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La cristallisation sur la question de l’âge pivot participe d’une manœuvre de détournement de notre objectif : le retrait de la contre-réforme !

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Nous disons bien cristallisation de la question qui devient dans les appareils médiatiques la question centrale à partir de laquelle disent-ils il pourrait y avoir une issue à la crise.

Par exemple, France Culture 

" L’un des points de blocage et, peut-être, l’une des clefs de résolution du conflit qui se déroule actuellement sur la réforme des retraites est sans aucun doute la question de l’âge pivot fixé la semaine dernière à 64 ans par Edouard Philippe. " 

 

Rappelons quelques aspects récents mais qui dans la précipitation des événements et dans le déluge des informations, des débats sur les plateaux peuvent être oubliés ou relégués au second rang :

Cette question ne figure pas dans le programme de Macron et même à l’inverse il s’engage à ne pas y toucher 

Or l’introduction de l’âge pivot à 64 ans est une manière détournée précisément de toucher à l’âge de départ en introduisant un mécanisme de bonus et surtout de malus : pour partir avec le taux plein il faut être en règle avec l’âge pivot.

Macron lui-même renouvelle sa volonté de ne pas y toucher très récemment, en novembre de cette année.

Brusquement cette question émerge : c’est dans l’intervention du premier ministre Edouard PHILIPPE le 11 décembre dernier, lendemain des manifestations intersyndicales du 10.

Il y a donc seulement 8 jours !

Et grand BOUM médiatique, Laurent BERGER en fait une ligne rouge et se voit brusquement ainsi hissé en opposant irréductible à E. PHILIPPE, dessinant une " ligne rouge " infranchissable pour la CFDT.

Position d’autant plus étonnante et suspecte qu’en 2015 la même CFDT et le même BERGER en gestionnaires de l’AGIRC-ARRCO donnent de concert avec le MEDEF leur accord à un mécanisme de bonus-malus visant au nom de l’équilibre financier des régimes contraignant les pensionnés à reculer leur âge de départ.
Et qu’en novembre 2017 rebelote avec un accord signé par les mêmes qui en-terrine de surcroît la fusion des 2 régimes entré en vigueur en janvier 2019, cela sous les mêmes auspices.

La CGT soulignant déjà en 2017 que 

 "la négociation de novembre 2017 n’est pas seulement le dernier acte de l’accord d’octobre 2015, il est aussi le premier acte de la future réforme des retraites prévue par M. Macron pour 2018 "

Position d’autant plus effectivement suspecte que L. BERGER vient de rencontrer une bonne dizaines de députés LREM et que des commentateurs systéme comme  Nathalie Saint-Cricq avouent crûment dans "C dans l’air " que BERGER et MACRON sont en contact fréquent, particulièrement en ce moment.

Depuis le 5 décembre la CFDT est d’une part aux abonnés absents, totalement marginalisée par le mouvement et que d’autre part ce qui rassemble les véritables acteurs du mouvement c’est l’exigence du RETRAIT de la contre-réforme.

En conséquence présenter cette question comme centrale pour une issue à la confrontation sociale c’est à la fois remettre pour l’opinion et ses adhérents la CFDT dans le jeu, escamoter que c’est la puissance de la grève et des manifestations qui est l’épine essentielle dans le talon du pouvoir ET tenter de contourner l’exigence du RETRAIT.

De surcroît si le pouvoir consentait effectivement à retirer l’âge pivot ou à procéder à des aménagements (dixit MACRON aujourd’hui) et qu’une entente voyait le jour ALORS une opération isolement des " jusqu’aux-boutistes " se battant eux pour le RETRAIT pourrait se développer pour les isoler et affaiblir le soutien populaire.

On ne peut être certain de ce sur quoi vont déboucher les rencontres avec le premier ministre d’aujourd’hui et de demain et le contenu final de la déclaration d’E. PHILIPPE.

Parce que la situation est compliquée pour eux : céder trop clairement sur l’âge pivot c’est prendre le risque de montrer leur vulnérabilité et conforter le mouvement pour le RETRAIT. ce qui explique les déclarations contradictoires entre MACRON et PHILIPPE.

D’où sans doute une part de mise en scène et des hésitations au plus haut niveau de l’état sur une entente scellée avec la CFDT mais qui dans le caractère aiguë de l’affrontement actuel , de la détermination de ceux qui sont engagés dans le mouvement, du soutien majoritaire de l’opinion qui se renforce risque de placer clairement le "plus grand syndicat de France " en position de briseur de grève, et de conduire l’opération à un échec total !

Quoi qu’il en soit du choix final du pouvoir et des syndicats réformistes (CFDT, UNSA ...) cette fixation sur l’âge pivot, sa substitution à l’objectif du RETRAIT dessert le combat qui unit depuis le 5 et l’opération de son effacement ou de son aménagement risquerait de permettre à MACRON de préserver son objectif central : imposer sa contre-réforme systémique de la retraite à points.

Objectif que partage la CFDT !

L’inflexion de la propagande médiatique qui valorise le caractère "raisonnable" de Laurent BERGER en stigmatisant les actions de la CGT comme les coupures de courant, en la désignant comme " radicale ", engagée dans des actions illégales est bel et bien l’indicateur d’une volonté du pouvoir de jouer la division et l’opinion contre ceux qui constituent le point d’appui central du mouvement.

Marteler que l’objectif c’est le RETRAIT et montrer que la CFDT n’a pas rejoint l’action et participe à une opération de division et de détournement du sens du combat engagé c’est aussi une nécessité.

Et ce qui est en jeu en arrière plan, sur la durée c’est la volonté de l’oligarchie de faire prévaloir en France un syndicalisme de collaboration, de le remettre en selle, mis en difficulté par la volonté de résistance en général, et la montée dans la CGT de l’exigence d’une réappropriation des principes historiques de combat qui en ont fait le prestige et l’autorité auprès des travailleurs.

 

»» http://www.frontsyndical-classe.org/2019/12/en-quoi-la-cristallisation...
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RÉVOLUTIONNAIRES, RÉFUGIÉS & RÉSISTANTS - Témoignages des républicains espagnols en France (1939-1945)
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