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Les vraies conditions de l’alternative : démondialiser !

La comédie de la démission du Gouvernement

Résumé : Dans son texte le M’PEP montre que la démission du gouvernement et la nomination d’un nouveau encore plus favorable à la défense des intérêts des classes dominantes, va accélérer les difficultés déjà immenses des classes populaires et moyennes. François Hollande et le Parti socialiste ressortent des cartons poussiéreux le mythe du TINA de Margaret Thatcher (There is no alternative – il n’y a pas d’alternative). Il est vrai qu’à gauche comme à droite, les partis ayant pignon sur rue se refusent à prendre les seules décisions qui permettraient d’engager la France dans la voie du redressement : la démondialisation et d’abord la sortie de l’euro et de l’Union européenne. Le FN, quant à lui, n’a que des mots à proposer et un projet inconsistant. La parole doit être redonnée au peuple, le président de la République, privé de légitimité, doit dissoudre l’Assemblée nationale…

Lundi 25 août, à la demande du président de la République François Hollande, le Premier ministre Manuel Valls lui remettait la démission de son gouvernement. A 9h35, en effet, un communiqué de l’Elysée annonçait que « le président de la république a reçu ce matin le premier ministre. Manuel Valls a présenté au président de la République la démission de son gouvernement. Le chef de l’Etat lui a demandé de constituer une équipe en cohérence avec les orientations qu’il a lui-même définies pour notre pays. Sa composition sera annoncée dans la journée de mardi ».

Cette décision était motivée par des déclarations publiques de deux ministres, Arnaud Montebourg et Benoît Hamon, contestant les orientations de politique économique du président de la République et du Premier ministre.

Benoît Hamon, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, dans un entretien au journal Le Parisien le 23 août, annonçait que « Arnaud et moi ne sommes pas loin des frondeurs, mais notre problème n’est pas d’en prendre la tête. Notre volonté est d’être au service d’un rassemblement de la gauche et de peser au sein même du gouvernement. »

Arnaud Montebourg, quant à lui, ministre de l’Economie, du Redressement productif et du Numérique, dans un entretien d’une page entière dans Le Monde des 24 et 25 août, faisait une série de déclarations :
« Il faut donner la priorité à la sortie de crise et faire passer au second plan la réduction dogmatique des déficits, qui nous conduit à l’austérité et à la montée continue du chômage ».

« Le seul ilot kafkaïen est la zone euro, où les leaders des pays membres s’obstinent à mener des politiques qui bloquent la croissance et empêchent le chômage de baisser ».
« La BCE doit changer de braquet et se mettre à faire ce que font toutes les banques centrales du monde, notamment des pays qui ont su faire repartir la croissance, à savoir racheter de la dette publique ».
« La France n’a pas vocation à s’aligner sur les axiomes idéologiques de la droite allemande ».
Arnaud Montebourg précisait sa pensée dans Le Figaro du 26 août : « la présidentielle est la seule élection à laquelle j’envisage de me représenter un jour ». Lors de la Fête de la rose à Frangy-en-Bresse (Saône-et-Loire), Arnaud Montebourg en remettait une couche en demandant à messieurs Hollande et Valls « une inflexion majeure » de la politique économique.

Il est clair que le président de la République et le Premier ministre n’avaient pas d’autre choix que de se séparer de ces ministres en désaccord avec leurs orientations de politique économique. Mais pourquoi ont-ils organisé une telle dramatisation au lieu de remplacer les deux ministres en banalisant l’opération ? C’est bien ce qu’avait fait François Hollande quand il avait remercié la ministre de l’Ecologie, Delphine Batho, le 2 juillet 2013. Celle-ci avait qualifié le matin même le budget 2014 de « mauvais » à l’antenne de RTL.

La réponse est claire : Hollande et Valls veulent montrer que leur ligne politique est celle du néolibéralisme, devant lequel tout ministre doit s’incliner. La nomination d’Emmanuel Macron comme ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique est particulièrement symbolique à cet égard. C’est l’homme de la finance, l’agent de la banque Rothschild au cœur du pouvoir, comme l’était lui-même Georges Pompidou. C’est une profonde remise en cause de la démocratie : les citoyens n’ont pas voté pour Hollande et pour des députés PS afin qu’ils mènent une politique néolibérale. Depuis le début de son quinquennat, la politique de monsieur Hollande est responsable de 500.000 chômeurs supplémentaires.

L’assise de François Hollande se réduit : pas de ministres d’ouverture dans le nouveau gouvernement, des défections au cœur même du PS. Il n’y a guère que le grand patronat, avec Pierre Gattaz, président du Medef, pour soutenir le gouvernement. Ne déclare-t-il pas que « le pacte de responsabilité est nécessaire et nous le soutenons depuis le départ » (Les Echos du 27 août). Et celle à qui il a succédé, Laurence Parisot, interrogée par France 2 au JT de 13h le même jour, ne reconnaît-elle pas « qu’avec Emmanuel, nous parlons le même langage » ? « Emmanuel »...

