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Plan B : le Plan de Sortie de l’UE et de l’euro - Par le collectif Citoyens Souverains

La 2ème convention de La France insoumise va se tenir les 25 et 26 novembre prochains à Clermont-Ferrand. Cette convention clôturera un processus entamé il y a plusieurs semaines. Nous, le collectif Citoyens Souverains, profitons de cette convention pour contribuer au débat qui existe, de fait, entre membres de La France insoumise sur la question européenne.

1/ Le collectif Citoyens Souverains : qui sommes-nous ?

Ce collectif d’Insoumis, qui s’est créé de manière informelle en 2016, a décidé finalement de se constituer en association en 2017.

Nous, Insoumis qui avons constitué ce collectif, avons commencé par rédiger ensemble une charte qui est le meilleur moyen pour présenter qui nous sommes et ce à quoi nous aspirons.

Cette charte, qui a été publié sur notre site, est reproduite ci-dessous :

* * * * *

Nous citoyennes et citoyens, syndicalistes et associatifs, nous rassemblons dans le collectif Citoyens Souverains afin de prôner une 6ème République sociale, écologique, démocratique, laïque, féministe et anti-raciste, dans laquelle les citoyens seront souverains et donc libérés des traités de l’Union Européenne, de l’OTAN, et des marchés financiers.

Nous voulons dégager la caste corrompue qui nous gouverne, partager les richesses produites dans le pays, et créer des millions d’emplois afin que chacun puisse vivre dignement dans un environnement sain.

C’est pourquoi nous appuyons le programme L’Avenir En Commun et sommes membres actifs de La France Insoumise. Nous militons dans la France oubliée des quartiers populaires, des zones rurales et du bassin minier. Nous organisons des conférences publiques et des communications pour défendre le code du travail, la souveraineté des peuples (notamment en Palestine), la stratégie du populisme citoyen, ou encore le patriotisme républicain inspiré de Jean Jaurès.

Nous sommes fiers d’avoir participé à la construction de la France Insoumise comme force politique indépendante, sur une ligne claire et courageuse, en ayant refusé tout front républicain et toute tambouille politicienne aux élections.

Dans l’objectif de porter L’Avenir en Commun au pouvoir, le collectif Citoyens Souverains met au service des insoumis ses analyses et compétences dans les quatre domaines suivants :

1/ Projeter une politique étrangère indépendante et favoriser les coopérations internationales, en sortant de l’OTAN et en mettant fin à toute forme d’ingérence militaire et de néo-colonialisme, y compris de la part du gouvernement français.

2/ Préparer un plan détaillé de sortie de l’Union Européenne et de l’euro, et mettre en place un protectionnisme solidaire, afin de pouvoir appliquer notre programme dans tous les cas de figure.

3/ Planifier la socialisation des secteurs clés de l’économie pour engager la transformation écologique et sociale et dénoncer la dette illégitime – par l’instauration d’un audit citoyen – pour libérer la France des marchés financiers.

4/ Expérimenter les méthodes de la 6ème République au sein de notre mouvement, notamment avec la mise en place d’un référendum d’initiative de la base pour proposer des campagnes, des points programmatiques, ou révoquer les animateurs.

Nous vivons actuellement un moment historique, caractérisé par une vague dégagiste et populiste. Nous appelons les citoyens à prendre en main leur destin politique dans un large esprit de rassemblement.

UNE OCCASION UNIQUE NOUS EST DONNÉE : SAISISSONS-LA !

* * * * *

L’Avenir en commun reste évidemment notre base de travail pour nous, les membres du collectif Citoyens Souverains. Mais aussi riche et enthousiasmant que nous jugions ce projet, nous considérons qu’il ne saurait être perçu comme définitivement abouti. Il ne nous semble pas opportun d’arrêter notre commune réflexion sur les grands sujets qu’il développe au point où nous sommes arrivés à ce stade, comme il ne nous apparaît pas judicieux de refuser toute évolution ou amélioration. Certes, ces évolutions et améliorations ne seront légitimes que si elles sont largement souhaitées et acceptées par les Insoumis. Mais pour qu’elles le soient, encore faut-il qu’elles soient connues de tous et donc que le débat ait lieu.

2/ Notre proposition de Plan B

Si le projet L’Avenir en commun est assez précis sur le Plan A, en revanche il évoque à peine le Plan B. C’est bien davantage la parole et les écrits de Jean-Luc Mélenchon, depuis deux ans, qui ont donné une certaine consistance à ce Plan B.

Bien que plus de 40 livrets thématiques détaillant de nombreux aspects du projet aient été édités et rendus publics avant le 1er tour de l’élection présidentielle, il se trouve que le travail accompli pour celui portant sur la question du Plan B n’a jamais abouti à sa diffusion publique. C’est pour cette raison, et notamment en vue de la convention à venir dans quelques jours, que nous, le collectif Citoyens Souverains, avons collectivement rédigé une proposition de Plan B.

