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Bienvenue à une ère nouvelle

Au cours des derniers jours, j’ai eu l’occasion d’entendre des représentants et représentantes du peuple maya à travers les émissions de teleSURtv.net. Certains faisaient référence à des colloques, organisés par diverses associations, sur la fin du calendrier maya, sans qu’aucun représentant du peuple maya n’ait été invité à y prendre la parole pour en expliquer le sens profond. Ils trouvaient cela plutôt curieux que les principaux intéressés ne soient pas au nombre des intervenants.

Par contre, les mayas organisèrent au Guatemala, en Bolivie et au Pérou, des rassemblements pour expliquer ce que signifiait pour eux la fin de ce calendrier. A quelques nuances près, ils présentèrent cette fin de calendrier, non pas comme la fin du monde, mais comme la fin d’une ère, caractérisée par la discrimination, le sectarisme, l’individualisme et le despotisme. Pour eux, l’ère nouvelle s’ouvre sur un paradigme nouveau, caractérisé par la paix et la solidarité entre les peuples. Une ère où il y aura un plus grand respect de la mère terre et une meilleure reconnaissance de ceux et celles qui l’habitent et en vivent.

Vu sous cet angle, le 21 décembre 2012 donne le point de départ à un nouveau cycle de l’humanité la conduisant vers de nouveaux sommets.

Teilhard de Chardin, ce paléontologue du siècle dernier, écrivait déjà ceci, dans les années 1950 dans son livre « Le phénomène humain ». Je me permets d’en extraire quelques passages qui rejoignent les préoccupations d’aujourd’hui.

« L’Issue du Monde, les portes de l’Avenir, l’entrée dans le superhumain, elles ne s’ouvrent en avant ni à quelques privilégiés, ni à un seul peuple élu entre tous les peuples"‰ ! Elles ne céderont qu’à une poussée de tous ensemble, dans une direction où tous ensemble peuvent se rejoindre et s’achever dans une rénovation spirituelle de la Terre (...) Pas d’avenir évolutif à attendre pour l’homme en dehors de son association avec tous les autres hommes... p.245-246

"Il se peut que, dans ses capacités et sa pénétration individuelles notre cerveau ait atteint ses limites organiques. Mais le mouvement ne s’arrête pas pour autant. De l’Occident à l’Orient, l’Évolution est désormais occupée ailleurs, dans un domaine plus riche et plus complexe, à construire, avec tous les esprits mis ensemble - l’Esprit. - Au-delà des nations et des races, la prise en bloc, inévitable et déjà en cours, de l’Humanité." id. p.280

"quelque chose.... s’accumule irréversiblement de toute évidence et se transmet, au moins collectivement, par éducation, au fil des âges.... ... Un courant héréditaire et collectif de réflexion s’établit et se propage : l’avènement de l’Humanité à travers les Hommes." id. p.175

Celui qui a projeté la trajectoire de l’évolution de l’univers, en faisant interagir matérialité, énergie et intériorité à travers des millions d’années, en était arrivé à l’émergence de la biosphère, cycle de la vie primaire conduisant inévitablement à la noosphère, celle de l’esprit et de l’intériorité. Il stigmatisait ainsi l’étape que nous vivons comme un lieu de passage obligé et nouveau :

"Ce qu’il peut y avoir de plus révélateur pour notre Science moderne c’est d’apercevoir que tout le précieux, tout l’actif, tout le progressif contenu originellement dans le lambeau cosmique d’où notre monde est sorti, se trouve maintenant concentrés dans la "couronne’ d’une Noosphère. Id. p 180

Cette vision de Teilhard se retrouve dans une autre formulation d’un des hommes les plus brillants du siècle dernier, Albert Einstein. Dans un article écrit en 1949, pour Monthly Review, il fait ressortir les deux pôles fondamentaux qui font de l’homme un être à la fois solitaire et social.

Comme être solitaire il s’efforce de protéger sa propre existence et celle des êtres qui lui sont le plus proches, de satisfaire ses désirs personnels et de développer ses facultés innées. Comme être social, il cherche à gagner l’approbation et l’affection de ses semblables, de partager leurs plaisirs, de les consoler dans leurs tristesses et d’améliorer leurs conditions de vie. C’est seulement l’existence de ces tendances variées, souvent contradictoires, qui explique le caractère particulier d’un homme, et leur combinaison spécifique détermine dans quelle mesure un individu peut établir son équilibre intérieur et contribuer au bien-être de la société.’