L’un des premiers actes de Manuel Valls après cette nomination aura été de participer à l’université d’été du Medef. Dès l’été 2012, son prédécesseur Jean-Marc Ayrault s’était déjà précipité à l’université d’été du Medef flanqué d’une flopée de ministres dont... Montebourg et le titulaire de l’Economie Pierre Moscovici, son ministre délégué au Budget Jérôme Cahuzac, leur collègue du Travail Michel Sapin et celle du Commerce extérieur Nicole Bricq. C’était une première. En tout cas, Manuel Valls a fait un tabac devant les grands patrons, il a été « ovationné par le Medef » (Le Figaro, 28 août 2014), « le Premier ministre a été ovationné debout à la fin de son propos » (Les Echos, 28 août 2014). Si Manuel Valls, au lieu d’aller manger dans la main du Medef, était allé parler aux ouvriers de l’usine Michelin de Clermont-Ferrand, ou chez PSA à Montbéliard, que ce serait-il passé ? Les ouvriers de ces usines lui auraient-ils fait une standing ovation ? Il serait reparti en courant sous les huées et les jets de tomates !

Toute cette opération vise à préparer la société, dans la perspective des élections de 2017, à une probable dissolution prochaine de l’Assemblée nationale et à des élections législatives anticipées, débouchant sur une nouvelle cohabitation.

Quelle politique économique alternative ?

Le débat porte – ou devrait porter - sur le point de savoir s’il existerait ou non une politique alternative à celle menée par le PS actuellement au pouvoir. La question est donc : messieurs Montebourg et Hamon, et aussi les « frondeurs » du PS, et encore les écologistes d’EELV, et enfin le Front de gauche, sans oublier monsieur Mélenchon, désormais posté en franc-tireur, représentent-ils une véritable alternative en termes de politiques économiques et sociales ? La réponse est non, aucune de ces personnalités et forces politiques n’évoque l’essentiel pour débloquer la situation et engager la sortie de crise et la fin du chômage : la démondialisation, qui passe nécessairement par la sortie de l’euro et de l’Union européenne.

Arnaud Montebourg, comme ministre, n’a fait qu’accompagner la casse de l’industrie française : PSA Aulnay, Petroplus, ArcelorMittal Florange, Ascometal, Lejaby... Son « made in France » n’aura été que posture. Il n’a déposé aucun projet de loi, par exemple contre les délocalisations et pour la relocalisation... Pierre Gattaz, président du Medef, lui a d’ailleurs adressé un joli coup de chapeau dans Les Echos du 27 août : « Arnaud Montebourg a été beaucoup sur le terrain, son évolution personnelle est intéressante depuis le début du quinquennat et certaines de ses actions, comme les 34 filières d’avenir, vont dans le bon sens ». Ces éloges sont tout à fait mérités, car monsieur Montebourg n’a jamais contesté, bien au contraire, les mesures prises en faveur de la « compétitivité » des entreprises à la suite du rapport Gallois, il n’est pas contre la politique de l’offre, il n’a rien dit lors de la baisse des dépenses publiques de 50 milliards d’euros et n’a pas non plus contesté le cadeau de 41 milliards d’euros fait aux grandes entreprises...

Entrée en scène des frondeurs

Les socialistes « frondeurs », justement, critiquent avec raison la politique de Hollande et Valls, mais n’ont rien de sérieux à proposer. Voir à ce propos le texte du M’PEP « L’arnaque des députés socialistes frondeurs » :
http://www.m-pep.org/spip.php?article3823

Quant au Front de gauche, le M’PEP s’est largement exprimé sur l’impasse dans laquelle il s’était engagé, confirmée par ses faibles résultats des élections municipales et européennes « Pourquoi le M’PEP ne participera pas à la marche de la gauche le 12 avril » :
http://www.m-pep.org/spip.php?article3666

Décomposition –recomposition sans contenu de la gauche

La situation créée par la démission du gouvernement et la nomination d’un autre ouvre une nouvelle séquence politique qui sera marquée par le retour d’une forme de « gauche plurielle », à la place du Front de gauche moribond, dans la seule perspective électorale de la présidentielle de 2017.

Hamon, Montebourg, les socialistes « frondeurs », Mélenchon, vont faire le spectacle. On les verra beaucoup dans les médias à brasser du vent. Arnaud Montebourg, en particulier, grâce à François Hollande, est désormais positionné comme recours à « gauche ». Toute cette comédie vise à donner l’impression qu’il reste une « gauche » dans ce pays, et qu’elle peut constituer une alternative au PS qui gouverne. Les différents courants de la « gauche » du PS sont très actifs dans cette perspective. Ils ont d’ailleurs la sympathie de la direction du PCF qui, tous les jours dans l’Humanité, fait parler des socialistes réputés à « gauche ». C’est la préparation du terrain pour une nouvelle « gauche plurielle » et l’abandon du Front de gauche.

Les frondeurs ne proposent rien

Par exemple, le 10 juillet, Gauche Avenir, le club politique de Marie-Noëlle Lienemann et Paul Quilès, anciens ministres socialistes, faisait le bilan des auditions réalisées par ce club auprès de dirigeants de la gauche pour « examiner les convergences qui peuvent exister sur les grands domaines qui structurent la gauche » (l’Humanité, 11, 12, 13 juillet 2014). On y a vu passer beaucoup de monde venant de la gauche : Claude Bartolone (président de l’Assemblée nationale), Jean-Pierre Chevènement (MRC), Pierre Laurent (PCF), Bernard Thibault (CGT)... Le résultat sera publié sous forme de brochure, esquisse d’un « pacte majoritaire à gauche ». Pour Pierre Laurent, « le rassemblement de la gauche ne peut pas être une invocation, il doit se construire sur un travail de contenu [...] on est à la fin de quelque chose, c’est sûr, mais aussi au début d’autre chose » (l’Humanité, 11, 12, 13 juillet 2014).

