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Deux écrans, deux mondes, deux systèmes de production

Pendant que nous étions enfermés seuls chez nous, nous étions dans une position tout à fait spéciale pour observer la scène du monde à travers les deux écrans que nous avions à notre disposition, l’officiel, la télévision, et l’alternatif, l’ordinateur et Internet.

Deux écrans

Il faut une solide colonne vertébrale pour garder l’équilibre entre ces deux pôles. A la TV, la parole des puissants est célébrée comme parole d’évangile, quel que soit son niveau de crédibilité, et on dirait même que moins elle en a, plus les médias l’encensent, sans doute pour compenser. Les experts, les journalistes et autres éditorialistes qui squattent les plateaux sont la lie de l’humanité en matière de compétence comme de probité, leur seule qualité est d’être serviles jusqu’à l’abject. La loyauté à l’organisation est la qualité mafieuse par excellence. Le rôle de ces medias est d’incarner la bien-pensance face à des figures de la « dissidence » qu’on trouve, elles, sur internet. Je ne parle pas de révolutionnaires, non, simplement des gens qui sont encore assez libres ou honnêtes pour refuser de servir de marchepied aux puissants dans l’espoir que leur bienveillance ruissellera sur leurs têtes. La télévision orchestre ainsi des contre-feux à chaque voix non conforme qui se lève. Par exemple, contre le Professeur Raoult qui n’en faisait qu’à sa tête, une tête qu’on ne pouvait pas couper parce sa valeur et sa réputation étaient inattaquables, la télévision officielle a utilisé Karine Lacombe, une praticienne bien connue pour ses liens avec les laboratoires que France info, à défaut de pouvoir les nier, a présentés comme normaux. C’est, en effet, sans doute normal dans leur monde à eux.

Quant au Français vraiment normal, celui qui est simplement à la recherche d’informations exactes et véridiques, il doit louvoyer entre la propagande éhontée des médias du pouvoir et ce qu’il peut glaner sur Internet. C’est devenu extrêmement difficile de savoir ce qui se passe vraiment et à qui on peut se fier. Je comprends ceux qui se détournent carrément de ce panier de crabe et vont cultiver leur jardin comme Candide, enfin pour ceux qui en ont un...

Deux mondes

La période que nous venons de vivre n’est pas terminée même si l’épidémie est finie. Le gouvernement vient de l’admettre du bout des lèvres à l’issue du Conseil des ministres de ce mercredi 13 mai. Il peut se le permettre maintenant qu’il a réussi à faire prolonger l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 12 juillet pour tenter, à la faveur de ce qu’il nous restera de vacances, de nous faire oublier les conséquences désastreuses de sa gestion de l’épidémie. Ne doutons pas qu’il trouvera autre chose (pourquoi pas une seconde vague ?) pour nous empêcher de manifester en septembre.

On se doutait que l’épidémie touchait à sa fin. Outre que le Professeur Raoult nous l’avait dit, le Dr Laurence Peignot a fini par avouer au Point que les urgences étaient vides depuis un mois :

« Les internes que je côtoie me racontent leur stage hospitalier : les services qui ont été réorganisés pour accueillir les patients atteints du Covid ont été pleins durant deux ou trois semaines, au plus fort de la vague. Mais, depuis un mois, ce n’est plus du tout le cas. Les urgences sont désertes là n’est pas l’essentiel ».

Ce qui la contrariait le plus, c’était que « Certains médecins détournent à présent leur savoir et leur pouvoir pour alimenter une psychose collective qui va nous coûter cher sur le plan médical, social, psychologique et économique », avec évidemment la complicité des médias toujours prêts à affoler la population pour faire le buzz.

On comprend que les médecins, longtemps marginalisés par les économistes et autres experts patentés, essaient de profiter de la tribune que le Coronavirus leur offre pour faire avancer leur agenda, mais ce n’est plus de la médecine, c’est de la politique.