Nous rappelons également que ce Plan B a vu son audience accrue du fait des cinq « sommets internationaux du Plan B » qui se sont déjà tenus depuis deux ans : à Paris (les 23 et 24 janvier 2016), à Madrid (les 20 et 21 février 2016), à Copenhague (les 19 et 20 novembre 2016), à Rome (les 11 et 12 mars 2017) et à Lisbonne (les 21 et 22 octobre 2017).

Lors de ces sommets, les mouvements politiques européens qui s’inscrivent dans une volonté d’alternative humaniste à l’ordre capitaliste, et qui ne veulent plus rester prisonniers de l’Union européenne, réfléchissent ensemble sur la meilleure manière de nous libérer collectivement, d’une part des contraintes austéritaires, antidémocratiques et antisociales que l’UE nous impose à travers les traités qui la fondent, et d’autre part des principes qui guident la diplomatie et la géopolitique de l’UE, principes qui nous enferment dans le cadre « occidental » via l’OTAN.

Le Plan B a deux raisons d’être : arme de dissuasion et guide de la sortie.

Le Plan B, une arme de dissuasion

L’existence d’un Plan B solide, sérieux, étayé, convaincant, est de nature, pensent beaucoup d’Insoumis, à renforcer l’effectivité du Plan A, à en garantir même le succès disent les plus optimistes.

En effet, si les partenaires européens de la France opposaient à son nouveau gouvernement France insoumise un refus de remettre en discussion l’organisation et les politiques de l’UE, cela aboutirait alors inéluctablement à la décision de ce gouvernement d’entamer le retrait de l’UE (mise en oeuvre du Plan B). Une telle situation aboutirait à la dislocation définitive de cette organisation car il ne saurait exister d’UE sans la France. En outre, si la France quittait l’UE, la situation – déjà extrêmement difficile pour les pays du Sud (Grèce, Italie, Espagne et Portugal) – deviendrait cette fois intenable, si bien qu’il est probable que ces pays suivraient alors la France, engageant avec elle une sortie collective qui aboutirait donc à l’explosion de l’UE, après laquelle les pays sortants reconstitueraient ensuite sans doute, entre eux, d’autres formes de coopération.

Pour éviter cette issue fatale pour l’UE et ses promoteurs, on peut penser que nos partenaires ne rejetteraient pas d’office notre Plan A et seraient même contraints, de fait, de nous écouter et même de nous entendre... Mais s’ils le faisaient, alors l’UE serait profondément repensée et refondée sur des bases antinomiques avec ses principes actuels, ce qui aboutirait donc aussi à une forme d’explosion de l’UE telle que nous la connaissons.

Or Frédéric Lordon nous a maintes fois expliqué que certains pays de l’UE n’accepteraient jamais une telle évolution de l’UE, quitte à ce qu’elle disparaisse pour de bon, car ils préfèreraient, nous dit Frédéric Lordon, la quitter eux-mêmes si elle devait être radicalement refondée dans l’esprit « français », a fortiori si cet esprit français était animé par des gouvernants France insoumise...

Le Plan B, un guide de la sortie de l’UE

Le Plan B, pour être crédible, ne saurait se limiter à une expression incantatoire. Que le Plan B soit conçu, pour les uns, comme arme de dissuasion pour rendre effectif le Plan A, ou qu’il le soit pour servir de bréviaire de la sortie, il doit être sérieusement élaboré, et contenir différentes mesures et stratégies d’action, aussi bien dans le domaine économique, que financier, juridique, diplomatique...

Il se doit donc d’être complet et crédible, aussi bien aux yeux de nos partenaires européens, que des institutions de l’UE, ou encore des organisations de l’ordre mondial actuel qui ne manqueront pas d’interférer (FMI, Banque mondiale, OTAN...). Il faut en effet que les gouvernants France insoumise de demain soient traités par les dirigeants européens et mondiaux comme de nouveaux acteurs avec qui ils devront obligatoirement compter, et qu’ils ne pourront plus humilier ou contraindre, sans risquer de voir le sol s’effondrer sous leurs pieds.

Et le caractère sérieux – et donc dissuasif de ce Plan B – est également indispensable pour convaincre de nouveaux électeurs d’appuyer demain Jean-Luc Mélenchon et la France insoumise lorsque reviendra le temps des élections.

C’est bien dans cet esprit de responsabilité (car nous avons en vue l’accès prochain de certains des nôtres aux responsabilités dans l’État) mais aussi d’implication citoyenne et de co-construction de nos propositions – à la suite du travail qu’accomplissent déjà Jean-Luc Mélenchon, les animateurs de la France insoumise, et nombre d’Insoumis – que nous, le collectif Citoyens Souverains, avons travaillé sur le sujet depuis des mois et avons collectivement rédigé une proposition construite et étayée de plan B.

Nous vous invitons à en prendre connaissance, à étudier sérieusement ce texte, à vous en saisir et à en parler autour de vous.

Mieux encore : nous vous proposons de nous transmettre directement vos propres suggestions d’amélioration par le biais d’amendements. Comment faire ?
Vous nous indiquerez d’abord les lignes du texte de référence concernées par vos propositions de modification (ajout, suppression réécriture).
Le cas échéant, vous rédigerez ensuite le nouveau texte que vous souhaiteriez voir substitué à celui existant.
Vous enverrez enfin vos propositions à l’adresse citoyenssouverains@gmail.com

Nous vous remercions par avance.

