Bonjour l’asile

Une amie m’a recommandé d’aller voir ce petit film et je n’ai pas regretté de l’avoir écoutée. C’est un délice, un bain de jouvence, comme, dans un autre genre, Dans la cuisine des Nguyen. Les deux films sont à la fois inventifs, drôles et émouvants. On y voit la vie telle qu’elle est avec ses rapports de force, ses difficultés et ses joies. Les deux analysent avec intelligence, finesse et humour les relations humaines, entre amies, entre mère et fille, entre mari et femme, avec en toile de fond les rapports de classe. Dans les deux films les héros et héroïnes doivent lutter contre de puissants groupes et individus, dont ils dépendent pour exister, s’épanouir, se réaliser en plus de lutter contre eux-mêmes et contre leurs proches.

C’est très fin, délicat et naturel, l’antithèse, à mes yeux, des films grossièrement propagandistes et formatés pour cocher toutes les cases de la bien-pensance woke (et partant des subventions) comme L’Attachement, un navet prétentieux, conformiste et sans aucune fantaisie, encensé par la critique sans doute parce qu’il est agressivement féministe et joué par Valeria Bruni Tedeschi. Les seuls moments de bonheur de ce film nous sont offerts par Elliot, le petit garçon du voisin, un enfant adorable, d’un naturel désarmant. La vedette, l’incontournable Valeria Bruni Tedeschi, est une mauvaise actrice totalement dénuée de charme. Bien loin d’être sobre, comme le prétendent les critiques, elle est caricaturale. Pourquoi alors rafle-t-elle presque tous les premiers rôles du cinéma français ? C’est probablement grâce à ses réseaux. En plus d’être la sœur de Carla Bruni, elle doit avoir une place de choix dans ce que j’appelle la mafia de « l’exception culturelle française », les puissants et riches parasites qui s’approprient toutes les subventions aux dépens des cinéastes et artistes vraiment créatifs mais moins bien introduits. Cette mafia produit quelques navets par an, tous calibrés pour plaire à leurs copains progressistes et non moins puissants du Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) qui tient les cordons de la grosse, grosse bourse.

Pour savoir qui fait partie de ce lobby, il suffit de regarder qui joue dans ces navets, tout allègrement déficitaires parce que personne ne va les voir, et dont le seul objectif est d’offrir des cachets mirobolants à la petite mafia en question. On y retrouve toujours les mêmes momies et leurs proches. Ces « propriétaires » de l’exception culturelle française nous gratifient, d’année en année, de leurs tics et de leurs grimaces et/ou nous font admirer, comme la femme de leur généreux président, les miracles de la chirurgie esthétique. Pas plus que Macron, ils ne sont capables d’écrire un scénario correct, ni de bien jouer la comédie. Mais cela ne les empêche pas de nager dans le fric, car le petit peuple est là pour entretenir leur train de vie. Aux Oscars, ils étalent, sans vergogne, leurs robes et costumes à 10 000€ sous les yeux ébahis des malheureux Français qui se serrent la ceinture pour leur offrir tout ce luxe.

Pour justifier leurs fortunes mal acquises, ils octroient chaque année aux Oscars le premier prix à un film-alibi, joué par un pauvre qu’ils ont ramassé dans le ruisseau, comme le jeune OQTF de cette année, dont ils font le prince d’un jour, sous le regard attendri de TF1 :
« Qui est Abou Sangaré, bouleversant César de la révélation pour "L’Histoire de Souleymane" ? Abou Sangaré ancien sans-papiers guinéen de 23 ans a été récompensé aux César, vendredi soir, pour sa performance dans "L’Histoire de Souleymane" Dans le film de Boris Lojkine, ce mécanicien de formation incarne un livreur à vélo dont le parcours s’inspire fortement du sien. Arrivé en France en 2018, il a reçu un titre de séjour en janvier dernier, après avoir été menacé d’expulsion. »

Bouleversant ? Non, il s’agit au contraire de l’instrumentalisation absolument répugnante d’un malheureux migrant pour justifier le luxe insolent dans lequel ces gens se vautrent à nos frais ! Non seulement, ces bons à rien vaniteux s’enrichissent honteusement sur notre dos, mais en plus ils veulent qu’on admire leur grandeur moral : voyez, comme nous sommes des gens biens malgré notre argent, nous nous intéressons au sort des migrants, des gays, des trans, des femmes, bref de toutes les minorités opprimées !

