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Légitimité morale, historique et légale de l’État d’Israël : une analyse critique

La légitimité de l’État d’Israël fait débat. Cet article interroge ses fondements à la lumière des théories politiques classiques et du droit international, tout en remettant en question l’usage du récit biblique comme justification historique et morale d’une souveraineté exclusive sur un territoire contesté.

La légitimité d’un État repose, selon la théorie politique, sur des critères qui peuvent être combinés mais ne sont jamais équivalents : légalité, efficacité, consentement, reconnaissance, symbolique. Appliquée à l’État d’Israël, cette notion soulève un débat profond : l’État est-il légitime selon ces critères fondamentaux ? Et si oui, pour qui, et au prix de quels droits niés ? Ce texte propose une évaluation critique de la légitimité d’Israël à l’aune des grands principes de la philosophie politique et du droit international, en convoquant également les voix critiques issues des mondes israélien, palestinien, universitaire – et en interrogeant les usages contemporains du récit biblique comme source de légitimation politique.

1. Les critères classiques de la légitimité

Selon Max Weber, la légitimité d’un État repose sur l’acceptation sociale de son autorité – qu’elle soit traditionnelle, charismatique ou légale-rationnelle. Pour David Beetham, cette légitimité suppose trois conditions :

La conformité à des règles légales.

Le justificatif moral ou éthique de ces règles.

Le consentement démontré des gouvernés.

Hannah Arendt, de son côté, rappelle que l’État tire sa légitimité de sa capacité à inclure le pluralisme humain dans un espace politique commun, et non à imposer une souveraineté exclusive.

Appliquons maintenant ces critères à l’État d’Israël.

2. Légalité et fondements juridiques

L’État d’Israël est créé en 1948 à la suite du plan de partage de l’ONU (résolution 181), mais sans que ce plan n’ait été accepté par la majorité autochtone – les Arabes palestiniens, qui représentaient alors plus de 65 % de la population. Si l’ONU reconnaît Israël, cette légalité est partielle :

L’expulsion de plus de 700 000 Palestiniens en 1948 (la Nakba) a été accompagnée de violations massives du droit international humanitaire (cf. Ilan Pappé, 2023).

La Déclaration Balfour (1917), souvent présentée comme un fondement préliminaire, stipulait explicitement que rien ne devait être fait qui porte atteinte aux droits des « communautés non juives » de Palestine – une clause aujourd’hui ignorée.

Dans les territoires occupés depuis 1967 (Cisjordanie, Jérusalem-Est, Gaza), le droit international est continuellement bafoué : colonies illégales, détentions administratives, ségrégation juridique (cf. Human Rights Watch, 2021).

Israël repose donc sur une reconnaissance légale internationale partielle, mais contredit dans ses pratiques fondamentales les principes juridiques qu’il invoque.

3. Consentement des gouvernés

Un État ne peut être légitime s’il gouverne des populations qui ne peuvent ni le choisir, ni le contester. Or :

Les Palestiniens vivant à Gaza et en Cisjordanie ne votent pas aux élections israéliennes mais sont soumis à son contrôle effectif.

Les Palestiniens citoyens d’Israël, bien qu’électeurs, font l’objet d’un traitement institutionnel discriminatoire (loi sur l’État-nation de 2018, accès inégal à la terre, services, etc.).

Le droit au retour des réfugiés palestiniens est systématiquement refusé depuis 1948, en contradiction avec la résolution 194 des Nations Unies.

Comme le souligne Michael Sfard (2018), il n’existe pas d’égalité devant la loi entre colons juifs et Palestiniens en Cisjordanie – ce qui rend impossible toute prétention à une légitimité fondée sur le consentement.

4. Efficacité et stabilité

Israël est souvent présenté comme un État moderne, technologiquement avancé, doté d’institutions fonctionnelles. Cette efficacité est cependant réservée à une partie de la population, sur une base ethno-religieuse.

Les Palestiniens des territoires occupés n’ont pas accès aux mêmes infrastructures, ressources (eau, routes, hôpitaux).

Le régime juridique est bifurqué : droit civil pour les colons, droit militaire pour les Palestiniens (cf. Amira Hass, 2023).

