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L’Exécutif vacille mais la principale opposition politique calme le jeu au lieu de s’engouffrer dans la brèche ouverte…

Le 3 octobre dernier, en milieu de journée, quelques heures après la démission de Gérard Collomb du ministère de l’Intérieur et la séance de passation des pouvoirs place Beauvau, j’écrivais ceci sur ma page Facebook :

Il semble que les évènements se précipitent. Et qu’en haut, il n’y ait plus personne à la barre.

Peut-être même que la démission du locataire de la place Beauvau dont on dit qu’elle a été imposée au Président, comme l’incapacité à le remplacer autrement que par le transfert à Matignon de la responsabilité de ministre de l’Intérieur (qui est je crois une première dans l’Histoire de la Ve République) témoignent du désarroi et de la panique qui frappent l’Exécutif.

Nous devrions nous engouffrer massivement dans cette brèche. Le pouvoir vacille et c’est maintenant qu’il faut nous engager à fond pour augmenter la brèche !

Le jour est peut-être très proche où va éclater au grand jour la crise ouverte de régime et Nous, le Peuple Souverain, allons devoir être prêts à gérer la suite...

Alors qu’en haut ils se déchirent et que le pouvoir ne tient plus qu’à un fil étroit, la saison s’annonce houleuse sur le plan du combat social avec une base déterminée à ignorer / contourner / dépasser les syndicats foireux du système, tous goinfrés et achetés par la CES.

Avec d’une part, le Front Social qui semble, plus que jamais en cet automne 2018, en situation de coaliser les bases syndicales et les travailleurs non syndiqués qui n’en peuvent plus des coups qu’ils prennent sur la gueule avec le quasi assentiment des grandes directions nationales des syndicats...

Avec d’autre part la multitude de groupes plus ou moins formels, constitués en associations ou en collectifs divers, qui regroupent de très nombreux Françaiss "ordinaires"...

Les circonstances sont propices pour mener la mère de toutes les batailles mais cela implique de nous unir sur l’essentiel et de remettre à plus tard l’accessoire.

Il faut s’attendre à tout dans les prochains jours ou les prochaines semaines : une dissolution de l’Assemblée, une démission du Président, un surgissement soudain et massif du peuple, un coup de force de l’oligarchie, ou une vague subite de violences massives genre attentats de grande ampleur...

Il nous faut donc d’urgence préparer la suite...

*

Aujourd’hui, samedi 6 octobre, au regard de ce que j’ai vu, lu, entendu, et surtout aussi au regard de ce que je n’ai pas lu, vu ou entendu, ces dernières heures, je vais plus loin.

Cette semaine a donc vu la démission du ministère de l’Intérieur de celui qui en occupait la fonction. Cet événement, en soi, n’a rien d’exceptionnel. Il arrive en effet que des ministres démissionnent. Sauf que cette démission-là n’a rien d’anecdotique ! Que ce personnage-là démissionne n’a rien d’anecdotique. Que Collomb démissionne dans les conditions dans lesquelles il l’a fait n’a rien d’anecdotique. Qu’il le fasse dans les circonstances que l’on connaît au plan politique en ce début d’automne 2018 n’a rien d’anecdotique ! Il n’y a pas besoin d’être un aigle pour le comprendre or il semble bien que très peu aient pris la mesure de l’évènement.

Cette semaine a ainsi offert à l’opposition à Macron une occasion de choix de s’engouffrer dans cette brèche ouverte par la démission de Collomb.

Or le principal opposant déclaré, Jean-Luc Mélenchon, n’a rien dit à ce sujet. Il a par contre fait un discours de nature « académicienne » sur la VIe République, depuis une salle de l’Assemblée Nationale (1). Et la scène était surréaliste. On avait le sentiment de voir un Roi parlant à son conseil (constitué des députés FI). Bien au milieu de la tribune centrale, tandis que les premiers députés étaient espacés de lui comme pour bien créer la distance et la centralité de Mélenchon... Édifiant !

Le discours, en lui-même, n’était pas inintéressant bien que Mélenchon n’ait fait que répéter ce que l’on sait déjà. Par contre, ce discours (ou un autre) aurait pu être beaucoup plus utile au moment que nous vivons s’il avait consisté en un discours de combat contre le régime actuel et contre ceux qui le font vivre... et survivre.

