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Pourquoi Bush peut déclencher une attaque contre l’Iran.









Counterpunch, 4 septembre 2007.


Beaucoup de gens dans le mouvement pacifiste veulent se tranquilliser : Bush ne pourra probablement pas attaquer l’Iran. Il n’a pas les moyens de le faire, ou, peut-être, il n’est tout de même pas assez idiot pour s’engager dans une entreprise pareille.


Diverses raisons précises sont avancées, du genre : S’il attaque, les Shiites en Irak couperont les lignes de ravitaillement des américains. S’il attaque, les Iraniens bloqueront les détroit d’Ormuz ou activeront leurs réseaux de terroriste en veille dans le monde entier. La Russie ne tolérera pas une telle attaque. La Chine ne la permettra pas - ils feront chuter le dollar. Le monde arabe explosera.

Tout ceci est douteux. Les Shiites en Irak n’obeïssent pas à l’Iran. S’ils ne se soulèvent pas contre les Etats-Unis quand leur propre pays est occupé (ou ne se soulèvent pas de façon très systématique), ils ne sont pas susceptibles de se soulever contre les Etats-unis parce qu’un pays voisin est attaqué. Quant à bloquer les détroits ou à lâcher des réseaux terroristes, ce serait juste une justification supplémentaire pour plus de bombardements sur l’Iran. Après tout, un des principaux prétextes pour la guerre contre l’Iran est de façon assez incroyable, que ce pays est censé appuyer la résistance contre les troupes américaines en Irak, comme si ces troupes étaient chez elles. Si cela peut servir de justification pour bombarder l’Iran, alors toute contre-mesure que prendrait l’Iran ne fera que « justifier » plus de bombardements, même nucléaires. (...)

Avec le remplacement de Chirac par Sarkozy, et l’élimination quasi complète de ce qu’il restait des Gaullistes (surtout par des procès sur des sujets plutôt insignifiants), la France a été transformée du pays européen le plus indépendant en le plus béni oui-oui (c’était en fait la question principale durant la récente élection présidentielle, mais cette question n’a même pas été mentionnée pendant la campagne électorale). En France, d’ailleurs, la « gauche » laïque est pour l’essentiel très remontée contre l’Iran pour les raisons habituelles (les femmes, la religion). Il n’y aura aucune manifestation à grande échelle en France que ce soit avant ou après les bombardements. Et, sans appui des Français, l’Allemagne --- où la guerre sera probablement très impopulaire --- sera réduite au silence après quelques rappels sur l’holocauste, de sorte qu’aucune opposition sérieuse à la guerre ne viendra de l’Europe (excepté probablement de sa population musulmane, ce qui sera un argument de plus pour expliquer qu’elles sont « rétrogrades », « extrémiste », et ennemis de notre « civilisation démocratique »).

Tous les ingrédients idéologiques pour attaquer l’Iran sont en place. Le pays a été complètement démonisé parce qu’il n’est pas commode pour les femmes, les homosexuels, ou les juifs. C’est en soi suffisant pour neutraliser une grande partie de la « gauche » américaine. (...)

- Lire l’ article www.info-palestine.net






La bombe de Zbigniew Brzezinski : Bush cherche un prétexte pour attaquer l’Iran, par Barry Grey.


Iran : compte à rebours, par Alain Gresh.


[Dans l’immédiat, la bombe iranienne gêne bien davantage le Pakistan et l’Arabie saoudite qu’Israël. Et Jérusalem ainsi que Téhéran partagent tout de même une relation très amicale avec l’Inde (et secondairement avec la Turquie).] Iran : L’ombre de la guerre ou la guerre des ombres ? par Houshang Sepehr.



Nicolas Sarkozy, une vision américaine de l’Orient, par Alain Gresh.

Sarkozy ou faire un barbecue dans l’Esterel en plein mois d’août un jour de Mistral, par Danielle Bleitrach.

La guerre qui rode, par Vincent Présumey.






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Jean Bricmont est professeur de physique théorique à l’Université de Louvain (Belgique). Il a notamment publié « Impostures intellectuelles », avec Alan Sokal, (Odile Jacob, 1997 / LGF, 1999) et « A l’ombre des Lumières », avec Régis Debray, (Odile Jacob, 2003). Présentation de l’ouvrage Une des caractéristiques du discours politique, de la droite à la gauche, est qu’il est aujourd’hui entièrement dominé par ce qu’on pourrait appeler l’impératif d’ingérence. Nous sommes constamment (…)
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"Il y a beaucoup d’ignorance sur ce qui se passe à Cuba et on ne veut jamais rien leur reconnaître. Si d’autres avaient fait ce que Cuba a fait [pour lutter contre le SIDA], ils seraient admirés par le monde entier."

Peggy McEvoy
représentante de UN-AIDS à Cuba de 1996 à 2001

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