« Le Monde » nous rappelle au mépris qui lui est dû

(...)

Voici pour une fois dans ce blog, une rubrique « people » et « happy few ». Madame Maligorne de l’AFP m’avait invité à son pot de départ de son poste à l’AFP. J’ignorais qu’il s’agissait d’une soirée mondaine. Je n’en fréquente aucune. Je ne vais d’ailleurs jamais à aucune soirée de quelque sorte que ce soit pour la raison que je n’ai jamais le temps de quoi que ce soit. C’était une exception accordée à la descente d’un train depuis le Parlement européen pour quelqu’un que j’estime. Je ne savais pas que le Président et le Premier ministre viendraient. Les deux sont venus. Les deux se sont avancés à ma rencontre alors que je me tenais à distance, non par crainte ni embarras mais pour ne pas donner prise à ce que je redoutais alors, connaissant le degré de perversité de ceux qui se trouvaient dans cette pièce. Je les pensais bien capables à la fois de vous inviter de façon pressante puis de vous reprocher d’être venu. On m’avait pourtant juré que ce ne serait pas un traquenard. Cela en fut un. « Le Monde », journal de l’entre-soi, par excellence, consacre au dénigrement de ce pot de départ une page entière. J’y figure en bonne place. Je suis censé avoir « gazouillé » avec François Hollande et même lui avoir « tapoté la joue », invention pure et simple. Mais on voit que « Le Monde » est capable d’écrire à la fois que je « n’aime guère les journalistes » et de me reprocher d’aller au pot de départ de l’un d’entre eux.

Evidemment ici « Le Monde » et sa « journaliste » relaient la campagne du FN après cette soirée dans laquelle Marine Le Pen a vu une image de la connivence des médias avec « les politiques ». « Le Monde » a aussitôt obtempéré. En fait, la connivence que « le Monde » reproche ici aux journalistes de l’AFP est d’abord celle qu’il pratique lui-même, non pas aux pots de départ de ses employés, mais toute l’année et de toutes les façons possibles avec les partis politiques et quelques ambassades bien connues où il a son rond de serviette. Qui a vu, comme moi, la même journaliste du « Monde » qui dénigre madame Malicorne de l’AFP blatérer et minauder dans le bar des députés européens à propos des adieux de Cohn-Bendit peut dire qu’une telle connivence est très facile à observer.

La perversité de ce « journal » est autant dans ce procédé de dénonciation que dans ses accompagnements. Ce jour-là, à Strasbourg nous sommes la veille de la parution de ce pamphlet et juste au moment où une équipe de prétendus « décodeurs » met en ligne un répugnant numéro de diffamation de mon travail de parlementaire. La « journaliste » du Monde traine dans le bar des députés, à tu et à toi avec tout le gratin du Parlement européen, en désobéissance avec le règlement qui interdit ce type d’importunités. Elle n’hésite pas à venir tenter de me racoler pour contribuer à son papier sur les adieux de Cohn-Bendit. Le but c’est évidemment, en notant ma réponse, de montrer que le « journal » est impartial, parle avec tout un chacun, et que chacun le reconnaît… Tels sont ces pervers. Telles sont les méthodes de « l’éthique » et de l’indépendance blabla. On connait le catéchisme. A la fin, ces gens-là sont candidats à Béziers pour le Front national.

Le traitement que je subis dans les médias suffit à dire ce que vaut la tentative perverse de cette commensale des buffets mondains. De cet épisode, tirons des leçons. Ne jamais rendre hommage au travail d’un journaliste, ne jamais manifester de sentiments humains à l’égard de quelqu’un de cette profession même si c’est lui qui le propose. Ne jamais accepter une de leurs invitations personnelles même s’ils insistent. Et ne jamais oublier la leçon.

Je prie mes lecteurs de croire que je suis sincèrement désolé d’avoir baissé la garde ce soir-là. J’avais oublié qui sont ces gens. J’ai cru naïvement qu’on pouvait faire des exceptions. Quant au « Monde », il nous rappelle dans cette circonstance au mépris qui lui est dû pour être capable de ce genre d’infamie après tant d’autres. Comme je suis persuadé que personne à l’AFP ne voulait faire de cette soirée le traquenard qu’elle est devenue du fait du « Monde », on aurait dû s’attendre à un retour de bâton de l’une de ces « société des journalistes » qui, pour dix fois moins que les accusations de ce papier, m’ont traîné dans la boue à chaque occasion. Mais si le « Le Monde » est heureusement une vieille gloire finissante dans l’univers médiatique actuel, ce n’est pas le cas dans la profession où continue de régner une dévote soumission intimidée. L’AFP lèchera la main qui la bat. D’autant que le papier du « Monde » tombe dans un moment où l’existence même de l’agence est menacée. Le quotidien joue aussi son rôle pour contribuer à l’abattre. D’après moi, c’est sans doute là la fonction première de cette page pour le reste totalement sans précédent.

