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Islamophobie en France. Une « nouvelle laïcité » toujours plus répressive

Avec sa décision d’interdire l’abaya dans les établissements scolaires, le ministre de l’éducation nationale Gabriel Attal poursuit l’encadrement politique du religieux. Cette « nouvelle laïcité » que promeut à son tour Emmanuel Macron entraine une stigmatisation toujours plus poussée des musulmans et assigne le corps éducatif au rôle de police des intentions.

Comment expliquer la récurrence des polémiques autour des « signes religieux » dans les écoles publiques, en proie à une pénurie sans précédent de professeurs et de personnel éducatif ? L’argument de la diversion échoue à rendre compte de l’ampleur de l’offensive réactionnaire. Celle-ci a érigé depuis trois décennies la défense d’une « laïcité assiégée » érigée en cause nationale, mobilisable à tout moment. Y compris en temps de crise ou d’agitation sociale.

La catégorie des « atteintes à la laïcité » permet désormais de donner corps à une panique morale
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, tout en appelant une réponse des pouvoirs publics pour endiguer un phénomène jugé inquiétant, au besoin par l’adoption de nouvelles mesures restrictives.

Pour démêler l’écheveau autour de la laïcité à l’école, devenue une laïcité essentiellement négative, il convient de distinguer deux aspects. Le premier a trait à la loi de 2004 elle-même, son texte et son esprit, au renversement de sens qu’elle opère et à ses conséquences pratiques depuis son entrée en vigueur il y a vingt ans. Le second renvoie à la question plus ancienne du sécularisme français et à l’encadrement politique du « religieux ».

L’interdiction comme principe, l’autorisation comme exception

Année du bicentenaire de la Révolution française, 1989 marque la première « affaire du foulard » à l’école. À Creil, en région parisienne, le principal du collège Gabriel-Havez exclut temporairement trois élèves (Fatima, Leïla et Samira) qui refusent d’enlever leur foulard en classe. Le tapage médiatique et politique autour de cette affaire conduit le ministre de l’Éducation nationale de l’époque, Lionel Jospin, à saisir pour avis le Conseil d’État pour savoir si « le port de signes d’appartenance à une communauté religieuse est ou non compatible avec le principe de laïcité », et à quelles conditions ce port pourrait être admis.

Dans son avis du 27 novembre 1989, le Conseil d’État pose une autorisation de principe des signes religieux à l’école :

Le port par les élèves de signes par lesquels ils entendent manifester leur appartenance à une religion n’est pas par lui-même incompatible avec le principe de laïcité, dans la mesure où il constitue l’exercice de la liberté d’expression et de manifestation de croyances religieuses.

La haute juridiction administrative entoure toutefois cette autorisation de principe de réserves. Le port de signes d’appartenance religieuse par les élèves ne doit pas constituer un acte de pression, de provocation, de prosélytisme ou de propagande, et ne doit pas porter atteinte à la dignité ou à la liberté de l’élève ou d’autres membres de la communauté éducative, ni compromettre leur santé ou leur sécurité, ni perturber le déroulement des cours et le rôle éducatif des enseignants, ni enfin troubler le fonctionnement normal du service public.

Sur le fondement de cet avis, la jurisprudence administrative a donc autorisé le port de signes religieux sous les réserves émises par le Conseil d’État. La plupart des décisions étaient rendues en faveur des élèves (le plus souvent musulmanes) et venaient infirmer les exclusions prononcées contre elles. La loi du 15 mars 2004 va opérer un renversement complet de la logique à l’œuvre. L’interdiction devient de principe, tandis que l’autorisation demeure l’exception.

Le coup de force de la loi de 2004

Le contexte politique du début de millénaire, marqué par les attentats du 11 septembre 2001 et une polarisation du débat public en France autour des thèmes de l’islam et de la laïcité, sur fond de discours sur le « choc des civilisations », a permis le coup de force opéré en 2004 par le législateur : assurer la neutralité du service public en matière religieuse en faisant peser l’obligation de neutralité non plus seulement sur les agents, mais sur ses usagers.

