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Mélenchon, le « casse-couille », si fort, si fragile et tellement humain

Introduction : On peut critiquer Mélenchon, on peut ne pas être d’accord avec ses idées, analyses et propositions. Idées, analyses et propositions issues non d’un homme seul, mais celles d’un mouvement de citoyens engagés « insoumis » portant une démarche politique d’émancipation, dont l’origine historique remonte à Spartacus, briseur des chaines de l’esclavage. JLM est un tribun, mais il s’appuie sur les effluves qu’il ressent du peuple lui-même. Personne n’est capable de faire ses interventions de plus de 2 h devant plus de 70.000 personnes, sans avoir une force intérieure, qui résulte à la fois de sentiments puissants tellement humain et d’un énorme travail en profondeur sur la société dans tous ses domaines Economie, Philosophie, Histoire, Culture, Sciences etc. Mais l’attaque perpétrée contre le mouvement et JLM est de nature et de portée différente. Elle sous-tend d’ailleurs un « coup d’Etat invisible ».

Mélenchon, le « casse-couille » : Casse-couille, je connais c’est ainsi que je suis surnommé par mon propre syndicat CGT, certains disant aussi que je suis à « moitié fou » [1] ce que je revendique aussi. Au fait, qu’est-ce qu’un « casse couille » à « moitié fou » ??? Si ce n’est celui qui dérange, qui va chercher des informations non montrées et qui analyse, décortique, démonte un système comme un mécanicien démonte un moteur… En fait, en politique, un « casse-couille » est un technicien qui démonte un système et qui l’ayant démonté, en voit les contradictions profondes, lui permettant par la suite de construire une stratégie politique pouvant déboucher sur une éruption volcanique (dénommée Révolution en politique).

A force de penser avec ses mains, on se brule au feu de l’Histoire : Il en est ainsi du pragmatique « qui ne croit que ce qu’il voit ».La télévision est pragmatique. Si ça passe à la télé, c’est donc que c’est vrai, car « les images parlent L’image est pourtant immatérielle et personne ne sait comment celles-ci ont été fabriquées. Le mouvement des apparences, qui donne l’impression de la vérité est aveuglant et empêche justement de penser avec la tête. L’image nous évite l’effort de la pensée.

Galilée en chaussant ses lunettes et observant le « mouvement réel » fut traité comme « casse-couille » par l’église, risquant même le bucher, condamnés aux flammes de l’enfer, comme JLM, condamné au « tribunal médiatique ».

Karl MARX a été tellement « casse-couille » qu’il fut pourchassé par toutes les polices d’Europe devenant de fait un « nomade migrant » permanent d’où son introduction fractale : « Un spectre hante l’Europe : le spectre du communisme. Toutes les puissances de la vieille Europe se sont unies en une Sainte-Alliance pour traquer ce spectre : le pape et le tsar, Metternich et Guizot, les radicaux de France et les policiers d’Allemagne. Quelle est l’opposition qui n’a pas été accusée de communisme par ses adversaires au pouvoir ? Quelle est l’opposition qui, à son tour, n’a pas renvoyé à ses adversaires de droite ou de gauche l’épithète infamante de communiste ? ».

On ne peut réfléchir politiquement sur les événements actuels, qu’en ayant ce recul historique impossible à avoir en « économie de marché » où tout est ramené à une courbe d’offres et de demandes instantanées fixant un prix réputé d’équilibre. Quand le marché construit le prix, l’Histoire dévoile au contraire la matrice profonde de l’humanité qui pense… avant de marcher. Méfions-nous des apparences, car à force de penser avec ses mains on se brule au feu de l’Histoire.

De la lutte des classes : L’affaire Mélenchon n’est qu’un énième épisode de ce que Marx appelait ’la lutte des classes’ et que les insoumis portent à nouveau. Et là, Karl MARX pourrait, tel un spectre, témoigner et revenant hanter le cerveau des bourgeois et de leurs médias, lui qui fut vilipendé, harcelé pourchassé, et expulsé pour avoir été fou d’oser être insoumis à « l’ordre bourgeois  » du système naturel de la « liberté qui va de soi ». Le « libéralisme philosophique » masquant par un rideau de fumée idéologique le capitalisme réel, concret, celui qui rend les « prolétaires » esclaves du « tout marchandise ». Demandez aux « ubérisés » et aux « déliveros  » de notre temps ce qu’ils ressentent… [2]

Quelle que soit l’humeur et les réactions de Mélenchon, Il n’y a donc aucune modernité dans ce qui se trame au plus haut niveau de l’Etat. De tout temps, les pouvoirs mis en cause ont cherché à détruire leurs opposants, utilisant les forces de « l’Etat impérium » (Justice, police, médias) en vue de conserver le pouvoir. Le Brésil en étant le dernier exemple (condamnant sans preuves Lula, donné pourtant gagnant des élections).

Mélenchon tellement humain : Les médias insistent désormais sur ses réactions passionnelles, celles dont les images tournant en boucle le montrant, vociférant, bélier harangueur, défonceur de portes et de verrous juridiques, policiers et politiques, éructant contre les médias dominants, dont personne ne pose la question de leur possession [3]. Mais comment pourrait-on être surpris ? N’est-il pas selon ses propres termes « insoumis » ? C’est-à-dire « n’acceptant pas l’ordre apparent des choses ». Il réagit comme les syndicalistes d’Air France qui voyant leurs emplois supprimés, déchirent les chemises des dirigeants, ou comme le syndicaliste Xavier Mathieu, qui voyant la trahison de l’Etat, en vient à saccager la préfecture. Il faut être inhumain comme l’est le capitalisme pour ne pas comprendre ses réactions d’humains dévastés par l’opération, car le capitalisme a substitué aux rapports humains, un simple rapport d’argent : « La bourgeoisie a déchiré le voile de sentimentalité touchante qui recouvrait les rapports familiaux et les a réduits à de simples rapports d’argent.” [4] A l’aune de cette mesure d’un capitalisme sans sentiments, Mélenchon, par ses réactions, est profondément humain, c’est-à-dire fragile, ce que les médias, première peau du système sait et en profite pour tenter de détruire ce qu’il représente de vertu républicaine.

Tellement fort : Pense-t-on que Mélenchon est faible ? Mais il faut regarder sa stratégie de long terme pour mesurer sa force. Il est resté au Parti Socialiste pendant de longues années, revendiquant, et non masquant son admiration à Mitterrand (quoi qu’on puisse penser). Puis il est parti dans une période où « l’insoumission » n’était pas de mode. Et depuis, il n’a cessé de construire une « insoumission politique » radicale au système capitaliste libéral. D’abord avec le P.C.F (2012), puis voyant les compromissions politiques non remises en cause (Législatives, municipales), il a été jusqu’au bout d’une logique de rupture, d’alternative et d’insoumission, retrouvant ainsi, les fondamentaux de Jaurès. Seul, il a osé se présenter contre Hollande le sournois, Macron le banquier, Le Pen l’idiote utile au système et Fillon le parvenu, contre aussi les dirigeants du P.C.F, qui n’ont pas fait campagne et contre l’extrême gauche dont on connait le rôle ambigu… depuis Lénine (« La maladie infantile du communisme, le gauchisme ») [5].

Aujourd’hui, on n’y reviendra, il représente la plus grande menace pour la reproduction du système.

La violence de MBAPPE et de Mélenchon ? Les footeux dont, parfois, je fais partie, doivent se rappeler qu’en fin de match contre une autre équipe MBAPPE sèchement taclé et ayant peur pour son corps a réagi en bousculant le joueur fautif et fut donc exclu, par « carton rouge ».

Il n’avait fait que réagir à une agression délibérée pouvant mettre en cause l’intégrité de son corps.

