27 

Mathieu Kassovitz contre la rhétorique de disqualification

Le 4 octobre dernier s’est tenu devant la XVIIe chambre du tribunal correctionnel de Paris, le procès que l’acteur et réalisateur Mathieu Kassovitz a intenté il y a deux ans déjà à deux journalistes de Radio France et de l’Express et un blogueur du Journal du Dimanche pour "injures publiques", à la suite des commentaires infamants qui ont été formulés à son sujet concernant la position qu’il avait exprimée publiquement à propos du 11-Septembre durant l’émission de débat de Frédéric Taddeï "Ce soir ou jamais", le 15 septembre 2009 [1]. Mathieu Kassovitz avait, à cette occasion, remis en cause les conclusions de l’enquête officielle sur les attentats de 2001. Et dès le lendemain, le réalisateur avait connu un lynchage médiatique d’une incroyable violence.

Le procès qui a offert une tribune inhabituelle au débat sur le 11-Septembre, a aussi obligé les opposants au réalisateur à se découvrir par rapport à l’instrumentalisation d’insultes déplacées, comme "révisionniste", ou d’insinuations autour du négationnisme. Cet événement nous offre donc l’occasion de mieux comprendre les méthodes des inquisiteurs installés au sein des médias grand public et usant d’une rhétorique de disqualification [2], ce procédé qui consiste à utiliser des éléments de langage d’une force symbolique disproportionnée et sans rapport avec le problème visé. Il apparaît que cette manoeuvre, une fois décryptée, a clairement pour objectif de réduire au silence la libre parole à propos du 11-Septembre et décourager à l’avance les sorties médiatiques d’autres personnalités sur le même sujet. Le jugement du procès doit être rendu le 15 novembre.

Caillassage rhétorique

En septembre 2009 est diffusée sur France 2 la série documentaire "Apocalypse" qui retrace la Seconde Guerre mondiale sur la base d’images en partie inédites et en couleurs, offrant aux nouvelles générations l’occasion de saisir la portée de ce conflit majeur du siècle dernier. La série est un événement : saluée par la critique, elle obtient aussi un succès d’audience hors norme pour un tel format. Mathieu Kassovitz en est le narrateur. Il raconte la trame, les enjeux et les conséquences dévastatrices de cette guerre qui coûta la vie à près de 50 millions d’êtres humains dont une majorité de civils.

Le choix des responsables de la série est judicieux. Le réalisateur de "La Haine" est une personnalité unique dans le paysage artistique français. Il est jeune et allie à la fois une forme de réussite, de goût du risque et d’intégrité. C’est un comédien populaire qui a rencontré un large public en choisissant des rôles parfois difficiles, comme dans l’excellent film de Costa-Gavras AMEN, un des meilleurs rôles de Kassovitz. Mais ce dernier est avant tout un cinéaste atypique qui a travaillé à la fois en France et aux Etats-Unis. Il a su prendre des risques et il a cette image d’un homme du présent, à la fois indépendant d’esprit, sensible et engagé [3].

Dans le cadre de la promotion de la série, Mathieu Kassovitz est invité à différentes émissions de télévision. Et à l’occasion de la rentrée, Frédéric Taddeï a choisi de poser en débat pour sa première émission de la saison la question : "Peut-on contester ce que l’on dit du 11-Septembre ?" Plus précisément, il s’agit, à l’occasion de la sortie du livre d’Éric Raynaud : 11-Septembre, les Vérités cachées, de déterminer s’il est légitime ou non que ce sujet, abondamment débattu sur Internet, soit également traité par les grands médias traditionnels. Kassovitz est sur le plateau pour répondre. Et son point de vue sur les attentats de 2001 est déjà connu des spécialistes du sujet, à savoir la remise en cause de la version délivrée par l’administration Bush.

Le débat a le mérite d’être plutôt posé et la parole des intervenants respectée, grâce au professionnalisme et à la perspicacité de Taddeï qui, pour un soir, ouvre son plateau à ce sujet devenu incroyablement tabou. Après le lynchage médiatique subi par Marion Cotillard et Jean-Marie Bigard à la suite de leurs déclarations publiques concernant le 11-Septembre, Mathieu Kassovitz sait qu’il prend des risques en intervenant ainsi. Mais il a le courage de poser les questions qui dérangent, et le fait sur un registre beaucoup plus structuré et soutenu que ses prédécesseurs. Kassovitz connait bien le dossier qu’il explore depuis plusieurs années. De son point de vue, le récit de l’administration Bush est "obligatoirement questionnable" et l’information officielle ne peut être prise "comme argent comptant". Le cinéaste remet en perspective l’enjeu des expéditions guerrières des Etats-Unis en Irak et en Afghanistan et la diabolisation de l"Islam qui a suivi les attentats, indiquant que la question des intérêts stratégiques et l’émergence d’un nouveau bouc émissaire peuvent permettre de lire la réalité d’aujourd’hui à la lumière de ce que l’histoire de l’Allemagne nazie nous a appris. Et s’ils ne sont jamais péremptoires, les propos de Mathieu Kassovitz ne souffrent guère d’ambiguïté : son intervention va déclencher une véritable tempête médiatique.


11 Septembre : Kassovitz s’interroge chez Taddei... par ReOpen911


Il est recommandé de visionner cette vidéo jusqu’à la fin où se situe un point intéressant du débat
 

En effet, dès le lendemain de l’émission, Mathieu Kassovitz est à son tour victime de la "police de la pensée" qui lui inflige un véritable caillassage rhétorique dans la presse, à la radio et la télévision. Stigmatisant violemment Mathieu Kassovitz et son « étonnante diatribe révisionniste », Renaud Revel, responsable de la rubrique médias à l’Express, compare le réalisateur de "La Haine" à l’historien révisionniste Robert Faurisson, tandis que Lilian Massoulier, dans un blog du JDD, le rapproche de Joseph Goebbels, le ministre de la propagande d’Hitler. Quant à Patrice Bertin, sa chronique sur France Info épingle un Mathieu Kassovitz en « révisionniste et fier de l’être ». Ces trois chroniqueurs ainsi que d’autres acteurs des médias dont Nathalie Levy qui reprend l’expression de « Faurisson du 11-Septembre » sur France 5, vont ainsi user sans vergogne de cette arme d’une redoutable efficacité qu’est la rhétorique de disqualification.

Et là aussi, contrairement à ses prédécesseurs, Mathieu Kassovitz ne se laisse pas intimider et tient tête aux snipers qui tentent de l’abattre. Le 25 septembre 2009, il porte plainte contre Renaud Revel (l’Express) et Lilian Massoulier (JDD), et quelques jours plus tard, contre Patrice Bertin (Radio France). Son avocat Me William Bourdon déclare : « En étant assimilé à un négationniste et à un adepte de Goebbels, Mathieu Kassovitz considère qu’il fait l’objet d’outrages d’une exceptionnelle gravité, qui portent douloureusement atteinte à sa réputation, à son honneur, et au-delà à sa famille dont il rappelle qu’une grande partie a disparu dans les camps de concentration nazis. »

Cette séquence nous permet d’observer à la fois la distorsion et l’impasse qui caractérisent le traitement médiatique des événements du 11-Septembre : Face à Mathieu Kassovitz, personnalité française respectée qui fait valoir la nécessité de mettre en débat la version officielle délivrée par l’administration Bush, les critiques sont d’une violence si extrême, si démesurée que tout débat s’en trouve inhibé. Le sujet du 11-Septembre, déjà tabou, devient un non-sujet au sein des médias corporatistes. Désormais, toute remise en question ne sera tout simplement plus du tout abordée, quelle que soit l’importance des révélations qui tombent au fil des mois et des années, accentuant le fossé qui sépare la théorie officielle des faits, témoignages et autres indices qui la rendent peu vraisemblable et fortement sujette à caution.