À la suite des travaux de la « Commission de réflexion sur l’application du principe de laïcité » installée par Jacques Chirac à l’été 2003, plus connue sous le nom de « Commission Stasi », la loi sur les signes religieux à l’école est adoptée le 15 mars 2004. Elle ajoute un article L. 141-5-1 du Code de l’éducation, qui interdit « le port de signes ou tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse ».

Quelques semaines plus tard, la circulaire 2004-084 du 18 mai 2004, qui précise les modalités d’application de la loi, est venue étendre le champ de l’interdiction. Ce texte passé presque inaperçu à l’époque distingue en effet deux types de signes ou vêtements religieux. D’un côté, ceux « dont le port conduit à se faire immédiatement reconnaître par son appartenance religieuse comme le voile islamique, quel que soit le nom qu’on lui donne, la kippa ou une croix de dimension manifestement excessive ». De l’autre, les tenues a priori anodines auxquelles l’élève attache un « caractère religieux », qui peuvent être assimilées à une tentative de contourner la loi. Si l’expression « signes religieux par destination » n’est pas employée dans la circulaire, on la retrouve toutefois dans des articles de doctrine
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Sonder « l’intention religieuse »

En mettant en garde sur la possible apparition de « nouveaux signes », la circulaire Fillon, du nom du ministre de l’Éducation nationale d’alors, va plus loin que l’interdiction posée par la loi. À côté de l’élément objectif (la manifestation ostensible d’une appartenance religieuse), elle ajoute un élément subjectif : le comportement ou les intentions de l’élève.

Placé au cœur du dispositif, cet élément intentionnel plonge les chefs d’établissement dans une casuistique délicate qui prend souvent la forme de mesures de profilage racial

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. Certains conseillers principaux d’éducation (CPE) demandent par exemple aux surveillants d’établir des listes d’élèves qui portent le voile en dehors de l’école, pour pouvoir ensuite déterminer si leurs tenues portées dans l’établissement sont « religieuses ». En droite ligne de la circulaire, l’ancien ministre de l’éducation nationale, Pap Ndiaye, indiquait dans les colonnes d’un quotidien du soir la marche à suivre :

Est-ce que la jeune fille qui porte telle ou telle robe la met régulièrement ? Est-ce qu’elle refuse de changer de tenue, est-ce que cela s’accompagne d’autres signaux ? Voilà des éléments qui peuvent laisser à penser qu’il s’agit bien d’un signe religieux amenant à du prosélytisme

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. Il appartient alors aux directeurs et directrices d’établissement de qualifier une tenue de « religieuse » sur la base de ce qu’elles ou ils connaissent ou croient connaitre des religions en question, en particulier de l’islam. Le personnel éducatif doit se faire expert en religion, au nom même de la garantie de neutralité du service public de l’enseignement, pour déterminer si la tenue litigieuse est bien un signe de la religion de l’élève.

Des signalements pour « atteinte à la laïcité »

Pour aider le personnel éducatif à déchiffrer l’intention « religieuse » des élèves, les autorités ont mis en place un certain nombre d’outils et de ressources pédagogiques, parmi lesquels un formulaire en ligne « atteinte à la laïcité », réservé à tous les personnels de l’Éducation nationale. Ces derniers sont invités à l’utiliser s’ils « pressentent que le principe de laïcité est remis en cause ». Les signalements collectés sont ensuite classés par type d’atteinte et rendus publics, sur le modèle des « chiffres de la délinquance ».

En dépit de l’autorité dont on tente de la parer, la catégorie des « atteintes à la laïcité » n’a rien d’objectif. Fonctionnant sur une base déclarative, elle mesure les signalements effectués de manière unilatérale et non contradictoire par le personnel éducatif, en fonction de ses opinions sur les questions de laïcité et d’islam, qui concerne la quasi-totalité des signalements. Autrement dit, c’est un décompte des dénonciations, qui peut tout au plus servir de baromètre de l’opinion au sein du personnel éducatif.