A propos des soins eux-mêmes, France 24 a interviewé, Andry Rajoelina, le président de Madagascar. C’était un dialogue de sourds très étrange. Le malheureux président expliquait en long, en large et en travers, qu’à Madagascar, ils n’ont pas eu un seul mort parce qu’ils ont trouvé un remède naturel qui guérit le virus, mais les deux journalistes se fichaient complètement des morts. Pour eux, ce ne sont pas les guérisons qui font la valeur d’un médicament, c’est l’estampille officielle, le cachet de l’administration. Peu importe, comme le souligne habilement le président malgache, que cette estampille ait causé la mort de milliers de personnes comme dans le cas du Médiator ou autres. Pour le président malgache, il s’agit d’une forme de racisme :

« Si c’était un pays européen qui avait découvert ce remède, est-ce qu’il y aurait autant de doutes ? Je ne pense pas [...] Le problème, c’est que cela vient d’Afrique. Et on ne peut pas accepter qu’un pays comme Madagascar, qui est le 163e pays le plus pauvre du monde, ait mis en place cette formule pour sauver le monde ».

Bien sûr, il a raison et le titre et le sous-titre « prétendument » équilibrés, mais pleins de sous-entendus, de l’article du Monde sur cette interview le prouvent à l’envi : « Madagascar : le président défend sa potion prétendument anti-coronavirus. Andry Rajoelina dénonce une attitude condescendante envers la médecine africaine, en balayant les critiques sur l’efficacité et les dangers de la potion à base d’artémisia ». Mais il y a aussi autre chose, à mon avis. Dans l’univers hors-sol et bureaucratisé de nos élites, la réalité n’a plus de valeur, la seule chose qui compte, c’est le cachet d’Autorités, aussi corrompues soient-elles, qui se soutiennent entre elles.

Mais dans le monde réel, les gens de terrain, qui ne peuvent se payer de mots ou de paraphes, soignent les gens, sans trop se préoccuper des Autorités de l’autre monde. Ainsi la Provence titre : « Malgré l’interdiction Coronavirus : l’explosion des prescriptions de l’hydroxychloroquine » et explique : « Malgré la polémique et les alertes, la prescription de la bithérapie de l’IHU associant azithromycine et hydroxychloroquine a été largement suivie en ville. Un bond de 7 000 % fin mars avec 10 000 patients ».

Deux systèmes de production

Il y a énormément d’articles en ce moment sur Internet sur l’après-covid. La situation inspire tout le monde. Les contributions se chevauchent de manière assez répétitive, du fait, sans doute, que les mêmes événements engendrent les mêmes réflexions, et que beaucoup de questions demeurent sans réponse. Mais parfois on trouve un joyau qui donne corps à ce qu’on pressent, et j’ai eu la chance d’en trouver deux, coup sur coup.

— Les travailleurs sont prêts à prendre le pouvoir sur la production

Le premier est un article de Jacques Chastaing, « Confinement et déconfinement sont des rapports de force, des rapports de classe » qui répond à une question que je me pose depuis le début : pourquoi l’oligarchie a-t-elle décidé de nous enfermer pendant deux mois sous bonne garde policière ? Comme lui, je ne crois pas une seule seconde que ce soit pour nous préserver de la maladie. La meilleure preuve c’est qu’aucune mesure de protection n’a été fournie aux Français et qu’aucun soin n’a été autorisé en attendant le résultat d’une hypothétique étude « Discovery » qui n’a évidemment rien donné.

Jacques Chastaing explique que c’est la résistance du monde du travail qui a provoqué cette décision :

« Face à la pandémie, le monde du travail, dans la foulée de ses résistances précédentes, a refusé massivement de sacrifier sa vie pour les profits des capitalistes en multipliant des droits de retrait, grèves, débrayages et mises en maladie dans les secteurs non indispensables à la survie immédiate ... Cette résistance a été immense et a amené le gouvernement à précipiter un confinement généralisé pour éviter le risque d’une marche du prolétariat vers un contrôle de fait de la production : qui produit quoi, pour qui et dans quelles conditions avec à partir de là, la prise de conscience générale de classe qui peut l’accompagner. »

Je trouve cela génial, car c’est bien là le nerf de la guerre : il faut abolir la propriété privée des moyens de production et le droit de tirage qu’elle donne sur la richesse produite par les travailleurs. Cela fait environ quatre siècles que la bourgeoisie travaille à renforcer et consolider la propriété privée par tous les moyens, légaux et illégaux. Et cela suffit !