Mais nous, que pouvons-nous faire pour répliquer, pour ne pas nous laisser humilier sans combattre ? La seule réponse à faire est la suivante : ne pas acheter « Le Monde ». C’est malheureusement tout ce que nous pouvons faire. Mais ce n’est pas sans efficacité. Pour cela, il faut combattre politiquement « le Monde » en tant qu’organe politique. Dénoncer la ligne éditoriale du journal, se moquer de ceux qui l’achètent pour se faire dire ce qu’il faut penser, rappeler le rôle de l’infect Plantu dans le dénigrement des syndicats et la somme reçue par lui du Qatar, rappeler la contribution quotidienne à la montée de l’extrême droite dans les beaux quartiers grâce aux publi-reportages sur Le Pen, tout cela finira par être utile. Sur les réseaux sociaux, vous pouvez beaucoup agir, noter les bobards, les angles pourris, dénoncer les dessins de Plantu et ainsi de suite. Le journal a déjà une diffusion en déclin permanent. On peut rendre son achat aussi ridicule et stigmatisant que l’était il y a vingt ans l’achat du « Figaro » par un lecteur de gauche. Aujourd’hui mieux vaut acheter celui-ci que celui-là si on veut un journal de droite utile.

L’astuce du « Monde » pour me diffamer

Je crois que jamais personne n’a fait l’objet d’un tel acharnement dans le dénigrement que le fait « Le Monde » contre moi. La publication des « décodeurs » au sujet de mon prétendu absentéisme au Parlement européen est consternante si on y pense du point de vue d’un journal d’information. Le titre à lui seul est un symbole. D’où ce journal tient-t-il que je me sentirai obligé de me justifier de ma façon d’être député ? Pourquoi aurais-je besoin de vouloir « faire croire » quelque chose ? A qui ? « Le Monde » a-t-il la vanité de penser que son point de vue m’importe ? En quoi le fait de publier des explications de votes est-il une « astuce » alors que c’est selon moi un devoir ? Comment les citoyens peuvent-ils savoir sinon quelle est la motivation du vote de leur député ? J’assume toute mon action parlementaire et ma façon de la conduire. J’en suis fier autant que de tout le reste dans lequel elle prend place. J’en connais le résultat dans ma vie : je ne cesse de travailler. La volonté du « Monde » est de me dénigrer pour tâcher de me détruire. Photos truquées ou infamantes, ostracisation totale, dénigrement permanent, tout a été bon contre moi comme contre tous mes amis et camarades ici et dans le monde. « Le Monde » est le soutien implacable de toutes les causes des Etats-Unis, le soutien de l’extrême droite vénézuélienne, argentine, ukrainienne, israélienne et des néo-conservateurs nord-américains, et ainsi de suite. Ce « journal indépendant » est un pion dans un échiquier mondial où il joue son rôle. Par exemple, pour étouffer les révélations d’Assange et celle de Snowden en faisant semblant de les traiter. De me diaboliser comme suite de sa dédiabolisation de l’extrême droite lepeniste. C’est tout. Je le comprends. Ce journal est l’organe central de tout ce que je combats. Je ne discute pas son droit à m’accabler mais sa prétention à le faire d’un point de vue neutre et indépendant. C’est pourquoi j’y réplique. Si le titre était, plus honnêtement, « Minute », je ne protesterai pas. Mais « Le Monde » est un journal qui dissimule ce qu’il est en réalité.