Or rien de ce genre dans son discours. Ce fut un discours totalement aseptisé comme aurait pu en faire un professeur de droit constitutionnel débutant ou par trop timide...

Mélenchon aurait pourtant pu, avec l’audience qu’il a encore dans l’opinion, et l’influence qu’il a toujours sur beaucoup de gens, dire des choses fortes, de nature à discréditer davantage le pouvoir en place, et donc à faire très mal, politiquement parlant, à ce pouvoir en place.

Mais rien de ce genre. Pas un mot plus haut que l’autre ! Pas un mot inconvenant ! Pas un mot de véritable opposition frontale, déterminée, combative. Et même des trucs assez contestables pour ne pas dire pire...

Somme toute un discours de salon, comme on devait en tenir dans les salons bourgeois du XVIIIe siècle, quelques temps avant le 14 juillet 1789...

Mélenchon, manifestement, ne veut pas tirer sur un corbillard sauf que Macron n’est pas encore mort politiquement. En tout cas il est encore là et a encore des forces pour nous faire mal, à moins d’une insurrection qui éclaterait très prochainement !

Mélenchon semble donc préférer que passe l’orage qui tonne au-dessus de Macron. Il ne veut manifestement pas ajouter sa contribution à la mise en danger institutionnelle du Président et de son monde qui d’ailleurs semble le lâcher de plus en plus et semble aussi prendre un malin plaisir à le démonétiser. Il faut dire qu’il s’y emploie allègrement lui-même ces derniers temps...

Ainsi, il devient de plus en plus manifeste que Mélenchon ne veut surtout pas agir pour accélérer la chute du locataire actuel de l’Élysée. Et pourtant, il y en aurait des choses à dire pour augmenter le diamètre de la brèche ouverte dans le mur présidentiel... Il y en aurait des coups de boutoir à donner dans ce mur pour le faire s’écrouler au plus vite.

Car avec cette démission de Collomb qui n’était pas n’importe quel ministre, ni n’importe quel « ex » soutien du Président, et avec l’incapacité du pouvoir à le remplacer immédiatement, on a la preuve que ce pouvoir est en panique, qu’il n’a plus assez de gens de confiance pour aller diriger les forces de police.

Peu de gens manifestement ont pris la mesure de ce que cette situation dit du pouvoir actuel et de l’immense malaise ou du grand désarroi dans lequel il est plongé. Cela s’ajoute au mal que l’affaire Benalla a déjà fait à ce Président. Et cela dit aussi que les maîtres de Macron n’ont pas encore fait leur choix pour la suite et qu’ils laissent leur marionnette désemparée face au désaveu de plus en plus généralisé y compris de la part des siens.

Ceci est exceptionnel ! Car si, dans la Ve République, il a pu arriver que des ministres démissionnaires ne soient pas immédiatement remplacés et que d’autres, voire le premier d’entre eux, assurent leur intérim, une telle vacance n’avait jamais concerné le « premier flic de France ».

Cela témoigne donc d’un malaise profond et très grave au plus haut sommet de l’État.

Toute opposition digne de ce nom aurait donc dû parler fort et clair sur ce point plutôt que de se contenter de prononcer un discours terne sur le régime actuel et le prochain envisagé.

On a déjà vu à quel point Mélenchon s’est fait tout doux, tout suave, tout mielleux même, devant Macron lors de la rencontre de Marseille qui n’était pas fortuite contrairement à ce qu’il en dit et à ce que répètent les Insoumis anonymes ou célèbres... Le Canard Enchaîné ne s’est pas privé de le démontrer... Et sur ce sujet, d’autres que moi ont été bien plus cruels que je ne l’ai été pour en parler... Notamment ce jeune de l’UPR qui, dans une vidéo récente (2), n’y va pas par quatre chemins pour exprimer ce qu’il pense de cette dévastatrice rencontre dans l’opinion. Vous allez me dire que c’est un UPR et que ça ne compte donc pas ! Soit ! Alors tenez, écoutez cette fois Didier Porte. Lui n’est pas de l’UPR. Lui était même plutôt proche de Mélenchon. Or il ne s’est pas privé de reconnaître avec ironie que « Méluche s’était déballonné » (3).