Hicham Hamza, journaliste à Oumma avait très justement fait remarquer qu’ « au-delà de ce lynchage médiatique, récurrent dès qu’une personnalité publique revendique l’exercice du doute méthodologique sur le déroulement des attentats de Manhattan et du Pentagone, il sera intéressant d’observer l’évolution de la procédure judiciaire inaugurée avec aplomb par Mathieu Kassovitz. Si [l’injure publique] est reconnue, une jurisprudence en la matière sera établie, libérant la parole critique sur le sujet tabou ; à l’inverse, si la plainte devait être rejetée, il est à craindre que l’omerta ne se renforce, diabolisant davantage quiconque osera pointer du doigt les multiples incohérences et anomalies relatives à la mythologie officielle du 11-Septembre. »

Début 2011, Eric Hazan et Alain Badiou ont publié aux éditions La fabrique, un ouvrage salutaire intitulé L’antisémitisme partout qui démonte le procédé par lequel certains intellectuels instrumentalisent à l’envi l’insulte en lien avec la question juive ou la Shoah afin de neutraliser la capacité de parole de leurs adversaires dans des cas de figure qui n’ont par ailleurs strictement aucun rapport avec le crime abominable dont ont été victimes les juifs d’Europe. L’usage abusif du terme "révisionniste" relève ici, exactement de la même logique.

Inquisiteurs et fiers de l’être

Le groupe de personnalités qui s’est chargé de régler son compte médiatique à Mathieu Kassovitz ne sort pas de nulle part. Il s’agit d’individus qui pour certains ont été croisés sur d’autres opérations de sabotage visant le "mouvement international pour la vérité sur le 11-Septembre". Il s’agit de journalistes, d’animateurs ou de blogueurs qui ont pour point commun de communiquer à partir d’éléments de langage, à l’identique des hommes politiques, dans un registre particulièrement agressif et qui n’hésitent pas à employer des expressions d’une violence démesurée, tel qu’ici le terme "révisionniste", sans rapport signifiant avec le sujet dont il est question dans le débat qui nous occupe : le droit au doute concernant le récit officiel délivré par un gouvernement - et donc, par essence partisan - sur les événements du 11-Septembre.

Dans le théâtre médiatique au centre duquel a été dressé un bûcher à l’occasion de l’intervention de Mathieu Kassovitz, ce dernier prend aussitôt le rôle de la sorcière qu’il faut brûler du fait de l’affront commis consistant à s’interroger en public sur la nature "orwellienne" de la réalité telle qu’elle nous est décrite par cette version officielle. Face à lui, se lève brusquement un curieux groupe d’inquisiteurs, formé de personnalités qui ont pour professions ou pour habitudes de déambuler dans le paysage médiatique français et qui semblent comme programmés pour jaillir tels des Zébulons dès qu’est prononcée la date du 11-Septembre afin de s’offusquer si d’aventure une opinion dissidente ose toujours se manifester.

Marin Karmitz, présent sur le plateau de Taddeï le même soir, face à Kassovitz, craque la première allumette et tente de conclure le débat en assimilant ceux qui doutent de la version officielle sur le 11-Septembre à des négationnistes réfutant l’existence des chambres à gaz. Mathieu Kassovitz, dont une partie de la famille a été victime de la Shoah, s’opposera avec force à cet amalgame abject et sans fondement. Mais le signal vient d’être donné, la chasse est ouverte et les chiens peuvent être lancés.

Dès le lendemain, Renaud Revel reprend le flambeau dans son blog sur les médias au sein du site de l’Express, et s’en prend à la fois au réalisateur et à l’intervieweur qui lui fait face, Frédéric Taddeï qu’il accuse de ne pas avoir su "recadrer" son invité. Bien entendu, Revel manie un fusil à deux coups, il envoie un message aux personnalités trop bavardes, mais aussi et surtout aux producteurs, animateurs et journalistes susceptibles de leur accorder un temps de parole… Et il conclut son papier délirant en lançant : « Kassovitz en Faurisson du 11-Septembre, il ne manquait plus que cela. »

Dans son article publié sur AgoraVox, William Castel démontera avec pertinence la manoeuvre tordue entreprise par Renaud Revel : « Faurisson nie l’existence des chambres à gaz durant la Seconde Guerre mondiale. Kassovitz, lui, prend acte des zones d’ombre du 11-Septembre (que tout le monde admet) et trouve justifié un questionnement sur cet événement, voire un soupçon sur l’administration Bush, dont l’attitude fut plus que trouble avant, pendant et après les attentats, et dont les mensonges sont avérés. Comment peut-on oser mettre en relation ces deux noms ? Kassovitz nie-t-il l’existence de quoi que ce soit ? Nie-t-il les morts ? Les avions crashés ? Le héros du film Amen de Costa-Gavras est-il suspect d’antisémitisme ? Comment le rédacteur en chef d’un hebdomadaire de cette importance peut-il se laisser aller à pareille comparaison - surtout après la salutaire mise au point faite par Kassovitz lui-même durant l’émission ? Injurier en toute impunité : on nous avait fait croire que c’était l’apanage des blogueurs sans contrôle... Les journalistes seraient-ils devenus des blogueurs comme les autres ? »

De son côté, Hicham Hamza indique : « Assimiler le descendant d’une famille de déportés, et parrain du collectif Devoirs de mémoire, à un négationniste patenté, voilà qui ne manque pas de sel. Cet amalgame abject consistant à mettre sur un même plan l’analyse critique du récit politico-médiatique du 11-Septembre et la négation de la Shoah a régulièrement d’illustres défenseurs parmi les faiseurs d’opinions, tel le directeur de Libération, Laurent Joffrin, qui a repris à son compte la même escroquerie intellectuelle lors d’une interview accordée à une radio suisse.  »

Sur France Info, Patrice Bertin, ex-patron de la rédaction de France Inter, se déchaîne lui aussi contre Kassovitz, s’aventurant à jouer avec les mots de Jean-Marie Le Pen et son "point de détail" avant de s’enflammer dans sa petite chronique : « Voilà [que Mathieu Kassovitz] met en cause ce qu’il appelle la version officielle américaine du 11-Septembre et qu’il fait un parallèle avec les nazis et la propagande de Goebbels selon lequel plus le mensonge est gros, mieux il passe. Fermez le banc. Il y a un mot pour ça : révisionniste et fier de l’être ! » Bertin est comme parti en croisade, et lors du procès, il persiste et signe : « Je ne regrette strictement rien. Si je pouvais refaire ma chronique aujourd’hui, je réemploierais le mot "révisionniste". »

Une troisième chronique est publiée sur un blog du site du Journal du Dimanche. L’auteur se nomme Lilian Massoulier et son billet s’intitule délicatement "Kassovitz redonne des couleurs à Goebbels".

Sur ces trois chroniqueurs Revel, Bertin et Massoulier, impliqués dans le procès, seul Patrice Bertin sera présent au tribunal, les deux autres accusés étant représentés par leur avocat. En 2009, bien d’autres personnalités des médias s’étaient jointes à ce trio pour participer au lynchage : Jean-Marc Morandini et Frédéric Bonnaud sur Europe 1, Franz-Olivier Giesbert et Bruce Toussaint sur Canal+, Nicolas Poincaré et Nathalie Levy sur France 5 ou encore Bénédicte Charles dans l’hebdomadaire Marianne qui suite à l’article de l’Express, avait pris la défense de Frédéric Taddeï mais ne manquait pas d’enfoncer davantage Mathieu Kassovitz. Aucun de ces courageux snipers n’accompagnera ses collègues au tribunal, non pas que ces personnalités se soient montrées plus nuancées dans leurs accusations, au contraire… le plus souvent. Mais ils ont pratiqué la rhétorique de disqualification en privilégiant l’insinuation plutôt que l’insulte directe, ce qui leur assure une totale impunité.