J’ai revu dernièrement le film Jaurès, naissance d’un géant. Le film finit dans la liesse au moment où Jaurès est élu à la Chambre, en janvier 1893, après être parvenu à convaincre les vrais socialistes (les ouvriers qui voulaient prendre le pouvoir sur la production) de le choisir comme représentant, à l’issue de la grande grève des mineurs de Carmaux. La joie de la victoire est amère quand on sait que cette élection a sonné le glas du mouvement ouvrier socialo-anarchiste, vu que Jean Jaurès n’était au fond qu’un réformiste républicain qui entourait habilement ses actes d’un parfum révolutionnaire. Quant aux communistes, ils ont laissé leurs idéaux anti-capitalistes sombrer avec l’URSS. Depuis, à gauche, il ne reste plus que quelques minuscules groupes pour remettre en question la propriété privée des moyens de production.

— La gauche est-elle prête à remettre en cause la propriété privée capitaliste des moyens de production ?

C’est en tout cas, ce à quoi l’appellent les auteurs du second joyau dont je veux vous parler « Regarder en face le monde d’après ». L’article a été écrit par « Les infiltrés », un collectif qui s’est présenté, il y a deux ans, dans le journal Fakir. Les auteurs, après avoir décrit la situation socio-économique actuelle, remarquent finement que, si la gauche n’a pas tenu ses promesses de changement même lorsqu’elle était en position de force « au point que nous nous sommes plu à qualifier toute une classe politique de sociaux-traîtres », si elle a systématiquement capitulé, c’est parce qu’elle n’a jamais osé s’attaquer à « deux non-dits » : l’incompatibilité du programme de gauche avec les structures capitalistes et les forces systémiques qui empêchent tout changement de cap. « Le capitalisme. Voilà, nous avons lâché le mot trop souvent évité. Il nous faut pourtant en passer par lui ... parce qu’il nous permet d’avoir une analyse radicale des problèmes, au sens où il remonte à leur racine ».

A l’issue d’un exposé sans failles des « mécanismes à l’œuvre dans le capitalisme » avec « sa course au profit », impossible à réguler, les auteurs identifient le cœur du problème : « Les bases étant posées, on constate que beaucoup de nos problèmes sociaux et environnementaux ne découlent pas seulement de mauvais comportements humains individuels qu’il faudrait corriger, ils découlent d’abord de manière automatique des structures capitalistes, c’est à dire de l’organisation de notre mode de production. »

Et voilà ! Une fois cela posé, il devient plus aisé de trouver la solution.

Pour Frédéric Lordon : « Dans les conditions de raidissement normatif du capital jusqu’à l’intransigeance extrême après trois décennies d’avancées ininterrompues, une expérience gouvernementale de gauche n’a que le choix de s’affaler ou de passer dans un autre régime de l’affrontement – inévitablement commandé par la montée en intensité de ce dernier, montée dont le niveau est fixé par les forces du capital. Un autre régime, ça veut dire en mobilisant des moyens littéralement extra-ordinaires, j’entends hors de l’ordinaire institutionnel de la fausse démocratie. Par exemple : réinstauration flash d’un contrôle des capitaux, sortie de l’euro, donc reprise en main immédiate de la Banque de France, mais aussi nationalisation des banques par simple saisie, et surtout suspension, voire expropriation, des médias sous contrôle du capital. »

Pour Bernard Friot, d’après les Infiltrés : « La souveraineté sur le travail est effectivement le cœur de la lutte de classe. L’enjeu n’est pas de mieux partager les richesses, c’est de décider démocratiquement du travail et de son organisation. Car ce n’est pas l’argent qui permet à la classe capitaliste de dominer la société, c’est son pouvoir sur le travail, et c’est de ce pouvoir que découle sa richesse » Pour lui : « Sortir du capitalisme, c’est reprendre collectivement la main sur la production ».