Mais cette catégorie remplit d’autres objectifs. Elle donne corps aux paniques morales autour de la visibilité du fait musulman et appelle une réponse des autorités face à un phénomène que l’on peut désormais mesurer, dénoncer, et par suite, juguler. Un article de L’Opinion titrait en juin 2022 : « L’Éducation nationale confrontée à une "épidémie" de tenues islamiques ». « Quand il y a des épidémies, il faut qu’il y ait des symptômes, et on mesure », réagissait dans la foulée le président de la République, assurant qu’il comptait bien avec son ministre « regarder, mesurer et répondre avec la plus grande clarté à toutes les situations qui ne respectent pas les lois de la République ».

Une vision autoritaire de la laïcité

La reconfiguration du paysage intellectuel autour de la promotion d’une « nouvelle laïcité »

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, les politiques menées par les majorités successives et la « mise en ordre » médiatique du sens commun sur l’islam ont permis, nourri et intensifié cette extension du domaine de la neutralité religieuse. L’interdiction de toute expression religieuse ostensible en divers espaces conduit, non pas à un reflux du « religieux », mais à sa politisation permanente. « La République est testée », déclare ainsi Gabriel Attal le lundi 28 août 2023 à propos du port d’abayas à l’école. Il ne s’agit donc pas d’une entorse au principe de laïcité, mais de la promotion d’une vision autoritaire de celui-ci, qui veut que l’État encadre strictement les religions.

Nous avons tendance à oublier que la loi du 9 décembre 1905 sur la laïcité hérite de toute la tradition concordataire mise en place par Napoléon Bonaparte, notamment l’institution, le financement et le contrôle des cultes sous la forme d’instances verticales et représentatives. Si elle interdit formellement le financement des cultes, cette loi reprend néanmoins dans son titre V les dispositions sur la « police des cultes » (articles 25 à 36).

Entre le principe de séparation et de stricte neutralité de l’État, celui de liberté religieuse, ou enfin celui de surveillance et de contrôle des cultes par les pouvoirs publics, une bataille à la fois politique et intellectuelle a lieu sur la manière de comprendre et d’articuler ces visions concurrentes. L’œuvre pionnière de Talal Asad sur le sécularisme

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, montre que la laïcité ne se définit pas seulement par le principe de séparation du politique et du religieux, mais comme un processus de redéfinition de ce qu’est censée être la religion.

Dans ce processus, le « laïque » est défini par opposition à son envers, le « religieux ». Cette production permanente de la séparation est au cœur du procès de sécularisation. D’autant que l’islam est considéré comme le lieu même de la confusion entre politique et religieux, ce qui explique par exemple que des tenues décrites comme islamiques soient assimilées à des actes de prosélytisme, comme l’a exprimé Pap Ndiaye.

Sortir du trou noir

Invisible et extrêmement compact, le trou noir est un phénomène astrophysique atypique, dont le champ gravitationnel est si intense que rien ne peut en sortir. Pas même la lumière. C’est ce qui fit dire à Edgar Morin en 1989 au moment de la première « affaire du foulard », qu’on ne savait plus exactement ce que signifiait la laïcité, et qu’un « trou noir » s’était creusé sous ce terme

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. Comment retrouver un sens de la notion qui puisse permettre de renouer avec ses objectifs initiaux de neutralité et de liberté de croyance ?

La première chose à faire est de sortir de l’impasse que constitue l’argument de la diversion. Dans son analyse de l’antisémitisme, Hannah Arendt avertit d’emblée son lectorat contre la tentation de faire de l’idéologie raciste nazie un simple « moyen de gagner les masses » ou un « artifice démagogique ».