Adresse du site internet du collectif Citoyens Souverains : http://citoyens-souverains.fr

Page communautaire Facebook du collectif : https://www.facebook.com/citoyenssouverains

Adresse de notre proposition de plan B :
https://drive.google.com/file/d/1K6ZnHLieYQRLyXFYnHri1pwN9NBDGX7M/view

Pour le collectif Citoyens Souverains

Vincent Christophe LE ROUX

 https://drive.google.com/file/d/1K6ZnHLieYQRLyXFYnHri1pwN9NBDGX7M/view

COMMENTAIRES  

24/11/2017 00:28 par Rey

Tiens, tiens ! En voilà une évolution qu’ elle est intéressante. J’ ai dû être victime d’ une erreur auditive lorsque, il y a quelques mois, je crus entendre Jean- Luc Mélenchon pousser ce cri du cœur : "Ils disent que nous voulons sortir de l’ euro ! Allons, restons sérieux !".

24/11/2017 06:24 par alain harrison

Bien.

Excellent le plan B dans la mesure de sa radicalité à se tourner résolument, avec des échéances (un calendrier), vers une alternative réelle versus le système capitaliste.
Le PARDEM, le nouveau parti capitaliste et le PRCF devraient regarder leurs positions politiques (programmes), et les comparer au PLAN B FI. Une synthèse radicale pourrait ressortir : un programme de véritable changement programmé ?
Mais ce travail, chaque parti devrait inviter la population à y participer. Il y a là une véritable occasion ?
Inviter les militants et la société civile à initier, en connaissance de cause, les citoyennes travailleurs à prendre les rennes de la démarche de la grande sortie vers la Démocratie Citoyenne travailleur.
La formation des comités citoyennes travailleurs accompagné par les militants (des différents partis répartis pour la construction des comités citoyennes travailleurs) et la société civile, à cause de leurs expertises organisationnelles et non de leur mission ou idéologie. C’est le Peuple par le peuple qui peut faire la Véritable Révolution, pas les guides ni les représentants. À cet effet, les guides et les portes paroles (ce que sont, en "vérité" les politiciens de quelque niveau que ce soit. Ces politiciens , une foi au pouvoir légifère sur les arrêtés du peuple, point barre. Est-ce claire ?

Le choix des guides et des politiciens est entre les mains des comités citoyennes travailleurs : des balises précisent ( élaborés par le peuple-comité-satellites) encadreront tous officiels à quelque niveau que ce soit.
Par exemple une balise peut signifier que tout politicien représentant, disons le niveau député, qu’un manquement démocratique impliquera une correction selon sa gravité, jusqu’à sa destitution et ou le bannissement à vie à toute fonction "d’autorité" représentative au nom du peuple.
La FI est une bonne initiative, mais elle accumule déjà des erreurs par son empressement, sans doute poussé par son mentor, M. Mélenchon. D’ailleurs, il y a une contradiction : JLM devait se retirer et ne plus avoir d’influence sur la FI ; la FI devait être un mouvement rassembleur des citoyens ; la FI devait être sans cadre de parti et autonome (citoyen par les citoyens..) ce qui ne semble pas le cas selon certaines critiques ; la pire erreur est de devenir un parti à court terme.

Un article à lire absolument sur « « les précipitations qui sont aussi un piège à la récupération » »

L’échec de Podemos et de ses alliés : de l’urgence d’une réorientation
Antoine Rabadan 26 juillet 2016
L’échec de Podemos et de ses alliés : de l’urgence d’une réorientation
2016-09-26T08:44:20+00:00
Conjoncture
« « Le même Pablo Iglesias n’avait pas hésité à affirmer que les dirigeants d’IU, probablement à l’exception notable d’Alberto Garzón qu’il tentait d’intégrer avec tous les honneurs dans ses listes, portaient politiquement la poisse (sic) et étaient les typiques hommes/femmes de gauche tristes à mourir, assommants et recuits dans l’amertume ! Le sommet avait été atteint quand, à maintes reprises, les adhérents d’IU avaient été ridiculisés comme étant les « Schtroumpfs grognons » accrochés aux basques de Podemos ! Plus directement politique, Pablo Iglesias avait enfin réitéré qu’ « un front des gauches ne pouvait aucunement, à des élections générales, changer politiquement le pays et ne fonctionnait pas électoralement ».17
L’ironie de l’histoire aura voulu que soit confirmée cette vision des choses mais aux dépens, en premier lieu, de Podemos, après que cette année il eut opéré un virage à 180° pour oeuvrer à l’accord de parti à parti, avec IU, qu’il dénigrait jusque là et qui désormais, sans crier gare, devenait le sésame ouvre-toi de l’unité populaire et la voie royale pour faire advenir un gouvernement pour le changement ! IU accédait enfin au statut d’un partenaire reconnu dans toutes ses qualités de parti de gauche apte à contribuer à l’avènement de l’union des gauches la plus large. Rappelons que cette union large a été, elle aussi, longtemps refusée par la direction de Podemos, toute à son refus « populiste » du concept de gauche et de l’opposition gauche-droite ainsi qu’à sa promotion des transversalités politiques et au postulat selon lequel le clivage essentiel opposait désormais « ceux/celles d’en haut à ceux/celles d’en bas ».
On ne saurait tenir ces observations sur les rapports compliqués entre Podemos et IU pour anecdotiques car elles portent sur ce qui a marqué en profondeur les esprits. D’autant plus qu’elles mettent le doigt sur un complet retournement des positions de Podemos qui a pu être perçu, de façon électoralement très dommageable, comme manifestant un opportunisme sans principe, assez étonnant pour un parti affichant sa prétention à échapper aux tares du système qu’il dit combattre ! » »
https://www.contretemps.eu/lechec-de-podemos-et-de-ses-allies-de-lurgence-dune-reorientation/