Justice, sémantique et duplicité

Lorsque les chroniqueurs s’en prennent à Mathieu Kassovitz dans les médias, l’accusation de "révisionniste" dont ils se régalent marque par la violence de l’insulte et la volonté de nuire. Mais il est intéressant de constater que les mêmes chroniqueurs ou leur avocat, une fois au tribunal, tentent d’éviter les conséquences de la calomnie qu’ils ont diffusée en s’appuyant cette fois sur la définition neutre du terme afin de réduire le débat à un simple enjeu sémantique.

Pourtant, "révisionniste" est une expression choisie par les adversaires de Kassovitz pour sa force d’évocation visant à limiter la portée des propos du cinéaste en le discréditant. Il est évident que ce mot lourd de sens implique dans l’esprit du public, une forme de complicité mentale avec les nazis, qui s’attache à tout individu accusé de cette volonté de manipulation de l’histoire. Et il faut vraiment faire preuve d’une mauvaise foi de politicien pour soutenir le contraire. Sur le plan médiatique, cette manoeuvre vise donc clairement à nuire à la personne qui en est victime en enveloppant son discours dans le caractère abject de la pensée néonazie. Et comme Mathieu Kassovitz l’a précisé lui-même durant le procès, la difficulté pour se défendre serait encore plus grande s’il n’était pas juif lui-même…

Le révisionnisme a deux significations principales : « Pour les historiens, il s’agit d’un terme sans connotation particulière qui désigne une démarche critique consistant à réviser de manière rationnelle certaines opinions couramment admises en histoire, que ce soit par le grand public (le plus souvent), ou même par des historiens de profession non spécialistes de la période ou du domaine d’études considéré. »

Mais « la notion de révisionnisme peut également désigner, par abus, la remise en cause de certains aspects de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale par la négation, la minimisation ou la contestation de certains éléments du génocide commis par les nazis. La plupart des historiens utilisent le terme de négationnisme, alors que les négationnistes se désignent eux-mêmes par le terme de "révisionnisme". Ainsi, en histoire, le révisionnisme diffère du négationnisme, et il ne faut pas confondre ces deux termes. »

Sans état d’âme quant à la duplicité de leur propre conduite, les inquisiteurs qui ont stigmatisé Mathieu Kassovitz en abusant de la violence qu’implique le sens du mot "révisionniste" dans sa deuxième définition se dissimulent donc ensuite derrière la définition première du terme pour échapper à toute sanction. Et la logique de défense des chroniqueurs qui ont attaqué Kassovitz va être de circonscrire le procès au débat qui consiste à déterminer si le terme "révisionniste" qui a été utilisé constitue, ou non, une insulte. Cet aspect sémantique détermine d’ailleurs la question à laquelle la justice devra répondre le 15 novembre.

Le terme "négationniste" est considéré par la loi comme une insulte grave et donc punie comme il se doit devant les tribunaux, alors que l’attribut "révisionniste" est davantage envisagé par la justice comme un terme neutre. Ce qui est remarquable est le fait que cette nuance parfaitement marquée en termes juridiques ne fait en rien écho à la proximité des deux expressions au niveau de leur signification culturelle. Etre qualifié de "révisionniste" renvoie automatiquement à l’insulte "négationniste", elle-même subordonnée à l’infamie que représente l’antisémitisme dans notre culture.

Pour le procès, le chroniqueur de France Info, Patrice Bertin, a choisi comme témoin Ivan Levaï, son ancien directeur de l’information à Radio France. L’avocat de Mathieu Kassovitz, interrogeant Ivan Levaï, lui a demandé s’il apprécierait de se faire qualifier de révisionniste. Ce dernier s’est gardé de répondre de façon directe à la question, et il a jonglé avec une anecdote à propos de Robert Faurisson qu’il avait invité autrefois à son émission Expliquez-vous et qu’il avait qualifié à l’antenne de "négationniste". Et selon Ivan Levaï, en comparaison de négationniste, le terme "révisionniste" utilisé par Patrice Bertin concernant Kassovitz est un terme neutre. Donc, lorsque Bertin balance dans sa chronique à propos de Mathieu Kassovitz "révisionniste, et fier de l’être", l’auditeur est supposé comprendre que ce n’est en rien péjoratif… Et Levaï qui a un sens de l’humour dont il n’est pas conscient, nous indique, pour appuyer son argumentaire, que Patrice Bertin a toujours été l’un des journalistes qui a enseigné la précision à ses collègues : « N’employez pas n’importe quel mot à propos de n’importe quoi, n’importe quand. »

On notera en tout cas avec étonnement que le terme "révisionniste" n’a pas été utilisé sur d’autres controverses de l’histoire récente, ni sur les différences d’opinions à propos d’événements dont l’interprétation évoluait au cours des dernières années. Les familles des victimes de l’attentat de Karachi en mai 2002 (photo ci-contre) et tous ceux qui les soutiennent ne sont pas traités de révisionnistes, pas davantage que François Léotard à l’occasion de ses affirmations relayées par Rue89 en janvier 2011. Pourtant, ces personnes ont réfuté la version officielle délivrée au départ pour ce crime initialement attribué à Al-Qaida, soutenant que cet attentat meurtrier était en fait un acte organisé par les services secrets pakistanais (ISI) en réponse à l’arrêt des paiements de rétro-commissions par la France. Ce changement d’interprétation implique une réécriture des événements et pourtant, à ce jour, aucun acteur de cette affaire n’aura évoqué le concept de révisionnisme.

Une telle différence de traitement est remarquable sur deux événements subissant une controverse similaire. Elle démontre que la motivation profonde de ceux qui s’opposent à la libre parole concernant le 11-Septembre n’a rien à voir avec le fait qu’une révision opérée sur le déroulement de l’histoire récente relèverait d’un processus assimilable au négationnisme contestant l’existence des chambres à gaz durant la Seconde Guerre mondiale, et donc condamnable pour cela. La motivation est tout autre.

Une manoeuvre "orwellienne"

Le groupe de chroniqueurs qui s’est attaqué à Mathieu Kassovitz au lendemain de son intervention, bénéficie d’une tribune médiatique plus ou moins quotidienne et d’un accès privilégié aux relais publics d’information. Il s’est mobilisé avec force pour opposer un contre-feu violent à cette prise de position localisée, ponctuelle, voire isolée de Mathieu Kassovitz sur les événements du 11-Septembre… prise de position citoyenne, par ailleurs parfaitement légitime, et finalement assez contenue. Cet état de fait détermine par quelle méthode il est possible de réprimer dans les médias toute expression qui embarasse les gardiens du récit officiel sur le 11-Septembre [4].

Pour bien comprendre la manoeuvre effectuée pour contrer la prise de parole dissidente de Mathieu Kassovitz et situer l’aberration que représente l’usage du terme "révisionniste" dans le cadre du débat sur le 11-Septembre, il est impératif de cerner le contexte de cet usage. Le signifiant culturel du "révisionnisme" pointe par association vers le négationnisme et l’antisémitisme. Etrangement, ces accusations reviennent régulièrement dans les discours visant à stigmatiser, neutraliser, voire criminaliser le mouvement pour la vérité sur le 11-Septembre, en particulier sous la plume de journalistes.