Notez bien que je me réjouis pour Abou Sangaré. Il me rappelle la fourmi qu’une véritable bonne âme sauve de la noyade quand la fourmilière est inondée, sous les moqueries de son camarade :
« Ça ne va rien changer, il y en a trop ! Tu es ridicule !
- Et tout cas, pour celle-ci, ça va tout changer ! » rétorque le sauveur de fourmis.

Espérons qu’Abou Sangaré saura, comme cette fourmi, tirer profit de sa chance inespérée !

Quand le héros du film primé n’est pas un OQTF, c’est un chef de gang gay ou mieux encore transgenre, car le film a intérêt à cocher toutes les cases du wokisme triomphant s’il veut avoir des subventions.

Heureusement, dans ce paysage étouffant et grotesque, il y a des petites lueurs d’espoir comme justement Bonjour l’asile, Dans la cuisine des Nguyen et les délicieux films parodiques de Laurent Tirode. Ça fait du bien, un peu de légèreté, d’humour, de finesse et de bon sens... Tout un coup on se dit que tout n’est pas perdu !

Je ne vous raconte pas les scénarios, je vous laisse découvrir ces petits bijoux qui étincèlent dans la médiocrité de la production cinématographique française.

Mais comme rien n’est parfait, il y a quand même quelques choix de casting ou de scénario que j’ai trouvé bizarres dans ces films. Par exemple, pourquoi avoir fait d’un trans le chef d’une communauté très féminine ? Moi qui ai déjà tendance à penser que certains hommes choisissent de devenir des femmes, non pas pour partager la vie des femmes mais plutôt pour s’approprier des positions, des oscars ou des médailles qu’ils n’auraient jamais pu obtenir autrement, ce film ne m’a pas aidée. Il m’a plutôt confortée dans l’idée que le transgenrisme est un des moyens qu’ont trouvé les hommes pour reprendre le dessus sur les femmes dans un monde où le féminisme est roi.

J’ai été aussi gênée par le fait que les deux seuls hommes blancs de Bonjour l’asile sont deux maris en dessous de tout. Ils ne comprennent rien à leurs femmes, ni à rien d’ailleurs. Ils sont complètement dépassés par les évènements, et heureusement que dans la communauté (l’asile) il y a toute une équipe de gens de toutes les couleurs, sensibles, intelligents et pleins de ressources, pour accueillir et aider le mari issu du peuple de la riche héritière, la femme de l’écolo ballot qui ne voit pas que sa femme est épuisée et qu’elle n’a plus de temps pour dessiner, et son amie venue de Bagnolet pour finaliser une bande dessinée et qui se retrouve en face d’une femme au foyer au bord de la dépression.

Dans L’Attachement, Alex, le père d’Elliot est lui aussi une sorte de gros balourd que la mort de sa femme a complètement anéanti et qui, grâce à dieu, a une voisine, Valeria Bruni Tedeschi qui l’aide, le soutient et qui, toute féministe qu’elle est, se met à aimer Elliot qui le lui rend bien. Je ne me rappelle même plus comment le film finit tellement il était nul...

Et Dans la cuisine des Nguyen, la plupart des hommes consommables sont gay... évidemment ! Peut-être qu’autrement, le film n’aurait pas eu de financement, ça n’aurait rien d’étonnant...

Encore heureux que dans ma vie de tous les jours je rencontre des hommes blancs, hétéros, tout à fait charmants, attentifs et compétents, car sinon je croirais, à force d’aller au cinéma, qu’il n’y en a plus un seul sur terre...

Mais il faut vivre avec son temps et le temps est au wokisme galopant. Comme toutes les modes, le wokisme n’aura qu’un temps, il suffit de prendre son mal en patience. D’ailleurs aux Etats-Unis son influence faiblit déjà, et, comme nous sommes colonisés par les Etats-Unis, tout ce qui arrive là, arrive vite ici.

Alors ne boudons pas notre plaisir, ignorons la démence woke et précipitons-nous au cinéma pour aller voir Dans la cuisine des Nguyen et Bonjour l’asile, deux films si charmants, si gais et si intelligents, qu’on leur pardonne d’avoir quelque peu cédé, de gré ou de force, aux lubies à la mode...

COMMENTAIRES  

17/03/2025 19:53 par xiao pignouf

La critique de film, ça ne s’improvise pas.

Je ne parle pas des goûts. Chacun les siens.