La stabilité d’Israël repose en grande partie sur la coercition, l’occupation militaire prolongée, et la fragmentation politique des Palestiniens. Ce type de stabilité ne peut être confondu avec une légitimité durable.

5. Dimension morale, mémoire de la Shoah et critique du récit biblique

L’Holocauste constitue un fondement moral puissant du soutien à la création d’Israël : il a mis en évidence la nécessité d’un refuge pour le peuple juif. Cependant :

La Shoah ne peut justifier une injustice actuelle, comme l’exclusion d’un autre peuple de ses droits fondamentaux.

Le Porajmos (génocide des Roms), également perpétré par les nazis, n’a pas conduit à la création d’un État rom, ce qui interroge l’universalité du lien entre génocide et souveraineté étatique.

Mais au-delà de cette mémoire, le récit biblique est souvent invoqué pour justifier une continuité historique entre l’Israël antique et l’État moderne. Or, plusieurs critiques s’élèvent contre cette naturalisation de la souveraineté :

Ce récit, essentiellement théologique et mythologique, ne saurait constituer un titre juridique valide pour l’expropriation d’un autre peuple au XXIe siècle.

Il repose sur une vision exclusive de la Terre, niant l’histoire millénaire des populations arabo-palestiniennes.

Shlomo Sand, dans Comment le peuple juif fut inventé, souligne que cette filiation biblique relève davantage de la construction identitaire que de faits historiques établis.

De surcroît, il n’existe à ce jour aucune preuve archéologique ou historique irréfutable confirmant les récits bibliques fondateurs tels que l’exode d’Égypte, la conquête de Canaan ou la royauté unifiée de David et Salomon. De nombreux archéologues et historiens, y compris israéliens, reconnaissent aujourd’hui le caractère symbolique et mythologique de ces textes.

Comme le rappelle Ariella Azoulay (2019), la mémoire, qu’elle soit religieuse ou traumatique, ne peut être monopolisée pour légitimer une entreprise coloniale contemporaine. La Bible, dans ce contexte, est utilisée comme instrument idéologique au service d’une domination politique – et non comme fondement pluraliste d’un vivre-ensemble.

6. Reconnaissance et voix internes dissidentes

Israël est reconnu par la majorité des États, mais cette reconnaissance ne remplace pas la légitimité fondée sur les droits des habitants. En interne, plusieurs voix juives critiquent le projet sioniste :

Les ultra-orthodoxes Neturei Karta rejettent l’État d’Israël pour des raisons religieuses (absence du Messie).

Des juifs antisionistes, en Israël même ou en diaspora, dénoncent l’apartheid, la dépossession, la colonisation (cf. Ilan Pappé, 2023 ; Human Rights Watch, 2021).

Cette diversité de critiques montre que la légitimité israélienne n’est pas incontestée même au sein du peuple juif.

Conclusion

L’État d’Israël bénéficie d’une reconnaissance juridique internationale et d’un soutien symbolique lié à l’histoire tragique du peuple juif. Mais selon les critères classiques de la légitimité – légalité, consentement, efficacité, moralité – il échoue à convaincre pleinement.

En ajoutant à cela la mise en récit biblique d’un droit ancestral sur la Terre – récit qui naturalise la dépossession des Palestiniens en la présentant comme promesse divine ou retour légitime – on assiste à une forme de théologie politique incompatible avec les principes modernes de souveraineté fondée sur l’égalité des droits.

La légitimité israélienne demeure partielle, contestée, et asymétrique : elle s’exerce en excluant ou en dominant un autre peuple, sans offrir de cadre égalitaire ou démocratique à l’ensemble des habitants des territoires qu’il contrôle. Une légitimité durable supposerait la fin de l’occupation, la reconnaissance pleine des droits palestiniens, et l’abandon des récits exclusivistes, qu’ils soient religieux, historiques ou mémoriels, au profit d’une vision politique fondée sur l’égalité.

COMMENTAIRES  

15/07/2025 16:10 par Louise de Bretagne

« L’argument historique avancé quelquefois par les sionistes est si fragile, qu’il mérite à peine qu’on s’y arrête. On ne peut sérieusement retourner vingt siècles en arrière pour dépouiller un peuple de son pays, sous prétexte que vingt siècles auparavant on disposait d’un pouvoir souverain sur ce pays - ou alors il faudrait refaire la carte du monde. »
(Farès El Khoury, ancien Premier ministre Syrien.)