(Voir commentaire de 28/07/2016 à 11:17 par Autrement sur : excellent article (boîte à outil, sortir et ressortir à point nommé)
https://www.legrandsoir.info/simon-bolivar-dans-le-labyrinthe-de-la-dette.html#forum141850

Merci LGS, vous mettez en relief, par les articles de fond, le portrait de l’état du Monde, les tenants et aboutissants, les acteurs responsables. Ces articles de fond sont justement ce qui permet d’avoir une vue d’ensemble sans laquelle le questionnement rationnel ne peut se faire. Pour ne pas errer dans le désert.

Décidément LGS, bravo et continuer dans la voie.
Il y en à deux autres que je recommande, en faire la promotion aussi.
Vénézuela Infos Wordpress
et
http://bolivarinfos.over-blog.com/tag/venezuela/

24/11/2017 08:23 par Vigie rouge et insoumise

@ Rey :

Tiens, tiens ! En voilà une évolution qu’ elle est intéressante. J’ ai dû être victime d’ une erreur auditive lorsque, il y a quelques mois, je crus entendre Jean- Luc Mélenchon pousser ce cri du cœur : "Ils disent que nous voulons sortir de l’ euro ! Allons, restons sérieux !".

Rien de bien nouveau si l’on s’en tient au programme de la FI et à nombre de déclarations de J-L Mélenchon.

J-L Mélenchon : Le plan A, c’est la sortie concertée des traités européens par l’abandon des règles existantes pour tous les pays qui le souhaitent et la négociation d’autres règles. Le plan B, c’est la sortie des traités européens unilatérale par la France pour proposer d’autres coopérations. L’UE, on la change ou on la quitte".
Résumé : on ne veut pas sortir de l’euro et de l’Europe, mais si elle est figée en l’état, on la quitte.

24/11/2017 09:44 par Assimbonanga

Le "Collectif citoyens souverains" ? Ques aquo ? Branche, sous-groupe, label, marque, fronde, version, modulation, variation du mouvement France Insoumise ?

24/11/2017 10:24 par Assimbonanga

Pendant que, dans la salle des gardes, les combattants désœuvrés s’occupent en péroraisons enflammées emplies de yaka-focon et d’anathèmes divers et variés, il se passe tout de même un travail dans la salle des lois, tout là-haut et que personne ne regarde : https://www.youtube.com/watch?v=Fud_OAklrMA (intervention de Danièle Obono à l’Assemblée nationale, 1,49 minutes).

24/11/2017 11:28 par emile piquard

Rien de nouveau en effet dans le discours. Il est intéressant sur cette question de regarder l’intervention de Mélenchon au sommet pour un plan B, comparée à celle de F. Lordon à ce même sommet. Lordon, en économiste, fait le diagnostique (la mort de l’UE par l’Euro) et prescrit le remède (sortie de l’euro). Mélenchon en politique, et plus précisément en diplomate, accepte le diagnostique, mais se pose de façon plus aigu la question diplomatique, et donc de l’image, du symbole, de l’effet sur l’opinion. Sa phrase citée "ci-dessus" se présente dés lors ainsi : "ils croient qu’on veut sortir de l’euro", mais non, nous ne voulons pas. Nous voudrions réformer l’euro, nous voudrions le transformer, le sortir de son carcan ordolibéral (dictature de la BCE, dogme exclusif de la lutte contre l’inflation), le mettre au service des peuples, etc... Ca ne peut plus continuer comme cela. Mais si les autres pays de la zone euro ne le veulent pas, nous serons au regret de devoir en sortir. Lordon préjugé du résultat : l’Allemagne refusera, donc nous sortirons. Mais en présentant les choses comme le fait Mélenchon, la diplomatie français affiche sa bonne volonté, d’ouverture, de solidarité, loin du repli nationaliste dont on ne manquera pas de l’accuser. La FI soutient une désobéissance civile nationale : se placer dans l’illégalité au regard des traités pour imposer un rapport de force de facto. Cela suffira à être accuser d’égoïste. il faut donc corriger cette image en affichant une autre image, indispensable en vue de futures reconstruction d’alliance économiques internationales entre ceux qui le voudront une fois que l’euro sera mort. Et ce sont ceux qui refusent la réforme qui apparaîtront comme ce qu’ils sont : butés, autoritaires, irrationnels, etc... c’est en tout cas la stratégie. Mais celle-ci implique qu’on ne s’en tienne pas à défendre la sortie de l’euro purement et simplement, mais seulement comme un Plan B, çà défaut de solution raisonnable concertée. Libre à nous avec Lordon de na pas croire une seconde à la réussite du plan A. Mais cela permet de rassurer ceux qui craignent par dessus tout la sortie de l’euro, et qui croient à sa démocratisation possible, à une Europe sociale et autres rêves en voie de disparation. Cette intervention de Mélenchon après Lordon au sommet pour un plan B, avec l’entretien de Piketty, qui représente la gauche bourgeoise qui aime rêver d’un euro démocratisé, et Généreux, économiste de la FI, ont finit de me convaincre sur la stratégie, et m’ont permis de comprendre les circonvolution du discours de Mélenchon sur la question.