Que fait JLM, si n’est que réagir aux attaques mettant en cause l’ensemble de l’œuvre entreprise, pas plus…Mais dans l’Histoire politique, ces violences ne sont pas tombées du ciel, elles sont l’expression de la domination d’un système en perdition, ce qu’analyse Jaurès avec calme :

« La violence, c’est chose grossière, palpable, saisissable chez les ouvriers : un geste de menace, il est vu, il est noté. Un acte de brutalité, il est vu, il est retenu. (…) Le patronat n’a pas besoin, lui, pour exercer une action violente, de gestes désordonnés et de paroles tumultueuses ! Quelques hommes se rassemblent, à huis clos, dans la sécurité, dans l’intimité d’un conseil d’administration, et à quelques-uns, sans violence, sans gestes désordonnés, sans éclats de voix, comme des diplomates causant autour du tapis vert, ils décident. (...) Ainsi, tandis que l’acte de violence de l’ouvrier apparaît toujours, est toujours défini, toujours aisément frappé, la responsabilité profonde et meurtrière des grands patrons, des grands capitalistes, elle se dérobe, elle s’évanouit dans une sorte d’obscurité [6].

Mais derrière ce calme conséquence d’une analyse lucide, se cache aussi un sentiment impétueux de vouloir en découdre, d’où son appel à … l’insoumission.

Cherchez les différences entre les incantations historiques de Jaurès et celles de Mélenchon… Où l’on voit que les trames historiques dépassent les vies singulières.

Que celui qui ne voit pas le rapport avec « l’affaire Mélenchon » m’écrive…

La violence contre l’humain : Il s’agit d’une violence de système. Et cette violence de nature et de profondeur politique on la rencontre, désormais tous les jours, avec « les personnes appauvries et jetées à la rue », médiatiquement dénommés mendiants, abandonnés au coin des rues des « tours du business » érigés dans les métropoles mondialisées. Elle est aussi, bien que niée par Jupiter, pratiqué tous les jours à l’Hôpital, pourtant lieu sacré de nos semblables qui souffrent. Au point que l’on apprend ainsi : « Les 120 médecins de l’Hôpital «  Yves-Le Foll » n’assurent plus leurs fonctions administratives depuis vendredi. Ils dénoncent le management de l’hôpital, entré depuis deux ans dans la spirale du déficit  ». L’article poursuit : « Les patients de plus en plus nombreux à attendre sur des brancards leurs hospitalisations, faute de lits disponibles » [7].

Où est la violence là ? Pas dans des propos malvenus et non contrôlés, du fait de la colère, mais tous simplement des décisions de gestion visant la privatisation rampante de la santé, ce que les médecins appellent : « la financiarisation de l’Hôpital  » comme la « métropole est la financiarisation de la ville »

Et quel média a-t-on vu pour dénoncer ces pratiques de gestion d’une violence extrême, transformant le patient en client ? C’est-à-dire en simple marchandise…

La violence du capitalisme comme rapport social : Le système médiatique est ainsi fait que l’on cherche à faire oublier les violences ayant engendrées les réactions de défense. Et en fait la violence vient toujours du Capital, comme rapport social dominant. Rappelons-nous :

  • Les chemises déchirées : Qui se rappelle des chemises déchirées d’Air France, quand les salariés apprenaient un nouveau plan de licenciement : « ’C’est vraiment le monde à l’envers’, s’insurge Julie, agent au sol chez Air France. ’On nous saigne depuis quatre ans, on nous annonce qu’on va nous virer et pourtant, on apparaît comme des gens violents, et la direction passe pour une victime »

Là aussi la police, la justice et les médias sont venues au secours du système [8] : « La violence venait du salariat en colère » et non du Patronat qui, pourtant détruisait emplois, activités, salaires, et familles…

  • Le conflit Continental : Là aussi un conflit social d’importance qui fait surgir un leader Xavier MATHIEU, qui sera présenté comme violent : « David Pujadas : « Bonsoir Xavier Mathieu, vous êtes le délégué CGT de Continental à Clairoix. On comprend bien sûr votre désarroi, mais est-ce que ça ne va pas trop loin ? Est-ce que vous regrettez ces violences ? »

- Xavier Mathieu [délégué syndical CGT : « Vous plaisantez j’espère ? On regrette rien »
- David Pujadas : « Je vous pose la question. »
- Xavier Mathieu : « … Non, non, attendez. Qu’est-ce que vous voulez qu’on regrette ? Quoi ? Quelques carreaux cassés, quelques ordinateurs à côté des milliers de vies brisées ? Ca représente quoi ? Il faut arrêter là, il faut arrêter. »
- David Pujadas : « Pour vous la fin justifie les moyens . »
- Xavier Mathieu : « Attendez, la fin. On est à 28 jours de la fin, monsieur. On est en train de nous expliquer que dans 28 jours [images de saccage reprises en parallèle] le plan social sera bouclé et on va aller à la rue. Oui, oui, je ne regrette rien. Personne ne regrette rien ici parce que vous avez vu, vous avez pas vu des casseurs, vous avez vu des gens en colère, des gens déterminés, des gens qui veulent pas aller se faire démonter, crever. On ne veut pas crever. On ira jusqu’au bout de notre bagarre. On a tenu cinq semaines. Pendant cinq semaines j’ai réussi, on a retenu, on a réussi à retenir les gens. C’est fini, les gens n’en veulent plus. Le gouvernement nous a fait des promesses. Il s’est engagé à réunir une tripartite depuis le début, dans les trois jours. Ca fait une semaine que ça dure. Depuis on se rend compte … »
- David Pujadas : « Xavier Mathieu, on entend votre colère, mais est-ce que vous lancez un appel au calme ce soir ? »
- Xavier Mathieu : « Je lance rien du tout. J’ai pas d’appel au calme à lancer. Les gens sont en colère et la colère il faut qu’elle s’exprime. Il y a un proverbe des dernières manifestations qui dit qui sème la misère récolte la colère. C’est ce qu’ils ont aujourd’hui. Il y a plus de 1 000 familles qui vont être à la rue qui vont crever dans 23 mois avec plus rien, qui vont être obligées de vendre leur baraque. Il faut que tous vous compreniez ça. On ne veut pas crever … »

« En guerre » : Très bon film, avec Vincent Lindon, qui montre les réalités de la violence sociale patronale, qui provoquent les réactions ouvrières qui conduisent, là-aussi, aux colères sociales. Rappelons ici, que le leader syndical, à la fin du conflit, se donne la mort, car il va jusqu’au bout de son combat, permettant ainsi aux ouvriers de gagner la « bataille sociale » (les indemnités). Et le titre « en guerre » est révélateur : oui, il y a une guerre, une « guerre sociale  » menée par le Patronat mondialisé, contre l’ensemble du monde du travail, pour une seule question, celle de la répartition des richesses créées par le salariat et dont le patronat au nom de la compétitivité, concurrence, libre échange s’approprie la majeure part, tout en détruisant la planète humaine. Soulignons que ceci est parfaitement connu et même revendiqué par les capitalistes eux-mêmes : « Il y a une guerre des classes, c’est un fait. Mais c’est ma classe, la classe des riches, qui mène cette guerre et qui est en train de la gagner. » [9] « L’avenir en commun », programme de la France Insoumise, porté par le candidat JLM était à la fois une dénonciation de ce système mortifère et un projet de rupture, de bifurcation radicale, fondée sur l’harmonie entre l’Homme et la nature. C’est ce qui explique la violence du combat actuel contre JLM, qu’il s’agit d’abattre, car représentant effectivement un autre monde possible, fondé sur une bifurcation.

La dialectique de la lutte des classes : La « lutte des classes » n’est donc pas une incantation, elle est le réel des rapports sociaux sous-jacents au système capitaliste, fondé sur l’exploitation du travail. L’Etat, ses institutions juridiques, policières ne sont que l’expression formalisée des rapports sociaux antagoniques : « Mes recherches aboutirent à ce résultat que les rapports juridiques - ainsi que les formes de l’État - ne peuvent être compris ni par eux-mêmes, ni par la prétendue évolution générale de l’esprit humain, mais qu’ils pren­nent au contraire leurs racines dans les conditions d’existence matérielles »… « Dans la production sociale de leur existence, les hommes entrent en des rap­ports déterminés, nécessaires, indépendants de leur volonté, rapports de production qui corres­­pondent à un degré de développement déterminé de leurs forces productives maté­rielles. L’ensemble de ces rapports de production constitue la structure économique de la société, la base concrète sur laquelle s’élève une superstructure juridique et politique et à la­quel­le correspondent des formes de conscience sociales déterminées » [10].