Un état qui utilise son armée pour appliquer un châtiment collectif à une population, viole les conventions et lois internationales et commet des crimes de guerre.! 

15/07/2025 17:51 par Louise de Bretagne

Pour comprendre ce qui se passe en terre de Palestine et pourquoi à Gaza en particulier...
⬇️
https://www.facebook.com/share/r/19E74qQqkZ/

15/07/2025 18:59 par Zéro...

@ Louise,

Ce qui est intéressant, c’est d’avoir accordé aux Juifs un droit de préemption sur une terre parce qu’elle était la leur vingt siècles auparavant (si tant est que cela ait été défini en ces termes à cette époque) et de le refuser à tous les peuples colonisés de la Terre, en niant leur existence - la France n’est pas la dernière à ce petit jeu diabolique.. -, d’avoir fait la guerre à la Serbie qui voulait conserver le Kosovo, cœur de ce pays, et de faire la guerre à la Russie qui ne veut pas voir l’Ukraine, pays frère - qui était le même il y a une trentaine d’années ! - et voisin immédiat, sombrer dans le camp antirusse...

Si quelqu’un voit une logique dans ces décisions, qu’il me l’explique !

Je veux bien aussi comprendre, avec une justification judiciaire, pourquoi un référendum au Donbass a été déclaré illégal et qu’il a été légalisé au Kosovo...

15/07/2025 21:54 par Ernesto

"... des rabbins assurent qu’un dieu aurait donné un pays à ses adeptes, voilà des millénaires… : ’’pour cela, vous exterminerez les Cananéens ! " (Deutéronome 20:17 : « Vous détruirez complètement les Hittites, les Amorites, les Cananéens, les Perizites, les Hivites et les Jébusites, comme le seigneur votre dieu vous l’a commandé. » ) (*)

Plus sérieusement, et je parle comme citoyen du monde, juif et athée, les historiens nous ont appris que les terres de cette région ont changé de main d’innombrables fois, et elles n’ont certainement pas été ’’de toute éternité" la propriété des uns plutôt que des autres - surtout avant que les religions soient inventées... !
Deuxièmement expulser de leurs terres les Palestiniens qui n’étaient pour rien dans les atrocités nazies a été une injustice cruelle et intolérable.
Par ailleurs, créer un état des juifs est aussi absurde que si l’on avait créé un état des noirs, eux aussi persécutés pendant des siècles, et toujours discriminés aujourd’hui.
Enfin, cet état ayant été créé sur une injustice inacceptable, la paix ne s’est jamais installé, comme il était prévisible, et les juifs sont bien moins en sécurité en Israël que n’importe où ailleurs dans le monde : il y a presque autant de juifs aux Etats-Unis qu’en Israël, mais personne ne tire des roquettes ou des missiles sur eux.
La conséquence de la décision arbitraire et inique des Nations Unies est un état de conflit permanent et insoluble - du moins jusqu’à ce qu’un état uni et laïque regroupe les territoires de cette région, qui ne serait - comme c’est le cas aujourd’hui - un état d’apartheid.

(*) Extrait de "Sonia ou l’avant-garde", par Michel Lévy)

16/07/2025 02:15 par Georges Rodi

> Zero
La logique, c’est la domination absolue du monde depuis la chute du mur de Berlin, fondée sur le vieux principe Oppresseurs/Opprimés.
Une domination remise en cause pacifiquement par un mouvement dont le centre de gravité se trouve en Chine communiste, ce qui est loin d’être un détail.

La réponse ?
C’est la guerre.
Une guerre menée sur plusieurs fronts, économique, idéologique, technologique et militaro/terroriste.
Impossible de ne pas la voir.

Pour la partie militaro/terroriste, le reste est à lire dans ma réponse du jour à Bostephbesac sous l’article "Le scandale du nucléaire israélien"

16/07/2025 07:19 par Zéro...

C’est d’un Juif athée, Michel LEVY, dont les écrits sont rapportés par Ernesto, que vient une des meilleures analyses, toute en simplicité, honnêteté et justesse, que j’ai lues sur ce qui se passe en Palestine !!

