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Biélorussie : le piège d’un autre Maidán

PARTI COMMUNISTE D'ESPAGNE (PCE )

La tenue d’élections présidentielles en Biélorussie le 9 août, qui ont donné la victoire à Alexandre Loukachenko (soutenu par le Parti communiste et d’autres forces de gauche), a relancé le vieux plan de Washington et de Bruxelles visant à déstabiliser le pays. Les États-Unis et l’Union européenne se sont empressés de disqualifier les élections, s’abstenant de présenter des preuves, stimulant les protestations dans le pays dans le but de renverser le gouvernement de Minsk.

En fait, les États-Unis et leurs pays clients (Pologne, Lituanie, République tchèque) se préparent à la déstabilisation depuis des mois, en brandissant la prétendue défense de la liberté et de la démocratie qu’ils ont utilisée, à leur convenance, en d’autres occasions.

Les campagnes contre le Belarus viennent de loin, qualifiant Loukachenko de "dernier dictateur d’Europe", ignorant le soutien populaire qu’il entretient et la tenue d’élections, preuve agaçante et discréditée par le recours au dossier interventionniste : si les résultats électoraux sont au goût de Washington, les élections sont impeccables ; sinon, elles répondent toujours à la manipulation d’un gouvernement qui devrait être renversé. L’obsession américaine et européenne pour le Belarus provient du fait que le pays a conservé une grande partie des conquêtes sociales soviétiques, telles que la santé et l’éducation, ainsi que la propriété publique de la plupart des entreprises du pays. Cependant, les plans néolibéraux et l’ambition impérialiste ne sont pas nouveaux : les sanctions et les pressions des gouvernements occidentaux remontent aux années Bush et font partie des plans de déstabilisation et de changements violents de gouvernement qui ont été mis en œuvre en Géorgie, en Ukraine, au Kirghizstan, en Moldavie, au Kazakhstan et dans d’autres anciennes républiques soviétiques.

Dans cette nouvelle crise, l’implication de la Pologne, de la Lituanie et de la République tchèque est notoire, et se nourrit, en toile de fond, de l’action des États-Unis, avec l’"information" de Radio Free Europe-Radio Liberty (qui est allée jusqu’à qualifier de "philanthrope" le banquier d’opposition corrompu Viktar Babarika), le financement de l’opposition de droite et libérale du pays, et la formation de groupes d’intervention pour créer le chaos. Les secteurs occidentaux les plus extrémistes ont même demandé l’implication de l’OTAN dans la crise biélorusse.

Les médias conservateurs, et certaines forces de gauche qui ont cédé à la campagne de propagande menée à Washington et à Bruxelles, ont décrit les protestations après les élections comme étant pacifiques, ce qui ne correspond pas à la réalité. Au-delà du fait que d’autres questions pertinentes nécessitent des éclaircissements (comme la présence des mercenaires russes de Wagner arrêtés à Minsk, et dont la présence ne peut être exclue comme étant le résultat d’un plan des services secrets ukrainiens), les gouvernements occidentaux exigent la passivité de la police biélorusse, considérant toutes les protestations comme pacifiques malgré les actions évidentes des groupes nazis et des détachements d’extrême droite, qui complètent les protestations de l’opposition libérale pour créer des poches de chaos à Minsk et dans d’autres villes, et qui ont même conduit à la création de groupes de femmes en blanc, pour imiter les campagnes contre Cuba, en essayant de créer une autre Maidán qui justifierait l’application de nouvelles sanctions, le harcèlement politique et diplomatique, et qui pourrait finalement servir de déclencheur pour renverser le gouvernement Loukachenko.

Malgré les déclarations de Washington et de Bruxelles, qui adoptent toujours le vêtement vertueux et hypocrite des revendications démocratiques, le plan promu par les États-Unis et soutenu par les gouvernements satellites de Pologne, de Lituanie et de la République tchèque, a l’ambition de répéter le scénario réussi qu’ils ont déjà appliqué lors du coup d’État de 2014 en Ukraine, qui a porté au pouvoir un gouvernement d’extrême droite et a déclenché la répression contre la gauche ukrainienne et la guerre dans l’est du pays.