Lors des journées d’été d’EELV qui se sont tenues à Pessac (Gironde) les 23 et 24 août 2014, Emmanuelle Cosse, la secrétaire nationale, a envisagé « un chemin commun » avec Arnaud Montebourg. Ce parti est par ailleurs soumis à des avances insistantes de la part du PG. Le 25 août le Bureau exécutif d’EELV a déclaré : « les écologistes ne peuvent apporter leur soutien à la mise en œuvre d’une politique économique qui donne la priorité aux réductions des dépenses publiques en les faisant porter en priorité sur les ménages ». La voie est ainsi ouverte à une alliance avec la gauche hors gouvernement.

Pierre Laurent, pour le PCF, dans l’Humanité du 26 août, appelle à « rassembler la gauche », à la « construction d’un projet politique de gauche alternatif ». La gauche ? Elle a été pulvérisée aux élections européennes :

Listes Extrême gauche : 302.436 voix.
Listes Front de Gauche : 1.200.713 voix.
Listes Union de la Gauche (PS) : 2.650.357 voix.
Listes Divers gauche : 602.294 voix.
Listes Europe-Ecologie-Les Verts : 1.696.442 voix.
Total : 6.452.242 voix sur 46.544.712 d’inscrits, soit 13,8% ! Ce ne sont pas les partis qui se réclament de la gauche qu’il faut rassembler, c’est le peuple !

Toujours dans l’Humanité du 26 août, on apprend que les « frondeurs qui exigent une réorientation du cap politique, isolent de plus en plus le pouvoir. Ils constituent également, de fait, un nouvel espace politique à occuper à gauche ». C’est donc très clair, la direction du PCF cherche à réaliser une nouvelle alliance avec la « gauche » du PS.

Les incantations à une politique « plus à gauche », ou même à une « vraie politique de gauche », et donc les appels à une « alternative à gauche » resteront sans effet. Ils n’ont aucune signification propre, puisqu’à ce jour le PS mène la même politique néolibérale que la droite. Au contraire ils lassent les citoyens car tout cela n’a aucun contenu concret.

Une VIe République sans mettre un terme au libéralisme européiste ne suffira pas

Jean-Luc Mélenchon, le candidat du vide pour la présidentielle de 2017, fera lui aussi le spectacle. Il prévoit en effet de parler de tout autre chose que de ce qui intéresse les Français : la VIe République. Elle fonctionne pour lui comme un pur slogan, un fétiche, un gri-gri magique, un illusoire attrape-électeur. Le 22 août, le co-président du Parti de gauche, lors du « remue-méninges » que ce parti tenait à Saint-Martin-d’Hères (Isère), annonçait l’abandon de ses responsabilités dans le parti pour se consacrer à la campagne électorale de la présidentielle de 2017. Le 24 août, en clôture de cette initiative, il affirmait : « on nous dit qu’il faut rassembler la gauche, mais si nous faisons cela, nous aggraverions les choses, nous n’avons nulle intention de nous rassembler avec François Hollande et Manuel Valls ». Il préfère « fédérer le peuple », car « le système n’a pas peur de la gauche, qui lui mange dans la main, mais a peur du peuple ». Et pour « fédérer » le peuple, Jean-Luc Mélenchon ne voit pas d’autre solution que l’émergence d’un vaste mouvement pour une VIe République. L’ancien candidat du Front de gauche à la présidence de la République voit l’élection de 2017 comme une « insurrection populaire ». Ce serait, en outre, selon lui, le seul moyen de faire « barrage à l’extrême droite ».

Jean-Luc Mélenchon a le mérite de dire clairement que si la gauche c’est François Hollande et Manuel Valls, alors il ne faut surtout pas rassembler la gauche. Mais Mélenchon met tout à l’envers. Bien sûr, il faut une nouvelle République. Mais cette perspective ne peut s’enraciner dans la population qu’à la condition de montrer que cela servira à quelque chose. Il faut lutter pour la libération de la France de l’ordre européen et mondial néolibéral, condition décisive pour résoudre la crise. A quoi servirait une nouvelle Constitution si la France demeurait euro-dépendante ?

Les vraies conditions de l’alternative : démondialiser !

Une véritable politique alternative, pour mériter ce qualificatif, ne peut être autre chose qu’une sortie de ce qui fonde la puissance du capitalisme néolibéral. Ce dernier repose lui-même principalement sur trois réalités économiques, institutionnelles et idéologiques : le libre-échange généralisé comme seule modalité de contrôle des échanges internationaux ; la financiarisation de l’économie, basée sur la dérégulation à peu près complète des mouvements financiers nationaux et internationaux et l’emprise des marchés financiers sur la création monétaire et les budgets publics ; et enfin la réalité nouvelle la plus importante parce que la plus stratégique, la paralysie, la dévitalisation, le contournement de tous les processus démocratiques. Ces derniers sont tous nationaux parce que c’est seulement à l’échelle des sociétés modernes telles qu’elles existent, donc à l’échelle étatique, que les rapports de force institutionnels peuvent être actifs. Les classes dominantes ont mis en place des institutions et des traités supranationaux, où elles peuvent élaborer tranquillement le contenu principal des normes contraignantes (la loi) sans plus aucun mécanisme de responsabilité politique, sans plus aucune pression des classes populaires et moyennes. C’est aussi la garantie que le libre-échange et la financiarisation sont désormais sanctuarisés au sein d’institutions placées en dehors de la souveraineté nationale, donc de la politique.