Cependant, cet état africain pour les esclaves Noirs américains a bien été créé, par colonisation, là aussi, par l’American Colonization Society : c’est le Libéria !
L’idée de l’ ACS n’était pas de les libérer de l’esclavage mais d’éviter de les émanciper en les faisant revenir d’eux-mêmes en Afrique dans un pays créé pour eux...

Comme Israël et avant Israël, cet état n’a pas été une grande réussite avec beaucoup de violences et d’instabilité...

Les greffes forcées de populations dans des pays colonisés créent manifestement plus de désordre qu’autre chose !

16/07/2025 10:09 par Orestis NIKIFOROU

Cet article vise à déconstruire le discours sioniste par des arguments de droit et de sens commun.
Je n’enfonce pas des portes ouvertes mais je tente s’armer les militant.e.s et citoyen.ne.s démocrates et anti-militaristes d’arguments pour convaincre les indifférent.e.s et les égaré.e.s
J’ai donc espoir qu’il soit diffusé le plus largement possible.
Pour la justice, l’humanité et l’autodétermination des peuples

17/07/2025 13:59 par Zéro...

@ Georges RODI,

Je vois également venir la guerre.

Avec une volonté occidentale délibérée !

L’Occident ne sait plus comment sortir de ses dogmes économiques hautement inégalitaires qui font chaque jour plonger un peu plus les niveaux de vie et de liberté de ses populations pendant que quelques-uns s’enrichissent sans limite et que cela commence à un peu trop se voir...

L’émergence alternative des BRICS lui est par ailleurs insupportable avec cette inacceptable volonté de s’émanciper du Dollar - Trump commence d’ailleurs à s’y attaquer avec une forte augmentation des droits de douane, ce qui constitue, avec l’embargo, les prémices d’une menace militaire si la pression ne suffit pas, et donc d’une guerre ; on y revient...

C’est qu’il n’y a rien de tel qu’une guerre pour contraindre les réticents, resserrer l’unité nationale, accepter de perdre des Droits Sociaux et des libertés, et relancer l’économie en devant reconstruire !!

Il y a cependant un risque majeur, oublié par des gens qui ont des raisonnements d’un autre temps, dignes de la politique de la canonnière appliquée à des états sans réelle défense : quel pays équipé d’armes nucléaires pourra-t-il se résoudre à une défaite militaire...?

Toutes les forces conventionnelles occidentales réunies sont largement supérieures aux forces russes, l’Occident belliqueux peut donc sans souci menacer la Russie dont on voit les difficultés militaires contre l’Ukraine, mais qu’en est-il des forces nucléaires ?

17/07/2025 17:09 par taliondachille

Le Grand Soir a déjà publié d’excellentes choses sur le sujet :
https://www.legrandsoir.info/pardon-mais-israel-n-a-aucun-droit-d-exister-al-akhbar.html
https://www.legrandsoir.info/tout-a-propos-d-israel-est-faux.html#forum209795
C’est bien pratique les "FAVORIS" !

18/07/2025 19:47 par bostephbesac

Zéro, nous sommes plusieurs à vous avoir répondu à propos de l’ armée Russe - tout dernièrement moi-même sur le topic de la BBC . Ça commence à devenir lassant.

Croyez moi, nos "Bleus" professionnels (présents officiellement au Pays Baltes (et officieusement en uknazie)) n’ ont surtout pas intérêt à se frotter aux FAR : ils seront massacrés (*) ! En uknazie, je n’ ai pas le chiffre précis (ni de "fourchettes"), mais nous avons beaucoup "de mercenaires et d’ humanitaires" qui ne sont plus de ce monde.