Ici, mon dégoût est d’autant plus vif que ce journal est mal placé pour faire des remarques sur le travail européen. Il ne rend compte d’aucune session parlementaire, n’organise aucun débat au fil de l’année sur les thèmes européens. Il a manqué gravement à son devoir d’information à de nombreuses reprises pour des raisons purement idéologiques. Ainsi quand il a préféré participer au « débat » sur la viande hallal en pleine campagne présidentielle au moment où se discutait le mécanisme européen de stabilité financière. Sur les vingt minutes de mon discours de Montpellier sur ce thème en campagne présidentielle, pour ne citer que cela, « Le Monde » n’a pas relevé une ligne ni même mentionné que j’en ai parlé. Du jour où j’ai lancé la dénonciation du Grand Marché Transatlantique en 2009 jusqu’à la réunion que j’ai tenue sur le thème il y a quinze jours au Parlement de Bruxelles, « le Monde » n’a dit un mot ! La honte est qu’il ait attendu cette semaine pour parler de ce sujet pour la première fois, piqué aux fesses par le dossier publié par « Marianne ». Et comment oublier que ce juge des vertus européennes ait consacré sa rentrée 2012 à une première série de publi-reportages sur les municipales et madame Le Pen comme diversion au vote sur le Traité budgétaire européen. Il est vrai que l’organe central du « oui » mourrait de peur de voir le « non » retrouver sa place. Nous étions bien seuls, alors, à crier alerte. L’Europe n’intéresse pas « Le Monde ». Sauf pour en faire un prétexte.

Le papier des « décodeurs-enfumeurs » montre quelle indifférence au travail politique de terrain est le modèle de ces journalistes de bureau. De tout mon action éditoriale, de réunions et meetings, de mes déplacements incessants, il ne reste rien. Juste une misérable comptabilité au demeurant faussée par sa source que « le Monde » se garde bien de recouper. D’ailleurs, les décodeurs étalent surtout leur méconnaissance crasse de la vie du Parlement européen lui-même. Le temps de parole n’y est pas libre. L’attribution de rapport n’est pas à la demande. Et ainsi de suite. Le plus spectaculaire est que le journal se garde bien de recouper ses sources et davantage encore de les soumettre à examen avant d’en recopier la méthode. « VoteWatch », qu’il prend comme juge suprême, est juste un peu politiquement suspect. « Le Monde » ne le dira pas. En fait, le ciblage sur moi permet d’autres évacuations de problème. Par exemple : que font les autres ? Et surtout les bons amis du « Monde ». Motus. On devine pourquoi.

Si l’on regarde du point de vue de l’intérêt européen, l’acharnement du « Monde » fait leçon. Cela ne servirait à rien de faire vivre le débat sur l’Europe, de s’impliquer, d’écrire et de parler sur le sujet. Mieux vaudrait être sagement assis à son banc plutôt qu’avec les siens dans une manifestation où dans une campagne présidentielle. Mieux vaudrait se contenter d’appuyer sur les boutons de vote en suivant sans réfléchir sa feuille de vote plutôt que de se poser la question texte par texte de ce que l’on doit voter. Le rêve d’un fainéant de décodeur : commenter le travail des autres ! Naturellement, ce serait la mort de la politique et même de la démocratie. Pour ma part je crois que c’est ce que contiennent les méthodes du « Monde », son pilori et sa perversité.

Je crois cependant qu’il faut rendre hommage à l’efficacité partisane du « Monde ». Je pense que le PS et madame Le Pen peuvent lui dire merci. De cette façon, il créé un environnement contre moi parmi les moutons de Panurge de la presse qui vont répétant jusqu’à la nausée les bobards de cette propagande. Chacun rajoutant sa propre avanie. Ainsi quand Jean Michel Thénard, un ancien du glorieux « Libération » désormais « JM. Th » au « Canard Enchainé » note que si je ne suis pas dans l’hémicycle c’est que je suis à la buvette. Rien ne m’aura été épargné.

En attendant, il faudra supporter en serrant les dents. Je ne félicite pas les membres de la rédaction ou du reste de la chaîne de travail au « Monde » qui laissent passer tout ça sans rien dire. Vous êtes de vrais lâches. Inutile de venir me faire des sourires et clins d’œil complices. Vous vous sentez bien dans cette basse besogne ? Ca vous va de publier des photos truquées et des papiers à charge toute l’année et de lêcher les bottes de Marine Le Pen ? C’est du journalisme ça ? C’est le « devoir d’obéissance » sans doute. Vous savez où ça conduit ?

Ceux que ça intéresse trouveront mes motifs d’absences (qui d’autres que moi l’aura fait ?) mes votes et explications de vote, ainsi que l’analyse d’un très grand nombre de dossiers soumis aux votes sur mon blog européen (combien d’autres blog de cette sorte ?). Mon blog européen est une merveille. Cette semaine, je vais éditer un document récapitulatif de réponse qui permettra à mes lecteurs, s’ils souhaitent me venir en aide contre les diffamateurs du « Monde », de diffuser mes arguments. Et retenez la consigne : rendez les coups pour moi qui ne puis faire davantage. N’achetez pas et ne faites pas acheter « Le Monde ». Même un de moins, c’est toujours ça de pris !