En fait c’est du fait que la « France Insoumise » représente l’expression de cette compréhension dialectique du rapport entre exploitation du travail à l’entreprise et l’Etat au service de cette exploitation que les forces au pouvoir, font appel aux outils du système (Justice, Police, Médias) pour empêcher la prise de conscience du rapport antagonique. Mélenchon ne prétend pas s’appeler Jupiter, comme un Président y prétend. Mélenchon est juste le « tribun du Peuple », comme l’était Robespierre avec ses envolées révolutionnaires et ses faiblesses humaines. Et il n’y a rien de neuf sous le soleil.

La violence verbale ? On attribue à Mélenchon une violence verbale, qui n’est que le volume de ses passions humaines pour l’Egalité. Parlant fort et agitant les bras, il vitupère contre l’adversaire qui lui se cache dans les méandres du droit. Mais ce qui inquiète le plus la Bourgeoisie, ce n’est pas Mélenchon, c’est « L’avenir en commun », programme de la France Insoumise. Par ailleurs, mesure-t-on la violence des propos de Macron ? Imposé de manière sereine, ce qui les rends encore plus violent, car porteur d’un projet de société fondé sur la violence (« la concurrence de tout le monde contre chacun » [11]) ?

  • « Si j’étais chômeur, je n’attendrais pas tout de l’autre, j’essaierais de me battre d’abord »
  • « Travers la rue, tu trouveras un emploi… »
  •  « On met un pognon de dingue dans les minima sociaux et les gens ne s’en sortent pas »
  • « La seule chose qu’on n’a pas le droit de faire, c’est se plaindre »

Quel journal a relevé et dénoncé la violence sociale sous tendues dans ses SMS Juptitériens ?

S’il y a un violent dans ce Pays, ce n’est donc pas Mélenchon, mais le Président Macron, dont le projet politique, demandé par le Patronat et soutenu par les marchés financiers, est de nature « ANTISOCIAL ».

Le dossier juridique : Pour l’instant il n’existe pas, ce n’est que sur plainte diffamatoire d’une élue du F.N, par ailleurs présenté comme « joke », que le parquet (dépendant du gouvernement) instruit à charge sur les « assistants parlementaires européens » et les « comptes de campagne » dont il y aurait eu surfacturations. Il suffit d’observer les comptes réels pour s’interroger sur la disproportion entre le budget Mélenchon et les autres budgets de campagne, qui eux ne font pas partie de l’enquête alors que les soupçons de fraude existent pour d’autres candidats. D’autre part les éléments de surfacturation médiatiquement dénoncés sont fortement contestés sans que les « médias libres » n’y répondent [12].

L’Etat déguisé en magistrat de la justice : Le procureur ce n’est pas la justice. L’incantation répétée à longueur d’antenne, que Mélenchon aurait fait barrage à la justice est une ineptie dont la profondeur idéologique n’échappe à aucun magistrat un peu libre expliquant que le syndicat de la magistrature demande une réforme de la constitution : « On ne peut pas accepter que la classe politique crie systématiquement au complot politique, au cabinet noir lorsqu’elle est visée par une enquête. Mais il faut aussi répondre au gouvernement qui dit ’indépendance de la justice’ et qui par ailleurs refuse de faire une véritable réforme constitutionnelle, qui permettrait de couper le lien entre le ministère de la Justice et les parquets, en prévoyant des modes de nomination des procureurs qui seraient absolument indépendants par le Conseil supérieur de la magistrature, en mettant fin au mécanisme des remontées d’informations... Et ça, le gouvernement ne le veut pas.

Rappelons qu’en République, la justice est définie comme indépendante vis-à-vis du pouvoir politique, car il s’agit du troisième pouvoir. Or, ici ce n’est pas la justice qui enquête, mais juste, un procureur, dans le cadre d’une enquête préliminaire. Or le procureur est nommé par le Président de la République, et dans ce cadre a une relation de dépendance administrative et politique ce qui explique la gêne des journalistes de LCI lorsqu’une magistrate est questionnées sur la question et elle est coupée, car « allant dans le sens de Mélenchon » pour que surtout la cohérence de son propos ne puisse pas donner le moindre élément de preuve à décharge…

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De fait, face aux perquisitions, ce n’est pas une résistance face à la Justice, mais à l’Etat qui, ici, se déguise avec les attributs de la Justice.

Maintenant que les aspects secondaires de « l’affaire Mélenchon » (sa violence supposée) ont été traités analysons sur le fond la situation politique qui est le seul facteur explicatif réel de la crise actuelle.

L’ICEBERG POLITIQUE : Une fois réglée les détails de « l’affaire » qui renvoient aux affects personnels et de fait non démontrables, et JLM sorti du tableau en tant que personne, il reste la situation politique réelle, celle qui ne peut être discutée tellement elle saute aux yeux, y compris pour le profane incrédule et que l’iceberg représente dans toute sa splendeur…

Le téléspectateur soumis aux images imposées reçoit en boucle les mêmes images et les mêmes messages, des mêmes médias dominants, possédés par 9 Milliardaires, dont l’intérêt primaire, est surtout que le système ne change pas… On focalise sur Mélenchon qui réagit et entretien, de fait et à l’insu de son plein gré, sa condamnation médiatique…ce qui permet d’occulter tout le reste à savoir les dessous de l’Iceberg.

En fait, il se passe aujourd’hui un énième épisode de ce que Marx appelait ’la lutte des classes’. Je ne suis pas sûr, que JLM soit content de la situation, encore que, étant plus proche du chat que de l’Éléphant, on risque, à l’avenir d’être surpris...

Mais la stratégie de la F.I était définie, avec en vue les Européennes et JLM est tout ce que l’on veut, sauf un amateur se laissant aller au grès des circonstances menées par d’autres. On ne peut réfléchir à la situation actuelle sans élargir le regard et ne pas se centrer sur le seul objet montré par les médias. La situation politique était :

  • Crise politique majeur car absence de résultats économiques répondant aux besoins des salariés, des retraités, des jeunes et des habitants,
  • Des sondages en berne et qui se répètent, à l’inverse des cours de bourse…qui eux montent,
  • Violences financières augmentées (I.S.F, CSG, services publics, privatisations etc.)
  • « Démissions départs » en cascade (Hulot, Collomb), des scissions LREM (nouveau groupe),
  • Incapacité à maîtriser le langage de Jupiter (’traverses la rue tu trouves un emploi’) d’une violence sociale insupportable,
  • Un remaniement impossible de « marionnettes de pacotille » débouchant sur une cacophonie de pétaudière, avec en vue, une raclée prévisible aux Elections Européennes,
  • Alors que dans le même temps, la F.I se voit rejoint par des ex P.S et des ex P.C dans le cadre d’un congrès de l’achèvement d’un cycle historique issu de la Révolution de 1917 et du congrès de Tours.

Face à cette situation de dégénérescence du système institutionnel (ce que n’a pas manqué d’analyser avec finesse JLM) [13], le pouvoir, pour se reproduire et perdurer devait prendre des initiatives politiques de nature extrême, d’où l’attaque frontale contre JLM et ceci se passe dans toutes les périodes historiques où la classe dominante se sent en perdition. Voilà la réalité politique qui est le fonds du dossier.

Transparence et authenticité : Mais loin de se passer comme prévu, l’opération ’perquisition’ de policiers armés et « gilets pare-balles » tourne à l’inverse de ce qui était prévu. Au lieu de se cacher, l’animal se rebiffe et filme en direct. Il fait à ce moment-là de ’la transparence’ là où les médias dominants font de la « mise en scène’. La et les colères de JLM sont de l’Humain, quand celui-ci est blessé, meurtri, démontrant de plus pour moi, un caractère VOLONTAIRE, donc de fait capable de s’opposer à la « Merkel company »...ce que sont incapables de faire les Hollande et Macron.