Dans l’article "Pourquoi les complotistes sont des ennemis de la démocratie" écrit par Laurent Joffrin à l’occasion du dixième anniversaire des attentats, le directeur de publication du Nouvel Observateur emploie à cinq reprises le terme "négationnistes" pour parler des citoyens qui s’interrogent sur la version officielle de l’administration Bush. En 2009, l’Express avait publié de son côté un dossier intitulé "Les nouveaux réseaux antisémites" dans lequel un encart nous expliquait avec une tranquillité déconcertante que toute version alternative au récit officiel des événements du 11-Septembre devait être considérée comme une oeuvre de manipulation opérée au seul bénéfice d’organisations ou de personnalités antisémites notoires. Mais bien entendu, les adversaires de Mathieu Kassovitz ne pouvaient pas sauter aussi directement dans l’infamie de par le simple fait que Kassovitz est lui-même juif. Ils ont donc choisi d’opérer une sorte de pirouette aussi improbable que sordide consistant à circonscrire leur attaque entre une accusation directe de révisionnisme et une insinuation tordue autour de la thématique négationniste.

Dans leur ouvrage "L’antisémitisme partout", Hazan et Badiou remettent en perspective l’instrumentalisation de l’insulte associant la notion d’antisémitisme, ainsi que le profil de ceux qui en abusent et la manière dont fonctionne une chaîne de mots qui permet de marier artificiellement des concepts qui n’ont rien à voir entre eux : « Il s’agit, par des étapes et des connexions tout à fait singulières, de mettre en lien des choses qui […] n’ont aucun rapport entre elles. Intéressons-nous plus particulièrement aux détails rhétoriques de construction de ce lien. L’une des chaînes, très souvent à l’oeuvre, se déplie ainsi : l’anticapitalisme a pour noyau l’antiaméricanisme, l’antiaméricanisme a pour centre l’antidémocratique, et l’antidémocratique - c’est là que se fait le saut ultime - a pour pivot l’antisémitisme » [5].

Dans la rhétorique de disqualification qui s’applique au mouvement pour la vérité sur le 11-Septembre, ce même type de chaîne de liens artificiels est bien connu : l’usage du doute concernant un événement qui souffre de zones d’ombre est assimilé à du "conspirationnisme", l’usage du même doute concernant le même événement après quelques années seulement est désormais nommé révisionnisme, le révisionnisme est associé au négationnisme qui est naturellement subordonné à l’antisémitisme. Et le tour est joué : un citoyen qui se pose quelques questions sur le récit de l’administration Bush à propos du 11-Septembre est donc un antisémite en puissance. « Tous ces procédés, si tirés par les cheveux qu’ils soient, finissent par former une rhétorique d’intimidation dont le seul but est de coller sur des adversaires l’étiquette "antisémite", avec l’idée qu’une fois appliquée, on ne pourra pas plus s’en défaire que le capitaine Haddock de son célèbre sparadrap. » précisent Hazan & Badiou [6]. Il s’agit ici d’une forme de terrorisme intellectuel et de totalitarisme sur la pensée qui nous rapproche dangereusement du monde de "1984", imaginé par George Orwell.

La volonté de nuire

En s’attachant à comprendre les intentions et à évaluer les résultats du procédé, il apparaît qu’un aspect important de la rhétorique de disqualification s’inscrit par essence dans une manoeuvre propagandiste. En effet, le nombre des détracteurs au sein des médias qui réagissent de concert pour condamner Mathieu Kassovitz ne représente pas forcément la somme d’initiatives spontanées et disparates qui seraient emportées par un sentiment sincère d’indignation. Ces détracteurs ont en commun un objectif pour le moins saugrenu au regard des valeurs d’une grande nation démocratique : convaincre l’opinion publique que toute opinion dissidente sur le 11-Septembre est monstrueuse et inacceptable, et qu’à ce titre elle n’a pas sa place sur un média grand public. Et en dehors de quelques suiveurs éventuellement inconscients du rôle qu’ils sont amenés à jouer, l’ensemble des réactions virulentes qui stigmatisent le dissident Kassovitz résulte d’une effarante volonté de lui nuire, d’entacher sa réputation et de lui ôter toute crédibilité, lui encore plus qu’un autre, précisément parce que ses questions et ses arguments sont fondés, plausibles et donc efficaces.

Il est impressionnant d’observer comment des chroniqueurs vaguement mondains et souvent ancrés à gauche vont soudain se métamorphoser, lorsqu’ils parlent du 11-Septembre en croisés féroces investis d’une mission civilisatrice… Tout cela pour garantir l’intégrité d’une mythologie officielle délivrée par l’administration néoconservatrice de George W. Bush. En agissant ainsi, ils contribuent à installer un couvercle sur la marmite du 11-Septembre, et à le visser assez fort pour que ce sujet ne soit plus jamais débattu. Cette manoeuvre nécessite pour le moins, de la détermination et quelques années d’efforts soutenus, et avant cela, de la réflexion. C’est ce que révèle, entre autres, le choix subtil et précis d’éléments de langage identiques repris par plusieurs chroniqueurs. Nous l’avons vu avec ce terme "révisionniste" qui possède une symbolique si forte qu’elle permet de disqualifier de tout débat entre gentlemen, les renégats qui en sont affublés.

Par ailleurs, dans cette entreprise de marginalisation opérée sur Mathieu Kassovitz, il est essentiel pour ceux qui en sont responsables d’éviter l’amorce au sein de l’opinion publique, d’un débat dans le débat qui déterminerait si oui ou non les arguments du cinéaste méritent d’être entendus. Le débat citoyen est précisément l’outil premier que les inquisiteurs veulent détruire afin que la vérité sur le 11-Septembre ne rencontre jamais ce levier qui lui permettrait à coup sûr d’émerger, tant la version officielle sur cet événement révèle une quantité inouïe d’anomalies et d’incohérences lorsqu’on lui accorde un minimum d’attention. La rhétorique de disqualification agit ici comme une sorte de feu nucléaire qui pulvérise toute forme de débat et anéantit le cadre d’un dialogue rationnel et serein avec la personne qui en est victime. Il s’agit, à l’inverse, de créer le chaos de la pensée, la confusion à l’identique de celle qui régnera quelques semaines plus tard sur le plateau de Guillaume Durand, dans l’émission "L’objet du Scandale" [7] où Kassovitz et Bigard, invités pour défendre leur point de vue alternatif à la version officielle, vont être placés dans une position intenable par leur hôte et leurs contradicteurs. A tel point que le débat rationnel qu’ils avaient souhaité ne pourra tourner qu’à la foire d’empoigne, et l’émission en deviendra littéralement inaudible durant certains échanges. Les inquisiteurs avaient, ce soir-là , de quoi savourer le fruit de leurs efforts. Il ne manquait plus, à cette occasion, qu’ils déroulent dans leur dos une banderole étoilée avec la mention : Mission accomplie.

Le courage d’être dissident

Ainsi, c’est une guerre totale qui est lancée pour étouffer la dissidence en ne lui laissant aucun espace d’expression dans les médias grand public. Et ce qui est apparu insupportable aux tenants de la réalité que nous jugeons "orwellienne", c’est que, lors de l’émission de Taddeï, Mathieu Kassovitz ait pu s’exprimer posément, qu’il ait pu exprimer des arguments légitimes et convaincants sur la nécessité de s’interroger sur la version officielle des événements du 11-Septembre. Cela ne pouvait être admis. Cela ne devait pas se reproduire. Et cela ne s’est d’ailleurs jamais reproduit depuis. Aucune personnalité populaire, aucun leader d’opinion à la suite de l’intervention de Kassovitz n’a osé ou n’est parvenu à s’interroger aussi clairement sur le sujet à la télévision [9]. C’est dire la puissance de l’organisation "orwellienne" qui agit ici.