18/07/2025 20:04 par njama

L’État d’Israël n’est jamais que le visage de la colonisation de la Palestine, et les Juifs sionisés à l’insu de leur plein gré pour la plupart, une colonie de peuplement qui s’y est agglutinée sur une poignée de décennies. Le « mythe » de la Création d’Israël en Palestine repose en partie sur un billet comportant soixante-sept mots, dactylographié, la Déclaration de Balfour du 2 novembre 1917 adressé par le Lord éponyme Prime Minister à l’époque à son ami banquier Lord Rothschild, visant à satisfaire les « Jewish Zionist aspirations" (sic).
Ce Billet fait suite aux Accords Sykes-Picot, accords secrets signés le 16 mai 1916, après négociations entre novembre 1915 et mars 1916, entre la France et le Royaume-Uni, prévoyant le découpage du Proche-Orient.
Henry Campbell-Bannerman, Chef du Parti libéral de 1899 à 1908, Premier ministre sous Édouard VII du 5 décembre 1905 au 3 avril 1908, suggérait, entre autres, de diviser le monde arabe en de nombreux États et d’installer en leur sein, en Palestine, une colonie qui soit hostile aux intérêts arabes et participe de leur division permanente [14].
Plus de détails > https://www.agoravox.fr/commentaire6685550
Dans l’agenda historique politique, c’est la Conférence de San Remo en 1920 qui donna Mandat sur la Palestine à l’Angleterre et à la France, quoi de plus clairement colonial !

Dans la légende de la genèse de la création de cet État né par un coup d’État contre le Mandataire britannique en 1947, on y trouve un fond d’antisémitisme, atavique, d’antijudaïsme millénaire, des pogroms dans l’Europe de l’est, Théodore Herzl, les Congrès de Bâle... et même l’anecdotique Affaire Dreyfus !
Sur l’antisémitisme, le mot est forgé par un journaliste allemand Wilhem Marr en 1879 dans le contexte d’une opposition entre germanité et judéité...
De même que Nathan Birnbaum, que l’on peut, dans une large mesure, définir comme le premier intellectuel sioniste (il fut l’inventeur du concept de « sionisme » dès 1891
Plus de détails > https://www.agoravox.fr/commentaire6715285
Sur les pogroms dans l’Europe de l’est, le contexte :
Empr. au russe pogrom « id. », dér. de gromit’ « détruire » et du préf. po- indiquant une notion d’achèvement. https://www.cnrtl.fr/etymologie/pogrom
Tout massacre d’une population, d’un village, pourrait être qualifié de pogrom.

Plus qu’un petit pavé dans la mare des impérialismes... 1847 Le Manifeste du Parti Communiste
"Un spectre hante l’Europe : le spectre du communisme. Toutes les puissances de la vieille Europe se sont unies en une Sainte-Alliance pour traquer ce spectre : le pape et le tsar, Metternich et Guizot [1] , les radicaux de France et les policiers d’Allemagne..."

L’assassinat du Tsar Alexandre II le 13 mars 1881, des terroristes de Narodnaïa Volia (« Volonté du Peuple »), un parti anti-tsariste, branche armée /aile terroriste du Narodniki un mouvement socialiste agraire actif de 1860 à la fin du XIXe siècle fondé selon les marxistes par des populistes russes.
Les aspirations au socialisme faisaient leur chemin dans cette Russie impériale... dans l’espoir que cela précipiterait une révolution.
Il en ressort que les Juifs d’Europe orientale n’étaient pas particulièrement visés par une répression spécifique raciste, que l’ennemi politique était les aspirations révolutionnaires....
Les Juifs d’Europe orientale n’étaient pas particulièrement visés par une répression spécifique raciste, que l’ennemi politique était les aspirations révolutionnaires... qui allait "cliver" le ghetto juif, des Zones de Résidences...
La diaspora juive Khazar s’est fracturée entre Juifs attirés par le communisme et les juifs conservateurs...
Une région qui allait devenir une ligne de Front idéologique entre impérialisme et communisme... comme aujourd’hui entre monde unipolaire et monde multipolaire.
L’histoire se répète !
J’abrège revoir mes commentaires sous " En l’honneur de la vérité, de la mémoire et de la justice : chronique de Palestine "
https://www.legrandsoir.info/en-l-honneur-de-la-verite-de-la-memoire-et-de-la-justice-chronique-de-palestine.html

Bref l’idée de coloniser la Palestine remonte à la première moitié du XIX° siècle, l’antisémitisme lui sert de faire valoir... et malheureusement le roman national factice de la cration d’IsrAêl emprisonne et empoisonne les esprits...