Ce n’est pas un fantasme car en fait, « environ un tiers de notre PIB est déjà une production non capitalisme ». Il s’agit des services publics et des secteurs financés par la sécurité sociale. « Spécificité importante par rapport à la fonction publique, la Sécurité Sociale était initialement indépendante de l’État, les travailleurs y gérant un budget équivalent au budget de l’État. Ceci nous fait donc entrevoir que l’alternative n’est pas entre l’État ou le privé capitaliste mais qu’il existe des régimes hybrides en autogestion, et même qu’il peut exister un marché avec des indépendants libéraux (la médecine de ville), financés malgré tout par les cotisations. Et dans ces exemples, pas ou peu de capitaliste pour prélever du profit et décider de l’investissement ou de l’organisation du travail ».

Sortir du capitalisme consistera donc à étendre ce qui existe déjà, le « déjà-là » à d’autres secteurs d’activités, comme l’alimentation, la presse notamment pour qu’elle retrouve son indépendance.

Pour ce qui est des entreprises, les Infiltrés citent Benoît Borrits qui, dans son dernier livre « Virer les actionnaires », présente « un plan complet pour nous passer complètement des actionnaires et financer l’activité autrement ».

Dans une Tribune du 2 avril dans Libération « Sauver le capitalisme ou changer d’économie ? », Benoît Borrits dénonce, avec un Collectif, le plan de sauvetage Covid-19 de l’État destiné, selon lui, à « sauver le patrimoine des actionnaires ». Il explique que « c’est le collectif de travail qui constitue l’entreprise et que sa finalité n’est pas de faire du profit mais de produire et vendre des biens et des services, de réaliser une valeur ajoutée ». Lorsqu’une entreprise de capitaux ne peut plus payer ses salaires et ses cotisations sociales (rebaptisées « charges » par le Capital), ce n’est pas à l’État (c’est-à-dire, à la collectivité) de les payer à sa place. Dans ce cas, au contraire, « le pouvoir doit revenir aux salarié·e·s pour la sauvegarde de l’entreprise » sur le modèle des Scop et des entreprises autogérées.

Que cela fait du bien de lire, sous la plume des Infiltrés : « Contrairement aux préjugés, le changement de logique, la rupture radicale, semblent être des pistes plus réalistes que la recherche de compromis, d’un meilleur partage des richesses ou d’une meilleure régulation » !

Plût au ciel que les membres et sympathisants de la « gauche de gouvernement » entendent leur conclusion :

« Il est urgent que toutes les forces de gauche s’emparent des propositions de rupture avec le capitalisme qui sont sur la table pour les travailler, les partager, les faire avancer plutôt que de s’engluer dans une stratégie dont l’expérience montre qu’elle est perdante depuis trop longtemps.

La crise économique qui s’ouvre sera terrible, très certainement bien pire que celle de 2008. Mais l’affaiblissement du système offre aussi des opportunités pour faire bouger le cadre. Cette fois-ci, il ne faudra pas laisser passer l’occasion de pousser pour un autre modèle. Derrière chaque proposition, revendication, une question doit se poser : celle-ci nous fait-elle faire un pas dans le sens de l’affranchissement au capitalisme ou contribue-t-elle à forger nos chaînes ? Il est temps de nous y mettre et de rehausser le niveau d’ambition pour le jour d’après ».

Dominique MUSELET

 https://www.salaireavie.fr/post/deux-%C3%A9crans-deux-mondes-deux-syst%C3%A8mes-de-production

COMMENTAIRES  

15/05/2020 16:22 par Assimbonanga

La période que nous venons de vivre n’est pas terminée même si l’épidémie est finie.
Vous voulez dire La période que nous venons de vivre n’est pas terminée même si l’épidémie était finie ?
Le virus reste génialement contagieux. Il se répand simplement en parlant et se transporte en aérosolisation, permanent dans l’air pendant 8 minutes.
A moins que ce soit encore une fake de BFMTV ?
Comment savoir si l’épidémie est finie ? En attendant de voir pendant encore au moins un bon mois ! Les cas dans les hôpitaux se sont taris du fait du confinement. Comment être sûrs que l’épidémie est finie ? Je pense que les travailleurs pauvres qui empruntent le RER 13 seront fixés dans une quinzaine. On compte sur eux comme cobayes !