Pourtant cette puissance doit être à tout prix contenue, car quel que soit le jugement qui sera rendu à l’issue de ce procès, la dérive continue. Après avoir ignoré, puis en bonne partie bâillonné la contestation de la version officielle sur le 11-Septembre, les adversaires du "mouvement pour la vérité sur le 11-Septembre" cherchent maintenant à déterminer comment criminaliser cette dissidence. Et le débat officiel glisse peu à peu vers la possibilité d’une loi visant à sanctionner le conspirationnisme (dans lequel la rhétorique de disqualification inclut depuis longtemps la remise en cause de la version officielle du 11-Septembre). Cette loi pourrait être construite sur le modèle de la loi Gayssot sanctionnant le négationnisme. Et la boucle alors serait bouclée.

En 2005, Guillaume de Rouville, dissident de la première heure, a écrit pour L’Idiot du Village, un article intitulé "Le 11-Septembre et le nouveau dogme révisionniste : Les complots n’existent pas" où l’auteur démontre comment le véritable révisionnisme est en fait à situer du côté des autorités qui, par intérêt, veulent imposer un dogme selon lequel les complots ne sont pas envisageables en démocratie. « Ou plutôt, ils existent, mais seulement quand les coupables sont musulmans ou noirs et que les victimes sont occidentales et blanches. » Et Guillaume de Rouville remarque : « Quand on ose s’interroger librement sur les attentats du 11-Septembre et que l’on émet quelques doutes sur la véracité de la version officielle, on est immédiatement mis à l’index par la police de la pensée dominante. Pourtant, on le sait, la version officielle (celle du rapport de la Commission sur le 11-Septembre) a été présentée et défendue par des hommes qui ont décidé d’envahir et d’occuper l’Irak, un pays qui ne les menaçait pas, en utilisant les mensonges les plus grossiers, alors même que ces hommes ont des intérêts pécuniaires avérés dans le commerce des armes ou du pétrole. Ce sont ces hommes qu’il faudrait croire sur parole. Autrement dit, on nous demande une sorte de suicide intellectuel et de garder nos doutes pour nos conversations privées […]. Mais heureusement, la raison est têtue et le doute est pugnace. […] Cela nous invite seulement à ne pas accepter, sans broncher, une vérité officielle qui comporte de nombreuses zones d’ombre et qui ne résiste pas longtemps à un examen critique élémentaire.  »

Mathieu Kassovitz est têtu. Et c’est tant mieux. Pour lui, le 11-Septembre tel qu’il est retranscrit par le récit de l’administration Bush ne fait pas partie de notre Histoire. Les anomalies de ce récit sont trop insupportables, les doutes et les interrogations des citoyens, trop nombreux. Le sondage effectué par HEC pour ReOpen911 en 2011 révèle que 58% des Français doutent de la version officielle sur les attentats du 11-Septembre. Mathieu Kassovitz est désormais pour tous ces citoyens français, le dernier visage connu qui incarne un élan vital de résistance dans le combat pour faire valoir la recherche de la vérité. Et au-delà des manoeuvres infamantes de ses détracteurs, Mathieu Kassovitz n’avance pas "le front honteux et la tête basse". Il a le courage d’affirmer ses convictions, le courage d’être dissident.

Ainsi, nous verrons le 15 novembre prochain, si le parquet reconnait à des citoyens français, le droit d’exprimer librement et défendre en toute légitimité leurs idées à propos du 11-Septembre sur des médias grand public. Et nous saurons surtout si leurs détracteurs sont autorisés, en retour, à les injurier en toute impunité, ou si la justice choisit de condamner cette aberration.

Lalo Vespera

membre de ReOpen911

SOURCE http://reopen911.info/11-septembre/edito-mathieu-kassovitz-contre-la-rhetorique-de-disqualification/

[1] Rappelons que le 25 septembre 2009 Mathieu Kassovitz a porté plainte contre Renaud Revel (L’Express) qui a comparé Mathieu Kassovitz à Robert Faurisson, Lilian Massoulier (le JDD) qui écrit que "Mathieu Kassovitz redonnait des couleurs à Goebbels", puis quelques jours plus tard contre Patrice Bertin (Radio France) qui a parlé d’un "point de détail comme dirait l’autre", et de "révisionniste fier de l’être". Tandis que Nathalie Lévy (France 5) qui a repris l’expression de Renaud Revel de "Faurisson du 11-Septembre", était finalement écartée de sa plainte. Une polémique bien résumée sur Agoravox et Oumma.

[2] L’expression "rhétorique de disqualification" s’est imposée comme désignation de la manoeuvre décrite dans le présent article, grâce aux propos de David G. Boo, interviewé par Guillaume de Rouville qui m’a suggéré ces termes pour la problématique de l’instrumentalisation des insultes connotées.

[3] Le nouveau film réalisé et interprété par Mathieu Kassovitz, "L’ordre et la morale" sort sur les écrans français le 16 novembre, le lendemain du rendu du jugement. Le film raconte l’histoire de la prise d’otages de la grotte d’Ouvéa en Nouvelle-Calédonie en 1988 (interview de Mathieu Kassovitz sur le film).

[4] A quelques très rares exceptions près :
http://www.reopen911.info/News/2011/11/02/les-10-ans-du-11-septembre-est-ce-la-fin-de-la-censure-dans-les-medias-francais/

[5] "L’antisémitisme partout - Aujourd’hui en France" de Eric Hazan & Alain Badiou, La fabrique éditions : page 24.

[6] Ibid. : page 28.

[7] Guillaume Durand consacra deux émissions de l’Objet du Scandale au débat sur le 11-Septembre : La deuxième avec Kassovitz et Bigard le 28 octobre 2009, et la première le 30 septembre 2009, qui avait fait l’objet d’un traitement consensuel « entre experts » où pourtant les erreurs furent légion. Guillaume Durand, en grand organisateur du chaos, osa ainsi annoncer que « si d’ici la fin de l’émission il n’avait pas réduit en bouillie les idées de Mathieu et Jean Marie, il n’aurait pas fait son travail  », il évacua la question du WTC7 pour la fin de l’émission, ce que contesta JM Bigard, il ne corrigea pas les erreurs de la première émission, et surtout il déclara qu’il n’avait pas invité cette fois d’experts, « pour éviter que le débat ne tourne à des questions d’expert », en contradiction avec sa première émission, ce qui visiblement ne l’étouffait pas.

[8] Le rapprochement est inévitable, avec la date du 1er mai 2011 qui, dans le récit officiel, vit le corps de Ben Laden sombrer sans avoir été identifié visuellement « quelque part en mer d’Oman » depuis le porte-avion polyvalent USS Carl Vinson (celui qui était intervenu à Haïti). M. Obama a dit « Justice has been done », sorte de version démocrate du « mission accomplished » de GW Bush 8 ans plus tôt.

[9] Roland Dumas a fait part de ses doutes sur la version officielle du 11-Septembre très brièvement, lui aussi dans l’émission de Taddeï, le 16 décembre 2010, mais ce dernier, éventuellement échaudé par l’épisode Kassovitz, ne l’a pas invité à poursuivre son propos. Dumas aura ensuite l’occasion de développer son point de vue, mais dans une interview réalisée dans de médiocres conditions et diffusée uniquement sur internet.

COMMENTAIRES  

16/11/2011 11:37 par babelouest

Bonjour.
Le jugement était donc hier , Qu’en a-t-il été ? Une condamnation des révisionnistes, les vrais, devrait ouvrir des portes à une meilleure compréhension des choses.

16/11/2011 12:28 par xav

Kassovitz débouté
l’honneur des journaleux est sauf...

16/11/2011 12:32 par yapadaxan

S’il est un épisode pour le moins révélateur de ce que sont devenues les sociétés occidentales, c’est bien celui du 11 septembre.

