ateliers crasseux de Billancourt, Montbéliard ou Quai de Javel. Aujourd’ui il y a, à peine, 1000 employés dans dans les principales entreprises françaises, avec presqu’autant d’horaires et de feuilles de paie. Du coup la vie, syndicale, comme politique s’en trouve beaucoup changée.....

25/08/2015 14:37 par Geb.

les ateliers crasseux de Billancourt, Montbéliard ou Quai de Javel.

Vous êtes sûrs que vous les avez visités un jour ? je n’en ai pas gardé cette impression, même si la joie de vivre ne semblait pas y fleurir.

Quant au "fascisme", un système dirigé par des ploutocrates et des technocrates financiers au service des grandes compagnies militaro-industrielles et financières, un système ou le simple citoyen n’a pas son mot à dire, et ou lorsqu’il l’exprime son vote est jeté aux orties, un système qu se nourrit de provocations, d’emprisonnement, et d’assassinat des opposants, qui tolère la destruction de peuples entiers, qui commet un génocide de classe et à terme finira par raser la Planète, vous appelez ça comment ?

C’est vrai, Laurent n’est pas pire que la majorité d’une bonne partie du peuple français et européen en général...

Mais LUI il a la prétention de parler en tant que personne autorisée, (Par qui ???), au nom d’un parti qu’il a bien aidé à abandonner son identité révolutionnaire, un parti inféodé aux prébendes de ceux qu’il prétend combattre, et il prétend à donner des leçon du haut de son perchoir à ceux qui subissent chaque jour la nocivité du système qu’il déclare pouvoir amender.

Alors qu’avec ses rodomontades et ses leçons à postériori il n’arrivera jamais à rien sinon à aider enfoncer un peu plus les victimes du Système et à assurer la pérennité de l’existence des assassins.

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