Poursuivant sa réflexion en la précisant davantage, Albert Einstein, explique ce qui constitue pour lui la crise de notre temps.

Il s’agit du rapport entre l’individu et la société. L’individu est devenu plus conscient que jamais de sa dépendance de la société. Mais il n’éprouve pas cette dépendance comme un bien positif, comme une attache organique, comme une force protectrice, mais plutôt comme une menace pour ses droits naturels, ou même pour son existence économique. En outre, sa position sociale est telle que les tendances égoïstes de son être sont constamment mises en avant, tandis que ses tendances sociales qui, par nature, sont plus faibles, se dégradent progressivement. Tous les êtres humains, quelle que soit leur position sociale, souffrent de ce processus de dégradation. Prisonniers sans le savoir de leur propre égoïsme, ils se sentent en état d’insécurité, isolés et privés de la naïve, simple et pure joie de vivre. L’homme ne peut trouver de sens à la vie, qui est brève et périlleuse, qu’en se dévouant à la société.’

Les propos de Teilhard de Chardin et ceux d’Albert Einstein ne jettent-ils pas un éclairage particulier sur les temps que nous vivons"‰ et sur cette nouvelle ère qui s’amorce ?

En effet, n’assistons-nous pas, en dépit de toutes les apparences, au renversement de l’influence des pôles"‰ ?

L’ordre du monde, établi pour répondre en priorité aux besoins égoïstes des sociétés de consommation et, à l’intérieur de celles-ci, de ceux qui en tirent les ficelles, n’est-il pas à un tournant de son histoire"‰ ?

En dépit et à cause des guerres menées par les sociétés industrialisées pour assurer la protection de leurs intérêts économiques n’y a-t-il pas une nouvelle solidarité qui se développe chez ceux qui en sont exclus ?

Cette transition, et c’est là le signe des temps, ce sera moins le passage d’un empire à un autre, comme l’histoire nous y a habitué, mais le passage du vieil homme, de l’homme solitaire, individualiste et matérialiste à un homme nouveau, à l’homme solidaire, porté par la conscience et l’intériorité.

Une réflexion, inspirée par les Mayas et alimentée par ces deux grands scientifiques du siècle dernier, Teilhard de Chardin et Albert Einstein.

Oscar Fortin

Québec, le 21 décembre 2012

http://humanisme.blogspot.ca/2012/12/bienvenue-une-ere-nouvelle.html

URL de cet article 18741
   
Roberto Saviano. Gomorra. Dans l’empire de la camorra. Gallimard, 2007.
Bernard GENSANE
Il n’est pas inutile, dans le contexte de la crise du capitalisme qui affecte les peuples aujourd’hui, de revenir sur le livre de Roberto Saviano. Napolitain lui-même, Saviano, dont on sait qu’il fait désormais l’objet d’un contrat de mort, a trouvé dans son ouvrage la bonne distance pour parler de la mafia napolitaine. Il l’observe quasiment de l’intérieur pour décrire ses méfaits (je ne reviendrai pas ici sur la violence inouïe des moeurs mafieuses, des impensables tortures corporelles, (…)
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« Si le Président se présente devant le Peuple drapé dans la bannière étoilée, il gagnera... surtout si l’opposition donne l’impression de brandir le drapeau blanc de la défaite. Le peuple américain ne savait même pas où se trouvait l’île de la Grenade - ce n’avait aucune importance. La raison que nous avons avancée pour l’invasion - protéger les citoyens américains se trouvant sur l’île - était complètement bidon. Mais la réaction du peuple Américain a été comme prévue. Ils n’avaient pas la moindre idée de ce qui se passait, mais ils ont suivi aveuglement le Président et le Drapeau. Ils le font toujours ! ».

Irving Kristol, conseiller présidentiel, en 1986 devant l’American Enterprise Institute

Le 25 octobre 1983, alors que les États-Unis sont encore sous le choc de l’attentat de Beyrouth, Ronald Reagan ordonne l’invasion de la Grenade dans les Caraïbes où le gouvernement de Maurice Bishop a noué des liens avec Cuba. Les États-Unis, qui sont parvenus à faire croire à la communauté internationale que l’île est devenue une base soviétique abritant plus de 200 avions de combat, débarquent sans rencontrer de résistance militaire et installent un protectorat. La manoeuvre permet de redorer le blason de la Maison-Blanche.

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