Il fallait provoquer quelque chose pour sauver le soldat Macron et « l’Europe du marché unique », ils l’ont fait avec à leur service comme toujours depuis que le capitalisme existe, la « justice » des apparences (procureur) et la police politique au service du pouvoir. Montesquieu écrivait : ’il n’y a point plus cruelle tyrannie que celle des lois que l’on applique avec les couleurs de la Justice’. Jean-Jacques ROUSSEAU confirmant : « Le plus fort n’est jamais assez fort pour être toujours le maître, s’il ne transforme sa force en droit, et l’obéissance en devoir ». Voilà pourquoi, dans la démocratie des apparences, la justice et le droit existent en vue de justifier le pouvoir en place…. Quel qu’il soit. Nous y sommes... Cela porte le nom de ’lutte des classes’.

Un vrai Dirigeant : En tant que militant communiste et syndical CGT, je n’ai jamais supporté le concept de Dirigeant dans nos organisations. On n’avait déjà assez de dirigeants à subir au travail pour que dans les organisations qui, de plus, revendiquent le renversement du pouvoir, on ait encore affaire à des dirigeants. De plus, à tous les congrès on ne cesse d’invoquer le militant comme seul dirigeant effectif, pour aussitôt, congrès passé, faire l’inverse.

Et puis, observons les dirigeants actuels qui ne cessent de fuir leur responsabilité réelle.

  • Affaire Benalla, le ministre de l’Intérieur, lors des auditions, se défausse de toute responsabilité dans la situation, allant jusqu’à déclarer qu’il ne connaissait pas M. Benalla…
  • Enfin la caricature ci-dessous, dit tout de la Responsabilité assumé de Jupiter-Macron, de fait seul personne politique au-dessus des lois.

Observons alors le comportement de Mélenchon, Esquive-t-il ? Fuit-il ? Délègue-t-il ? Nenni… Il affronte en montant en première ligne comme porte drapeau de la « Révolution citoyenne ».

Mieux, il ne régit pas à sa propre perquisition mais il se met en colère quand il apprend que ses collaborateurs sont mis en cause et pourchassés…et eux-mêmes réagissent… [14]. Nous avons, enfin ici, un vrai dirigeant, qui ne se cache pas mais qui prend les coups ce qui ne signifie pas que l’on se doit de tout accepter, la discussion devant en permanence être au-dessus de tout accord.

Oui, moi qui suis « casse-couille », le seul que je reconnaisse d’avoir l’envergure d’un dirigeant porte le nom de Mélenchon, car c’est le seul qui monte en première ligne et assume les positions politiques, sans se défausser sur autrui. Pense-t-on qu’un journaliste ait pu relever cette qualité ? Nenni il faut sonner L’hallali. Et il revient à la presse « main-stream », qui « chasse en meute », d’achever la battue… commandité par le seigneur du château…

Les médias « main-stream » première peau du système : Contrairement à ce que dit Mélenchon (j’ai donc un point de désaccord), les médias ne sont pas la seconde peau du système, mais la première peau. Le rôle et la fonction de la peau est d’ailleurs de « protéger le corps », et en l’occurrence, ici les médias jouent le rôle de protection du système. Il ne s’agit pas ici d’un discours idéologique visant à répéter ce que dit JLM, car il suffit parfois de lire la presse bourgeoise pour s’en rendre compte. C’est ainsi que le journal Marianne (N° 1127) s’interroge en une :

QUI VEUT METTRE AU PAS LES MEDIAS

  • La Macronie tyrannise et harcèle
  • Les milliardaires rachètent et contrôlent
  • Les Gafa censurent et se gavent

Dans le dossier Natacha POLONY précise : « Vendue aux grands groupes, discréditée par les « fake-news », supplantée par les Gafam, la presse peine aujourd’hui à démontrer sa pertinence. Au-delà des questions économiques et idéologiques, c’est un des piliers de notre démocratie qui est en jeu.  »

On peut aussi s’interroger sur le comportement de journaux censés défendre et porter des alternatives politiques (ex l’humanité) [15] et dont pourtant la ligne rédactionnelle, sur l’affaire Mélenchon, ressemble malheureusement à celle des médias « Main-Stream »… oubliant sa propre histoire faite de censure et de harcèlement policiers et judiciaires [16]. Là encore, rien de très neuf sous le soleil…que des médias aux ordres…

Pire, Médiapart ose sortir des inepties dont l’objet est de frapper en dessous de la ceinture…

Tout ceci révèle bien que l’objectif des perquisitions, n’est pas l’application de la Justice, mais juste une opération politique dont l’objectif réel est la déstabilisation de JLM et par là même, détruire les idées et propositions politiques portées par la France Insoumise et ce, à la veille des Européennes.

Les brulures de l’Histoire : Contrairement au discours sur la « fin de l’Histoire », nous vivons une période particulièrement intense où, derrière les discours sur le « consensus », gestionnaire des marchés, « l’affrontement de classe » est sur le devant de la scène et je renvoie à mon papier écrit sur LGS justement intitulé : « les brulures de l’Histoire ».

L’acharnement médiatique : Qui peut croire, que Franz-olivier GISBERT, ci devant, éditorialiste au Figaro puis au Point, soutienne Mélenchon. Pourtant il dénonce « l’acharnement médiatique ». Méfies-toi Franz, à force de vouloir être honnête comme tant d’autres avant toi, ils vont finir par te virer…

https://www.facebook.com/100021589450249/videos/303167460412900/UzpfSTEwMDAwMTY1NDIwMDk3ODoxOTAxNzg2MTM5ODg2NTA4/

Un coup d’Etat invisible / Ouverture

Oui, l’affaire Mélenchon, est bien un dossier politique visant à gêner le mouvement qui s’oppose le plus et le mieux à Macron obligeant le pouvoir actuel à générer un « coup d’Etat invisible », dont l’objectif est d’empêcher toute remise en cause des politiques suivies et appliquées depuis 30 ans.

En fait, le pouvoir ne veut pas revivre le cauchemar du référendum de 2005 et le NON majoritaire à 55 %, représentant une déculottée pour le pouvoir en place et les marchés comme « donneurs d’ordres  » effectifs. Et dans ce cadre, il s’agit à la fois de détruire la force d’opposition la plus résolue et la plus crédible et continuer à valoriser le F.N, par une opération de « re-dédiabolisation médiatique » visant à tout faire pour qu’à nouveau son candidat soit présent au deuxième tour, des prochaines Présidentielles, empêchant ainsi tout choix de société effectif. Le F.N jouant le rôle de repoussoir facile…

Lors d’un coup d’Etat pacifique (sans intervention militaire voyante), il s’agit de générer des « contre-feux », qui permettent de masquer la prise de pouvoir du marché sur le peuple et ainsi passer de la « démocratie  », pouvoir du peule à la « démocratie de marché », démocratie des apparences, dans laquelle le marché est au-dessus de la démocratie, expliquant le « there is no alternative »…

En fait, JLM gênait de plus en plus le pouvoir en place et la perspective des Européennes pouvant planifier l’échec du Pouvoir, d’autant plus possible, que loin de se replier sur elle la France Insoumise voyait venir vers elle, de nouvelles forces du P.S et du P.C sonnant le glas définitif des vielles forces du passé (P.S et P.C). Ces renforts à 6 mois des élections pouvaient donner le signal d’un espoir raisonnable pour sortir pacifiquement des traités mortifères. Car en définitive le plan B fait peur aux marchés.

Les risques sont apparus trop importants, pour que le « jeu démocratique » puisse se dérouler normalement. Il fallait en usant et en abusant des pouvoirs de justice et de police, empêcher le mouvement de s’accomplir, par un coup d’éclat, mettant en cause aux yeux de toutes et tous, la légitimité républicaine de JLM et de la France Insoumise. Certains, même avant cette affaire, allant jusqu’à comparer JLM et Hitler, sans que là non plus les médias ne s’offusquent de cette violence verbale politique construite sans aucun fondement [17].

Alors sur des prétextes, montés de toute pièce et dont la justice réelle, celle des « juges d’instruction » au bout du compte (dans 3 ans et surtout après les Européennes) fera lumière, le pouvoir envoie des équipes de police et de magistrats dépendants du pouvoir (le procureur est nommé par le Président) et ceux-ci équipés comme pour la capture d’un groupe terroriste, tombe sur les militants partout en France (15 Perquisitions plus de 100 policiers).

Oui cette opération est un « coup d’Etat invisible » au même titre que la fusion « Métropoles-Département » dont je développe la cohérence dans un autre article.

