Pardon à ceux qui ont déjà entendu ou lu une partie de ce qui suit. Je laisserai Viktor Dedaj et Michel Collon parler à leur guise par ailleurs.
La jeune « journaliste » parisienne qui a insisté pour me rencontrer
Au départ, je ne voulais pas trop la voir, pris par l’écriture d’un livre. En fait, elle essayait d’être embauchée par Le Grand Soir. Mais surtout, je l’ai su plus tard, c’était une obsédée de l’entrisme. Elle était donc descendue spécialement à Toulouse en juillet 2010 pour me voir, en prétendant profiter de l’occasion pour y rendre visite à un frère (dont elle avait inventé l’existence à mon intention.) Elle avait tenté le coup de l’entrisme, à France Cuba et au Monde Diplomatique où, embauchée comme stagiaire, elle se comporta en fouille-merde d’après Maurice Lemoine, le rédacteur en chef. Il m’a raconté qu’elle arborait une veste de treillis constellée de badges révolutionnaires, ce qui n’était pas le « dress code » du mensuel (diplomatique) et qu’elle essayait d’y découvrir les éventuelles dissensions internes. Il l’a ainsi décrite : « Elle n’a aucun talent, sauf celui de l’intrigue ». Son nom est Ornella Guyet.
Ayant échoué en juillet 2010 dans sa tentative au Grand Soir, elle a publié en, mars 2011, sous le pseudonyme de Marie-Anne Boutoleau, un long article contre ce site « rouge-brun depuis des années » et ses administrateurs (Viktor Dedaj et moi) également « rouges-bruns ». Sachant (croyant) qu’Ornella Guyet appréciait Le Grand Soir et qu’elle avait de l’amitié pour moi, je lui avais demandé d’intervenir pour prendre notre défense. A ma deuxième demande, elle me répondit : « Franchement, je ne veux pas me mêler de cette affaire ». La fourbe ne se doutait pas que nous allions percer son pseudo.
LGS a répliqué longuement (voir ici) démontré, plutôt dix fois qu’une, qu’elle aurait pu tout aussi bien nous accuser de pédophilie, de zoophilie ou de cannibalisme.
Je connaissais assez bien François Ruffin avec qui j’ai fait, plus tard, un débat au stand du PRCF à la fête de l’Huma sur le thème de l’Europe et de l’OTAN. François Ruffin a fait aussitôt le reproche au responsable du site Article XI (aujourd’hui disparu) d’avoir publié cet article. Il l’avait eu comme stagiaire à Fakir.
Je viens de vous parler de calomnies sous pseudo qui datent de mars 2011. Mais attendez..
Elle court elle court la rumeur
Il y a quelques semaines, j’étais invité à l’anniversaire d’un ami, un homme admirable qui, sur le tard, et à sa stupéfaction totale, est accusé d’agressions sexuelles par deux ou trois étudiantes qu’il a formées … il y a plus de dix ans. Il est brisé par la rumeur, laquelle a suffi pour qu’il soit décommandé d’une conférence qu’il devait donner (ce qui revient à le condamner).
« Agressions sexuelles », on pense aussitôt à viol, tentative de viol ou pour le moins, à la main aux fesses. Mais là, ce sont des paroles (Evitez de dire : « T’as d’beaux yeux tu sais ? ») et, semble-t-il (à vérifier) des mains sur l’épaule. Il y a dix ans, les méridionaux chaleureux et tactiles ne savaient pas qu’allait tomber sur eux pour cela une réprobation rétroactive. Pour avoir dirigé un temps, à France Télécom, un service composé exclusivement de femmes, je tremble rétrospectivement et je remercie celles à qui j’ai pu faire des remarques professionnelles de ne jamais les avoir maquillées en gestes ou paroles inappropriés.
Porque no, mi amor ?
Je suis allé à Cuba, où les serveuses vous répondent « Porque no, mi amor ? » quand vous demandez si vous pouvez avoir un café.
Je rentre de Chine où les prises de contact se font par une poignée de main ou un hochement de tête, heureusement appuyés par un sourire. Même pour un adieu à l’aéroport. Je ne sais pas comment on dit « mon amour » en chinois.
Je raconte ça pour dire : autres temps, autres lieux, autres mœurs. Et ce ne sont pas les philosophes pédophiles de l’antiquité qui me démentiront.
L’an dernier, je pointe mon doigt vers le nombril de ma petite-fille âgée de 5 ans. Elle se dérobe et me dit (textuel !) : « Touche pas à mes organes intimes » (Phrase apprise à l’école). Si elle me prend en grippe elle pourra, dans 10 ans, aller au commissariat pour se plaindre de son grand-père (tentative d’agression sexuelle).
Le sparadrap du soldat Vivas
Au cours de la soirée d’anniversaire, je bavarde avec le président de la « Commission Culture et audiovisuel » de la région Occitanie. Nous évoquons le cas de notre ami et je lui raconte la rumeur anonyme lancée contre moi il y a quinze ans. Il me dit :
- On t’a qualifié de rouge-brun devant moi il y a quelques jours.