Je pourrais aussi ajouter ce que beaucoup de gens nous disent à nous qui avons fait la campagne de Mélenchon, qui avons invité beaucoup de gens à voter pour lui, à lui faire confiance et qui aujourd’hui sont écoeurés et sont perdus à jamais !

Et oui, Mélenchon a vraiment tombé le masque ces dernières semaines, et il n’y a plus que les indécrottables naïfs pour ne pas l’avoir encore perçu !

J’ai commencé à me demander il y a quelques jours si finalement, à l’instar des deux Le Pen, Mélenchon n’avait pas, en toute conscience, choisi de s’auto-saborder en plus de s’auto-limiter pour ne pas être en situation de recours si la crise de régime éclatait pour de bon, ce qui peut arriver désormais à chaque instant qui passe. Hélas, de plus en plus d’éléments semblent confirmer chaque jour ce mauvais pressentiment.

[1] https://www.youtube.com/watch?v=cc0tlAPkcG8

[2] https://www.youtube.com/watch?v=GxqsysbtSRs

[3] https://www.youtube.com/watch?v=_WNRNWixDPY

Pour aller plus loin : je vous invite à lire :

1/ le billet que Jacques Sapir a publié le 5 octobre sur le blog Les-Crises : https://www.les-crises.fr/russeurope-en-exil-guignol-ou-la-decomposition-de-la-macronie-par-jacques-sapir/

2/ le billet que Denis Collin a publié le 4 octobre sur le blog La-Sociale : http://la-sociale.viabloga.com/news/demission-de-collomb-symptome-et-accelerateur-de-la-crise

 http://https://lepeuplenobtientquecequilprend.wordpress.com/2018/10/06/lexecutif-vacille-mais-la-principale-opposition-p

COMMENTAIRES  

08/10/2018 14:44 par Toff de Aix

Je ne comprends pas où veut en venir l’auteur ?

A part taper sur meluche, et lui reprocher d’être responsable, à lui tout seul, de l’état d’apathie généralisée dans lequel le pays est tombé ? De taper aussi sur les syndicats, sans aucune discrimination ni finesse, de tous les mettre dans le même panier ?

Entendons-nous bien : je suis conscient que Melenchon est un ex socialiste, miterrandien revendiqué mais surtout, qu’il aspire à conquérir le pouvoir de façon classique, c’est à dire en se soumettant aux règles du jeu qu’il dénonce régulièrement... Difficile, dans ces conditions, d’être cohérent et très clair sur l’Europe, par exemple.

Je suis également conscient que les directions syndicales sont largement compromises avec le pouvoir (via les subventions étatiques et leur adhésion à la CES, comme le souligne bien l’auteur).

Mais de là à jeter le bébé avec l’eau du bain, et à lancer des accusations qui reposent sur des sophismes...

Alors comme ça le pouvoir macronien a vacillé ? J’ai dû rater un épisode : où sont (et seront, sans doute, dès demain 9 octobre jour de mobilisation intersyndicale), où sont donc les millions de manifestants qui ont bloqué le pays ? Qui ont fait vaciller réellement le pouvoir, en montrant à macron que les français risquaient de le prendre au mot, et "d’aller le chercher" ?
Oú sont les grèves massives qui ont bloqué l’économie, mis les patrons et le gouvernement à genoux en créant le rapport de force nécessaire pour faire reculer les attaques qui viennent de toutes parts, sur la sécu, les retraites, et j’en passe ? Et puis, les centaines de milliers de crs, flics et autres gendarmes mobiles, avec des équipements anti émeutes tous neufs, et des primes multipliées par trois depuis 2016,ils auraient donc fui, devant les foules en furie, eux aussi ?

Je n’ai vu qu’une chose : un vieux ministre qui a lâché son gouvernement, suite à ce qui semble être un désaccord certes important... Mais de là à estimer qu’il serait de nature à faire "vaciller le pouvoir", je pense qu’il faudrait un peu se réveiller et essayer de sortir du monde des bisounours. La mobilisation sur Facebook, ça va bien 3 minutes, mais ça n’a jamais fait vaciller un pouvoir, quel qu’il soit...