Différentes "tribunes" sortent dès la fin du confinement, confondant déconfinement et libération et fin de l’épidémie. Tout me semble prématuré, non maturé. On n’a pas le recul suffisant.

La nature a profité de l’arrêt de nos activités, c’est chose évidente. Mais ça n’aura pas duré longtemps. Ceux qui avaient réservé leur billet d’avion pour Amsterdam ou New-York vont reporter leur séjour. Je ne pense pas qu’ils renonceront à leur beau voyage du fait qu’ils ont découvert les méfaits de la massification du tourisme.

Hier à 19h, une campagne de médiatisation était lancée sur les réseaux dits sociaux par les zapatistes. Qui seront les touristes pour emprunter ledit train ? Nous, prolétaires de France et d’ailleurs ! Assoiffés de pittoresque et peuples authentiques et gentils...
En Ardèche, un petit patelin est menacé par une congrégation religieuse de se voir totalement chambourlé  : Une méga-église pourrait bétonner un petit village ardéchois

Et personne n’a vraiment encore mesuré ce qu’il faut faire. Si on décide massivement de plus recourir à l’avion, les milliers d’employés seront licenciés, sans but, sans direction, sans revenus. L’Homme est ingénieux, malin, intelligent, débrouillard. Pour arriver à ses fins, il est doté de 1000 talents. Il est industrieux, peut s’astreindre des heures durant à des travaux contraignants mais pour de l’argent. Jamais sa productivité n’a été aussi forte. Il produit du surplus, du loisir, des objets non indispensables sauf à son plaisir. Il peut abattre des montagnes avec ses engins démesurés. Croître et multiplier, il n’y a pas manqué. Mais est-il prêt désormais à savoir s’interdire de faire ? A s’apercevoir qu’il vaudrait mieux rester couché la plupart du temps ? Non, il n’en est pas là et les artistes encore moins. Il suffit de voir les spectacles, les galeries, les festivals. C’est hyper-action à tous les étages. Celui qui possède une boulangerie ou un restau, s’il "réussit" n’a de cesse que d’en ouvrir trois, ou six, ou cent et de salarier des employés aliénés rebaptisés "collaborateurs". En plus, le collaborateur est censé démontrer qu’il est content et de sourire toute la journée. Dans les campagnes de France, chaque commerçant, gîte, chambre d’hôte s’agite pour faire fonctionner sa pompe à fric même si par ailleurs il dispose déjà d’une petite "retraite anticipée" qui lui permettrait largement de vivre sobrement.

On n’est pas mûrs.

15/05/2020 17:45 par Xiao Pignouf

sa valeur et sa réputation étaient inattaquables

Factuellement faux : il a été démontré qu’il avait contrefait les résultats de ses recherches pour que ceux-ci convienne à ses attentes. Entre autre chose.

même si l’épidémie est finie

Comment pouvez-vous dire cela alors qu’il y a eu 351 morts hier.

l’explosion des prescriptions de l’hydroxychloroquine »

Oui, principalement due à la publicité faite par Raoult, certains malades ou qui croyaient l’être ayant même obligé leurs soignants à leur prescrire de l’HC. Mais avec quels résultats ? C’est la seule chose qu’on aimerait savoir... et que bien entendu vous ne connaissez pas.

Beaucoup de lieux communs et d’arrangements avec la réalité dans cette article. Je ne suis pas en désaccord avec tout, mais presque. Madame, votre entêtement dans chacun de vos articles à faire de Raoult un héros et de l’hydroxychloroquine un remède avéré, le tout sans donner la moindre source, tourne à la monomanie. Grand bien vous fasse si vous avez l’oreille du GS. Et vous avez raison sur un point, mieux vaut que j’aille planter mes légumes plutôt que de me fatiguer à publier ce genre de commentaire. En plus, vous ne répondez que quand on vous complimente.