Non, je parle d’approximations et d’informations fausses. Pire, de faits inventés parce que facilement vérifiables.

Par exemple, lorsque l’auteure écrit :

Aux Oscars, ils étalent, sans vergogne, leurs robes et costumes à 10 000€ sous les yeux ébahis des malheureux Français qui se serrent la ceinture pour leur offrir tout ce luxe.

Il faut comprendre ici « Aux Césars », car les « malheureux Français », forcés de regarder une émission sous la menace d’une arme, ne regardent guère les Oscars.

La relecture ne devrait jamais être une option.

Et quand elle ajoute :

Pour justifier leurs fortunes mal acquises, ils octroient chaque année aux Oscars le premier prix à un film-alibi, joué par un pauvre qu’ils ont ramassé dans le ruisseau

Encore « aux Oscars »...

C’est là que l’envie m’a naturellement pris de vérifier... à force de se faire enfumer...

Et bien m’en a pris.

Première inexactitude : le film dont parle D. Muselet — L’histoire de Souleymane — a été primé aux Césars mais n’a pas reçu le « premier prix ». Il a reçu le César de la meilleure révélation masculine, le César du scénario original, le César du meilleur second rôle féminin et le César du meilleur montage.

Deuxième inexactitude, en fait un mensonge : il est parfaitement faux, et à vrai dire malhonnête de le faire croire à des lecteurs qui ne vérifieront pas, de dire que chaque année les Césars récompensent « un film-alibi, joué par un pauvre qu’ils ont ramassé dans le ruisseau ».

Liste des Césars du meilleur film :

2025 : Emilia Perez, certes c’est « woke », mais c’est un patron de cartel mexicain qui veut transitionner. Pas exactement « un pauvre ramassé dans le ruisseau ».

2024 : Anatomie d’une chute, probablement trop « woke » pour Mme Muselet mais c’est l’histoire d’un meurtre/accident au sein d’un couple petit-bourgeois.

2023 : La nuit du 12, un polar.

2022 : Illusions perdues. Adaptation du roman de Balzac.

2021 : Adieu les cons. Les aventures d’une coiffeuse à qui il ne reste que quelques mois à vivre et d’un fonctionnaire du service des personnes nées sous X.

2020 : Les Misérables. Film de banlieue. Doit avoir l’étiquette « woke », du coup.

2019 : Jusqu’à la garde. Chronique d’un couple qui se sépare sur fond de violences conjugales.

Je continue ? Non. Allez vérifier par vous-même et vous vous rendrez compte que ce qu’affirme l’auteure de ce texte est, au moins en partie, mensonger ou fantasmé. Et elle ne prend même pas la peine de vérifier si ce qu’elle dit est vrai ou pas. Parfois, je pense que le Grand Soir devrait lire un texte avant de le publier...

On voit bien en lisant cette chronique, et même avec une grande clarté, que la fréquentation excessive de médias d’extrême-droite, racistes, homophobes, transphobes, anti-féministes, n’est pas sans conséquences sur la vision du monde de celui ou celle qui s’y laisse aller... En tout cas, ça lui donne visiblement l’idée qu’on peut dire ce qu’on veut, quitte à ce que ce soit complètement fabriqué. C’est même leur marque de fabrique, je dirais.

Je l’ai dit ailleurs, si une montre cassée peut dire l’heure exacte une ou deux fois par jour, elle mentira à chacune des 1438 autres minutes que compte un jour.

Enfin, Mme Muselet critique le CNC et c’est son droit le plus absolu. Mais quand on connaît un peu ses habitudes argumentaires, on ne s’étonne pas qu’elle ne prenne pas la peine de fournir des données factuelles pour justifier son point de vue. Toutefois, on pourra la rejoindre sur son seul et unique argument : cédé gro bourgeois... Mais un peu plus loin, on apprend que tous les bourgeois ne dérangent pas Mme Muselet.

En effet, elle conclut son texte en faisant la promotion d’un cinéaste — Laurent Firode — financé par le Plan Périclès du milliardaire catho d’extrême-droite Pierre-Edouard Stérin.

Sur un site d’extrême-gauche comme le Grand Soir, ça la fout pas « un peu » mal ?