Jean-Luc Mélenchon

EN COMPLEMENT
Les « astuces » du Monde pour compenser sa désinformation sur l’Europe
http://antoineleaument.fr/les-astuces-du-monde-pour-compenser-sa-desinformation-sur-l-europe/

 http://www.jean-luc-melenchon.fr/2014/04/16/apres-la-marche-la-demarche/

COMMENTAIRES  

18/04/2014 21:46 par Eric

Bonsoir,

Une page dans le Monde, une réponse ici, des dizaines d’articles de blogs, des encouragements et des condamnations ici ou là, pour un ...pot de départ. Mr le Président tout comme vous pouvez rendre hommage à une journaliste, que vous appréciez. Le problème (même si je reste persuadé qu’il n’en existe pas) serait plutôt dans les discours.
N’entend-on pas depuis des années, que nos hommes politiques sont mobilisés pour sortir le pays de l’ornière où il se trouve (soit dit en passant, la responsabilité est à rechercher au même endroit) ? Un gouvernement de combat donc mais en journée, le soir étant réservé aux pots de départ des journalistes.
Tous les convives ne peuvent m’opposer qu’il s’agissait d’une fête privée. Personnellement, lorsque je paie un pot, mon entreprise ne me laisse pas la possibilité de mobiliser bureaux et vaisselle. Il s’agissait donc bien d’une soirée organisée sous l’autorité ou tout du moins la complicité de l’A.F.P. (je ne suis pas dans le secret) mais en rien une soirée privée.
Enfin, quand on se mobilise pleinement pour un travail (et je vous prie de croire, que cela m’arrive même si les objectifs sont bien évidemment (sic) moins glorieux que les vôtres), le soir on est épuisé et on ne pense qu’à embrasser ses enfants et son épouse mais pas à se perdre dans des soirées sauf si bien sûr...
Je me relis et oui le texte est un peu décousu, mais voyez-vous ce n’est pas un gouvernement de combat que je dois rejoindre mais simplement un travail harassant. Il est 21h45, je suis levé depuis 5h30 alors j’abrège un peu brutalement mais je pense qu’il est l’heure de diner....Dommage pas de soirée à l’horizon, alors je vais me faire des pâtes...
Bonne soirée
Eric

19/04/2014 01:02 par Scual

Effectivement le travail des décodeurs est de la propagande manipulatrice quand ils essaient de dédouaner VoteWatch de toute manipulation... entre manipulateurs c’est sans doute normal de se serrer les coudes.

En réalité ils admettent eux même que VoteWatch ne comptabilise pas certaines choses ! Ils essaient juste de dénigrer ces oublis.

En effet une partie de l’argumentaire dédouane VoteWatch parce qu’il utilise des chiffres officiels incontestables. Peu importe le sens qu’ils ont et le sens qu’à le fait que VoteWatch décide de ne pas prendre en compte certains chiffres tout aussi incontestables. Imaginez que votre patron ne prenne en compte qu’une partie de votre travail comme ça, sans justification... C’est exactement ce que fait Votewatch !

De plus c’est pas seulement une question de quantité, les chiffres ont aussi un sens. Pour illustrer la démarche intellectuelle des "décodeurs" je vais utiliser une image : si les chiffres incontestables c’est que vous roulez à 120, alors que le chiffre d’un autre conducteur c’est qu’il roule à 50, ça nous fait croire que vous êtes plus dangereux que lui. Sauf que vous roulez à 120 sur l’autoroute et l’autre roule à 50 au centre-ville en grillant tout les feux, tout les stops et toutes les priorités. La "logique" de nos décodeurs à l’opinion si rationnelle et objective, c’est qu’oublier de prendre aussi en compte les chiffres des infractions routières et accessoirement des morts en plus de ceux de la vitesse ne serait pas un problème et même une démarche totalement neutre et incontestable...