16/05/2020 19:42 par Assimbonanga

Quand on écrit un article, on devient "auteur référencé". Si, si ! Je suis allée regarder mon compte, persuadée d’avoir écrit deux articles, un sur le boxeur Dettinger et celui sur L’hôpital qui a un coût. En fait, j’avais aussi produit un truc, un machin, sur l’agriculture et je l’avais complètement oublié.
Mais mon article sur Dettinger, dont je m’enorgueillis, il ne figure à la liste de mes publications... Dettinger devrait devenir un héros populaire, ceux que l’on célèbre dans des chansons, qui traversent les siècles dans des fabliaux.
@LGS, cela vous ennuierait-il de re-créditer mon compte de mon article préféré, "Le boxeur Dettinger" ? Celui sur l’agriculture, bof, j’aimerais autant qu’il tombe dans l’oubli. Mais ce qui est fait est fait. Quand on commet un article, il faut bien l’assumer. Raison pour laquelle je préfère m’en tenir à l’étage subalterne des commentaires. On n’a pas tous les jours des trucs transcendants à graver dans le marbre et tant de bavardages s’oublieront sans grande perte pour l’Humanité.

17/05/2020 08:41 par Dominique Muselet

@ Xiao Pignouf
Les articles sont sourcés. Pour avoir les liens il faut se reporter à l’original ici : https://www.salaireavie.fr/post/deux-%C3%A9crans-deux-mondes-deux-syst%C3%A8mes-de-production

Par ailleurs, je vous ai répondu plusieurs fois et aussi sur RI, et d’autres personnes vous ont répondu aussi. Mais soit vous n’avez pas vu les réponses, soit elles ne vous ont pas convaincues. D’ailleurs aucune "preuve" ne pourra vous convaincre, vu qu’il y a deux camps, et qu’il y a autant de "preuves" dans l’un que dans l’autre. Dans un pareil cas, il ne nous reste que notre bons sens et notre esprit critique et d’analyse (ce qu’on sait des uns et des autres, ce qu’on sait des autres pays, etc), pour décider qui et quoi croire.

Personnellement je me méfie de l’Establishment qui me paraît globalement arc-bouté contre le prof Raoult et ses partisans pour des raisons qui n’ont rien de médicales. Il n’y a qu’à voir leur haine sans mesure et rien moins que scientifique comme le souligne ici Renaud Muselier : https://francais.rt.com/france/75080-fin-epidemie-coronavirus-didier-raoult. De plus l’Establishement qu’il soit politique, scientifique ou économique ne m’a jamais paru très soucieux du bien du peuple. Seule leur carrière et leurs profits importent à ces gens-là.

Alors oui, je m’entête à le défendre. Il évite de faire de la polémique, et s’occupe de soigner et guérir (à moins que vous ne considériez qu’affirmer qu’il a un traitement qui peut guérir soit faire de la polémique) et énormément de monde est là pour en témoigner, pendant que ses détracteurs qui squattent les plateaux de la TV du pouvoir, et qui, pour la plupart, ont contribué à détruire le système de santé ou ont des liens avec Big pharma ne pensent qu’à le salir parce qu’il n’est pas d’accord avec eux et a souvent raison. L’ordre des médecins à même parlé de l’exclure, c’est dire...

Savez-vous que seuls deux pays ont interdit la chloroquine, la France et le Canada ? Les autres pays l’ont soit recommandée, soit ont laissé libres les médecins de le prescrire... Le score des ces deux pays en matière de morts ne témoigne en faveur de leurs choix de soins, ni du reste d’ailleurs.

Personnellement l’argument de bon sens selon lequel il faut mieux administrer un médicament connu qui peut aider à faire baisser la charge virale plutôt que rien du tout me convainc. Si j’avais été malade, j’aurais été bien contente qu’on m’en donne, d’autant plus que j’en ai consommé pendant deux ans en Afrique et que je sais que ça n’a pas d’effet secondaire.