17/03/2025 21:03 par Dominique Muselet

les films à l’arrache - Vendre son scénario au CNC

https://www.youtube.com/watch?v=neQh-qTMtVQ

18/03/2025 14:12 par Assimbonanga

Le CNC est un bon gâteau qui fait l’objet de convoitises et qui peut, au fil du temps, changer ses objectifs initiaux de promotion de la culture, de la tolérance et de l’ouverture.
Ca dépend probablement des gens qui gravitent autour, qui poussent dehors ou qui s’infiltrent dedans. Les réac, les Wauquiez, les chefs étoilés et toqués y lorgnent dessus.
Je me rappelle que le CNC avait refusé de financer François Ruffin pour son premier film Merci Patron ! Il la donc financé de ses propres moyens. Il faudrait donc que les complotisto-fachos évitent de dénoncer Ruffin pour des soi-disant avantages fantasmés. Les complotisto-fachos ont du mal à vérifier avant de l’ouvrir. Les complotisto-fachos croient savoir et ils le disent haut et fort, avec un puissant jeu de scène indigné.
Par contre, j’ai pu constater que le CNC arrive désormais à financer des influenceurs YouTube en machines agricoles.
Ca s’appelle une dérive. Ca arrive à toutes les créatures. Un journal de gauche peut dériver à droite (Libération), un journal catalogué à droite peut se révéler gauche-compatible (La Croix). Et des tas de prétendus gauchistes ou communistes peuvent épouser petit à petit toutes les idées des fachos, insensiblement, en cédant sur un détail, sur un sentiment, et à la fin, quasiment tout a cédé.

18/03/2025 15:31 par Vincent

"complotisto-facho"
Non pas que je me sois reconnu, hein, mais ce brillant mot-valise signifie-t-il que dès lors qu’on s’écarte du discours dominant ou de la version officielle, on est désormais automatiquement étiqueté d’extrême-droite en plus d’être un abruti de "complotiste" ?

De la même manière que quiconque critique Israël est un antisémite notoire, donc ? C’est le même procédé.

Donc ceux qui dénoncent la manipulation grossière que constitue notre soutien à l’Ukraine néo-nazie, et son coût social inacceptable ?
Ceux qui réclament des comptes sur les graves discriminations que permit le "Pass sanitaire", fondé sur le mensonge établi que le "vaccin" "sûr et efficace" protégeait de la transmission du virus ?
Ceux qui mettent en question l’impunité de Pfizer et d’Olivier Véran ? Qui questionnent aussi la légalité du "Conseil de défense sanitaire" qui instrumentalisait gravement le secret d’État et rend inaccessible pour longtemps les motifs fallacieux de décisions publiques anticonstitutionnelles et totalitaires motivées par une corruption inacceptable ?
Ceux qui dénoncent le mensonge à propos du "génocide ouïghour" ?
Ceux qui doutent que la tour N°7 du WTC soit tombée à cause d’un avion, qui s’interrogent sur les causes réelles de l’acier en fusion retrouvé des mois après l’évènement dans les sous-sols, qui sont dubitatifs quant au passeport d’un terroriste kamikaze présent dans un des avions, officiellement retrouvé dans les décombres ?
Ceux qui prétendent que l’église a sciemment couvert des actes pédocriminels ?
Ceux qui doutent que Jeffrey Epstein se soit suicidé en prison ?
Ceux qui soutiennent que la CIA fut impliquée dans un nombre considérable de coups d’État (comme en 2014 en Ukraine par exemple) ?
...
Du coup : qui ici fait des raccourcis dangereux avec un "puissant jeu de scène indigné" et l’ouvre un peu vite ?

18/03/2025 17:47 par xiao pignouf

dès lors qu’on s’écarte du discours dominant ou de la version officielle, on est désormais automatiquement étiqueté d’extrême-droite en plus d’être un abruti de "complotiste" ?

Dans la langue museletienne, s’écarter du discours dominant, ça signifie « jouer du pipeau ».

Faut croire que certains aiment danser au son du pipeau.

18/03/2025 18:42 par Assimbonanga

Complotisto-facho pastiche le islamo-gauchiste.
C’est la joie d’apposer une étiquette, une condamnation, une fiche Suspicion.
C’est un pendant aux étiquettes comme "bien-pensance woke", "la mafia de l’exception culturelle française »".
C’est un pâle écho à "leurs copains progressistes et non moins puissants du Centre national du cinéma et de l’image animée".
Ça pourrait être aussi bien approprié que " le jeune OQTF ", qui signifie le jeune obligation de quitter le territoire... thème favori de l’extrême-droite.

Mon commentaire se rapporte à l’article. Pourquoi certains en bas se sentent-ils visés ?

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