Invitée au congrès
des centres de santé,
la ministre de la Santé
a reconnu leur utilité.
Pour la première fois depuis plus de dix ans, une ministre de la Santé est venue s’exprimer, hier, à l’ouverture du 53e Congrès national des centres de santé. « Par ma présence, je veux marquer la volonté du gouvernement de mieux reconnaître vos structures ! » a lancé en introduction Marisol Touraine.
L’Union syndicale des médecins de centres de santé (USMCS), organisatrice du congrès, espère en effet qu’elle mettra en application les recommandations du rapport de l’Igas. Publié fin juillet, celui-ci reconnaît « l’utilité sanitaire et sociale » de ces structures, qui apportent une réponse à la question de l’accès social et financier aux soins. Pour consolider ces établissements à la santé financière souvent fragile, l’Igas a formulé une série de recommandations, que la ministre semble encline à suivre. À commencer par l’aide à la gestion, très coûteuse, du tiers payant, depuis longtemps pratiqué par les centres de santé. « L’avance de frais représente un coût de gestion important pour vos structures, parce qu’il vous faut assurer le recouvrement des paiements en tiers payant. Le système que je déploierai sera simple et fiable : vous en profiterez directement », a déclaré Marisol Touraine, rappelant que le rôle des centres de santé « doit être conforté » dans le cadre de la stratégie nationale de santé.
La ministre a également retenu la revendication de l’USMCS visant à « valoriser financièrement le travail des équipes ». « Il faut faire converger les modes de financement des soins de premier recours en augmentant la part de rémunération forfaitaire. » Tout en promettant de « généraliser les expérimentations sur les nouveaux modes de rémunération » et d’améliorer « la rémunération des médecins qui participent à la permanence des soins » (gardes – NDLR). Reste à savoir si ces paroles seront suivies d’effets…
Alexandra Chaignon