Une politique alternative, pour être autre chose que brasser de l’espoir en vain, existe donc. Mais elle ne saurait faire l’impasse sur le déblocage de ce qui fonde la nouvelle puissance des classes dominantes, de la nouvelle nature néolibérale du capitalisme, et donc du démantèlement des trois réalités principales que nous venons de sommairement décrire. Parler d’alternative sans parler de démondialisation c’est donc prendre les citoyens pour des gogos, les amuser avec des revendications sans force et sans possibilité d’application, ou carrément des ersatz d’alternative. Toute alternative à l’impasse dramatique actuelle, pour être sérieuse et crédible, passe donc concrètement par la restauration des instruments de la politique, donc de la souveraineté, qui doit être rendue à son seul dépositaire légitime, la nation, c’est-à-dire tout simplement le peuple de chaque Etat, la communauté des citoyens. La restauration de la souveraineté et partant la démondialisation, passe par la remise en place de :

La souveraineté institutionnelle et politique. Sortir de l’Union européenne pour construire des coopérations libres avec tous les peuples et nations d’Europe et des autres continents débarrassées de l’eurolibéralisme, ainsi qu’avec les peuples dans le monde qui tentent de sortir de la domination des puissances dominantes et du capitalisme néolibéral, notamment une partie des pays d’Amérique du Sud. Il ne faut pas sous-estimer la capacité d’entraînement d’autres pays que pourrait créer l’exemple d’une France « démondialisée ». Les possibilités de coopération ne peuvent que s’agrandir au fur et à mesure de la sortie de chaque pays de la mondialisation. A l’exact inverse de la propagande médiatique et politique, plus la démondialisation fera des progrès, plus la sphère d’une véritable coopération internationale augmentera en nombre et en puissance.
La souveraineté militaire. Sortir de l’OTAN.
La souveraineté monétaire et budgétaire. Annuler la dette publique et la restructurer, démanteler les marchés financiers et sortir de l’euro rend de nouveau possible le plein-emploi, la relocalisation de la production, la réindustrialisation et la mutation écologique du mode de production, la démocratisation des organisations productives. Seules ces mesures, couplées à la suppression du libre-échange, peuvent redonner le contrôle sur l’emploi, public et privé, les salaires, les conditions de production. Ces nouvelles conditions, et notamment le plein-emploi, cardinal, pourront alors être garanties par un droit opposable à l’emploi qui devienne aussi constitutionnel qu’opératoire.
La souveraineté commerciale. Prendre des mesures protectionnistes, au seul niveau où celle-ci peut avoir un sens et surtout être efficace, au niveau national donc. Elle n’est pas synonyme de « repli sur soi », de guerre commerciale ou d’autarcie, mais au contraire c’est la seule possibilité de contrôler politiquement les échanges commerciaux, et donc de les gérer dans un esprit de coopération et non de concurrence. Bien sûr il existe aussi une possibilité d’un protectionnisme ne visant que la conquête des marchés extérieurs. Mais le libre-échange ne laisse que la possibilité de la concurrence. Tandis que la suppression du libre-échange laisse de nouveau la possibilité d’une politique internationale de coopération et d’équilibre de la balance commerciale, chose impossible en régime de libre-échange. Le protectionnisme proposé est donc inspiré du cadre internationaliste et universaliste rénové de la Charte de La Havane.

La souveraineté sociale pour redresser la Sécurité sociale et la protection sociale en général. Cela ne redevient possible qu’en régime de plein-emploi et donc hors des contraintes du libre-échange et de la financiarisation.

La souveraineté économique. Restituer à la nation les grandes féodalités financières, industrielles, de services et médiatiques afin de mettre en œuvre un programme permettant une mutation écologique, sociale et démocratique des modes de production et de consommation.

Le redressement de la puissance publique et une politique de revalorisation massive en nombre et en qualité de la fonction publique.
La sortie des autres institutions supranationales qui maintiennent l’ordre néolibéral mondial : FMI, Banque mondiale, OMC.
C’est la démondialisation.

Aucune réelle alternative sans démondialisation

Le cœur de cette stratégie et de ce programme est de revendiquer et d’assumer la nécessité de la reconquête de la souveraineté nationale pour chaque pays. C’est-à-dire la lutte décisive pour conserver à chaque pays ses caractéristiques de société authentiquement politique, où le peuple dispose des moyens juridiques et institutionnels pour décider et mettre en œuvre ce qu’il estime correspondre à l’intérêt général.

C’est parce que les partis de gauche, dans leur ensemble, refusent cette politique, qu’elle est inapte à incarner la moindre alternative. La rupture avec le PS, tant sa droite que sa gauche, est le premier acte à accomplir, le plus vite possible. Ce parti est devenu celui qui est le plus efficace au service des classes dominantes, bien plus que les partis de droite, car il arrive à faire accepter au « peuple de gauche » et aux syndicats les mesures auxquelles la droite n’ose même pas penser.

Le peuple doit pouvoir s’exprimer. La dissolution de l’Assemblée nationale est devenue une possibilité réelle et il s’agit donc de la retourner contre le PS. Lors du vote de confiance à l’Assemblée nationale il faudra voter non. Si l’on en croit l’Humanité du 26 août, le PCF s’apprêterait à s’abstenir lors du vote de confiance sur le nouveau gouvernement : « confiance qu’il obtiendra probablement tant le jeu est à haut risque pour la majorité et l’ensemble de la gauche. Car le couperet que dissimule une éventuelle dissolution de l’Assemblée nationale se résume au retour de la droite, voire de l’extrême droite, à la tête du pays ». Si on les écoute, alors il n’y a qu’à supprimer les élections ! Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, a confirmé sur RFI le 28 août : « J’appellerai tous les parlementaires sincèrement attachés à des valeurs de gauche à ne pas accorder leur confiance au gouvernement Valls ». Mais cela ne veut pas dire « non » ! Or le gouvernement Valls c’est le néolibéralisme à l’état pur : il faut voter « non » !