24/11/2017 11:54 par Autrement

Ayant eu une expérience analogue à celle de Jean-Yves Leblanc, j’approuve pleinement le militantisme de nouvelle génération, décrit ici par Vincent Christophe Le Roux ; je m’en trouve bien réconfortée, et confortée (en mon grand âge) dans mon espérance révolutionnaire restée intacte.

En effet, plus besoin d’être le groupie d’un secrétaire de cellule, d’un secrétaire de section, d’un secrétaire fédéral, d’un membre du comité central, ni surtout du bureau politique ("laissez travailler le bureau politique", disait Marchais face aux tentatives de réflexion critique sur l’organisation et la stratégie du parti). Mieux encore, plus besoin d’être groupie au service d’un potentat local, comme le maire PS de la ville, qui a publiquement appelé à voter Macron, et sur la liste duquel les Pcf élus font, depuis, encore plus triste figure.

Le fonctionnement décrit par Vincent Christophe Le Roux, "citoyens souverains", répond tout-à-fait aux nécessités d’une organisation autonome de pensée et d’action, localement organisée, libre de ses initiatives sociales et politiques en direction de la population et avec elle, accueillant la double appartenance et la non moins libre participation ; organisation locale et en réseau, animée et liée uniquement par le respect d’un programme élaboré collectivement - et d’ailleurs amendable, à condition que ce soit dans la continuité du combat tous terrains contre le capitalisme. Programme (L’Avenir en commun) soutenu par plus de 500.000 citoyens, et approuvé, ou en tout cas apparaissant comme préférable faute de mieux, par presque 20% des électeurs de la présidentielle. Programme désormais relayé aussi par un groupe parlementaire d’opposition radicale au macronisme généralisé, et par des députés qui font un magnifique travail d’éducation populaire, de défense des droits des travailleurs et de propositions pour mobiliser encore mieux l’ensemble des autres "citoyens souverains". En vue d’une grève insurrectionnelle, comme le souhaite aussi le PRCF, ou de tout autre type de mobilisation permettant la prise de conscience par le plus grand nombre possible du monde dans lequel nous vivons, celui de la "concurrence libre et non faussée", du TSCG et de la Dette contractée par les riches mais payée par les pauvres.

Nous citoyennes et citoyens, syndicalistes et associatifs, nous rassemblons dans le collectif Citoyens Souverains afin de prôner une 6ème République sociale, écologique, démocratique, laïque, féministe et anti-raciste, dans laquelle les citoyens seront souverains et donc libérés des traités de l’Union Européenne, de l’OTAN, et des marchés financiers.

À rajouter l’indispensable réflexion géopolitique pour éclaier le tout. Dans le cloaque aux eaux glacées qu’est devenue la vie publique, c’est le chemin à frayer pour avancer et faire boule de neige. La vraie unité (y compris syndicale), celle de la base, est possible, à condition de secouer un peu plus fort les "sommets" qui la paralysent. Si vous ne comprenez pas ça, si vous ne comprenez pas concrètement ce que c’est que pôle emploi, la précarité, la dévastation "en marche" (accélérée) des services publics et de la vie des travailleurs des villes et des campagnes, si vous ne voyez pas l’urgence de l’action, même imparfaite, alors il ne vous reste plus qu’à "prendre la pose".

24/11/2017 12:56 par Georges SPORRI

Il ne faut surtout pas procéder ainsi / C’est bien qu’il y aie une tendance minoritaire plan B , mais il faut qu’elle reste minoritaire / Ce qu’il faut préparer c’est un PLAN - C secret ... sur lequel je ne dirais donc rien / ça ne plaira ni à Simplet, ni à Grincheux !

24/11/2017 14:27 par Autrement

Et plus spécialement à propos du plan B :
Voir dans l’Heure du peuple (feuille hebdomadaire des Insoumis), par Matthias Tavel : "L’Union Européenne : un néant civilisationnel".