Déjà qu’en 2016,avec une pétition anti loi El Khomri qui a recueilli plus d’un million de signatures, malgré une grosse mobilisation de l’appareil syndical, avec parfois jusqu’à 500 000 voire presque un million de manifestants, le gouvernement n’a même pas bronché...

08/10/2018 15:42 par BQ

"Or le principal opposant déclaré, Jean-Luc Mélenchon, n’a rien dit à ce sujet [la démission de Collomb]."

Faux.
> 2 octobre 2018 : Sur Twitter, JLM déclare : "Deux ministres d’État qui démissionnent en un mois. La macronie gouvernementale entre en agonie. #Collomb #Hulot"
> 7 octobre 2018 : Dans un entretien aux journaux régionaux du groupe Ebra, dont Le Dauphiné libéré, JLM ne retient rien de positif dans la politique du chef de l’Etat. "L’affaire Benalla, le départ du ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb... Pour Jean-Luc Mélenchon, cela ne fait aucun doute : "La Macronie implose"." "Ce système repose sur les capacités hallucinogènes du président."
> Sans parler de la misère qu’il lui mettait lors du débat de la loi infâme asile-immigration : Collomb est "un homme qui ment à la représentation nationale", "vous ne pourrez pas nous faire oublier que pour dire ce que vous venez de dire, Madame Le Pen est plus convaincante et depuis plus longtemps", "vous avez sur les bras le souvenir de ces 693 personnes que vous avez abandonnées en mer", "les clameurs obscènes auxquelles vous vous livrez ne font pas changer le fond de l’affaire"...etc

Bon : référence à une implosion, un néant, une agonie, un complice d’inhumanité, une sorte de dealer de drogue, contrairement à Mr. Le Roux, d’aucuns critiqueraient l’outrance de JLM ! Pas moi, c’est la moindre des choses vis-à-vis du vieux débris.
Sur la rencontre impromptue Mélenchon-Macron à Marseille, j’invite à regarder la séquence com-plè-te, il y a justement beaucoup d’ironie, JLM sait exactement ce qu’il a dit sur le 1er xénophobe dirigeant du pays... Si on va un peu plus au fond des choses, JLM réitérait clairement que Macron ne devait rien lâcher face à Merkel sur la présidence de la Commission européenne. J’ai vu ça plus comme une tentative du cœur de convaincre, en gommant un instant les différences idéologiques, pour essayer d’éveiller un minimum la fibre souveraine, d’utiliser l’ego (démesuré) de l’interlocuteur pour renforcer une négociation. Faut-il lui éructer dessus pour espérer avoir un résultat minime ? Biensûr, on peut toujours gloser sur un événement particulier où l’on écoute uniquement ce que les médias veulent, où pour une fois Mélenchon a plutôt ménagé l’interlocuteur et où son ironie n’a pas forcément fonctionné, et voilà le prétexte pour le disqualifier totalement.

Enfin, sur les journées parlementaires de LFI, encore une fois, vous ne prenez que le discours d’introduction de JLM, or elles ont duré deux jours où les parlementaires ont tous parlé et débattu de la situation politique. Et sur la solennité du lieu, mais c’est fait exprès : c’est l’Assemblée Nationale ! C’est le seul groupe qui a pu montrer que de telles journées existaient et lui ont donné une visibilité assez bonne. Il faut savoir varier les codes, les formes, les angles d’analyses. Pourquoi un groupe progressiste, ayant des discussions intellectuelles engagées, devrait forcément être avec un mégaphone sur des palettes et ne pas aussi utiliser les outils disponibles pour faire passer les mêmes messages d’une autre manière ? Quand on est une trentaine de députés, il faut trouver les manières de pouvoir faire avancer certains combats et pour cela pas le choix il faut trouver des majorités !

Faut quand même distinguer d’un côté ce qui est réellement dit et fait, de l’autre : ce que les médias communiquent sur l’événement en question...Systématiquement ils retiendront la petite phrase, la plus caricaturale pour le titre et passeront sous silence l’essentiel.