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Dans le sillage d’Arendt, nous devons, mutatis mutandis, comprendre que le racisme systémique ne s’est pas cristallisé de manière accidentelle sur les personnes musulmanes, et prendre au sérieux ce que les racistes eux-mêmes proclament. Sans cela, le risque est grand de laisser un boulevard à la réaction, qui ne se prive pas depuis des décennies de profiter des atermoiements des forces de gauche sur le sujet.

Il convient ensuite d’abandonner la polarisation du débat autour de la qualification de tenue « religieuse ». Le philosophe Jean-Fabien Spitz fait remarquer, dans la lignée des arguments développés en son temps par Aristide Briand, que « l’idée même d’un vêtement "religieux " est une absurdité. Dans une république laïque, aucun vêtement n’est musulman, ni juif, ni chrétien ».

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. La loi de 2004 prohibe « les signes ou tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse ». C’est bien ce texte et son interprétation stricte par le Conseil d’État qui constitue le nœud du problème, en demandant au personnel éducatif de déchiffrer en permanence l’appartenance religieuse des élèves.

Donner un cadre d’expression au personnel éducatif qui refuse le rôle policier qu’on lui assigne est tout aussi important. Les élèves musulmanes viennent à l’école pour apprendre, non pour discuter de la longueur ou de l’amplitude de leurs robes. La prise en compte de l’érosion de l’autorité du corps professoral et de ses conditions de travail et de rémunération est essentielle pour saisir les raisons pour lesquelles une partie de ce personnel rallie « à sa façon l’idéologie sécuritaire, où se combinent le sentiment d’impuissance, l’appel à l’autorité étatique et la peur des transformations du monde contemporain ».

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Il convient enfin de contester les usages de la laïcité dans un sens toujours plus attentatoire aux libertés d’expression et de conviction. Que la notion soit « passée à droite » – et souvent à l’extrême droite – est un phénomène déroutant, mais pas exceptionnel : songeons à l’instrumentalisation tout aussi intéressée du féminisme ou de la cause LGBT à des fins racistes. Signifiant flottant par excellence, au même titre que la démocratie, la laïcité est l’enjeu de conflits et d’âpres débats. Ne pas laisser l’idée laïque à celles et ceux qui veulent en faire une arme de ségrégation massive est une question de première importance.

 https://orientxxi.info/magazine/abaya-interdite-a-l-ecole-ou-l-extension-d-une-laicite-repressive,6676

COMMENTAIRES  

16/03/2024 09:08 par Francine lo

Délicat sujet...

La résistance voire l’offensive des traditions sous influence musulmane comme réponse, rempart à la perte d’identité et de valeurs du modèle occidental, globalisé et uniformisé (athée donc sacrilège ?) est éloquente. Chacun ses arguments pour défendre son identité, ses droits et libertés dont celle de se vêtir selon son humeur... ou selon des obligations religieuses. On n’a par exemple plus vu de jeunes filles se couvrir la tête d’un voile pour se rendre à l’école depuis très longtemps en France. Tandis que leurs frères affichent souvent une liberté vestimentaire, ce qui dénote un sexisme ostensible. De plus, ces charmantes jeunes écolières (forcément influencées par les adultes car en construction identitaire et personnelle) pourraient exiger de ne plus se défaire de leurs vêtements très couvrants dans l’enceinte scolaire, par exemple pour suivre les cours de sport ou pire plonger dans la piscine en maillot de bain, dans la promiscuité des corps et des regards de leurs frères, sous les sarcasmes des autres filles.

Ensuite, en-dehors de l’enceinte scolaire, si ces jeunes filles reçoivent une éducation qui les conduit à devenir de parfaites épouses soumises à leur mari, se définissant avant tout par leur rôle de mère au foyer gardienne de la droiture morale, cela ne concerne plus la sphère publique. Mais amène à un constat troublant pour les militantes féministes françaises actuelles.

16/03/2024 09:37 par J.J.