24/11/2017 18:30 par MF

"Le Plan B c’est le plan A maintenu ! "
https://www.youtube.com/watch?v=RRhYXpm-GL4
"Assemblée : finalement, Jean-Luc Mélenchon accepterait un drapeau européen... à 29 étoiles"
https://francais.rt.com/france/45383-ue-finalement-jean-luc-melenchon-accepterait-drapeau-29-etoiles-assemblee
Présidentielle. Mélenchon à Dijon : « Sortir ni de l’euro, ni de l’Europe »
https://www.ouest-france.fr/politique/jean-luc-melenchon/presidentielle-melenchon-dijon-sortir-ni-de-l-euro-ni-de-l-europe-4936583
Enfin, comment croire que certains qui n’appliquent même pas la démocratie dans leurs partis puissent avoir la volonté de l’appliquer à l’échelle du pays
https://blogs.mediapart.fr/serge-marquis/blog/050715/je-quitte-le-parti-de-gauche-ouf
Pour finir, les attaques financières et autres doivent mener à des décisions très rapides, or pour cela il faut un peuple préparé, ce qui n’est manifestement pas le cas car la FI continue à promettre l’europe sociale et ne propose même pas de référendum sur la sortie de l’UE.
Enfin posons nous la question de savoir pourquoi la FI est invitée si souvent à la télévision.

_

25/11/2017 00:25 par Chris

Je ne peux que constater (et déplorer) le manque de clarté (voire l’ambiguïté) de ce fameux plan B, cher au Collectif Citoyens Souverains. Pourquoi après tant de mois (années), tant d’atermoiements (revirements ?), tant d’hésitations (suivies de jugements péremptoires), faille t-il encore devoir réfléchir "ensemble sur la meilleure manière de nous libérer collectivement [...] des contraintes austéritaires, antidémocratiques et antisociales que l’UE nous impose" ?

Les traités européens étant ce qu’ils sont, il n’est guère possible d’infléchir le dogme libéral et financier qui en découle. De même, il n’existe qu’une seule possibilité de s’affranchir de ces traités, comme l’exemple Anglais nous le montre quotidiennement : Faire jouer la clause de sortie de l’UE via l’activation de l’article 50 du traité de l’UE.
Pourquoi il n’en est jamais question dans tous les plans de la FI ?

25/11/2017 11:26 par Rey

A l’ attention de "Vigie rouge et insoumise", 2 points :
1°) N’ avez-vous pas dans vos relations une personne douée d’ un minimum d’ humour qui aurait pu vous conseiller un pseudonyme moins ridicule, moins ronflant ?
2°) Merci de votre aveu : "on ne veut pas sortir de l’ euro et de l’ Europe, mais...". C’ est bien au fond ce que les gens comme moi reprochent à LFI et à JLM : n’ avoir aucune envie de sortir. La triple sortie est une affaire trop sérieuse pour être confiée à des amateurs qui découvrent, avec un étonnement insondable, que l’ UE est très impopulaire et qui réagissent dans le désordre, en pondant rapidement des "Plans".

25/11/2017 14:49 par latitude zero

Je ne peux que constater (et déplorer) le manque de clarté (voire l’ambiguïté) de ce fameux plan B
Faire jouer la clause de sortie de l’UE via l’activation de l’article 50 du traité de l’UE.
Pourquoi il n’en est jamais question dans tous les plans de la FI ?

Oui le plan B est la continuation du plan A couplé à une éventuelle sortie de l’UE après référendum.

Le plan A est l’application quasi immédiate des nouvelles politiques , par conséquent et prioritairement, la nouvelle constitution de la 6ième République implique l’abrogation de la déclaration 17 de la constitution actuelle relative à la primauté, qui précise que « les traités et le droit adopté par l’Union sur la base des traités priment le droit des États membres ».

Mais même dans l’application d’un plan B , l’Europe ne peut pas nous foutre dehors. C’est donc le Peuple qui décidera par référendum des différentes options dont une de ces options est la sortie par l’article 50, cette fois avec des Français pleinement informés des enjeux !!

Le but de la FI est de faire imploser l’Europe telle qu’elle est actuellement et entraîner d’autres pays avec nous. Cela prendra du temps ( calendrier des élections) , d’où le plan A et son application quasi immédiate .
Le plan B est le rapport de force obligatoire. Mais il est prématuré de parler maintenant dans le détail du plan B puisque celui-ci découlera des négociations dont on ne connaît pas encore les aboutissants ni les appuis éventuels venant d’autres pays de l’UE . (mais toutes les initiatives sont bienvenues... )

On voit bien actuellement comment se débattent les Anglais et leur Brexit direct, dont le but revanchard ( et haineux) de Bruxelles est de « leur faire payer le plus cher possible » ( citation véridique dont je ne me souviens plus de l’auteur) et de pourrir le débat. On n’entend pas beaucoup Asselineau là-dessus. Combien de temps dureront ces « négociations » , 2 ans ou 3 , pendant lesquels aucune véritable réforme ne sera possible tant que les Anglais ne sauront pas à quelle sauce ils seront mangés !