08/10/2018 16:49 par Xiao Pignouf

Effectivement, l’auteur ferait bien de distinguer ses fantasmes de la réalité en vérifiant bien si ce qu’il croit être l’est, sinon, je lui conseille de transmettre son texte aux merdias (je lui fais pas une liste, hein, ça ira comme ça), ils en raffoleraient et ça leur éviteraient de se faire suer à inventer quelque chose à reprocher aux mêmes.

08/10/2018 16:50 par Georges SPORRI

Hulot ? Collomb ? Ces 2 là seront beaucoup plus utiles ( je veux dire nuisibles ) en tant que faux opposants, surtout Collomb qui va reprendre ses activités d’installation d’une extrême droite violente à Lyon .
Crise politique ? C’est juste une animation de septembre pour retarder la rentrée et se faire bercer par les manifestations niaiseuses contre le climat .

08/10/2018 16:54 par cunégonde godot

J’ai commencé à me demander il y a quelques jours si finalement, à l’instar des deux Le Pen, Mélenchon n’avait pas, en toute conscience, choisi de s’auto-saborder en plus de s’auto-limiter pour ne pas être en situation de recours si la crise de régime éclatait pour de bon, ce qui peut arriver désormais à chaque instant qui passe. Hélas, de plus en plus d’éléments semblent confirmer chaque jour ce mauvais pressentiment.

C’est le commentaire que déjà je formulais à un mois de la présidentielle 2017.
M. Mélenchon (et toute la "gauche" qui se croit encore "degauche") sait très bien, s’il arrivait au pouvoir, qu’il serait dans la même position inconfortable qu’un Tsipras de funeste mémoire.

J’espère ne pas être censurée une fois de plus...
(Vive le Frexit !)

08/10/2018 19:42 par legrandsoir

J’espère ne pas être censurée une fois de plus...

La meilleure façon de ne pas l’être, c’est de ne pas titiller les modérateurs... Qu’on se le dise.

08/10/2018 19:53 par eris

Monsieur LE ROUX
Mais que de temps et d’énergie gaspillé pour pondre un texte qui malheureusement n’apporte pas grand chose...
Certes nous pouvons comprendre que vous ayez certains ressentis,de même prendre en compte votre ego mais faire une caricature de l’opposition montre à quel point votre intention est de desinformer mais bon sur ce site vous êtes mal barré.
Sortir par exemple le discours à l’assemblée de son contexte dénote simplement une volonté de nier le travail effectué,les avancées certes pas aussi démonstratives que l’on voudrait mais ça avance.
Dans tout ça vous oubliez la stratégie,vous pensez qu’en donnant des coups de pieds dans une poubelle l’on va éloigner les rats et ben ça marche pas comme ça,nous sommes dans un cadre institutionnel,ça vous emmerde mais c’est comme ça et à ce qu’il me semble depuis trente ans personne n’as vraiment essayé de le dézinguer par conséquent le temps de dénoncer est révolu.
Pour conclure,je vais assez souvent sur ce site et mon but est d’approfondir encore ma connaissance du monde même si le sujet peut être une chose connue ;il se peut que dans un article la manière d’articuler sa pensée peut amener à voir les choses par un prisme différent et apporter cette richesse qu’il y a à réflexion...

08/10/2018 21:16 par AF30

Finalement tout est dans photo et l’auteur aurait pu faire l’économie de son texte. Tout le monde connaît la fameuse phrase de Godard : " ce n’est pas une image juste, c’est juste une image ". Et bien le texte relève de la même observation. J’écoute toutes les interventions de Mélenchon et curieusement j’en tire une analyse inverse. Par exemple son intervention à l’assemblée sur la constitution ne me semble pas accessoire car il s’agit de toucher le cœur du sytème. D’autant que outre que cette thématique élève le débat elle n’exclue nullement les interventions sur d’autres sujets du quotidien.
Même si tout ne se justifie pas par une grande activité il est injuste de ne pas lui reconnaître une mobilisation personnelle permanente.
Pour terminer nous pourrions faire une hypothèse absurde : le débat politique français sans la présence de la FI. Et même si l’opposition ne peut pas se résumer à ce mouvement il me semble que l’alternative bien qu’elle reste très fragile aurait sans doute bien moins de chance.