La France n’a jamais connu une histoire linéaire, c’est le Pays ayant connu le plus de Révolutions au monde (1789, 1830, 1848, 1871, 1944) et de mouvements sociaux contestataires (1906-1936-1968, 1995). Le projet politique porté par les insoumis est celui d’une Révolution Citoyenne qui renverse « l’ordre marchand du monde », et c’est ce danger qu’il faut tuer avant qu’il ne prenne force et forme.

C’est à l’aune de cette analyse politique que « l’affaire Mélenchon » à l’image de « l’affaire Pélican » [18] doit être analysée et non à l’aune du regard porté par les médias « main-stream », dont la seule mission est de nous montrer en cycle continus et répétitifs, le sommet de l’Iceberg…et seulement le sommet de l’Iceberg.

Pour Jean-Luc MELENCHON, si fort, si fragile et tellement humain, et pour l’insoumission, qui depuis Spartacus, est la matrice de l’émancipation.

La Couronne, le 22 Octobre 2018,

Fabrice Aubert, communiste insoumis

Jacques Sally, communiste insoumis

[1Certains dirigeants de ceux qui se reproduisent au pouvoir.

[39 milliardaires possèdent 90 % des médias dominants.

[4Karl Marx

[5A l’image du Hezbollaha vis-à-vis de l’O.L.P

[6Jean Jaurès, discours à la Chambre des députés le 19 juin 1906

[7L’Humanité 22 Octobre 2018

[9Warren BUFFET / 2005

[10Karl Marx « Introduction à la critique de l’économie politique »

[11JLM

[13D’où l’appel à la sixième République et la proposition de constituante


COMMENTAIRES  

27/10/2018 11:15 par irae

Avez-vous lors de l’allocution du nouveau ministre de l’intérieur dit rantanplan dans son dos le très indépendant procureur de Paris ? Celui là même qui ne donne aucune réponse aux plaintes des avocats de la FI.

27/10/2018 16:10 par pauvre d'eux

Et bien dites donc, quel article fouillé, construit... J’ai failli écrire exhaustif. En tout cas, j’ai fais mon plein de citations comme je le fais souvent sur LGS, plus des passages dont je vais me servir pour contrer quelques trolls sur internet ou face à des copains un peu trop branchés main stream. Merci pour ce travail nécessaire. Juste un reproche : vous avez dévoilé la fin du film "En guerre", dommage. Pas pour moi qui l’ai vu mais pour ceux que ça peut intéresser.

28/10/2018 02:44 par Georges SPORRI

Je trouve que continuer à réagir sur les seuls terrains juridique et médiatique devient lourdingue voire contre productif . Est ce qu’on va organiser un "jour de colère" à Paris le 17 novembre, ou le 16 (avec une grève pour appuyer !), ou le 19 avec 2 jours de grève pour faire des AG le 20 ? Cela veut dire que la FI doit créer un réceptacle (coordination ? regroupement d’organisations ?). Nous contenir dans un rôle de spectateurs indignés n’est pas une bonne option ! Je rappelle que 55000 bagnoles suffisent pour embouteiller le périphérique et que si on ajoute 30000 bagnoles dans Paris tout sera bloqué. Je rappelle aussi que 40 manifestations de 1000 personnes sont plus difficiles à réprimer qu’une seule de 120000. Et c’est ce que ferait la droite si une vraie politique de gauche était pratiquée ! Merci de ne pas continuer à nous informer, on sait tout, on comprend tout ! Maintenant il faut nous mobiliser...

28/10/2018 11:24 par CN46400

Galilée, Karl Marx, Mbappé, Mélenchon..... De la tragédie à la comédie !

28/10/2018 11:41 par cunégonde godot

La France n’a jamais connu, une histoire linéaire, c’est le Pays ayant connu le plus de Révolutions au monde (1789, 1830, 1848, 1871, 1944) et de mouvements sociaux contestataires (1906-1936-1968, 1995). Le projet politique porté par les insoumis est celui d’une Révolution Citoyenne qui renverse « l’ordre marchand du monde », et c’est ce danger qu’il faut tuer avant qu’il ne prenne force et forme.

Peut-être qu’une révolution s’annonce en France, mais ce n’est pas sur un parti comme LFI, parti européiste (et donc soumis au mondialisme), qu’elle pourra s’appuyer. Quand on voit le racolage de "socialistes" européistes acharnés comme M. Maurel ou Mme Lienemann, on comprend de suite quel chemin vont emprunter les "révolutionnaires" LFI : la mitterrandisation rampante. En toute logique, d’ailleurs...

28/10/2018 12:20 par Claude

Cet article donne du baume au cœur aux insoumis (es) qui battent le pavé avec leurs tracts.
Il faut rejoindre ou créer des groupes d’action
Vive la révolution citoyenne !

28/10/2018 14:19 par irae

@CN46***
Hilarant en effet. On en parlera avec les retraités qui n’ont pas le droit de se plaindre (ils sont tellement privilégiés), les salariés pauvres ou précaires (mais ils ont un emploi pas pour longtemps mais quand même), les sdf, les fonctionnaires de catégorie C (ces salops de privilégiés preneurs d’otage), les chômeurs qui n’ont qu’à traverser la rue et autres catégories je suis sûre qu’ils apprécient tant d’humour.

28/10/2018 16:10 par castelnau

Excellent texte et très bonne analyse . Non pas parce que ça va dans le sens de ma pensée , mais parce qu’il présente des coups de projecteurs très pertinents . D’abord , les fondamentaux et le premier : la lutte des classes . Il n’y a que deux cotés à la médaille , et choisir le sien est fondamental . Ensuite la stratégie politique : la stratégie offensive .Il s’agit d’une logique qui préconise de s’attaquer directement au problème.Il faut bloquer l’adversaire , pour le discréditer et l’affaiblir .C’est ce qui est fait avec le pouvoir allié de la presse .
La stratégie d’usure : Cette stratégie vise à fatiguer l’adversaire et à le démoraliser par des résultats cumulés d’une série d’actions . C’est celle choisie par la Macronie , où aucun amendement ne passe . Esclandre de Ruffin sur le handicap .
Et en dernier lieu , les média . Je suis outré par le comportement du SNJ-CgT qui s’allie avec la direction de france Info pour pourrir J L Melenchon. Quelle a été l’attitude de ce syndicat lors de la nomination de Sibyle Veil au poste de présidente-directrice de Radio France ? Cette ex-conseillère de Nicolas Sarkozy à l’Elysée, âgée de 40 ans,camarade d’Emmanuel Macron à l’Ena de la promotion "Senghor" de l’Ena (2002-2004) .

28/10/2018 16:46 par Jenny

Merci pour ce texte, pour cette analyse précise et pour la représentation de l’iceberg, entre autres.
Je rajouterais qu’il pourrait s’agir aussi d’affaiblir JLM et Sophia Chikirou, en particulier cette dernière, dans la perspective des Européennes. Le moment de cette perquisition était bienvenu à tous égards.

28/10/2018 18:51 par Danael

La réalité Macron devrait accélérer la réflexion. J’espère qu’elle nous montre la nécessité d’ un Front uni car la question est : faut-il agir d’un bloc ou mourir ? On voit déjà que notre soi-disant démocratie se vide de sa fonction régulatrice de grand clash social. La légitimité républicaine n’a jamais existé de toute façon car c’est la classe des possédants qui la gère entièrement depuis longtemps . Cette dernière reprend les moyens répressifs les plus violents dès qu’elle se sent menacée ou est en pleine crise de légitimité . Finissons-en avec certaines croyances.

28/10/2018 20:05 par Jean Cendent

Élections sans pognon !
Mais voyons la démocratie a un prix ...
Ah, bon ?
Ben alors, plus tu as de pognon plus il y a de démocratie
Alors, vive Macron ?
Non ! Non ! Non !
Mais, plus tu as de pognon plus tu peux gagner les élections
Ben, alors la démocratie est subordonnée au pognon ?
En régime hiérarchique il semblerait que cela soit même indissociable
C’est con ça alors et pas vraiment démocratique.
Ben oui...
Alors Élections, pièges à cons ?

