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Recul historique de la durée d’écoute de la télévision

Les Français ont passé 8 minutes de moins devant l’écran traditionnel depuis le début de l’année, un chiffre inédit.

Les Français ont passé 3h45 par jour devant leur petit écran entre janvier et avril.

La télé à la papa a du plomb dans l’aile ! D’après nos informations, on constate une baisse anormale de la durée d’écoute de la télévision depuis le début de l’année : 8 minutes en moins à fin avril, par rapport à la même période de l’an dernier. Du jamais vu. Sur les quatre premiers mois de 2014, les Français ont passé 3h45 par jour devant leur petit écran.

Déjà, sur l’ensemble de l’année 2013, ils avaient moins regardé la télévision : 4 minutes de moins qu’en 2012. Une telle baisse était une première depuis cinq ans et le plus fort recul enregistré depuis vingt ans sur une année. A relativiser cependant, car la télévision avait réalisé sa meilleure performance historique en 2012 (3 h 50) grâce à l’élection présidentielle, aux Jeux Olympiques et à l’Euro de football.

Effet météo

Ce qui est plus inquiétant aujourd’hui, c’est que non seulement la baisse constatée en 2013 se poursuit en 2014, mais qu’elle s’accélère. « Il faut remonter à l’arrêt de la 5, en 1992, pour trouver un tel recul. Depuis, l’audience n’a cesser d’augmenter, à part des reculs ponctuels en 2006, 2008 et 2013 », explique Philippe Nouchi, directeur de l’expertise média de VivaKi Exchange. C’est d’autant plus étonnant que six nouvelles chaînes ont été lancées sur la TNT en décembre 2012 et que l’institut Médiamétrie ajoute depuis 2011 dans sa mesure d’audience la part réalisée en différé par les chaînes de télévision (les programmes enregistrés et donc regardés en décalé par le téléspectateur).

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Plusieurs explications peuvent être avancées. Médiamétrie pointe d’abord un effet météo : plus il fait beau, moins les gens regardent la télévision. « C’est le premier facteur de corrélation à la durée d’écoute. En 2012 et en 2013, on a bénéficié avec la neige de conditions favorables à la télévision que l’on n’a pas eues cette année », indique Julien Rosenvallon, directeur du département TV de Médiamétrie. Un effet programmes, aussi. « Sur les premiers mois de l’année, on a constaté qu’il y avait un peu moins de nouveaux programmes : 95 en 2014, contre 123 en 2013 », relève Julien Rosenvallon. Cela joue d’autant plus que l’actualité a été moins dense et que certains programmes autrefois à succès sont victimes d’un phénomène d’usure.

Un terrain pour Netflix

Autre explication, et pas la moindre : on consomme de plus en plus la télévision sur les nouveaux écrans. Médiamétrie mesure l’audience en direct et en différé sur le vieux poste de télévision. Elle n’y ajoute donc pas (encore) l’audience de la télévision sur la tablette, sur téléphone mobile ou l’écran d’ordinateur. Le recul historique enregistré concerne donc bien uniquement la télévision vue via l’écran traditionnel. Les nouveaux écrans représentent, eux, 7 minutes de la consommation totale de télévision par jour, selon Médiamétrie. Un chiffre en hausse. Conclusion : on ne consomme pas forcément moins la télévision d’une manière générale. Sur le petit écran, en revanche, le recul n’a jamais été aussi important.

Voilà, en tout cas, de quoi créer un terrain favorable pour Netflix, qui débarquera en France à la mi-septembre. Le service étasunien de vidéo à la demande par abonnement proposera dans un premier temps ses vidéos sur Internet et sur tout appareil connecté (ordinateur, tablette, smartphone). Ce qui pourrait bien accélérer le mouvement actuel. Au Royaume-Uni, où Netflix est présent depuis deux ans, la durée d’écoute de la télé a baissé de ... 18 minutes depuis le début de l’année.

Fabienne Schmitt

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