08/10/2018 22:09 par V. Dedaj

L’auteur semble vouloir "prendre rdv avec l’histoire" en présumant pas mal, et trop tôt.
Allez Vincent, on se recentre.

V. Dedaj
(administrateur de votre site préféré)

09/10/2018 10:29 par Assimbonanga

Hé bien ! J’espère que Vincent Christophe LE ROUX a vu que Marine Le Pen promettait sur ses professions de foi électorales la suppression des cotisations sociales sur les bas salaires pour faire augmenter les salaires ( sans que les patrons paient 1 centime) ? Or, c’est Macron qui s’est chargé de mettre en oeuvre cette fasciste promesse. Macron et Le Pen sont donc alliés, de fait, dans le même objectif de démantèlement de la sécu. J’espère que Vincent Christophe LE ROUX, dans sa grande clairvoyance, voit ce qui est patent au lieu d’utiliser avec une grande jouissance cette séquence désastreuse du point de vue de l’image. L’image ! Il n’y a plus que ça qui compte. La réalité, les faits, tout le monde s’en fout. Le peuple devient con. Grâce à ce genre de vision superficielle.
Sinon, à part ça, je propose comme nouveau ministre de l’intérieur : Léa Salamé. Ah ! Elle serait parfaite cette petite femme d’intérieur, avec ses certitudes et sa petite morale de mère de famille. Comme elle le défend le programme de son Emmanuel, chaque matin dans la matinale !

09/10/2018 13:21 par Lyendith

Je ne sais pas dans quelle dimension parallèle vit l’auteur pour affirmer que Mélenchon "n’a rien dit" sur la crise actuelle… Son ton lors de la rencontre avec Macron était certes poli (je suppose qu’il aurait dû lui cracher des insultes à la gueule ?), mais ses tweets et billets sur le sujet n’ont vraiment rien de tendre, et au final il en dit peu ou prou la même chose que vous.

Alors qu’est-ce que vous attendez de lui, au juste ? Qu’il appelle à prendre les armes et monter des barricades ? C’est franchement lassant ces gens qui guettent la moindre image, le moindre adoucissement du ton, même ponctuel et dans un contexte particulier, pour décréter qu’untel ou untel a "tombé le masque".

François Cocq, un proche de Mélenchon, a récemment formulé des critiques sur la stratégie de la FI, mais au moins sont-elles constructives et un minimum ancrées dans la réalité − bien que je sois en désaccord avec son analyse.

09/10/2018 16:04 par dan

On peut être ivre de Mélanchon, je l’ai été, mais ne pas voir qu’il la joue profil bas sur ce coup là, c’est être aveugle, non ? Alors qu’après ces démissions en série dans un espace temps si rapproché un boulevard est ouvert à tous ceux qui se disent les 1er oppositionnels et qu’on attends les derniers coup de boutoirs qui vont mettre à bas ce régime Macron.
Surtout après le coup de la rencontre à Marseille, qui elle, ne laisse aucuns doutes sur le profil réel du chef des insoumis à l’égard du chef de l’Etat, au delà des discours en cercle fermé et des rodomontades en public.
La preuve que le verbe haut en couleur, ça ne fait pas forcément une opposition conséquente.

09/10/2018 16:58 par marc

la seule chose que ce texte m’a appris est que Macron n’était pas le seul à se prendre pour le "peuple souverain" :

Le jour est peut-être très proche où va éclater au grand jour la crise ouverte de régime et Nous, le Peuple Souverain, allons devoir être prêts à gérer la suite...

09/10/2018 17:36 par J.J.

Le Canard Enchaîné ne s’est pas privé de le démontrer...
Référence un peu plan plan. Le canard n’est plus ce qu’il était. Certes il peut parfois nous sortir de croustillantes histoires.
Mais les opinions et analyses qu’il nous pond maintenant mettent en évidence un virage à droite de plus en plus évident.
Heureusement que nous avons LGS.