En outre, Pierre Laurent a décidé de se rendre à l’université d’été du PS qui se tiendra à La Rochelle du 29 au 31 août. Il doit intervenir le samedi 30 août, de 17h30 à 19h15, sur le thème : « Après les élections municipales et européennes, l’unité de la gauche : pourquoi, comment ? ». C’est un véritable gag. Il croisera peut-être le Premier ministre, Manuel Valls, qui lui doit intervenir le dimanche 31 août de 10h à 12h. Comment Pierre Laurent peut-il mettre les pieds à l’université d’été du PS alors que le gouvernement affiche une politique clairement libérale ? Il faut rompre avec le PS.

D’autant que le secrétaire national du PCF se berce d’illusions – ou fait semblant – à propos de l’état d’esprit des membres du PS : « Je crois que l’immense majorité des militants socialistes ne se reconnaissent plus du tout dans cette politique qui se fait d’ailleurs, je le note, sans congrès du Parti socialiste. Aucun militant socialiste n’a validé ce tournant libéral, ce coup de force organisé par Manuel Valls avec le changement de gouvernement et le discours d’hier », a-t-il développé toujours sur RFI. Au même moment, sur les 290 députés socialistes que compte l’Assemblée nationale, 208 d’entre eux appelaient, dans une tribune publiée dans Le Monde daté du 29 août, au « rassemblement » derrière François Hollande...

Si la dissolution est prononcée, une coalition du type du Conseil national de la Résistance, porteuse de l’idée de démondialisation, devra se présenter aux électeurs lors des élections législatives qui suivront. C’est elle qui incarnera l’alternative et qui s’imposera aux citoyens. Le M’PEP est ouvert aux discussions pour en faire partie. Car les électeurs ont compris, par une dure expérience, que ceux qui se présentaient comme des alternatives, sans remettre en cause le verrou principal, les institutions du néolibéralisme, n’étaient là que pour profiter de leur bulletin de vote. Seules les forces qui proposeront sérieusement la démondialisation avec un contenu proche de ce que propose le M’PEP et d’autres forces seront en mesure de libérer le peuple et lui redonner le premier rôle.

Jacques Nikonoff

Mouvement politique d’émancipation populaire (M’PEP).
Le 31 août 2014

 http://www.m-pep.org/

COMMENTAIRES  

02/09/2014 15:48 par Dwaabala

D’après l’auteur tout devrait marcher comme sur des roulettes si, par la volonté du peuple, le programme de « démondialisation » était seulement appliqué.
Le M’PEP n’a sans doute pas élaboré ce programme depuis les dernières élections.
Alors, où l’auteur place-t-il son mouvement dans la liste des résultats qu’il rappelle ?

02/09/2014 18:07 par Cunégonde Godot

Il n’est nul besoin de -mondialiser. Il suffit de revenir d’abord et avant toute chose à la souveraineté nationale. Car tout ne peut repartir que de cet endroit.
L’union du peuple de France est nécessaire. Pas seulement l’union du "peuple de gauche"...

02/09/2014 21:44 par yanneutch

Je me permets de reprendre Cunégonde plus haut : l’union du peuple de France.
Quand c’est le peuple breton qui fait son unité, on pousse des cris d’orfraie au Medef, à la soumission au patronat ou je ne sais quoi.
Donc quand on parle du peuple breton, on est forcément fractionniste voué à l’impérialisme germano-américain, quand on se réclame du peuple français, on défend la Sociale ? (alors que la République Française est essentiellement l’héritière de la royauté capétienne elle-même impérialiste féodale et coupable sous Louis XV de l’éradication d’une République en Corse en 1769...)

Cela me paraît spécieux.

Chacun ses mythes, même nationaux.

02/09/2014 21:57 par mandrin

@Cunégonde Godot

quand vous dites "L’union du peuple de France est nécessaire" faites vous référence au citoyen de France ?

@Gs... avez vous l’intention de poursuivre la censure de mes com ?...et si tel est le cas autant me le dire en toute franchise, je m’ effacerais de votre site.

02/09/2014 22:00 par Bonjour

Bravo. J’en ai marre de la Gauche-plus-Rien ! Je ne connaissais pas votre mouvement.
Il manque juste dans toutes vos propositions - solutions, que je partage
l’évocation du REVENUd’EXISTENCE INCONDITIONNEL : il faut commencer à élargir la notion d’activité humaine non réduite au "travail", à LA RICHESSE du monde associatif, à l’entre-aide anonyme entre voisin, ...
Ne pas négliger le pouvoir de "reliement" trans-catégoriel de tous les Corps que l’on a fragmenté qu’induirait son instauration. Le R.E.I. réinclu, reconsidère même les sans-domiciles dans le socius. (...)

J’essayerais de vous contacter par votre site pour vous dire mes idées à ce sujet
et ma manière de l’"expériencer" concrètement avec "mes" Services Sociaux.
Inutile de diffuser ce mail. Là j’ai pris un pseudo. Merci et bien à vous .

Et je ne crois pas que vous parlez de Décroissance !!! Nous n’avons qu’à faire du pein-emploi chez Téfal ou total.

ça met la pêche votre article.

Quand au mystique Mélanchon, n’oublions jamais de le citer "Demain nous vaincrons la mort !".