Mais ce n’est pas obligé de vous convaincre et je ne cherche pas à vous convaincre, chacun devrait être libre de penser ce qu’il veut et de se soigner comme il veut, ce qui hélas n’est plus le cas dans cette dictature soft.

17/05/2020 10:02 par Dominique Muselet

PS @ Xiao Pignouf

Karine Lacombe, elle-même, grande opposante du prof Raoult et grande amie des laboratoires vient de reconnaître à contre-coeur sur BMF TV le 13 mai la chose suivante : "La chloroquine, il y des patients qui l’ont reçue, ils n’étaient pas très malades à l’hôpital, eh bien ils se sont améliorés..."

Et je viens de voir l’article du sociologue LAURENT MUCCHIELLI : Les journalistes français ne savent ni lire ni interpréter les études médicales https://blogs.mediapart.fr/laurent-mucchielli/blog/160520/les-journalistes-francais-ne-savent-ni-lire-ni-interpreter-les-etudes-medicales

Vendredi 15 mai 2020, un des sujets qui traversent l’ensemble des médias français, tout au long dans la journée, est : "deux nouvelles études montrent que l’hydroxychloroquine n’est pas efficace contre la Covid". On va montrer ici que les journalistes ne savent pas lire les études médicales et que le message ainsi diffusé est purement et simplement mensonger.
...
Dans l’article il est écrit : "l’étude française (une étude du 14 mai) a en réalité donné à 15 patients une combinaison d’hydroxychloroquine et d’azithromycine. Résultat (très favorable au protocole Raoult, donc déplaisant aux rédacteurs de l’article) : « Aucun des 15 patients qui ont reçu une combinaison d’hydroxychloroquine et d’azithromycine n’a été transféré aux soins intensifs et aucun n’est décédé. En outre, ces patients présentaient moins de signes graves à l’admission que les patients ayant reçu de l’hydroxychloroquine sans azithromycine ».

Mais les journalistes ont essayé de cacher ce fait qui n’a pas échappé à l’équipe du prof Raoult : https://twitter.com/raoult_didier/status/1261268800684638211

"Pendant ce temps-là, aux Etats-Unis, sous la pression des médecins qui partout écrivent aux gouverneurs des états pour réclamer que l’on teste le protocole Raoult, le National Institutes of Health vient d’annoncer (14 mai) le lancement d’un grand essai clinique pour évaluer si l’hydroxychloroquine combinée à l’azithromycine peut prévenir l’hospitalisation et la mort liées à la COVID-19. Mais il n’y a peut-être pas eu de dépêche de l’AFP à ce sujet ? :)"

Le vent serait-il en train de tourner ?

17/05/2020 10:12 par Assimbonanga

Ouais ! Merci LGS. Mes trois articles sont bien référencés.

17/05/2020 10:18 par Xiao Pignouf

@Dominique Muselet

Merci pour votre réponse et je m’engage cette fois-ci à ce que ça soit ma dernière sur Raoult, tout article confondu. Si j’ai d’autres choses à en dire, je proposerai un article au GS.

il ne nous reste que notre bons sens et notre esprit critique

Tout à fait, et le mien me porte au moins à me méfier d’un scientifique pseudo-prophète qui falsifie ses résultats et perturbe par ses déclarations intempestives l’ensemble du monde de la recherche et des soins.

Dans votre article vous dites, et avec raison :

une hypothétique étude « Discovery » qui n’a évidemment rien donné

Pas davantage que celle du professeur Raoult. Ce virus n’a que quelques mois, comment pourrait-il en être autrement ?

Personnellement je me méfie de l’Establishment qui me paraît globalement arc-bouté contre le prof Raoult

C’est hélas l’argument le plus solide de ceux qui le défendent, mais il n’a rien de scientifique. Renaud Muselier, homme politique, spécialiste en médecine du sport et Laurent Alexandre, urologue... nous avons là de grands experts en infectiologie et en épidémiologie ! J’en parlerai à mon proctologue ou à mon dentiste... Ceux qu’on aimerait entendre, ce sont les autres spécialistes dans le même domaine que Raoult... mais je crains que ceux-là soient en train de bosser... pendant que ce dernier enfile les vidéos sur Youtube, histoire probablement d’entretenir sa popularité. Même l’extrême-droite l’adore ! D’ailleurs aucun des liens que vous donnez ne mène à la moindre de ses études.