En gros pour donner du sens aux chiffres de Votewatch, ils ne comptabilisent pas ce qui relève du travail mais plutôt de l’acte de présence. Vu le niveau de l’analyse de ces décodeurs, je veux cependant bien croire que leurs professeurs les aient noté sur l’assiduité plutôt que sur la qualité de leur travail, s’ils ne sont pas tout simplement mal intentionnés bien sur. Selon les critères qu’ils encensent en effet, un député pourrait poser ses fesses sur le banc du parlement européen et jouer à Call of Duty ou GTA sur son portable toute la journée en votant tout les textes au hasard sans avoir lu ne serait-ce que le titre et être "meilleur" que Mélenchon puisque mieux noté par Votewatch...

Mais quels sont donc ces critères que Votewatch ne comptabilise pas et dans lesquels Mélenchon excelle au point d’être très bien classé par tout ceux qui les comptabilisent, sans exception. Quel est leur sens et qu’en pensent nos décodeurs embrouilleurs ?

L’important dans le travail d’un député c’est le sens de ce qu’il fait, quand à la quantité de travail qui est effectivement importante aussi, elle ne se mesure pas seulement aux heures de pointage.

En réalité ce que ne comptabilise pas Votewatch, c’est tout simplement les principales activités que peuvent avoir les opposants à l’UE ! Si on s’oppose à l’UE ultralibérale imposée par la commission, que peut-on faire sans aucun pouvoir, sans aucun temps de parole que celui qu’on veut bien nous accorder etc ? Peu de choses à part poser des questions et expliquer les votes c’est à dire expliquer les textes qui sont proposés. A l’exact inverse les eurodéputés votant tout ce qu’on leur demande ne veulent surtout pas expliquer et ne veulent pas poser de questions. En clair questions et explications font la différence entre ceux qui bossent vraiment et ceux qui votent bètement. Ils sont même plus importants pour mesurer le travail d’un député que les votes eux mêmes qui comme je l’ai dit peuvent tout à fait être tirés à pile ou face par un total fumiste, bien que la pratique la plus courante au niveau de ce parlement semblerait plutôt être leur vente pure et simple si les rumeurs persistantes sont aussi vraies que les cas déjà avérés, mais ça c’est autre chose : pas de chiffres officiels et pas de VoteTradeWatch de prévu...

Qu’en disent nos décodeurs ? Que c’est des "astuces" pour améliorer les statistiques de présence...

Les décodeurs du Monde essaient clairement de cacher la vérité non seulement sur Mélenchon mais également sur le travail de député européen, sur l’UE et pour résumer, ils essaient de faire exactement le même travail de propagande que VoteWatch. Ce "décodage" cherche d’ailleurs manifestement à laver VoteWatch de tout soupçon et justifier ses méthodes sous la forme d’un véritable tract anti-mélenchon à mille lieue de tout ce qui peut se rapprocher du journalisme. Cette manière de comptabiliser le travail des députés Européens équivaut à encenser le mauvais député et à dénigrer et faire croire à l’absentéisme du bon député. Cette inversion des rôles est typique des grands médias actuels. Nos brillants "décodeurs" ont donc indéniablement leur place dans le journal d’extrême-droite "LeMonde", ce qui explique probablement aussi l’absence remarquée de décodage des si excellents chiffres de la députée Européenne LePen, et cela avec ou sans la méthode Votewatch...

Mon commentaire est encore une fois plus long que prévu... mais c’est tellement plus gratifiant de décoder LeMonde que de laisser LeMonde tout embrouiller, j’ai pas pu m’en empêcher.

19/04/2014 04:49 par ADSkippy

Je suis désolés de te le dire camarade mais il y a parmi nous qui le savent depuis longtemps, si preuve il en fallait, que le Monde n’est plus qu’un "torchon pseudo-intellectuelle comme les autres torchons de droite réactionnaires".

Faite toi a l’idée que c’est la chasse ouverte a la "vraie gauche" et Melanchon. Le contraire m’étonnerait.

Bien sur, boycottons, dénonçons, a chaque fois et par tout mais surtout, ne comptons pas sur eux pour leur objectivité politique.