Toutes les télés ont fait tourner en boucle ces images si extraordinairement spectaculaires qu’elles déclenchent illico un océan de passion. L’image est stressante, suffocante, insoutenable. Elle déclenche indignation et révolte.

Les événements s’enchaînent : les USA se vengeront, au sens de se feront justice. Et, dans la foulée, c’est la déclaration de guerre à l’Afghanistan, puis à l’Irak. C’est aussi la liste noire des Etats voyous de l’axe du Mal.

Passés les premiers moments de l’attentat, événement considérable, les esprits refroidissent et la capacité à raisonner revient. Un abattage médiatique revient, incessant, qui donne exclusivement la parole à l’administration US, laquelle est assenée péremptoirement. Le début du point de vue officiel et unique débute. En pays démocratiques, il appert que nul n’a le droit d’appréhender différemment l’événement, de formuler d’autres hypothèses, de jouer des variations sur le même thème...

On est tenu dans l’obligation de ne pas penser ni d’envisager d’autres scenarii. On se doit de se convaincre que la vérité nous été révélée. Le 11 septembre devient alors une religion à mystères. Tout ce qui est de l’ordre de l’irrationnel devient alors la vérité cardinale qu’on se doit d’adopter et de partager. De propager.

Eh bien oui ! On est, d’un coup, en plein totalitarisme. A combien d’émissions télévisées ai-je assisté où le présentateur et quelques journalistes molestaient purement et simplement la voix dissidente ?

Dans le même temps, Reopen 911 compilait les vidéos, en appelait à l’intelligence, au simple bon sens, jusqu’à ce que des scientifiques du monde entier, sur la base de leurs connaissances théoriques et pratiques qui en font des spécialistes et des experts, s’emparaient de la question de façon critique et savante.

Le point de vue officiel et médiatique n’admettait pas la moindre concession, s’exprimait haut et fort, à la manière d’un petit moustachu hystérique qui affirmait sans douter qu’il fallait exterminer tous les Juifs. Mais aussi les communistes, le marxisme et l’URSS.

Lorsqu’un contradicteur osait persister dans la dissidence, on l’accablait d’insultes, d’injures, le tribunal inquisitorial martelait sa vérité dont il ne fallait pas se départir. C’en était caricatural, obscène, proprement hallucinant.

Il fallait absolument gober que 19 Arabes armés de cutters étaient montés à bord de 4 avions, les avaient détournés et les avaient crashés sur le WTC, le Pentagone ou dans la campagne. Il fallait avaler le coup de la pièce d’identité retrouvée intacte à Ground Zero. Il fallait croire que le trou du Pentagone avait bien été le réceptacle d’un Boeing entier, dans lequel il avait entièrement fondu, permettant néanmoins que l’on pût faire des analyses ADN afin de reconnaître à l’état de défunts tous les passagers dûment inscrits au départ.

Il ne fallait point douter de ce que ben Laden, depuis sa grotte afghane, avait bel et bien dirigé des terroristes incapables de piloter des CESSNA.

Sans parler de la chute à la vitesse libre des 3 tours, de la nanothermite trouvée au sol, des exercices aériens qui se déroulaient ce jour-là , permettant en camouflant 4 détournements d’avions. Sans parler du retard de l’aviation US qui favorisa les détournements et le crash. Sans parler des délits d’initiés, sans parler du déroulement de cette funeste journée qui nous montre W Bush prostré 20 minutes alors qu’il aurait dû intervenir dans l’instant. Rumsfeld qui donne un coup de main aux secouristes alors que les USA sont en danger.

Des détails de ce type sont légion qui jettent un discrédit au récit officiel. Vous comprenez pourquoi les tenants de la version officielle se montrent si intransigeants, inquisiteurs et tyranniques ? Parce qu’ils ont pour devoir de faire gober la version officielle en n’autorisant aucune question.

Des journalistes à ce point aux ordres n’a qu’un mot : dictature.

16/11/2011 12:45 par legrandsoir

vous le savez qu’en relançant le débat sur le 11/9 - et en provoquant les réactions qui ne vont pas tarder - vous allez faire pleurer le modérateur ?

16/11/2011 12:41 par Bernard Gensane

Les deux journalistes ont été relaxés. Pas le blogueur (1000 euros avec sursis).

http://www.rue89.com/2011/11/15/un-blogueur-condamne-pour-avoir-associe-kassovitz-goebbels-226565

16/11/2011 12:54 par babelouest

Yapadaxan, c’est dommage, nous avons ensemble polémiqué sur un Libé qui n’a rien à voir avec celui actuel. Est-il possible de se recontacter ? Ou............. quelque chose ferait-il obstacle ?

16/11/2011 13:01 par yapadaxan

Au Grand soir,

Promis, je ne le referai plus.

16/11/2011 13:48 par babelouest

"Les deux journalistes ont été relaxés. Pas le blogueur (1000 euros avec sursis)."

Sans doute quelque part se disait-on qu’un blogueur, faute de moyens, ne se lancerait pas dans la spirale infernale des appels... Quant aux journalistes (oui, je commente un avis de justice), je voudrais bien connaître les attendus qui ont permis une telle mansuétude à leur égard. Je doute, j’affabule, je geins, j’éructe. Quels sont les journalistes, aujourd’hui, qui osent s’attribuer ce titre sans que les suspicions à leur égard fleurissent ( je mets à part Yves Robert, et les vrais journalistes de son acabit) ?

16/11/2011 13:53 par legrandsoir

vous vouliez dire DENIS Robert, sans doute ?

16/11/2011 16:07 par Bernard Gensane

Mais comment certains osent-ils remettre en doute la version officielle du 11 septembre ? Ca me fait penser à ceux qui doutent que Lee Harvey Oswald ait pu être le seul assassin de Kennedy. Et pourtant, bon sang de bonsoir, Bush et sa clique n’ont jamais menti, dans aucun domaine ! De plus, comment douter de la parole de Patrice Bertin, cet immense journaliste (militant d’extrême-droite quand il était jeune et beau) dont l’équanimité fait le bonheur des auditeurs de la radio du service publique depuis des dizaines d’années ? Un peu de respect, donc. Ne jamais oublier, comme disait Colombani, que "nous sommes tous américains".

Plus sérieusement, traiter Kassovitz (un vrai créateur qui restera) de révisionniste est grave car, en France, le révisionnisme est un délit. Assimiler ce français d’origine juive à Faurisson ou à Goebbels est ignoble. Pour une même faute, le tribunal a condamné un blogeur mais a relaxé les deux journalistes considérables Bertin et Revel. On ne commentera pas la décision d’une justice qui a estimé que « Les propos de Patrice Bertin ne constituent qu’un jugement de valeur tenu par un journaliste dans le cadre de sa liberté d’expression en réponse à des affirmations proférées par le cinéaste au cours d’une interview télévisuelle. »

Le fond du problème est que Kassovitz (et des milliers d’autres aux États-Unis) a remis en cause une parole "américaine". Ce qui est d’autant plus outrageant que cette parole est ... française. Pour se justifier, les affidés ont besoin d’être plus royalistes que le roi, plus inégristes que les Bush et consorts qui se fichent totalement de cette vérité officielle et qui doivent bien rire de l’agitation des petits Bertin, Revel et autres chantres de la vérité officielle.

Un dernier mot sur Kassovitz : son film sur Ouvéa est censuré en Nouvelle-Calédonie par un propriétaire de salles de cinéma. On aimerait entendre Guéant, qui a défendu la liberté d’expression de Charlie Hebdo, sur cette censure ridicule qui, au final, va inciter TOUS les Néo-calédoniens à voir ce film par tous les moyens.

16/11/2011 18:39 par gerard

vous le savez qu’en relançant le débat sur le 11/9 - et en provoquant les réactions qui ne vont pas tarder - vous allez faire pleurer le modérateur ?