Pourquoi se polariser sur cette affaire de religion ? Les musulmans ont environ 579 ans de différence avec les chrétiens au point de vue de l’évolution de leur religion : 1445 du calendrier de l’Hégire, ça nous ramène à Charles VII, période où la religion chrétienne était encore toute puissante et pour longtemps.
Il ne nous suffit plus que d’attendre 579 ans pour que la religion commence à s’étioler, vraisemblablement pour laisser place à d’autres croyances plus virulents.
Ainsi va le monde (s’il existe encore ...) : Les dieux de l’Olympe , Isis et Osiris, Râ, Gilgamesh, Jupiter et Vénus, Borvo, Lug, Belenos, Cernunnos, Mazda, Mithra, et quelques autres plus ou moins connus, n’ont plus guère de fidèles.

16/03/2024 20:28 par françois gerard

Toutes ces attaques contre la laïcité me paraissent suspectes . N’y aurait-il pas anguille sous roches de la part de la CIA . Pour résumer ma pensée : Islamisme, fascisme, capitalisme, impérialisme, même combat

17/03/2024 11:08 par xiao pignouf

Islamisme, fascisme, capitalisme, impérialisme, même combat

Musulmans, nazis, patronat, OTAN, même combat ? Trouvez l’intrus.

17/03/2024 11:50 par J.J.

Francine Io @ ...devenir de parfaites épouses soumises à leur mari, je dirais plutôt de parfaites esclaves sexuelles et ménagères soumises aux caprices de leur seigneur et maître.
Mais cela est une vision extérieure et subjective, je ne puis afficher d’exemples concrets., Peut être y a-t-il de très bons maris parmi le musulmans, comme il y en a d’exécrables parme les "infidèles ".
Mais quand on voit ces pauvres femmes toutes enturbannées, à côté du mâle en short, et bras nus ....

18/03/2024 06:49 par xiao pignouf

L’auteur de ce texte a parfaitement raison : la laïcité aujourd’hui en France est devenue le faux-nez de l’islamophobie.

Quant à mettre l’islamisme au même niveau que l’impérialisme, le fascisme ou le capitalisme, c’est d’une pauvreté d’analyse confondante. Et le Hamas, ça vous dit quelque chose ?

On ne peut pas comprendre l’Islam et l’islamisme si on le réduit à ses vêtements féminins, surtout si c’est pour admettre qu’on ne connaît aucune femme portant le voile.

Mais ce n’est pas grave finalement. Ce n’est pas comme si les musulmans à travers le monde étaient persécutés depuis plus de 40 ans.

18/03/2024 07:35 par Francine lo

Une subjectivité de plus en plus partagée. Il suffit de vivre à côté d’une école coranique ou d’un centre de loisir géré et visité à l’exclusivité par une communauté musulmane pour se rendre compte de la vision archaïque que véhicule l’Islam concernant les deux sexes. Et surtout de la fonction extrêmement conservatrice de la famille type un pêre, une mère au foyer et deux ou trois enfants, voire plus.

Que ces familles soient relativement heureuses et équilibrées, tant mieux, mais que l’islam importe dans la société française son machisme, sa stigmatisation des femmes célibataires, des gays et des lesbiennes, cela va un peu top loin à mon sens.

On peut rejeter légitimement le fait que, dans la société française, les juifs soient considérés comme des victimes éternelles de l’Histoire et donc à traiter à part, avec du tact et de la "discrimination positive". C’est la même chose pour les musulmans qui affichent ouvertement leur orientation religieuse. La victimisation de telle ou telle partie de la société, telle "communauté de croyance" ne règle rien. Bien au contraire, et cela ne se traite pas avec juste un peu d’humour pour ne pas aborder, par exemple, des manifestations d’incivilié (tout en profitant des infrastructures urbaines, transports gratuits et aides sociales) et une forme de sécession vis à vis du reste de la communauté nationale, s’il en existe encore une en France en 2024.

18/03/2024 10:20 par CAZA

Une laïcité qui normalise ( cautionne ? ) l’ islamophobie ?