« Une terre sans peuple pour un peuple sans terre »...  ??? on ne peut pas plaider l’ignorance de ce Lord Shaftesbury, de cette phrase publiée dans le Colonial Times en 1841...
« A land without a people for a people without a land » ... "and the Jews ...will probably return in yet greater numbers, and become once more the husbandmen of Judaea and Galilee."
https://www.agoravox.fr/commentaire5303531
https://www.agoravox.fr/commentaire5303699

Et la nécessité pour les thalassocraties principalement anglaise et française de contrôler coûte que coûte la région va avec la création du Canal de Suez (de 1859 à 1869), une ARTÈRE économique, "La Nouvelle Route des Indes", ainsi que de s’opposer à ce que ne se reformerait une union de peuples arabes...
Ce qui explique le soutien indéfectible de "l’occident"’ à Israël...
L’antisémitisme dans tout ça, un décor... qui ne concernait même pas la région

19/07/2025 09:36 par Assimbonanga

Reportage télévisé à Gaza : Israël assassine même les employés municipaux qui réparent les canalisations d’eau.

Gaza la crise de l’eau

Gaza c’est le ghetto de Varsovie, Gaza est un camp de concentration.

19/07/2025 15:33 par Zéro...

@ Bostephbesac,

Me voir évoquer la situation en Ukraine devient "lassant" pour vous mais la situation y devient incontrôlée et devrait vous inquiéter, plus que ce qui se passe au Moyen-Orient où notre pays n’est pas impliqué par nos dirigeants, comme il l’est contre la Russie, dans un risque de conflit avec une puissance nucléaire majeure !

Il y a un niveau de honte et de crimes contre l’Humanité qu’on retrouve à Gaza et en Cisjordanie, et un niveau de gravité pour la Paix mondiale à mettre en balance...

Les horribles dizaines de milliers de morts de Gaza peuvent devenir insignifiantes si la situation mondiale dégénère et elle n’en est pas loin !

N’oublions pas que Trump a menacé de bombarder Moscou et Pékin, qu’il menace les BRICS de guerre économique et d’attaquer Kaliningrad et la Transnistrie, et qu’il va fournir des armes offensives à l’Ukraine : des plaisanteries sans doute fort peu goûtées par les pays visés...

Tournons donc en rond, aussi scandalisés qu’impuissants, pour dire que ce que font les Israéliens contre les Palestiniens est génocidaire et oublions l’épée de Damoclès qui pèse sur nos têtes !!

Qu’est-ce que c’est, de l’obsession, du déni...?

Surtout que dénoncer l’un n’empêche pas de se préoccuper de l’autre...

19/07/2025 16:12 par bostephbesac

(*) Suite de mon post précédent, posté trop vite par moi . Pour nos "Bleus", voir la récente vidéo de Régis De Castelneau (2-3 semaines) sur la présense de militaires de chez nous en Estonie . Et son commentaire logique.

19/07/2025 21:36 par Jclaude

Je redirai ici ce que j’ai déjà suggéré ailleurs. Le problème sera résolu quand de Kefar Gil’Ad à Eilat cela s’appellera Palestine, un État indépendant, unitaire, respectueusement laïc, et que ceux qui ne veulent pas cet état de fait en seront partis.

19/07/2025 22:08 par bostephbesac

Pardon : Régis DE CASTELNAU . Correction faite

20/07/2025 23:46 par Aquarius15

Il y a un niveau de honte et de crimes contre l’Humanité qu’on retrouve à Gaza et en Cisjordanie, et un niveau de gravité pour la Paix mondiale à mettre en balance...

La folie guerrière et sans limite de l’état sioniste de Netanyaou pourrait tout aussi bien conduire à un conflit mondialisé au vu des récents développements. La population palestinienne est martyrisée dans des proportions démesurées et c’est impossible de se détourner de ce massacre. Il y a des enjeux de paix mondiale de part et d’autre.

Je vois surtout une grosse contradiction chez les plus fervents défenseurs de l’environnement et du ’climat’ favorables à alimenter la guerre en Ukraine. Si Sandrine Rousseau n’en a "rien à taper de la rentabilité des agriculteurs", la pollution induite par la guerre elle s’en accomode facilement, sans trop remettre en cause sa prétendue nécessité.
Et il y a aussi bien sûr l’éternelle contradiction de ceux qui sont opposés au fascisme partout... sauf en Ukraine !