28/10/2018 20:31 par alain harrison

Bonjour.

« « La dialectique de la lutte des classes : La « lutte des classes » n’est donc pas une incantation, elle est le réel des rapports sociaux sous-jacents au système capitaliste, fondé sur l’exploitation du travail. L’Etat, ses institutions juridiques, policières ne sont que l’expression formalisée des rapports sociaux antagoniques : « Mes recherches aboutirent à ce résultat que les rapports juridiques - ainsi que les formes de l’État - ne peuvent être compris ni par eux-mêmes, ni par la prétendue évolution générale de l’esprit humain, mais qu’ils pren­nent au contraire leurs racines dans les conditions d’existence matérielles »… « Dans la production sociale de leur existence, les hommes entrent en des rap­ports déterminés, nécessaires, indépendants de leur volonté, rapports de production qui corres­­pondent à un degré de développement déterminé de leurs forces productives maté­rielles. L’ensemble de ces rapports de production constitue la structure économique de la société, la base concrète sur laquelle s’élève une superstructure juridique et politique et à la­quel­le correspondent des formes de conscience sociales déterminées » [10]. » »

Autrement dit, la lutte fondamentale est celle du pouvoir et du contrôle du travail : travailleurs versus patronat ; exploités versus exploiteurs. C’est tout le phénomène de l’exploitation de l’homme par l’homme, et la bourgeoisie, grâce à l’état de droit (alias église), protège ses privilèges (alias l’olympe). Depuis des millénaires sous d’autres titres :... les pharaons, les César, les papes, les rois et leur cour de barons, d’aristocrates…… tout un engrenage, un système qui se perpétue sous d’autres apparences aujourd’hui, avec les mêmes modus operandi (guerre de conquête……….)

« « « En fait, en politique, un « casse-couille » est un technicien qui démonte un système et qui l’ayant démonté, en voit les contradictions profondes » » » »
Ici, il faut avoir l’esprit claire et comprendre les mécanismes humains pour éviter de se prendre aux pièges.
Je conseille ces lectures :
Le chapitre 1 du livre de Jean-Marie Abgrall, tous manipulateurs tous manipulés.
Korzybski, la sémantique générale.
H. Bulla de Villaret. Introduction à la sémantique générale de Korzybski.
Krishnamurti, le processus conditionnant de la pensée (qui est bien matériel). Livre : le temps aboli (discussion avec David Bohm)
Annick de Souzenelle, de l’arbre de Vie au schéma corporel édition 1977 (comment l’homme s’est déifié…)
Sur la naissance sans violence : Naître et ensuite (les cahiers du nouveau né 1 et 2__ Stock) Danielle Rapoport. Accueillir
Alice Miller, La connaissance interdite. Comme si l’on voulait savoir.
L’ enfant du possible (Question de/ Albin Michel) . Intimité et liberté par Michel Odent.
Stanislav Groff. Psychologie transpersonnelle. Epilogue. Crise globale actuelle……
Ce sont des outils, de plus, en quelque sorte, de compréhension.
L’intérêt pour ces lectures, c’est qu’elles sont en dehors des idéologies, mais relèvent du besoin profond de comprendre l’humain.
Mais vous me direz Annick de Souzenelle… C’est son besoin profond de comprendre la relation entre l’homme et la spiritualité.
N’oublions pas que ce besoin de croire nous accompagne depuis le début. Et nous avons du travail encore à faire pour clarifier ce phénomène, le processus de croire.
Pour moi le travail colossal de Marx, demeure un outil (vision d’ensemble et questionnement). La carte n’est pas le territoire.
Sauf que le capitalisme couvre toutes les niches. L’argent et son contrôle est l’outil synergique par excellence : ses effets collatéraux amplificateurs.

28/10/2018 20:45 par Méc-créant

Bien qu’ayant voté pour lui aux présidentielles, je ne suis pas un fervent mélenchonien (ou "niste", au choix). Mon attitude à son égard ne sera certes pas terni par le fait qu’il ait pu pousser un procureur. Ce serait plutôt tout à son honneur : nous vivons bien une fascisation accentuée et approfondie de notre société, latente depuis longtemps mais s’exprimant désormais avec force à travers les lois, le système judiciaire, la police. Manifestants, syndicalistes, contestataires, "gens de rien",...le subissent tous les jours, de plus en plus. Non seulement la lutte des classes n’est pas finie mais cette fascisation démontre à quoi en est réduit le système pour perdurer, en attendant "mieux", au besoin : les premiers de la cordée financière ont toujours préféré Hitler au Front Populaire. On peut ainsi mesurer plus nettement une dimension essentielle des "mesures anti-terroristes", la médiatisation d’éventuelles vagues migratoires servant à renforcer cette crainte dans la population...ce qui permet de renforcer...la répression.
Aussi, par comparaison avec son comportement lors des perquisitions, l’image de Mélenchon n’aurait pu que grandir, en affirmant sa droiture et sa volonté politiques si, sans aller jusqu’à le pousser, il ne s’était pas laisser allé à serrer la main du mac en souriant et en s’excusant. Il a donné là l’impression bien peu contrariante d’appartenir un peu à la même famille que celui qu’il désigne comme son véritable ennemi direct.
Si je comprends que les européennes devraient servir à préparer les futures présidentielles et, en affaiblissant Macron à espérer créer un courant plus rassembleur, il ne faudra pas pourtant qu’il compte sur mon bulletin (n’en ayant jamais mis un pour ces élections). Si les options plan A-plan B manquaient déjà largement de clarté (a-t-on sérieusement étudié une sortie de l’UE et de l’euro, au moins comme monnaie unique ?) le retour de ses amis socialistes, accueillis avec chaleur, n’augure pas vraiment la préparation d’une lutte féroce contre l’UE. Or —et la colère d’autres peuples nous le montre— sans reconquête des souverainetés populaire et nationale, aucun changement profond ne saurait advenir...et ce ne sont pas les élections européennes qui pourraient le permettre, si peu que ce soit.
Méc-créant.
(Blog :Immondialisation : peuples en solde !)

29/10/2018 03:54 par alain harrison

Bonjour.

Jean Cendant, j’ai apprécié la vidéo élection piège à cons. Je retiens, qu’en fin de compte, ce que dis Alain Badiou, c’est que Marx avalisait en dernière analyse l’anarchie, la libre association de tous dans l’organisation du pouvoir de chacun et être en mesure pour chacun de réaliser son autonomie dans l’association démocratique : le pouvoir du peuple par le peuple pour le peuple, la démocratie directe quoi. Ou bien les mots ne veulent vraiment rien dire. Marx était profondément anarchiste dans le sens de voir globalement, à partir duquel les effets collatéraux de l’action sont en synergie avec. J’’interpréter à ma manière ce que dit Alain Badiou.
Comment dépasser l’état de droit du capital ? Concrètement, pas idéologiquement.
Le Vénézuéla est peut être une tentative concrète de ce dépassement.
Il y a trois forces qui sont "parallèles".
le gouvernement
L’ANC
Les communes
Tout dépend de leurs interactions.
Je ne peux que revenir sur cet article que tous devraient lire.
Renaître avec toutes les forces du mouvement populaire
https://venezuelainfos.wordpress.com/2015/12/12/renaitre-avec-toutes-les-forces-du-mouvement-populaire/#comment-2751

La Constituante est le lieu d’organisation du Peuple.
Le nouveau pacte social (consensus) sur les grandes questions existentielles et les avancés dans la connaissance de notre place dans le monde. C’est plus qu’un pacte ou un consensus, c’est s’auto-éduqué et mettre les mains a la pate de la connaissance, que le peuple s’approprie les connaissances afin d’en voir la pertinence. Ce qui fait parti des solutions prioritaires a mettre en place.
Il y a le court terme, ce qui presse ? La pauvreté matérielle et intellectuelle.
Le moyen terme, la participation du peuple comme maître d’oeuvre pour passer du capital a la Démocratie.
Le nouveau paradigme économique, basé sur quoi, sur l’urgence, ce qui presse.
Cesser de sacrifier le présent pour un futur qui ne viendra pas. Telle est la promesse des idéologies.
Marx et l’anarchie ? Quelque chose qui a été mis sous le tapis, et par qui ?
Bonne vidéo, merci Jean Cendant.
|A long terme , nous sommes tous morts

29/10/2018 08:22 par SAPIENS

ce qui fait peur en dehors du sujet c’est qu en analysant toute les presidentielles francaises americaines etc et bien le gagnant est toujours celui qui a le plus de pognon.
et c’est rarement le meilleur qui a plus d argent.
la preuve ici macron le president des banksters a gagné

29/10/2018 08:24 par mandrin

mouais...en gros c’est balance tes dents des fois que sa pousse tout seul ont sait jamais, mais bon tout le monde n’est pas aussi garnis d’une bonne dizaine de dizaine...les conseilleurs sont pas toujours les payeurs.