09/10/2018 21:29 par Xiao Pignouf

@dan

On peut être ivre de Mélanchon

Il serait temps que vous dessaouliez alors, vous parviendrez peut-être à écrire correctement son nom. C’est pourtant pas difficile.

10/10/2018 08:35 par dan

Pardon, Mélenchon, on peut dire aussi Méluche.
Je suis terrassé par cet argument de fond sur la faute d’orthographe dans le nom du chef de la FI, je dois sans doute être encore un peu grisé par mes anciennes amours pour le talentueux tribun.

10/10/2018 09:13 par jo nice

Evidemment si on fait pas la révolution,c’est la faute à méluche...n’importe quoi.Facile de gueuler "y a qu’a" "faut qu’on" sur facebook.Comme ces types de l’upr plus doué pour tirer sur la FI que pour créer un parti de masse.

10/10/2018 09:15 par Buffaud

Et si vous laissiez la FI décider toute seule de sa stratégie ? Car si le pouvoir apparaît affaibli, il tient encore debout, hélas grâce au cadre de la 5e république. Sachons donc choisir le moment opportun pour lui porter l’estocade. Quant à Mélenchon, trop à gauche, ou pas assez, trop agressif, ou pas assez, ça ne va jamais. Mélenchon aurait du dire ceci, ou cela, il ne sait pas faire ce qu’il faudrait … Depuis les médias inféodés au pouvoir jusqu’aux rangs d’une certaine gauche, c’est la même rengaine, pourtant les faits prouvent le contraire. Quant à l’accuser de soutenir Macron, c’est un comble … la FI, qui comme auparavant le PG a pour but assumé l’accession au pouvoir, n’a jamais accepté de compromission, ce qui n’est pas le cas d’autres formations politiques. Un peu de patience et vous verrez la suite …

10/10/2018 09:44 par Assimbonanga

Il ne faut jamais être ivre d’un homme politique, jamais ! C’est une erreur monumentale et vous avez eu tort. Du coup, vous passez d’un état à l’autre, de très haut à très bas. Non, il faut toujours raison garder et peser le pour et le contre à la recherche de ce qui s’approche le plus de vos propres convictions. La plus belle fille du monde ne peut donner que ce qu’elle a !
Mélenchon fait ce qu’il peut en fonction de ce qu’il est. Auriez-vous mieux ? Peut-être un androïd sorti d’un film de science fiction, un être imbattable, qui fait mouche à tous les coups et renaît toujours des coups qu’ils se prend sur la tronche ? Faites-le nous connaître !

10/10/2018 10:04 par Rolad011

C’est pénible cette obsession du dénigrement permanent sur la désinformation des média, et les toujours (sic) bien pensants "plus a gauche - goche - que moi du peut pas.

Jamais de précipitation dans les prises d’opinion, attendre les explications directement de l’intéressé, ça évite de propager des âneries. Toujours se rendre sur site de l’intéressé avant de ’baver’ Amitiés

MACRON - MÉLENCHON : DÉCRYPTAGE D’UNE RENCONTRE CRITIQUÉE
https://youtu.be/IEqlYhC4ZKo https://youtu.be/HwlcxEqsNgQ - 21’47 et suite

Revue de la semaine #71 : Cyclones, déchets, pauvreté, Vélib, Macron à Marseille
vendredi 14 septembre 2018 https://melenchon.fr/2018/09/14/rdls71-cyclones-dechets-pauvrete-velib-macron-a-marseille/
https://youtu.be/HwlcxEqsNgQ

10/10/2018 10:37 par Antoine D

Et si c’était un piège monté de toutes pièces justement pour que l’opposition ( notamment la Fi) en déclenchant un soulèvement populare échoue. En cas d’échec le pouvoir aura tout le loisir de "casser les reins" à Mélenchon.Car, s’il y a beaucoup de mécontentement, je doute de la puissance d’un mouvement populaire -hier à Lyon 7000 pesonnes ont défilé calmement-il ya bien eu une tentative de débordement par une centaine de jeunes, vite encadrés par la police.
Les 17 députés de la FI, avec le boulot qu’ils font, sont une épine dans le pied à Macron l’empêchant de manoeuvrer à son aise.,aussi celui-ci essaye de s’en libérer.
Bien sûr s’il faut attendre que tout soit prêt..........