21/07/2025 10:50 par Assimbonanga

Je vois que Sandrine Rousseau défraie la chronique dans le Landerneau !!!
Trois mecs en costard sur Europe 1 : "J’en ai rien à péter de leur rentabilité"
Le revenu mensuel de l’agriculteur est un calcul comptable à visée de défiscalisation. Il convient de déduire un maximum de charges, crédits, investissements, pour obtenir le revenu le plus bas possible afin d’être non imposable sur le revenu mais le culot c’est d’utiliser ensuite ces chiffres pour prétendre vivre sous le seuil de pauvreté.

Enfin bref, cette seule vidéo montre bien par qui ces agriculteurs sont soutenus...

21/07/2025 13:44 par Zéro...

@ Aquarius,

Qui est prêt à ne serait-ce que lever le petit doigt pour défendre les Palestiniens ?
Pas pour se donner bonne conscience, comme les Européens, en disant à Israël "oui, mais, heu, non, il ne faudrait pas"... et puis, c’est tout !
Alors mourir pour les pauvres Palestiniens...

Le "conflit" (je mets des guillemets car c’est tellement à sens unique que le terme me semble inapproprié) israélo-palestinien ne pourrait dégénérer qu’avec une intervention pakistanaise, le Pakistan étant le seul pays musulman à posséder l’arme atomique mais n’étant pas du tout disposé à faire plus que les pays arabes pour les Palestiniens...

21/07/2025 14:38 par Aquarius15

Le revenu mensuel de l’agriculteur est un calcul comptable à visée de défiscalisation. Il convient de déduire un maximum de charges, crédits, investissements, pour obtenir le revenu le plus bas possible afin d’être non imposable sur le revenu mais le culot c’est d’utiliser ensuite ces chiffres pour prétendre vivre sous le seuil de pauvreté.

Je suis d’accord et très partisan de l’agriculture raisonnée promue par la Confédération Paysanne.
Je ne peux toutefois adhérer ni aux propos vulgaires ("rien à péter") d’une élue qui n’en rate jamais une, ni au dénigrement généralisé des activités nécéssaires à la vie en société (agriculture, industrie, énergie, transports etc.), en contradiction avec le soutien à la guerre par EELV.
Ses propos sont surtout incompréhensibles pour les petits exploitants qui essaient de survivre en produisant des aliments sains, dans des conditions de respect de l’environnement. Les gros exploitants de la FNSEA, produisent surtout des larmes de crocodiles, mais ne sont pas très inquiets pour leur rentabilité.
Si elle avait dit, "les gros exploitants agricoles n’ont de toute façon aucun souci de rentabilité", elle aurait évité un nouveau mauvais buzz.

21/07/2025 20:27 par legrandsoir

32 commentaires postés en 15 j : "Merci de limiter le nombre de vos interventions"

21/07/2025 15:43 par njama

Israël n’a à peu près rien d’un État démocratique au sens moderne.
Il n’a toujours pas de Constitution depuis 1948, ce qui permet une discrimination d’une partie de la population résidente qui ne dispose pas des mêmes droits que les israéliens juifs. Un apartheid déjà flagrant dans les faits pour ceux qui sont allés en Israël dans les années 80. Le Talmud lui tient lieu de boussole, les Tribunaux rabbiniques gèrent une partie des affaires civiles
Un projet de loi, soutenu par les partis ultra-orthodoxes Shas et Yahadout HaTorah cherche à étendre leurs pouvoirs timesofisrael.com
La structure parlementaire en Israël repose un système unicaméral, un gouvernement avec une seule Chambre (la Knesset) qui détient le pouvoir législatif.
Israël n’a jamais respecté les frontières avec la Palestine depuis 1967... Un israélien juif d’Irak qui demandait un jour à Ben Gourion où se trouvent les frontières ? se vit répondre : "Là où se trouve Tsahal."
Ce qui lui a permis de poursuivre la colonisation, tant à Jérusalem est, qu’en Cisjordanie, que dans le sud Liban, puis dans « Le Golan syrien » en 2016
https://www.i24news.tv/fr/actu/israel/diplomatie-defense/131469-161201-l-ag-de-l-onu-adopte-6-nouvelles-resolutions-condamnant-israel
Israël n’a jamais respecté les Résolutions de l’ONU !
Au mépris du droit. 1947-2009 : une impunité qui perdure, février 2009
Résolutions de l’ONU non respectées par Israël
https://www.monde-diplomatique.fr/2009/02/A/16775

A ce titre ce pseudo État aux contours tant politiques que géographiques « indéfinis » mérite l’appellation « d’entité sioniste »... c’est d’ailleurs ainsi à juste titre que le nomment les populations arabes.