29/10/2018 11:25 par szwed

Des communistes comme Fabrice Aubert et Jacques Sally, sont devenus bien rares aujourd’hui et on peut le déplorer. Mais ces deux là, se revendiquent insoumis, ceci explique peut-être cela. Merci à vous, pour ce brillant billet

29/10/2018 18:18 par Autrement

@Mec-réant qui veut boycotter les élections européennes et fait tourner presque toute la question autour du personnage de Mélenchon.

Sortir de l’UE est évidemment une nécessité puisque le programme d’ensemble de la FI et incompatible avec les traités en vigueur. La question est le « comment » de cette sortie, et surtout de ce qui suivra.
Une sortie effective n’est possible que si le processus est soutenu massivement et durablement par la population, ce qui suppose qu’elle soit clairement consciente des enjeux. Sans ce soutien, la « sortie » n’est qu’un mot. Boycotter les élections européennes, c’est non seulement laisser le champ libre au bavardage des listes européistes et aux rodomontades du RN, c’est aussi affaiblir la possibilité d’une prise de conscience et retarder la mobilisation indispensable pour la réussite de l’opération, face aux manoeuvres de l’UE et de nos prédateurs locaux.

La liste de la FI est la seule qui proclame et explique nettement que les dévastations causées par la politique de Macron sont la conséquence directe des décisions de Bruxelles et de la perte totale de souveraineté populaire qui en résulte.
Quant au fait que Maurel et Lienemann puissent être intégrés à la liste, quelles que soient leurs motivations, ils le seront en tant qu’individus et non en tant qu’organisation, ce qui change tout.
Autant le mouvement de la FI a pour vocation de fédérer le peuple en acteur politique, en le mobilisant autour d’actions de terrain et sur un programme résolument anti-euroMédef, autant il exclut toute alliance au sommet entre micro-appareils, qui reproduirait toutes les impasses du FdG. Ce qui ne paralyse nullement l’action propre des partis, syndicats et associations.

Il ne faut pas voir le mouvement de la FI avec des oeillières, le regard prisonnier de ce que fut la fausse et minable « union de la gauche », faite de concurrences et de coups tordus ; le coup de force de Macron contre la FI savait d’ailleurs pouvoir bénéficier d’un certain laisser-faire de la part de ce petit cercle, tout yeux que sont certains pour nourrir leurs haines, mais aveugles à la gravité du procédé. C’est pourquoi il faut saluer la compréhension dont font preuve de nombreuses autres personnalités.
La FI est un mouvement de type nouveau qui préfigure un autre paysage politique, une bifurcation (le mot me paraît juste) qui entraîne militants et citoyens vers un état de société dans lequel le peuple reprend tous ses droits, et en même temps, les rênes de son histoire pour la conduire plus loin. Ce qui supose bien une lutte des classes éclairée et acharnée.

La persécution politico-judiciaire inique dont la FI est maintenant l’objet, les calomnies et mensonges éhontés que le médias dominants déversent sur elle (avec la bienveillance complice de ces nostalgiques de la « gauche plurielle »), montrent assez qu’elle est le principal ennemi du pouvoir. À ce titre, la critique constructive, c’est bien, le soutien constructif, c’est encore mieux.

29/10/2018 19:47 par alain harrison

Bonjour .

Autrement :

« « La persécution politico-judiciaire inique dont la FI est maintenant l’objet, les calomnies et mensonges éhontés que le médias dominants déversent sur elle (avec la bienveillance complice de ces nostalgiques de la « gauche plurielle »), montrent assez qu’elle est le principal ennemi du pouvoir. À ce titre, la critique constructive, c’est bien, le soutien constructif, c’est encore mieux. » »

Ce sont des aspects qui créditent la FI, et en effet la colère de JLM révèle sans doute celle d’une masse de Français.
Il faut voir et revoir la Colère des Argentins en 2000, une JUSTE COLÈRE.
Je dois me rattacher à la réalité, c’est la seule façon de ne pas tomber dans les pièges des médiats oliguarques.
Sans doute, qu’une grande colère Sud Américaine émergera dans les années qui viennent. Il y a un éveille, trop nombreux les meurtres perpétrés par la droite et la présence de l’armée US (le passé revient), avec un nouveau venu, « « « qui a passé inaperçu » » », les militaires israéliens et les investissements (quelques articles significatifs).
Le colonialisme n’est pas mort, la mondialisation de droit et ses dommages collatéraux.

29/10/2018 20:07 par Méc-créant

Bonjour. Juste pour ajouter quelques réflexions aux remarques de Autrement. Si, souvent, quelques lignes de commentaire ne permettent pas de développer sérieusement une pensée, il me semble cependant que la teneur du mien ne fait justement pas "tout tourner autour de Mélenchon". Quand il participait, suivant Mitterrand, à la construction de cette Europe et qu’il appelait à voter oui à Maastricht, je condamnais cette arme de guerre de la finance qui pouvait assez facilement "s’entrevoir" dès la CECA (chantiers navals et sidérurgie avaient commencé à la sentir passer) mais devenait très claire avec la CEE. Et pourtant, en dépit de ces divergences essentielles, j’ai voté pour lui aux présidentielles. D’abord parce qu’il n’y avait pas mieux...sur le marché, mais surtout parce que, outre que son programme était le seul présentant des éléments de progrès social, cela semblait pouvoir permettre de faire renaître l’esquisse d’un mouvement contestataire transformateur disparu depuis des décennies.
Chaque scrutin a une signification particulière. Tout ce que peut faire l’électeur c’est le rendre le plus utile possible, faute de mieux. Quand on vote dans le cadre de la France, ces institutions politiques, bien que profondément discutables, ont au moins été acceptées un jour par les citoyens. Je peux les combattre mais dès l’instant que je vote, je participe à ces institutions et j’en accepte, électoralement, le résultat alors que je sais depuis longtemps que le bulletin de vote n’est certainement pas une preuve suffisante de démocratie (et ni Chirac ni Macron n’ont eu ma voix "pour barrer la route au fascisme" !). Or, voter pour le parlement européen c’est non seulement accepter des institutions qui nous sont imposées mais c’est, indirectement, de manière subtilement putassière, nous faire accepter Cette Europe tout en lui donnant une ombre de vernis démocratique. Refusant cette Europe et ses institutions, je refuse de mêler ma voix à cette entourloupe meurtrière pour les "gens de rien" de tous les pays européens. Cela ne changera pas et ne fera pas "tomber" l’UE mais le parlement, quelle que soit sa composition, n’en fera pas plus.
Cordialement. Méc-créant.

30/10/2018 15:49 par pauvre d'eux

J’apprends que dans la nuit du 11 au 12 octobre, Alexis Corbiere était cambriolé. Soit quelques jours avant les perquizs FI, PG, JLM. C’est bien sûr une coïncidence. Tiens on lui a pris son ordinateur personnel. Le 10 octobre c’est son ancienne directrice de campagne qui était cambriolée... Tiens son ordinateur a aussi disparu ! Non qu’est-ce vous allez chercher, coïncidence on vous dit bande de complotistes.

30/10/2018 16:23 par alain harrison

Bonjour.

Les Européennes, le même jeu que les dernières élections en France.
Ce sera le même résultat ?
Toujours pas de consensus dans la gauche.
À quoi a servi la dernière Fête de l’Humanité ?