Les lanceurs de rumeurs, camouflés derrière un pseudo et ceux qui les propagent dans votre dos, ne valent rien, moralement, intellectuellement, politiquement. Ils sont de cette engeance qu’à Cuba on appelle « los gusanos » (les vers de terre). Dans la Grèce antique on les disait « les sycophantes » (délateurs professionnels) et à Pigalle « les balances ». De nos jours, ils sont en manque de Gestapo pour être pleinement efficaces.
Pour mes activités au Grand Soir, pour des livres et articles que j’ai écrits, j’ai eu plusieurs fois affaire à eux. Comment pourrais-je dire mon mépris sans être ordurier ? C’est une gageure.
Les pires sont ceux qui crachent, nantis d’une auréole. Naguère, Robert Ménard (qui m’a menacé quatre fois d’un procès), hier Benjamin Yung de Blast, qui insinue (1) que je suis un agent de Xi Jinping (et impossible d’avoir un droit de réponse), hier aussi les mercenaires du Média qui font quasiment la même chose, refusent de recevoir gratis mon livre sur les Ouïghours, livre qui me vaut leur opprobre (mais qu’ils n’ont pas lu), qui se vautrent dans la couche de Glucksmann et qui ont donné, pour y défendre Tsahal, une tribune régulière à Françoise Degois, une ancienne de France Inter.
Je ne souhaite pas la mort des médias de ces gusanos, sycophantes, balances, délateurs, gestapistes... mais, quand ils rendent leur âme au diable, quand un de leur média de m… disparaît, c’est un peu de vérité et de liberté gagnées.
Mon histoire familiale espagnole, mes engagements politiques de toute une vie, mes articles, mes livres (voir, entre autres : Marine Le Pen amène le pire, écrit avec mon fils aîné, L’irrésistible déchéance de Robert Ménard), Comment j’ai voulu tuer Louis-Ferdinand Céline (réédité en 2022 par Investig’Ation de Michel Collon), mes activités clandestines dans la Grèce des colonels, tout signe mon antifascisme, mon engagement.
Intellectuel.
Et physique.
Et pourtant...
Et pourtant des pères la Vertu aux pieds soudés sur la moquette de leur bureau, des gardiens statiques de la pureté antifasciste, dénoncent ceux qui n’égalent pas leur héroïsme dans leur combat platonique et sédentaire. Frileusement rétifs à toute excursion qui les éloignerait de leur fauteuil, alors que sévissent à quelques heures de Paris des régimes oppresseurs, voire infanticides et génocidaires, ils « mordent les talons de qui marche en avant ».
Tenez : Israël et Gaza sont trop dangereux ? D’accord. Que ne vont-ils alors brandir des drapeaux palestiniens devant l’ambassade d’Israël à Paris, au 3 de la rue Rabelais, métro Saint-Philippe-du-Roule, endroit moins fliqué que l’aéroport Ben Gourion de Tel Aviv et exempt de tout sniper de Netanyahou ?
Tenez : la liberté des femmes est un digne combat ? Que n’allez-vous, mesdames, aider vos sœurs afghanes comme j’ai soutenu les démocrate grecs en :
1- aidant sur place à monter des filières de résistances,
2- leur apportant de l’argent,
3- exfiltrant un résistant recherché par les sbires de Papadopoulos ?
Non ? Pas bouger ? Pédaler sur un vélo sans chaîne pour faire croire que vous roulez ? Et dénoncer ceux qui ont monté des côtes, qui en montent et en monteront, nonobstant les bâtons que vous glissez dans leurs roues ?
En d’autres temps, entre deux achats au marché noir, ces pleutres auraient sévèrement jugé Missak Manouchian (qui n’avait pas que des qualités), Jean Moulin (dont des collabos susurrent qu’il était un agent de Staline), De Gaulle (un officier déserteur réfugié à Londres), Lucie Aubrac (militante du PCF au temps du « pacte germano-soviétique).
Le proverbe dit : « Le chien aboie… ». La suite exacte est : « Le chemineau passe en courant ». Ou alors, il est mordu.
Vous verriez mes mollets ! (2).
Maxime VIVAS
Notes
(1) Sans m’accorder un droit de réponse, Blast me désigne quasiment comme un agent de Xi Jinping. Extraits : « Le régime cultive aussi des influenceurs en France. Pour diffuser les éléments de langage de Xi Jinping, la Chine s’est dotée d’un cheptel de chercheurs, écrivains et lobbyistes convaincus... Maxime Vivas [...] déverse les éléments de langage du gouvernement chinois ».
Blast, qui pratique la chasse aux syndicalistes, si l’on en croit le Syndicat National des Journalistes (SNJ), nous expliquera comment il a su, publiquement (je plaisante), sans une hésitation (j’invente), en poussant des cris d’orfraie (même pas vrai), refuser 100 000€ proposés via KisskissBankBank (ça, c’est vrai) par un milliardaire basé dans des paradis fiscaux (Luxembourg, Singapour, Suisse) afin de soutenir la campagne de Montebourg, alors candidat potentiel aux présidentielles.
(2) Il est à noter que, dans l’impossibilité (et pour cause) de nous reprocher un article, une phrase qui étayerait sa cabale, la meute se livre à des attaques ad hominem et nous enfouit dans sa gibecière pour y rejoindre des personnes dont certaines nous sont peu connues. C’est le procédé de « la tache d’huile, ou « effet de halo ».