<<<< Il y a vingt ans, la loi contre le voile
Aux origines d’une « nouvelle laïcité », plus punitive, plus excluante >>>
https://orientxxi.info/magazine/aux-origines-d-une-nouvelle-laicite-plus-punitive-plus-excluante,7131

Devinette :
Qui a colonisé et pillé et pille encore les pays musulmans ?
Qui a transformé les musulmans en migrants et demandeurs d’ asile ?
Qui a profité de cette main d’ oeuvre sous payé après être même allé la recruter sur place ?
Une autre façon de faire non prédatrice eut elle été possible ?

Vraiment pas reconnaissant ces gens de ne pas vouloir adopter notre matérialisme athée et lui préfèrer leur obscurantisme religieux .

18/03/2024 11:37 par françois gerard

la laïcité est devenue aujourd’hui le faux nez de l’islamophobie. Faux Faux et archi Faux . Nous sommes là au coeur de la dégringolade électorale, culturelle et idéologique de la Gauche . la laïcité est aujourd’hui dans L’ADN politique de 90 % des français . Que des musulmans fanatiques ( islamistes ) contestent cette réalité existentielle des français, alors, il ne faut pas s’étonner de leur réaction. Le hamas est incontestablement en ce moment à Gaza une organisation de résistance, mais une organisation qui a aussi participé à la tentative de renversement d’Assad en Syrie, de kahdaffi en Lybie ( avec les frères musulmans ). Et voyez vous, je préfère ces régimes aussi imparfait soit -ils à l’idéologie mortifère de l’islamisme. Les sionistes disent que si on les critiquent, c’est que nous sommes antisémites, les islamistes font pareils, toute critique est pour eux la preuve qu’on est anti musulman. Foutaise, cela permet l’ par un renversement vicieux l’amalgame : Musulman = Islamiste. Voila le coeur du problème, l’islamisme a été fabriqué en grande partie par la CIA et les services secrets britanniques, et il faut leur reconnaitre une certaine dextérité dans la manipulation.
Alors oui, Islamisme , racisme, capitalisme, sionisme, fascisme, impérialisme , même combat

18/03/2024 12:02 par J.J.

Xiao Pignouf @ "L’auteur de ce texte a parfaitement raison : la laïcité aujourd’hui en France est devenue le faux-nez de l’islamophobie."
Les "droites" qui ont au départ combattu la laïcité avec vigueur on finit par en découvrir les bienfaits à condition de la faire évoluer vers une laïcité à géométrie variable, assaisonnée d’un brin de sauce Tartuflette". Il existe donc deux laïcités, celle qui s’en prend férocement aux "autres religions" jugées indésirables, suivez mon regard, ou encore à l’absence de religion.

Et il y a "l’autre" revers de la médaille , celle qui considère normal que dans un pays qui a inscrit la laïcité dans sa constitution, l’état finance des établissements confessionnels où l’on délivre des cours d’instruction religieuse, lesquels établissements souvent ne respectent pas les termes des contrats qui les lient à l’état, et développent le sectarisme et l’ étroitesse de vue qu’ils reprochent aux autres "croyants"..
Alors que l’enseignement public souffre cruellement de crédits, de personnel, et de modules sérieux de formation. Chaque année, le nombre des classes de l’enseignement maternel et élémentaire est amputé de trop nombreux postes.
Et si quelqu’un, évoque la nécessité de mettre fin à cette situation inacceptable, il aura vite fait d’affronter les critiques des lobbys du parti dévot, et se verra affublé des épithètes de "laïcard" ou sectaire.
Vérité en deçà des Pyrénées....

18/03/2024 13:32 par Maxime Vivas

Xiao Pignouf @ "L’auteur de ce texte a parfaitement raison : la laïcité aujourd’hui en France est devenue le faux-nez de l’islamophobie."

J’ai lu ce courrier destiné à Xiao Pignouf. Pardon, le ferais plus.