02/09/2014 22:19 par Cunégonde Godot

yanneutch : « Chacun ses mythes, même nationaux. »
Certes. Mais il n’est pas demandé de renoncer à ses mythes, ni de s’unir pour s’unir, comme ça, pour le fun.
Il s’agit de s’unir contre un ennemi : l’Europe germano-américaine otanesque, et recouvrer notre souveraineté nationale pleine et entière.
Ou disparaître (et se métamorphoser en "occidentaux" p.ex.).
Au choix...

02/09/2014 22:40 par Sam

Euh, la république en Corse en 1769, c’est encore un mythe, hélas. Paoli ne défendait que les notables, pas le peuple Corse, et c’est parce que ce dernier ne s’est pas battu (il ne se sentait pas concerné...), que Paoli a perdu à Ponte Novu.
Disons que Louis XV met fin à une des rares périodes d’indépendance de l’ile...

Démondialiser, j’ai un peu l’impression que ca veut dire revenir à la souveraineté nationale. Alors je ne comprends pas vraiment l’argument de Cunégonde.

Et à part qu’il défend sa chapelle (le M’PEP), je trouve les arguments de Nikonoff parfaitement recevable. La gauche est en lambeaux, grâce à ses querelles de clochers, et grâce à l’acharnement de Hollande de détruire l’idée même de gauche dans ce pays (mieux que tous ses prédécesseurs dans ce domaine, un sans faute on pourrait dire).
Il faut que la gauche sorte la tête du sable, s’affirme clairement contre le PS, et revienne à ses fondamentaux : sortir de ce monde capitaliste et rejoindre le vrai monde, derrière, qui nous attends, et c’est cela qui réunira les Français.
Et même, puisque c’est la France, et que dans ses heures de gloires ce pays ne manque pas de panache, cela pourrait motiver d’autres pays...

Sinon que si un début de tout cela commençait chez nous, je sens que nous aurions droit nous aussi à une révolution colorée à la sauce Ukraine, mais bon, on peut toujours rêver...

03/09/2014 02:01 par Emilio

Cunegonde , quand un français , brainwashe par sa republique idealisee, de mythe franc maçon de secte obscure et magouilleuse, bref quand ce français la, appelle a l union nationale , et aux bretons aussi , c est uniquement pour le besoin du français et qui oubliera le breton aussitot mission accomplie. C est du vu du revu et rerevu .. alors maintenant le breton se mefie et il a raison. Traitrises, insultes de gauche de droite .. et toujours de français bon genre et republicains.

La Bretagne a une histoire et un peuple millenaire , tres riche .. et devenu tres pauvre depuis son rattachement a la France , appauvrie et exploitee par les rois capetiens puis leurs successeurs republicains, jacobins de Paris. Ce que tu reproches , en boucle , a l Europe, un breton le reproche aussi a la France. La France mange son pain noir avec l Europe, les bretons mange le pain noir avec la France depuis bien plus longtemps. Pusique nous sommes des nigauds , deja des la premiere republique a l assemblee nationale “bretons taisez-vous”
ben oubliez-nous alors .. kenavo et rien a attendre d une France republicaine franc mac, ni d une Europe a la botte US.

03/09/2014 02:43 par Emilio

Bah la Bretagne est un pays de legendes, faut y croire , mais un peuple de marin croit forcement en quelques choses , ça s appelle aussi memoire collective. C est pas excklusuif non plus et vraiment pas pour les bretons , qui mettent souvent les voiles et s accomplent avec des indigenes … d autres indigenes de toutes les cultures et couleurs. Bien la preuve que c est un peuple de reveurs qui n a pas peur du melange . Pour ceux que j en connais , qui aiment rire et ne pas trop se prendre au serieux. C est peut etre les seules qualites de ce peuple de galettes de ble noir et chapeau ronds mais noir. C est deja pas mal pour justifier une difference avec un peuple ..plus a l est , et trop souvent bien trop a l ouest.

Voila c etait pour le buzz , vous etes maintenant 20 000 a contempler le grand soir .. les bretons s attirent entre eux , c est comme les mouches repondent les français . qui ne manquent pas d humour non plus , parfois seulement .

03/09/2014 08:53 par Scalpel

@ Yaneutch

"Peuple breton" ?
Vous voulez parlez de la poignée de bénêts rouges manipulés par le Locarn/Médef ?
Foutaise que cette histoire de peuple breton.
Je n’ai pas connaissance d’acquis sociaux conquis de haute lutte dans ce cadre, alors que dans le cadre national...

Niconoff fait avancer le débat en parlant (enfin) du préalable sine qua non de la sortie de l’UE/euro (et bien sûr de l’OTAN), et en évoquant le vital rassemblement trans-partisan du peuple français et non seulement celui de gôche voué à jouer les potiches ad vitam aeternam
L’actuel clivage droite/gauche totalement artificiel n’a de pertinence qu’aux yeux du camp Rotschild.
Le Fhaine, au cœur du dispositif, (n’)est là (que) pour discréditer toute alternative progressiste au libéralisme. Il est la voiture balai du système.
La bonne nouvelle c’est qu’il existe un mouvement fasantt la synthèse de tout cela, un mouvement et un seul.
Accessoirement le plus occulté médiatiquement, ce qui ne doit rien au hasard.