@ Grand soir...excellent !

...mais, sérieusement, peut il encore y avoir un débat, au Grand Soir surtout, sur ce "torchon", qu’est la Version Officielle,...avec tout le respect que j’ai pour les torchons, évidemment !

Mais encore plus que plus sérieusement, (j’ai du mal car cette réponse fut pleine d’humour et m’a bien fait rire) il faudra absolument "crever cet abcès". Toute la vision de la géopolitique qui a suivi le 11 Septembre est entièrement déterminée par celle qu’on a de cet événement, et il ne faut surtout pas s’excuser de relancer le débat, si débat il y a, nous sommes entre gens de bonne compagnie, que diable !

16/11/2011 20:57 par babelouest

(au Grand Soir)
Oufff Denis Robert la gaffe...... merci de m’avoir rectifié !

16/11/2011 21:05 par legrandsoir

bah. C’est rien. LGS a bien écrit "Pierre Delanoë, maire de Paris" dans le livre de 200 citations...

D’ailleurs, de honte, les auteurs sont allés se cacher en Grèce et à Cuba et ils ont laissé les clés du GS à Ornella Guyet.

16/11/2011 22:51 par sans

Quelqu’un sait sous quel prétexte les journalistes ont été relaxés ?

J’ai noté, en regardant la vidéo que Marin Karmitz employait le terme négationiste, et c’est d’ailleurs ce qui a déclenché la réaction de Mathieu Kassovitz. Il aurait dû porter plainte contre lui, car c’est lui qui a sonné le hallali, non ?

17/11/2011 00:41 par Sébastien

L’erreur de Mathieu Kassovitz dans cette affaire est stratégique. Il n’aurait pas dû repousser l’accusation de révisionniste car c’est bien de cela qu’il s’agit. Discuter, remettre en question l’Histoire qui ne peut pas être figée par définition et dont les certitudes varient au fil du temps, des recherches (car pas d’Histoire sans recherches) est le fondement de la liberté et de la démocratie. Je n’irai pas plus loin, mais c’est un principe. Soit il est bon, en tout temps en tout lieu, soit il est mauvais et on s’interdit de s’en servir. Les choses doivent être clair.
Pour le reste c’est de l’insulte d’attardé mental accouplée à de la manipulation. Je me souviens avoir entendu récemment certains (???) nier l’existence de Jésus. Ben tiens.... Si ça se trouve, l’Eglise Catholique n’a jamais existé, donc moi-même et vous même sans doute n’existez donc probablement pas non plus. Si ça en amuse certains...Symptômatique de la dégénérescence de leur monde sans aucun doute par contre.
Ces journalistes, de part leur position justement, aurait du manger du lourd. Quant à la justice à force de se tirer des balles dans les pieds, elle est dans le caniveau. Ne reste qu’à tirer la chasse car ça finit par sentir mauvais et donne envie de vomir.
L’Histoire est toujours à l’heure. Quand le temps est venu, rien ne peut l’arrêter. On ne devrait jamais l’oublier, surtout ceux censés être les gardiens de la mémoire.....

17/11/2011 07:13 par Maxime Vivas

Je me souviens avoir entendu récemment certains (? ??) nier l’existence de Jésus. Ben tiens.... Si ça se trouve, l’Eglise Catholique n’a jamais existé, donc moi-même et vous même sans doute n’existez donc probablement pas non plus.

Ben, à mes yeux, l’existence de Jésus, en tout cas de celui qu’on nous raconte, n’est pas démontrée.

Le vieux et truculent dirigeant communiste Jacques Duclos à qui l’on demanda un jour si Jésus était le premier communiste répondit : " Outre que l’historicité du personnage n’est pas prouvée, en tout cas il n’avait pas sa carte du parti".

Je dis ça, mais entendez-moi à la lumière de mes défauts : je suis mécréant et même, prétendent des petits messieurs anonymes : confusionniste.

17/11/2011 01:02 par Sébastien

Une petite remarque au passage :

Comme il est évoqué dans le début de l’article, le même Matthieu K. opère dans un documentaire sur la Deuxième Guerre Mondiale.
Un thème dont la fréquence et la redondance sont inversement proportionnelles à celui sur le 11 septembre.
Moi je dis çà , je dis rien.
Chacun ses OBSSESSIONS.

17/11/2011 07:52 par Bernard Gensane

A Sébastien et Maxime,

A la fin des années cinquante, un prêtre défroqué dénommé Georges Las Vergnas avait écrit un livre bombe : Jésus-Christ a-t-il existé ? L’ouvrage avait fait son petit effet dans le Landerneau. D’autant que, pour lui, l’existence de Jésus, ne serait-ce qu’en tant que prohète, n’était pas démontrée.

17/11/2011 10:23 par Anonyme

Bien qu’étant de tout coeur avec Matthieu Kassovitz, le recours à la justice contre des propos injurieux est une arme très dangereuse et à double tranchant :
...elle entérine cette loi scélérate, qu’est la loi Fabius-Gayssot,
http://www2.presse.ac-versailles.fr/Textes/loi1990-3.htm

Cette loi fait "jurisprudence" d’interdire toutes remises en cause de Dogmes Officiels (et ils sont effroyablement nombreux dans notre Histoire récente). Elle agit dans les esprits comme un logiciel qui interdirait tout fonctionnement contradictoire.
En voulant apporter un autre "regard" que l’officiel sur la Libye, par exemple, (celui développé sur LGS) on vous répondra : " oui d’accord,... et les chambres à gaz n’ont jamais existé !", texto !...et cela vient de m’arriver tout récemment.

Personne donc au grand jamais, ne se risquerait de remettre en question cette loi, car la liste des "lois Gayssot" bien imprimée dans les crânes en Dogmes est impressionnante : il-y-a-des-questions-qu’il-ne-faut-pas-se-poser, point !
...Elle est où la Liberté d’expression avec la loi Fabius-Gayssot dans tout ça ?
Faurisson ?
Il a "bon dos" Faurisson !...excommunié qu’il est !...vous n’avez pas même le droit de juger de ce qu’il ose proférer, c’est INTERDIT !

Mais c’est la porte grande ouverte à une foultitude d’interdits, de lois "patriot act" bien mijotées par l’exemple du "Grand Frère" !
Faudra pas se plaindre par la suite !

La liberté d’expression est pour moi une et indivisible, elle est comme celle de la Presse, c’est à dire qu’elle « ne s’use que si l’on ne s’en sert pas ».
Voltaire (de mémoire) : » je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrais pour que vous puissiez le dire ».

Ceci est valable pour Massoulier, Bertin et Hees, et pour Faurisson (!), même s’il faudrait ajouter… HÉLAS !

En admettant qu’il fallait mêler la Justice à cette affaire, c’est un droit de réponse qui aurait du être réclamé par ses avocats, mais surtout pas de condamnation, car qui dit condamnation dit interdiction…. et là je suis en totale opposition !
Droit de réponse sur le blog de Massoulier…oui
Droit de réponse sur France Inter…oui
Condamnation…non !

« L’expression « revêt un caractère outrageant et dépasse LES LIMITES AUTORISÉES DE LA LIBERTÉ D’EXPRESSION »
… écrit la 17e chambre dans son jugement.

…limite et liberté d’expression, quelle association d’idée effrayante !
Quel pouvoir, quelle autorité peut-elle s’arroger le droit de fixer ce genre de limites ?
N’en sommes nous pas victimes en premier ?
Demie victoire,… piteux jugement !

17/11/2011 10:26 par CN46400

"Le poète a dit la vérité, il doit mourir"

Reste à trouver le poète, Bush ?...... ou Kassovitz ? Moi, je crois avoir trouvé ......