Plan B Article 50
https://www.youtube.com/watch?v=XXAB9KhATWo
Plan A Plan B 1/2
https://www.youtube.com/watch?v=6ICWWiHjVyk
Plan A plan B 2/2
https://www.youtube.com/watch?v=9rJ_VmtPsWM https://www.youtube.com/watch?v=9rJ...

Débat complet
https://www.youtube.com/watch?v=W-qHIyuwxQU

26/11/2017 07:00 par alain harrison

Bien.

Je reviens
« « La FI est une bonne initiative, mais elle accumule déjà des erreurs par son empressement, sans doute poussé par son mentor, M. Mélenchon. D’ailleurs, il y a une contradiction : JLM devait se retirer et ne plus avoir d’influence sur la FI ; la FI devait être un mouvement rassembleur des citoyens ; la FI devait être sans cadre de parti et autonome (citoyen par les citoyens..) ce qui ne semble pas le cas selon certaines critiques ; la pire erreur est de devenir un parti à court terme. » »

Les jeux sont faits pour la FI.
Elle a son cadre politique, elle devenue un parti. Mais elle a encore son initiative en tant que mouvement nouveau avec ses prérogatives selon sa " Chartre " que les membres sont ceux qui peuvent prendre les décisions d’orientation. NON OUI
En tant que mouvement citoyen (j’ omets exprès le mot travailleur), la FI peut décider que des réunions officielles peuvent être initier avec les partis de gauche avec qui elle a des affinités quand aux plans B "radical" qui peut être mis en branle selon les hésitations tactiques que pourraient avoir l’UE au cas où la FI prendrait le pouvoir. Donc des discussions sur l’alternative (pour faire court) pourrait être discuter avec le PARDEM, le nouveau parti anticapitaliste et le PRCF.
Les "rumeurs" fondées ou non sur les hésitations de la FI face aux grands enjeux, la FI doit se mettre au claire sur ces questions, si elle ne veut pas être récupérée comme l’a été Syriza et Podemos en ce moment.
La FI doit se donner les paramètres, les balises et les guides d’actions claires et sans ambigüité.
Ce sont ses membres qui prennent les décisions et non une quelconque confrérie, à ce qui semble (rumeur ou...).
La FI est une occasion de rassemblement, ce qui veut dire que c’est un initiateur, un renouvellement, une occasion pour la gauche de prendre un nouveau départ. Mais sur la base de la reconnaissance et la rectification des erreurs passées et celles actualisées pour éviter les faillites annoncées des mouvements émergeants.
Le Vénézuéla est le maître d’école à ce moment-ci de l’Histoire. Oui, ce qui se passe en ce moment au Vénézuéla est un Moment Historique pour l’Humanité. Prenez-en bonne note. En 1973, le Chili d’Allende était isolé, ce qui a permis son élimnation vite fait bien fait. Mais avec le Vénézuéla (17 ans de Chavisme) malgré les erreurs accumulées, M. Maduro a su sortir la pièce maîtresse que M.Chavez avait eu la clairvoyance d’ enchâsser dans la Constitution, de façon précise et simple sans ambiguïté (à ce qu’il semble).
Être claire sans trop de fioriture interprétative, les avocaceries quoi !
Recherchons la clarté, la simplicité (pas simplet) et une écriture des textes précisant ce qui peut être modifié et ce qui est nécessaire sur le long terme. Un article (le , la....) dans un texte de lois peut faire toute la différence sur son interprétation, comme la capacité de le manipuler à contre sens.
Et c’est ce qui se passe en ce moment avec le nouvel ordre libéral de la dérèglementation. Au début la dérèglementation des normes économiques, maintenant la dérèglementation des normes de l’état de droit et des normes internationales que l’ensemble des pays ont acceptées. L’ONU, qui semble " l’institution garante " d’un consensus international, est sans doute dans le giron de la dérèglementation. Dans la mesure qu’un état accepte les principes de la dérèglementation, plus le nombre de pays y adhères et plus
pointe un détournement et un affaiblissement de la mission de l’ONU. Donc, l’affaiblissement des pactes et leur détournement, vue le détournement du sens des mots par les nouvelles formules, réalité alternative, vérité alternative,...pour ne pas dire la réingénierie des mots. Dans les années 80, le nouveau mangement et sa réingénierie sur le plan des organisations économiques........ , maintenant, celle du sens que tous prenaient pour acquis, d’où la perversité du libéralisme.
Macron , sous Hollande, invitait les jeunes à devenir des milliardaires.
Le système invite à devenir des individus entrepreneurs (voir les dix avantages)
https://www.msn.com/fr-ca/finances/entrepreneuriat/10-avantages-de-se-lancer-%c3%a0-son-compte/ss-BBoNIc#image=2
Un article à lire ou à relire.

Patri Friedman, petit-fils de..., flotte en eau ultralibérale
Pierric Marissal
Mercredi, 3 Septembre, 2014
« « L’individualisme n’a plus de bornes : si les pauvres ont envie d’être riches, il suffit qu’ils travaillent et fassent des efforts pour y arriver, si d’autres ont envie de devenir esclaves, pourquoi les en empêcher, et si un milliardaire veut devenir un homme bionique immortel, ce doit être un modèle à atteindre. » »
http://www.humanite.fr/patri-friedman-petit-fils-de-flotte-en-eau-ultraliberale-550733?IdTis=XTC-FT08-AI57XA-DD-DE35I-D2T5

Et c’est en marche, soyons-en certains.