Israël est un ovni politique incompatible avec la démocratie, un genre de structure hybride entre entité coloniale et théocratie.
Le président français Nicolas Sarkozy, interrogé lors d’une interview sur l’exigence d’Israël d’être reconnu comme un État juif, a répondu : « Un « État juif » n’a pas de signification, parce qu’un État n’est pas juif ou catholique ». Publié le 18 oct. 2011 sur lapresse.ca
« L’État Nation du peuple juif » a encore moins de sens.
De plus la notion de peuple juif est une invention selon l’historien israélien Schlomo Sand :
Comment fut inventé le peuple juif
Les Juifs forment-ils un peuple ? A cette question ancienne, un historien israélien apporte une réponse nouvelle. Contrairement à l’idée reçue, la diaspora ne naquit pas de l’expulsion des Hébreux de Palestine, mais de conversions successives en Afrique du Nord, en Europe du Sud et au Proche-Orient. Voilà qui ébranle un des fondements de la pensée sioniste, celui qui voudrait que les Juifs soient les descendants du royaume de David et non — à Dieu ne plaise ! — les héritiers de guerriers berbères ou de cavaliers khazars.
par Shlomo Sand
https://www.monde-diplomatique.fr/2008/08/SAND/16205

Si Israël était une démocratie, il y a longtemps que le problème palestinien aurait été réglé...

21/07/2025 18:25 par Assimbonanga

Les petits exploitants regardent aussi les rendements ! Et la préservation du revenu ! Et les cours de la bourse pour leur blé. Faut pas être angélique.
Par tous les moyens, irrigation, engrais, pesticides, l’agriculteur vise le rendement maximum sur sa parcelle. Lorsqu’il l’atteint, il ne se réfère plus qu’à ce rendement exceptionnel et il voudrait même qu’on l’indemnise les années où il produit moins à l’hectare. C’est son vice, son addiction, sa déformation professionnelle.
T’inquiète, ils ont compris 5 sur 5 ce qu’a dit la Sandrine même s’il nous jouent la grande scène du monologue tragique.

21/07/2025 20:25 par legrandsoir

35 commentaires postés en 15 j : "Merci de limiter le nombre de vos interventions"

22/07/2025 19:13 par njama

Fin du XVIII°, la France a perdu la plus grande partie de son empire colonial aux Amériques au profit des anglais.
Pour répondre à l’auteur Orestis NIKIFOROU rapport à la "Légitimité morale"...
La morale politique est aléatoire et opportuniste suivant les époques, au XIX° siècle et depuis la fin du XV° siècle, la grande époque "coloniale" allait apporter (moralement... du point de vue de l’époque) la civilisation... avec l’esclavage au besoin pour la main ouvrière...

L’intérêt pour le Moyen-Orient se manifeste après que la France eut perdu son (premier) empire colonial dans les Amériques.
Qui, au final dans le Directoire du 4 brumaire an IV (26 octobre 1795) au 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799) a (ont) commandité pour envoyer une expédition militaire française, menée en Égypte par le général Bonaparte et ses successeurs de 1798 à 1801 pour conquérir ce qui pouvait l’être... ??? la "caste bourgeoise"... franc-maçonnerie... ?

Je n’ai pas la réponse... si un lecteur peut ouvrir une piste d’investigation vers une ou des personnalités de l’époque... merci

Derrière la rivalité franco-anglaise qui mettra à mal ce corps expéditionnaire français se profilait déjà l’idée de contrôler stratégiquement la bientôt "Nouvelle Route des Indes" maritime trans continentale qui allait se concrétiser davantage avec la création du Canal de Suez...
L’antisémitisme dans tout ça ne fut qu’un faire-valoir anachronique postérieur aux intentions géo-stratégiques coloniales qui prenaient naissance dès la fin du XVIII° / début du XIX° siècle.

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