18/03/2024 12:39 par xiao pignouf

Il suffit de vivre à côté d’une école coranique

Ce sera difficile étant donné que ça n’existe pas en France, à l’exception de Mayotte, je crois. Il ne faut pas confondre école coranique ou madrasa (où on étudie le Coran) et école musulmane, équivalent des écoles catholiques bien de chez nous.

la vision archaïque que véhicule l’Islam concernant les deux sexes.

Oui, c’est tellement horrible ces femmes voilées qui sont traînées par terre par leurs salauds de maris... Cela dit, je ne suis pas certain que les violences conjugales soient majoritairement le fait d’hommes musulmans. Quant au voile, nos grands-mères et arrière-grands-mères qui le portaient étaient si malheureuses...

Et surtout de la fonction extrêmement conservatrice de la famille type un pêre, une mère au foyer et deux ou trois enfants, voire plus.

Oula ! C’est tellement archaïque ! Attention, vous frôlez le wokisme...

19/03/2024 07:09 par xiao pignouf

Il existe donc deux laïcités, celle qui s’en prend férocement aux "autres religions" jugées indésirables

C’est grosso modo ce que je dis. Et la politique appliquée aujourd’hui est de droite, la laïcité est donc devenue le faux-nez de l’islamophobie. Elle justifie qu’on s’en prenne de façon récurrente aux musulmans. L’abaya n’en est que le plus récent exemple. Tout comme la fermeture d’écoles privées musulmanes et l’expulsion abusive d’un imam également. Ce sont des « mesures » destinées uniquement à servir la soupe à l’extrême-droite.

Je dis cela sans remettre en cause les principes de la laïcité à l’école. Mais le traitement médiaco-politique sur l’abaya avait un caractère douteux. J’en ai parlé dans cet article.

Quant à parler d’islamisme, il conviendrait de nous en décrire les ravages, comme on décrirait ceux du sionisme, du capitalisme, du fascisme ou de l’impérialisme. Je ne nie pas qu’il existe, je dis juste que le mettre au même niveau que ces fléaux me paraît un peu exagéré. Je dis que ça sert surtout de prétexte pour s’en prendre aux musulmans en général, populations qui sont depuis 40 ans et plus si on prend en compte les Palestiniens, globalement opprimées par les guerres occidentales, poussées à l’exil et quand elles arrivent chez nous on leur reproche d’avoir ramené leur culture archaïque et leurs croyances avec elles.

Analyser le retour du fait religieux musulman en France ne peut pas se faire uniquement sous le prisme d’un islamisme conquérant, ce serait retourner le problème et éluder les responsabilités de l’impérialisme et de la colonisation. En outre, on sait que la misère et l’exclusion sont des terreaux fertiles autant à la délinquance qu’à la religion, qui sont les deux mamelles du terrorisme aujourd’hui.

19/03/2024 07:20 par Francine lo

"Oui, c’est tellement horrible ces femmes voilées qui sont traînées par terre par leurs salauds de maris... "

On en voit de plus en plus tirées par les cheveux sur les trottoirs, et personne ne réagit, merci de faire ce constat.
Depuis ma caverne, on entend des cris gutturaux dans celle voisine, qui invoquent un truc suprême genre laaaalaaalalalala et on y fait des sacrifices de trotinettes. Ça me fait plus peur que supercovid.
Et dans votre caverne, tout va bien ?

20/03/2024 09:23 par rouge

Je viens de faire une recherche sur ’comment faire une abaya’. Cela donne : Tissus double de longueur 3.5 metre par une largeur de 1.5 metre. Soit la bagatelle de 10.5 metres carré de tissus. Celui ci est ensuite disposé et cousu de façon à etre le plus visible possible.

Tant de metres carré de tissu porté à vie m’impressionne d’autan plus qu’ils ne sont meme pas ainsi mentionné dans leur coran ni dans leurs hadith. Qui a donc inventé tel vetement /signe religieux ?