03/09/2014 09:46 par Cunégonde Godot

Sam : « Démondialiser, j’ai un peu l’impression que ca veut dire revenir à la souveraineté nationale. Alors je ne comprends pas vraiment l’argument de Cunégonde. »

Je suis d’accord sur le fond avec l’article de M. Nikonoff.
Dé-mondialiser ne veut rien dire. La mondialisation n’est pas l’ennemi.
C’est le mondialisme (globalization, integration) qui pose problème. Le mondialisme, comme l’européisme, son sous-produit.
Le mondialisme (l’européisme) est une forme d’aboutissement du capitalisme. Pas la mondialisation — tout échange a vocation planétaire, même et y compris entre Toulouse et seulement sa banlieue, p.ex.
Dé-mondialiser est un verbe-valise, journalistique, qui a l’avantage de faire flores sur tous les terreaux politiques (et les terroirs), y compris le "socialisme" montebourgien et les écolos. La dé-mondialisation. Un concept bio, en somme...

03/09/2014 18:20 par Jacques ASSEUR

Un article très clair et convaincant, qui cible très bien les erreurs à ne pas commettre, du style "vote utile" ou "Allo, maman bobo, la Droite revient !" : avec une prétendue gauche pareille, nul besoin de faire barrage à qui que ce soit, puisqu’il est difficile de tomber plus bas.
Ce gouvernement de godillots socio-traîtres est non seulement opposé à l’intérêt général des Français, mais aussi nullissime sur le plan international, avec une diplomatie inexistante et illisible, au garde-à-vous devant l’OTAN.

Je ne vois pas, en revanche, ce que vient faire ici cette digression sur les Bretons et les Corses et j’en ai plus que marre de ce fédéralisme et autres régionalismes d’opérette, qui n’ont qu’un seul but, priver les peuples de la souveraineté nationale au bénéfice de ceux qui tirent les ficelles, notamment l’OTAN dont on veut s’affranchir.

04/09/2014 08:41 par Beyer Michel

Que de clichés pour certains....Peuple breton.....Peuple de marins. N’en jeter plus la cour est plaine. Je suis breton, né en Bretagne et habitant en Bretagne. Je ne suis pas du peuple breton, bien que fier d’être breton, je suis du Peuple français. Les partisans du "Peuple breton" sont loin d’être une majorité. Quand au Peuple de marins...Les habitants du Centre-Bretagne doivent être honorés d’être catalogués de cette façon. Et c’est un ancien marin qui vous le dit.

04/09/2014 13:30 par eric

Monsieur,
Je connais votre mouvement et je dois dire que mon impression et mon ressenti sont malheureusement confirmés ;
Les positionnements que vous développez manquent cruellement de hauteur politique,car affirmer une sortie de l’euro et de l’union européenne et à vous lire seraient comme dire "demain je rase gratis"
Croyez vous si vous êtes honnête intellectuellement que vous allez mobiliser une majorité de citoyens sous de tels arguments ?
Croyez vous que les gens sont aussi crétins que vous le pensez ?Qu’ils n’auraient pas le recul nécessaire et la conscience politique pour constater que ce genre de positionnement n’est pas envisageable ?
Pensez vous que vous êtes la conséquence de l’abstention massive aux élections européennes ?Non bien sûr que non,vous n’avez pas compris ce que peut être une conscience collective...
Pourtant vous vous permettez de répéter comme un perroquet ce que tout le monde sait déjà...
Vous vous permettez de dire qu’une approche de la VI république ne serait que basée sur du vide, tout de même 4,5 millions de personnes qui s’en sont mélées et qui ne vous déplaise sont au combat.
A cette saillie à l’emporte pièce je vous citerai JAURES "il n’y a que le néant qui soit neutre"

Prenez de la hauteur,monsieur,ne perdez pas votre énergie à marteler une chose probable ou non,car vous n’avez pas la vision politique pour que vos voeux se réalisent,vous êtes dans un système qui ratiboise toutes initiatives parce que les institution de la V ne permettent pas une émancipation,que ce soit économique,social et politique ;il vous faut l’admettre...
L’urgence est tout d’abord de préserver la république que ces gens au pouvoir dégradent petit à petit,comprenez que ce n’est pas l’europe le probléme,mais bel et bien ceux qui appliquent une politique pour la finance.

Alors avec mon diplôme de tourneur-fraiseur et celui d’électricien,je crois en la république socialiste,la montée de la classe laborieuse pour qu’enfin le peuple puisse prendre le pouvoir et ainsi par une constituante amenant à la VIe république sera faite pour le peuple et par le peuple et c’est seulement que vos désiratas feront débats et seront validés ou pas par le vote...

04/09/2014 15:17 par Emilio

Demat Michel,
etre français et etre breton , dans l ordre ou le desordre, ce n est pas incompatible. Je suis les 2 et je ne me sens pas mal a l aise. Mais quand je lis Scalpel , qui dit que le peuple breton n existe pas ..euh c est du negationnisme tout simplement.

Oui , le breton est forcement un peuple de marins , mes ancetres venaient du Pays de Galles et d Irlande , d apres ma genealogie .. Il parait qu avant cela , ces peuples la venaient de Belgique et Suisse.. et avant , comme tous et tres loin , d Afrique tres probablement.
Ma grand mere disait toujours "femme de marin ,femme de chagrin". Oui , elle en a vecu des deuils ma grand mere, toute sa vie, le sort des femmes de terre neuvas ... et oui , moi aussi j etais attire par la mer , elle a voulu me proteger et que je reste sur le plancher des vaches.

Maintenant, je trouve tres suspect les insultes ..bretons benets rouges etc.. ne serait-ce pas pour cree une reaction ?… dans l idée de diviser pour regner , dans un sens tres europeen de landers plus facile a dominer.