Toujours pas de vision d’ensemble pour passer de l’état capitaliste à l’état Démocratique, première étape pour le nouveau Monde :
Liberté, Égalité, Fraternité.
La constituante
Le nouveau pacte social
Le nouveau paradigme économique (rien à voir avec les bit coints)
Vénézuéla, trois instances :
Le gouvernement (affaire externe)
L’ANC (affaire interne)
Les Communes (maître d’oeuvre)

01/11/2018 22:45 par Jean Cendent

Jean Cendant, j’ai apprécié la vidéo élection piège à cons. Je retiens, qu’en fin de compte, ce que dis Alain Badiou, c’est que Marx avalisait en dernière analyse l’anarchie, la libre association de tous dans l’organisation du pouvoir de chacun et être en mesure pour chacun de réaliser son autonomie dans l’association démocratique : le pouvoir du peuple par le peuple pour le peuple, la démocratie directe quoi.

bonjour, alain harisson

Bien d’accord avec votre analyse, merci.

Bon article également : (extrait)

... ils deviennent particulièrement urgents à l’heure de redéfinir les priorités de la révolution qui passent par la reconnaissance et le transfert de compétences au gouvernement populaire. Nous devons nous demander si comme mouvement populaire nous avons dépassé le stade de la légitimation interne, pour passer à la construction effective de la commune.
Les résultats de ces élections sont liés à ces dettes historiques, au bureaucratisme, à l’indifférence et à l’arrogance de nombreux cadres moyens ou d’en haut qui sont restés en place, conjoncture après conjoncture, impunément, parce que ce n’était jamais le moment de la discussion transformatrice. A quoi il faut ajouter les erreurs de communication sur ce projet, dont la stratégie institutionnelle s’est limitée au slogan et à la phraséologie, avec pour résultat, comme l’explique José Roberto Duque : “Une légion de jeunes qui croient que la révolution c’est obtenir un poste, un salaire, un uniforme, des resto-tickets et des avantages bureaucratiques.”
https://venezuelainfos.wordpress.com/2015/12/12/renaitre-avec-toutes-les-forces-du-mouvement-populaire/#comment-2751

04/11/2018 05:19 par alain harrison

Ce que Macron a fait avec les perquisitions (FI et JLM.....vol par infraction commis..voir plus haut) est dans la ligne de la néo-destitution par justice (pourri) interposé contre Lula...….., une variante du néo-colonialisme.
Mais le nouveau président Bolsonaro, lui a promis un grand ménage. Tien en passant, est-ce que M. Maduro a fait un grand ménage, il a fait plutôt acte de clémence (sauf les crimes abominables personnes brûlées vives, et encore, il y a un suivi des personnes qui ont commis ses actes, sous l’effet de certaines drogues (voir terrorisme djihadiste), semble-t-il ? Mais les récidivistes auront leur punition bien mérité, s’ils sont trop stupides.
Donc le nouveau président Bolsonaro fera le grand ménage tel que promis (promesse électorale oblige...)
Voyons un peu, comment cela peut se décliner (un peu d’histoire)
Le Brésil est-il fasciste ?
Renaud Lambert
« « Malheureusement, on ne changera pas les choses qu’en déclenchant une guerre civile, déclarait le député d’extrême droite en 1999. Il faut faire le travail auquel a renoncé le régime militaire (1964-1985 : tuer environ trente mille personnes. Et si des innocents meurent, c’est le prix à payer (Fernanda Trisotto « O dia que Bolsonaro quis matarFHC, sonegar impostos e declarer Guerra civil »,
Gaseta do povo, Curitiba, 10 octobre 2017.
Le Monde Diplomatique. Novembre 2018

Plus haut dans un interview de la BBC
« « À ce stade, je préfère un président homophobe et raciste à un président voleur » » concède un fonctionnaire.

Je considère qu’il est urgent de lire l’Épilogue du livre de Stanislav Groff : Psychologie Transpersonnelle.

Borsonaro et Trump font la même annonce : faire le ménage, l’un à l’intérieure du pays, l’autre à la frontière, mais seulement…..

Macron profite du sans gène de la collusion Gouvernement-capital (hommes d’affaires, patrons, banquier…….multinationales, FMI....
et les amalgames religieux instrumentalisés (oui et non, elles attendent leur momentum).
De même, la JPMorgan réclamait des états autoritaires, de même, ses semblables demandent (le su et le non su__ Korzybski) de faire le ménage. Macron représente qui ? Trudeau représente qui ? Legault represent qui ? etc.....

Il y en a trois en compétition pour la route de la Soie : Chine, Inde, Japon.
Les corridors de la discorde
Samuel berthet6
Ce dernier a remporté le contrat de construction du port en eau profonde à Matarbari, du gouvernement Bangladaisau lieu de la Chine pourtant proche. Sans doute le jeu de la soumission la plus basse avec ce que cela implique (mauvais matériaux, chantier bâclé…… ?) ? Le Monde Diplomatique (novembre 2018)

Un grand projet "pressé" et des populations, quelle sort pour ses populations ?

Le communisme a vraiment disparu, avec le capitalisme chinois.
Mais, le communisme est né de quoi ?
Marx a fait un travail immense pour l’époque. Mais, il ne pouvait tenir compte d’un facteur que nous devons assimiler : connaissance et ignorance sont un tandem. Et chaque époque n’y échappe pas, pas plus celle de la nôtre.
Mais une foi reconnu, il peut en être autrement, si et seulement si, nous apprenons de l’histoire : ses leçons.
Les descendants de Marx ont fait une erreur selon moi. Il a bien fait entrer la lutte des classes dans le champ de l’Évolution, rien à redire, époque oblige. Mais persister selon des concepts partiels mènent nul part. Le constatez-vous ? Le champ de l’Évolution ne se limite pas à la lutte, mais l’homme est borné au spectaculaire. Et pour cela, il préfère le pot (motivation inconsciente…) au choix de la naissance sans violence (à une époque pas si lointaine). Mais quelles étaient et sont encore les motivations inconscientes des choix ? __ Alice Miller. Comme si l’on voulait savoir.
La gauche doit faire tout un : se mettre à niveau.
L’homme, a une époque reculé croyait que le Soleil était Dieu, nous pouvons facilement l’imaginer, mais les Pharaons le soulignent bien. Ce n’est pas un mal, c’est la logique du passage de l’ignorance vers la connaissance, selon les époques. Aujourd’hui, depuis peu, nous savons que notre soleil, est le soleil moyen parmi des milliard de soleils qui ont un temps de vie. Mais, cela n’est pas encore assimilé ?
J’en veux pour preuve, des choix politiques comme celui de Trudeau sur les hydrocarbures. L’homme moderne actuel, même s’il prétend, comme macron, représenter le changement, n’est autre que l’ancêtre portant un masque.
Bien, ici , je conseille de lire l’introduction du livre de Stanislav Groff : Royaumes de l’inconscient humain
Attention au premier degré, il faut tenir compte de l’époque, et s’en tenir à l’essentiel. Autrement dit, Krishnamurti : voir le vrai du faux et le faux du vrai, ici, de distinguer les faits psychologiques de l’interprétation.

10/11/2018 22:53 par alain harrison

Bonjour .
Je dois rajouter à ce qui s’ait dit ci-haut :
Déclaration des Mouvements Sociaux à la 12e Edition du Forum des Peuples du Mali, Sommet Alternatif Citoyen au 27e Sommet Afrique-France
9 janvier 2017 par Collectif
« « Eu égard à ce qui précède nous, mouvements sociaux exigeons :
1_ L’arrêt immédiat de l’accaparement des terres, du pillage des ressources naturelles, de la destruction de l’environnement du continent africain ;
2_ L’expropriation des terres sans indemnisation des grands propriétaires fonciers ;
3_ La mise en place de politique …………. » »

http://www.cadtm.org/Declaration-des-Mouvements-Sociaux

De larges marges des peuples prennent conscience...….. Et ce sont les gens qui s’impliquent, défendent et prennent soins…...
Vive les mouvements et groupes sociaux, en première ligne. Et tous es militants.

15/11/2018 18:59 par Albert-Nord

Dieu existe donc alors ?
Il se présentait aux élections et je n’en savais rien.
Zut, il a oublié de m’imposer les mains, moi l’aveugle de Bethsaïde du lotissement "Chantal Mouffle".

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