Avec 10.5 m² on ne peut franchement plus parler d’une femme portant un signe religieux mais plutot d’un signe religieux avec une femme dedans.

20/03/2024 20:59 par CAZA

HéHé ,c’est ni une femme ,ni un signe religieux ,mais une véritable grand voile qui peut te faire atteindre les 20 noeuds .
Aurait fallu y penser avant qu’ un être humain n’ est pas une marchandise mais se défini par sa culture avant de les faire venir .
Et voilà même chez les musulmans les classes sociales ça existe et les différents niveaux sociaux culturels aussi .
Et c’ est qui qui est ici et qui vit dans des conditions honteuses ? Ce serait pas ceux dont le mode de vie a été détruit par le capitalisme colonialiste ?
Lorsqu’ ils venaient dans les locaux français mes collègues musulmans faisaient leurs prières dans les sanitaires et pour le reste étaient polis , élevaient leurs enfants avec amour et ces derniers respectaient la loi et ne conduisaient pas sans permis , toléraient mon incroyance religieuse lorsque j’ étais dans leur pays ( et même du vin aux repas ) et avaient une attitude rationnelle et cartésienne idem la mienne .
Ils ne m’ ont jamais parlé des myllllions de morts dont la France était responsable et j’ ai jamais dit que leur civilisation avait 500 ans de retard sur l’ occident .
La stupidité des occidentaux , dont le subconscient reste imprégné par le racisme suprémaciste du blanc, hérité des génocides coloniaux , est telle qu’ ils sont encore persuadés de la supériorité morale de leur civilisation alors qu’ ils sont à l’ origine des pires atrocités que l’ espèce humaine ait pu perpétrer ( et continu dans l’ allégresse )

22/03/2024 21:43 par Chico

Au dernier post envoyé concernant cet article, et qui n’a pas été publié, le site m’a répondu qu’on ne pouvait envoyer trop d’articles...
Bon ce n’aurait été que le troisième sur cette nouvelle édition du GS . Certains ayant publié une dizaine de post, Caza notamment, alors que moi deux ou trois, j’en suis venu à me demander si ce n’est pas une sensure déguisée et non assumée était donné que ce post contient une vidéo (diffusée par youtube ! ) très compromettante, mais réelle, concernant le pouvoir dangereux et suicidaire ( pour les citoyens bien sûr) que nous supportons . Merci de m’informer même si c’est à titre personnel . J’aime la franchise. C’est déjà tellement compliqué . Assumez si c’est le cas . Après tout, au point où nous en sommes, ce serait presque normal, même venant du GS . Merci .

23/03/2024 09:06 par CAZA

HéHé Chico ,promis ce n’ est ni parce que je couche avec la femme du rédac en chef ( de Georges B pas R ) ni parce que en tant que milliardaire j’ ai racheté LGS , ni parce que je graisse la patte du vénérable modérateur par des dons non défiscalisés répétés et massifs .

En parlant de crime de non baise sa majesté ça vaut aujourd’ hui selon le nouveau code de propagande des infaux une mise à pieds ferme .
Sinon ce titre a été jubilatoire .J’ espère une action devant les tribunaux qui sera pour le moins passionnante .
Sinon quand tu as ce message fait recliquer jusqu’ à ce que ça le fasse.

https://twitter.com/mbompard/status/1771153528095957336

24/03/2024 22:45 par Chico

Et oui Caza . Mais faute avouée n’est pas pardonnée du tout . Mon post avec vidéo YouTube a été censuré . Par les temps qui courent, ... on ne reconnait même pas ses alliés . Beaucoup sont perdus . Pas de choix . Le combat important est obligatoirement ailleurs . On va dépasser, ces questions aujourd’hui sans intérêts, de laïcité et de censure ... entre autres . Des blablabla stériles entre "belles plumes" en Occident . Mais de fait totalement vides et stériles, et hors des réalités opérantes .

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