17/05/2020 11:22 par Xiao Pignouf

a en réalité donné à 15 patients

15 patients ???? Réalisez-vous la légèreté de cette donnée en matière de recherche ?

Si je vous disais que j’ai interrogé 15 Français pour savoir s’ils allaient voter pour Mélenchon et que tous répondaient par l’affirmative, en concluriez-vous qu’il serait le prochain président ?

De plus, d’autres données sont à prendre en compte, particulièrement l’âge... vos chiffres ne veulent strictement rien dire et on ne voit qu’une seule chose : votre inexpertise.

Rassurez-vous, je ne suis guère plus expert que vous, mais je sais que pour avoir une chance d’être validée, une étude doit être poussée beaucoup plus loin que 15 patients en respectant un protocole sans lequel les abus foisonneraient.

17/05/2020 12:41 par Ellul

Chère Dominique Muselet, je ne savais si vous lisiez les commentaires, mais oui !! Alors brava1 pour vos articles. sacré bye pignouf , « il ne nous reste que notre bons sens et notre esprit critique » et vous en faites une démonstration imparable !! « il y a eu 351 morts hier » conclusion : « l’épidémie n’est pas finie »....

Bon juste BRAVA Madame
1)(eh oui bravo c’est pour un homme... mais les remarques sur le bon usage de la langue sont peines perdues, la preuve le virus a viré de bord et est devenu féminin !!)

17/05/2020 16:31 par Assimbonanga

Petite chanson en mode Majeur.
Cette maladie, c’est pas grand chose, à peine plus qu’une grippe normale. Certains sont morts à 80 ans ? Ben quoi, 80 ans, c’est l’espérance de vie ! Ils étaient foutus de toute façon. Tant pis pour Christophe, pour Manu di Bango, pour Renée Claude, et tous les autres qui confondaient espérance de vie et limite d’âge. Et les fragiles, les gros, les diabétiques, les hyper-tendus, les cardiaques ? Ma foi, c’est le tribut à payer.

Transposition en mode patatonique.
Quoi ? Deux mois de l’arrêt de l’économie ? Mais c’est rien à l’échelle du capitalisme. Certains ont fait faillite ? Tu parles, c’est le tribut à payer (note sensible, demi-ton en dessous de la tonique), c’est qu’ils étaient déjà fragiles. Pendant ce temps, certains secteurs se sont faits des couilles en or (note bleue). L’agriculture de proximité et les paniers pré-payés se sont développés. Des start-up ont fait chauffer les imprimantes 3D. Le paiement sans contact, le QR code, les drives, la restauration à emporter, des tas de niches ont pris un essor remarquable. Parlons pas des grandes surfaces et d’Amazone. Cerise sur le gâteau, le petit patronat a élevé un chant de déploration qui permettra au grand (patronat) de rafler la mise : aides publiques, cadeaux fiscaux, cadeaux de cotisations, dérogations au code du travail.
Non, finalement, au final, ces deux mois d’arrêt expérimentaux auront été une formidable avancée surtout pour voir jusqu’où la population peut s’adapter aux changements indispensables comme de travailler les dimanches et jusqu’à 45h par semaine. Deux petits mois d’arrêt, un grand pas pour l’accélération du projet Macron. Ça va régler pas mal de problèmes écologiques puisque l’augmentation des prix sélectionnera une petite proportion de la population plus friquée pour aller butiner les privilèges touristiques.

Attention, Macron n’a pas dit qu’il avait fait fausse route : il a dit qu’il n’était pas allé assez loin. C’est son protecteur Bayrou qui l’a précisé ce midi. Ils vont "assouplir" le travail à l’hôpital. On attend de savoir ce qu’il entend par là...

Refrain
En fait, je crois que Macron nous prend pour des cons, à fond.

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