Le réductivisme de l’Évolution Naturelle (voir Crime contre l’humanité, l’ultime retour des barbares).

26/11/2017 09:11 par Vigie

@Alain Harrisson
Votre commentaire-article souffre d’un défaut qui en rend caduc l’essentiel car vous ne voyez pas ce que la FI apporte de nouveau, de révolutionnaire dans le paysage politique : ce n’est pas un parti, JLM n’en est pas le chef, il rompt avec les organisations qui ont failli (le PS, les Verts, mais aussi le PCF qui leur colle aux basques), il refuse les combines électoralistes ou accords d’appareils (cf. Corse), il prône l’abolition du dogme sur les luttes séparées et non concertées entre organisations politiques et syndicats, il donne la parole aux citoyens, il créé ses organes d’information (sur Internet et bientôt une télé), etc.
Dans cet immense chantier dont on peut pointer au coup pour coup des échecs, mais qui, globalement avance, une figure émerge et tient des discours de haut niveau marqués d’une dimension visionnaire. Le dire n’est pas idolâtrerie (« gourou, égo surdimensionné… »). C’est faire l’effort de sortir de son cadre de référence politique pour analyser un phénomène nouveau qui marquera (qui a déjà marqué) à jamais le paysage politique français. Refuser de l’admettre en tombant dans le panneau des opérations de diversion : l’adhésion de la France à l’Alba, la « fascination » de Mélenchon pour Poutine, pour le « dictateur » Maduro, les cotisations de Garrido, les « HLM » de Corbière et de Simonnet, le « communautarisme » d’Obono, les cravates à l’Assemblée, le moral de Mélenchon, sa fortune, ses voitures et sa montre Rolex, le biscuit qu’il a volé à une élève en maternelle et les ailes qu’il a arrachées à une mouche en CM2, etc.
Du vivant de Chavez, il y avait, en France et au Venezuela même, des gens, des partisans de la révolution bolivarienne, qui trouvaient qu’il occupait trop de place, qu’on le voyait trop, qu’il parlait trop. C’est maintenant qu’ils découvrent la stature de l’homme et de son projet. Sa place dans le destin d’un pays, son apport à tout le continent sud-américain, son indélébile empreinte dans le siècle.
Sortez de vos modes de pensée modelés par les partis en faillite, par les médias et vous allez constater le phénomène politique par lequel des hommes et un projet rencontrent ensemble l’Histoire et sont façonnés par elle.
Mais, comme les beaux levers de soleil, on les voit bien du haut de la montagne, pas de la plaine où paissent en troupeau les moutons rassemblés par les chiens de berger (BFM-TV, France 2, l’Obs, l’Express, Libé, Le Monde et des dizaines d’autres).
Montez la côte, ne cherchez pas à polémiquer avec chacun de mes mots ici, mais posez vous la question : « Et si autre chose était en train de naître, que je ne vois pas ? ».

29/11/2017 20:05 par Aris-Caen

@ Collectif Citoyens Souverains

Ah bon !?
Parce que le pan B n’était prêt pas au moment de la présidentielle ?
On m’aurait donc un peu embrouillé ?
Sinon, pour le plan A, vous êtes certains que tout fonctionne bien ?
Et pour le reste ça va ? Hein ?

« Nous ne sommes pas prêts à gouverner », Ruffin.
Bah woué, ça fait un peu branlos tout ça.

01/12/2017 00:26 par Georges SPORRI

@Aris Caen // Pour qu’un parti du type FI prenne le pouvoir et puisse réellement l’exercer il faut que de très puissants mouvements sociaux et une lutte des classes acharnée aient ouvert cette voie // Les manifs contre la loi travail + nuit debout se sont avérés insuffisants ( pour plein de raisons ) // Plan A et Plan B sont des foutaises , seul un plan C strictement secret peut aboutir à une réalité égalitaire et libertaire satisfaisante pour les classes exploitées et dominées // Pour que le plan C reste secret il faut que même ses partisans les plus fanatiques ne le connaissent pas // Ce que j’énonce là déplaira aux tablards, aux lobotomisés, aux simplets et autres UPRistes --- Qu’ils aillent moudre avec Philippot , se gargariser avec Dupont Gnan-Gnan et se prosterner à Collombey les 2 Eglises .

01/12/2017 05:15 par babelouest

Bien répondu, Georges (Sporri).

C’est bien le paradoxe : constituer une force de changement, sans que les membres de cette force ne puissent déceler le mécanisme de ce même changement, afin que la parade n’intervienne que trop tard.

Mon grand-père n’a connu les mouvements de troupes de la bataille de la Marne, que le jour où je lui ai offert l’ouvrage "La Marne", de Georges Blond : c’était alors en 1970. Il a compris alors beaucoup de choses aux marches-contremarches qu’il avait faites avec ses copains.

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