La France republicaine franc maçonne , a loupe le coche , parce que la souverainete nationale se defend ,quand un citoyen se sent exister , qu il a quelques choses a defendre , et ce sont les diversites unies qui font force. Diversites , c est une richesse . Les communautarismes c est diviser pour regner.
L heure est bien plus grave que de vivre dans le passe , et meme de reagir aux insultes de desseins innavoues pour certains qui siegent et votent a Bruxelles. Il ne s agit pas de renier son histoire et ses ancetres..mais d affronter un monstre .. pas pour l Otan qui est deja la et qui y restera, mais le Tafta .. dont les souverainetes nationales sont de serieux freins. Les yeux doux des commissaires europeens envers les independances ethniques sont hypocrites et dans un but d asservissement commercial a un empire US.
Mon particularisme breton ne tombera pas dans un piege a la Soros , breton je suis et français aussi , et meme les insultes de gens inconscients ou pas ne me feront pas tomber dans ce piege. Parce que oui , contre le monstre US europeen , l union des souverainetes nationales peut faire le poids et la difference. Kenavo , j aime la Bretagne et j aime la France , mais pas les imperialismes.

04/09/2014 19:59 par Zarathoustra

François Hollande est une réincarnation de Paul Deschanel, toutefois le président français actuel n’a pas (encore ?) démissionné ...

05/09/2014 08:32 par Cunégonde Godot

Sur le concept de mondialisation/démondialisation.
La France ne se mondialise pas chaque jour, mais bien au contraire se dé-mondialise.
L’État-nation France, républicain et laïque, fut souverain et donc mondial jusqu’à ce que la Réaction degauche comme dedroite le "dé-souverainise" et par-là le démondialise en le réduisant à la dimension d’une région européiste (elle-même en passe grâce à une réforme "socialiste" et par-là si "progressiste" de se subsidiariser en sept länder, ou sous-régions)...
Aucune entité géographique non souveraine (non souveraine pour quelque raison que ce soit), ne peut prétendre à la dimension mondiale (planétaire). C’est parce que la France "socialiste", aujourd’hui, est réduite à la dimension militaire que veut bien lui octroyer l’OTAN — une armée sous commandemant et sous-commandement sans partage américain et allemand — qu’elle n’est plus libre, au plan mondial, de vendre des bateaux ou quoi que ce soir d’autre à qui bon lui semble. Ex. : l’affaire des Mistral aujourd’hui ; dans le domaine civil : Peugeot entreprise nationale française, avant de se faire absorber par des Chinois, avait laissé entrer dans son capital une entreprise américaine (General Motors). Conséquence quasi immédiate : elle fut contrainte de se retirer d’un gros marché où elle dominait, celui de l’Iran, ennemi de l’Amérique (du moins pour l’instant). Peugeot s’est dé-mondialisé.
C’est parce que la France et une grande majorité de sa classe politique toutes tendances confondues — contre le peuple souverain — se dissoud volontairement et avec ferveur dans le maelström européiste (une si "belle idée" n’est-ce pas) qu’elle perd sa dimension mondiale, et donc qu’elle se dé-mondialise. Aujourd’hui, la France non souveraine, est moins mondiale qu’Israël, p.ex.
La France "européenne" se dé-mondialise, et se démonétise par la même occasion (sa nouvelle langue, le globish, est tout à fait adaptée à ce à quoi les Anglo-Saxons la destine depuis toujours : la domesticité touristique, la mode, l’industrie de luxe, les sous-produits folkloriques disneylandisés (la région Bretagne "bretonnante" envahie par les alges européo-celtiques et son business proliférant, entre autres joyeutés festiviques, etc.).
Vive la démondialisation !

09/09/2014 02:51 par sKunZel

Je plussoie ce texte, néanmoins, ma croyance en l’homme me pousse a dire que Mélenchon croit vraiment en cette dynamique de la VI République même s’il s’agit bien évidemment aussi d’une stratégie politicienne...

Rappelons qu’il ne serait pas impossible d’établir dans la Constitution de la 6eme des avancées sociales très poussés tel que :
- le salaire universel,
- une obligation de choix politique de temporalité neutre : n’engageant pas les générations futures et les laissant s’autodéterminer,
- une véritable séparation de la ligne éditoriale et de la direction de tout les organes de presse (on peux rêver..!)
- etc..
(Ces mesures sont "fortes" pour illustrer mon propos.)

Et cela, outre les articles de bases ou "structurels" notamment sur le Référendum d’initiative populaire et révocatoire, non cumul des mandats et le choix du régime : démocratique, aristocratique, parlementaire, présidentielle, ..
Ainsi, en paraphrasant Mélenchon, "Si on propose un processus constituant, on doit avoir l’humilité d’attendre de voir ce qui en sort."

Le second point qui me perturbe est cette utilisation intensive du mot "démondialisation" qui m’apparaît malsaine et contre-productive alors qu’elle ne cherche dans l’article qu’a exprimer une autre mondialisation possible (=Altermondialisation) comme le montre cette citation :
" A l’exact inverse de la propagande médiatique et politique, plus la démondialisation fera des progrès, plus la sphère d’une véritable coopération internationale augmentera en nombre et en puissance."

D’ailleurs, quand est ce qu’un responsable politique autre que Chevénement parle des intérêts français dans la prochaine première zone économique mondiale : le BRICS ?
Quelle chance inouïe cela pourrait représenter.
Imaginez une France avec de nombreux échanges collatéraux voir une intégration dans le BRICS, et cela lié a une ouverture assumée sur la francophonie. La France redeviendrait alors un pays (majeur) sur la scène internationale..

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