10/10/2018 11:00 par Buffaud

Je me permets de rajouter : … cher M. Le Roux on pourrait vous retourner l’argument : au lieu de « Vous engager à fond pour augmenter la brèche », vous passez votre temps à taper sur la FI, au sein d’un arc anti Mélenchon qui part d’un vaste segment de l’extrême gauche et du PCF pour aller jusqu’à l’extrême droite.
Vous citez le Front Social, structure que je soutenais personnellement au début, jusqu’à ce qu’on y rencontre des attaques contre un seul personnage politique de gauche, toujours le même, Mélenchon. Or s’il est normal de le critiquer comme tout un chacun, le fait que lui et lui seul fasse l’objet d’attaques fait sens et semble masquer des stratégies purement politiciennes, à l’opposé du but affiché de rassemblement du front social.
Même chose concernant la crise que traverse hélas le PCF : Mélenchon n’y est pour rien, il a au contraire continué à soutenir le Front de Gauche bien au-delà de ce qui était raisonnable, malgré les trahisons et accords avec le PS « Hollandien » notamment à l’occasion des municipales dans la moitié des grandes villes, plus la capitale.

10/10/2018 15:42 par mediacideur

Ce texte, bien vaseux, renifle son upr à plein nez outre que l’auteur s’autocite, sans vergogne aucune. Faut oser. Mais on les reconnait à ça...

11/10/2018 18:40 par Borboleta

Bien sur que Mélenchon fait profil bas. Mais pas face à Macron et à son équipe de faisans. Il fait profil bas face au régime de la démocratie bourgeoise. Par conséquent, ce qui est réellement problématique, c’est qu’il soit intimement convaincu pouvoir retourner les armes de cette soit disant démocratie contre les capitalo fascistes actuellement au pouvoir. Tout son programme s’articule autour de ce principe. Et, à l’heure actuelle, partout où il a été appliqué, il a échoué.

12/10/2018 10:31 par Autrement

@Borboleta et autres. Le profil le plus bas, c’est bien celui de la gauchaille liguée contre la FI.
Si plus tard le programme de celle-ci tombe à plat, ce ne sera pas la faute de ceux qui se battent pour sa réalisation, mais celle de la passivité et de la résignation, dans lesquelles TINA et ses complices entretiennent la population : puisque de toutes façons, comme vous dites...
Évidemment, sans soutien massif et offensif, sans mobilisation des citoyens, un programme n’est qu’un programme.
Vous attendez sans doute, pendant que la dévastation continue et que le prolétariat s’enfonce dans la détresse - que la fascho-démocratie bourgeoise et son appareil d’État s’écroulent d’eux-mêmes ?
Ou qu’une avant-garde très éclairée appelle victorieusement à la lutte armée ?
Et que les Benalla s’évanouissentt gentiment dans la nature ?

12/10/2018 11:01 par Buffaud

Voici qui devrait rassurer l’auteur de l’article :
https://melenchon.fr/2018/10/11/la-saison-deconfiture/

12/10/2018 13:08 par Borboleta

@Borboleta et autres. Le profil le plus bas, c’est bien celui de la gauchaille liguée contre la FI.
Si plus tard le programme de celle-ci tombe à plat, ce ne sera pas la faute de ceux qui se battent pour sa réalisation, mais celle de la passivité et de la résignation

Puisque vous le prenez sur un ton personnel, je vais vous répondre sur le même niveau :pour ce qui me concerne je ne cautionne en rien les ligues anti FI.
Et pour prendre un peu plus de recul :sur le reste de votre commentaire, je dirai que si son programme tombe à plat, ce ne sera la faute ni de ceux qui se battent pour sa réalisation, ni de la faute de ceux qui se résignent.
Ce sera tout simplement, la faute de son contenu politique.

Cdlt

12/10/2018 20:01 par Xiao Pignouf

retourner les armes de cette soit disant démocratie contre les capitalo fascistes actuellement au pouvoir. Tout son programme s’articule autour de ce principe

C’est quand même relativement réducteur.

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