17/11/2011 11:38 par legrandsoir

Laissez Faurisson en dehors du GS et de cet article dont il n’est pas le sujet.

Extrait de ce qu’en dit Wikipedia :

"Robert Faurisson se fait connaître du grand public en janvier 1979, lors de la publication d’une lettre tribune envoyée par lui au quotidien Le Monde, intitulée « Le Problème des chambres à gaz, ou la rumeur d’Auschwitz » et où il écrit notamment : « Jusqu’en 1960, j’ai cru à la réalité de ces gigantesques massacres dans les "chambres à gaz" .[…] Après quatorze ans de réflexions personnelles, puis quatre ans d’une enquête acharnée, j’ai acquis la certitude, comme vingt autres auteurs révisionnistes, que je me trouvais devant un mensonge historique. » Il ajoute : « Jamais Hitler n’a ordonné (ni admis) que quiconque fût tué en raison de sa race ou de sa religion » et qualifie « les prétendues "chambres à gaz" et le prétendu "génocide" » de mensonge…"etc.

Oui, on sait. Hitler (qui n’a pas existé) était un ami des bêtes et un délicat aquarelliste, d’où la haine des peintres ratés et des conducteurs de moto-crottes qui ont aussi monté le bobard de l’armée nazie et de la France Occupée. Le grand-père de ma boulangère en a bien vu deux ou trois qui flânaient dans Paris, en uniformes im-pec-ca-bles et en bottes merveilleusement cirées (qu’on aurait pu se voir dedans !), mais à condition de ne pas leur chercher noise, ils étaient Kor-rects.

Merci à nos lecteurs de ne pas laisser dévier leurs commentaires sur ce sujet.

MV.

17/11/2011 13:23 par CN46400

précision :

"Le poète a dit la vérité

il sera exécuté"

Le reste, sans changement, je m’excuse.

17/11/2011 17:43 par Safiya

@ Anonyme à 10h23

Entièrement de votre avis. Un droit de réponse rien de tel pour réhabiliter le droit à la libre expression que rien ne doit limiter.

18/11/2011 02:39 par Anonyme

Ah, OK... Les "confusionnistes", soit ceux qui prétendent faire confondre un "mensonge historique" prétendu avec un autre "mensonge historique" très nettement mieux argumenté, ne ceux pas ceux qui sont désignés ainsi !

Merci LGS, on voit mieux d’où vient cette aberrante, en toute logique, accusation de "rouge-brun"... D’une "confusion" soigneusement entretenue (les médias aident bien !).

Par ailleurs,croire de manière délirante que c’est l’autre (l’ennemi) qui a fait ce que l’on a soi-même à se reprocher. est un élément que l’on retrouve souvent dans la psychose paranoîaque :

Accuser l’"ennemi" de détruire son propre peuple, par exemple.

Autre exemple : accuser l’"ennemi" de violations des droits de l’homme

etc.

Aucun traitement chimique n’a jamais "guéri" cette psychose. Tout au plus peut-il limiter le pouvoir de nuisancedu psychotique (pouvoir de nuisance qui peut aller de sa famille à son univers professionnel et jusqu’à tout un pays s’il a des responsabilités politiques) en le faisant dormir et en le gardant enfermé... Les paranoïaques ne sont pas souvent demandeurs de traitements, quels qu’ils soient, puisque leurs souffrances viennent toujours de l’"ennemi" mais jamais d’eux-mêmes.

18/11/2011 16:58 par gérard

@ Grand Soir :

Oui, on sait. Hitler (qui n’a pas existé) était un ami des bêtes et un délicat aquarelliste, d’où la haine des peintres ratés et des conducteurs de moto-crottes qui ont aussi monté le bobard de l’armée nazie et de la France Occupée. Le grand-père de ma boulangère en a bien vu deux ou trois qui flânaient dans Paris, en uniformes im-pec-ca-bles et en bottes merveilleusement cirées (qu’on aurait pu se voir dedans !), mais à condition de ne pas leur chercher noise, ils étaient Kor-rects.

C’est exactement ce style de langage de dérision que l’on m’oppose, et déjà depuis pas mal d’années, lorsque "j’évoque" autour de moi des doutes sur la Version Officielle du 11 Septembre, et maintenant sur la Libye, la Syrie, etc...navrant !
....le tout agrémenté parfois de sérieuses agressions verbales,
..Et c’est ce que Mathieu Kassovitz a du endurer, et en connaissance de cause, je peux vous dire que c’est par moment...totalement désespérant ! C’était peut-être un soutien qu’il avait besoin à une certaine époque, mais tout le Monde s’était enfermé dans sa loi "gayssot"....le 11 Septembre c’est tabou !

@ Safiya
Merci, car c’était bien mon propos, mais apparemment tout le monde ne l’a pas compris...

Pour me situer :
L’Histoire de la seconde Guerre Mondiale, je la connais pas mal, j’en suis issu, car mon Père, a du fuir la Roumanie à l’avancée des Soviétiques.Cette période de l’Histoire fait pour ainsi dire partie de moi. Je n’ai donc eu de cesse de l’étudier, et sans "loi Gayssot" dans la tête !

Sur le Nazisme, je ne vous citerai que Desproges (de mémoire) " inutile de lire tout Sartre, il suffit d’acheter Minute, on a en même temps les "Mains Sales" et la "Nausée"...."je me suis bien fait comprendre ?

Sur le Stalinisme que je devrais honnir vu l’histoire de mon Père, que je devrais détester vu les "misères" que les communistes ont faites aux anarchistes, mais je n’y arrive pas ! J’ai peut-être trop de compréhension, trop de tendresse pour tous ces millions d’individus noyés d’espoir dans cette Histoire qu’ils ont faite, subie mais qui a pu les broyer aussi !
J’inviterais même à lire ou écouter Annie Lacroix-Riz, à plonger dans Dostoyevsky, et là on s’aperçoit que la seule chose qui soit évidente sur la Russie, et donc sur l’Union Soviétique, c’est bien que rien n’y est jamais évident !
Ceci dit assez succinctement, pour expliquer que je dénie à quiconque, à quelque loi que ce soit, le droit d’emprisonner mon jugement dans un concept quelconque sans que j’ai pu en juger de sa pertinence ou non, d’une part, mais d’autre part je maintient que souvent rien n’est jamais ou tout blanc, ou tout noir, rien n’est évident !

Le 11 Septembre paraîtrait poser quelques difficultés au Grand Soir, ainsi que j’ai pu en juger entre autre avec Robert Bibeau et des internautes qui s’excusent de relancer ce débat. Pourtant suite à un tel article cela me semble difficile de faire autrement. Il ne peut pas y avoir de demies-mesures sur ce sujet, c’est impossible ! Un seul détail qui clocherait dans un tel évènement, ce serait déjà suffisant pour se poser des questions, mais il y en a plus d’une centaine de ces....."détails qui clochent" !
...je vais me faire injurier...mais j’ai entraînement !

19/11/2011 18:12 par Fred

On ne peut pas dévoiler les vérités historiques
Quand les cadavres sont encore presques chauds
Sans susciter l’ire des "faussoyeurs" de l’histoire
Il faut certainement, préalablement, attendre que les "faussoyeurs" soient bien refroidis
Pour oser prouver leurs mensonges et leurs méfaits.
Merci aux courrageux précurseurs de vérités.

05/12/2011 13:05 par Anonyme

édifiant : ils ont condamné (à 1500 euros de frais de procédure) le petit blogeur, mais ils ont relaxé le journaliste et le directeur d’antenne, qui avaient pourtant dis des choses au moins aussi offensantes.

Selon que vous soyez puissants ou misérables ......

(Commentaires désactivés)