19/04/2014 14:41 par Schollaert Alain

Rien que du beau monde au Conseil de Surveillance de ce me.dia
Le Monde selon Niel
À peine installé dans son fauteuil de propriétaire, Xavier Niel demande personnellement à Bernard-Henri Lévy de rejoindre le conseil de surveillance du Monde. Déjà actionnaire et membre du conseil de surveillance de Libération [4], « BHL » assure alors qu’il démissionnera des instances de ce quotidien (AFP, 21 octobre 2010). Qu’en est-il un an et demi plus tard ? À notre connaissance, rien n’a changé. À moins que Bernard-Henri Lévy soit également entré au conseil de surveillance du Figaro... Mais ce n’est pas tout. Laissons la parole au Monde pour la suite :
« Les actionnaires ont […] désigné les membres du conseil de surveillance de Le Monde SA. Celui-ci sera composé de Pierre Bergé, Xavier Niel et Matthieu Pigasse [on n’est jamais aussi bien servi – et surveillé – que par soi-même]. Ceux-ci ont désigné en outre la journaliste Laure Adler, l’intellectuel Bernard-Henri Lévy, l’ancien banquier et patron de l’assureur italien Generali Antoine Bernheim, la PDG de Vigeo et ancienne secrétaire générale de la CFDT Nicole Notat, l’économiste Daniel Cohen, le conseiller maître à la Cour des comptes et ancien conseiller défense de Lionel Jospin Louis Gautier, ainsi que Louis Schweitzer, ancien président de Renault et précédent président du conseil de surveillance duMonde. Les actionnaires minoritaires ont nommé Jean-Louis Beffa, ancien président de Saint-Gobain » (4 novembre 2010).
http://www.acrimed.org/article3807.html

19/04/2014 15:42 par Olivier Chantraine

La manipulation Votewatch et le Monde a trouvé sur Médiapart un prétendu écolo pour la relayer.
Ce qui a donné lieu à des échanges intéressants :
http://blogs.mediapart.fr/blog/ivan-villa/170414/les-astuces-de-m-melenchon-pour-paraitre-assidu-au-parlement-europeen

http://blogs.mediapart.fr/edition/meta-mediapart/article/170414/mieux-que-deconseiller-faire-disparaitre-les-commentaires-qui-vous-genent?onglet=commentaires

Pour finir, il a été possible de faire apparaître la manipulation et d’introduire un peu la discussion sur le fond...
Mais il ne faut pas "laisser passer", même sur Médiapart...

Le même jour, un journaliste de Médiapart faisait l’un de ses plus mauvais papiers, éloge de Daul, le leader de la droite française au PE...
J’y ai là aussi répondu :
http://blogs.mediapart.fr/blog/olchantraine/150414/casting-europeen-la-star-daul-et-ses-semblables-oligarques-dehors

http://blogs.mediapart.fr/blog/olchantraine

20/04/2014 11:39 par sylvie

Jean Luc Mélenchon :
ces soirées : on y va ou on y va pas .
en principe on sait où on va.
et ensuite on assume.
"Ce journal est l’organe central de tout ce que je combats."
vous y étiez pour leur dire ?

20/04/2014 13:44 par Dwaabala

@ sylvie
JL Mélenchon explique pourtant au départ :

Madame Maligorne de l’AFP m’avait invité à son pot de départ de son poste à l’AFP. J’ignorais qu’il s’agissait d’une soirée mondaine. Je n’en fréquente aucune. (...) On m’avait pourtant juré que ce ne serait pas un traquenard. Cela en fut un. (...) Je prie mes lecteurs de croire que je suis sincèrement désolé d’avoir baissé la garde ce soir-là.

Vient enfin son réquisitoire contre la ligne et les procédés du journal "Le Monde" et sa mise en garde.

Ne trouvez- vous pas au bout du compte qu’il y a été non pas pour "pour leur dire", ce qui eût été bien vain, mais qu’il utilise la circonstance pour nous le dire, et pour nous dire de le dire ?

25/04/2014 14:28 par Annie Stasse

Je recopie ici un commentaire que j’ai fait sur un billet de blog qui reproduit le billet du Monde, photos à l’appui, par un mec qui se flatte, de plus, d’être le plus communiste des communistes (hors PC, plutôt tendance "Révolutionnaire" d’après lui et toutes les leçons de moral qu’il nous inflige tout au long du journal- Mediapart)

pas d’accord.

Melenchon et Hollande ont été dans un même parti durant : 1979-2008 > 29 ans. "Ennemis" car dans des courants opposés, mais doit on se faire -hypocritement- la gueule ?

29 ans de vie. 29 ans de vie parce que des militants, devenus politiques, se côtoient chaque semaine, voire plus souvent. Ils se connaissent, à force, dans leur vie privé, leur caractère, leurs habitudes, etc.

Votre billet est populiste dans le sens péjoratif du terme et vous vous associez en cela au Monde.

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