L’Union européenne, qui a collaboré et apporté un soutien logistique et diplomatique aux putschistes de Kiev en 2014, qui a soutenu un gouvernement avec des ministres néo-nazis et qui s’est abstenue de condamner les élections ukrainiennes ultérieures qui se sont déroulées dans un climat de terreur, avec des gangs d’extrême droite qui ont lynché et assassiné des membres de partis de gauche, et qui aujourd’hui ne se préoccupe pas du désastre humanitaire que ses partenaires ont fait subir à l’Ukraine, ni des régimes en place en Géorgie ou en Azerbaïdjan, considère désormais que les élections biélorusses n’ont été ni libres ni équitables", bien qu’il se soit abstenu de présenter des preuves et des témoignages. L’Union européenne n’a pas la crédibilité nécessaire pour s’accorder le statut de tribunal de bonne pratique démocratique, surtout lorsque parmi ses membres il y a des États, comme les États baltes, qui gardent une partie de leur population sans droits de citoyenneté.

La crise biélorusse et la tentative de relance de Maidan n’ont rien à voir avec la liberté et la démocratie. Au bas de l’échelle se trouvent les États-Unis qui, d’une part, poursuivent leur déploiement militaire en Europe de l’Est, harcelant la Russie, et d’autre part, stimulent les centres de crise aux frontières de la Russie, déstabilisant des gouvernements gênants pour compléter le siège, avec deux objectifs : D’une part, briser l’union politique entre Moscou et Minsk, qui tentent d’avancer vers un État unifié, sabotant le projet stratégique russe de reprise des liens historiques avec les anciennes républiques soviétiques, et imposant à terme un régime de clientèle à Minsk, similaire à celui de l’Ukraine ; d’autre part, entraver le développement de la nouvelle route de la soie chinoise qui a en Biélorussie l’une de ses principales branches pour assurer le transit et le développement commercial entre la Chine et l’Europe. Le vieil et misérable impérialisme américain ne s’est pas converti à la liberté.

Le Parti communiste espagnol exige que l’Union européenne ne contribue pas à la déstabilisation de la Biélorussie et que les pays membres acceptent les résultats des élections présidentielles. En outre, le PCE considère que l’Union doit œuvrer à la création d’un nouveau climat de coopération en Europe de l’Est, auquel ne contribuent pas les opérations de harcèlement et les plans de renversement des gouvernements décidés à Washington. En même temps, le Parti communiste espagnol condamne l’hypocrisie et l’interventionnisme des États-Unis en Biélorussie et en Europe qui, au mépris des règles de coexistence entre les pays et suivant les anciennes pratiques impériales, tentent de renverser les gouvernements afin d’imposer des régimes clients et de maintenir leur hégémonie sur le continent européen.

PARTI COMMUNISTE D’ESPAGNE (PCE ) 13/08/2020

source : https://www.mundoobrero.es/pl.php?id=9512

PS. LGS a changé (17/8/2020) la photo du logo dont on nous a signalé que la légende était peut-être erronée.

COMMENTAIRES  

16/08/2020 20:04 par bostephbesac

Et le PCF de France, il dit quelque chose ?

17/08/2020 00:59 par Vania

Merci pour l’article S.O.S :. Il y a grand danger de guerre en Europe :Macron jette l’essence sur le feu,contribue ouvertement à la déstabilisation de la Biélorussie et veut anéantir le gouvernement biélorusse.
https://francais.rt.com/international/77946-bielorussie-macron-appelle-ue-a-se-mobiliser-aux-cotes-des-manifestants

17/08/2020 06:32 par JEAN DUCHENE

on dirait que les néo staliniens continuent de sévir sur le site du Grand Soir. Loukachenko est en place depuis 25 ans, c’est un dictateur ; C’est un peu trop facile d’attribuer les manifestations et les grèves ouvrières à l’action du gouvernement US et à la CIA (même si effectivement ces actions existent). En attendant ce sont les manifestants qui subissent la répression. Les travailleurs doivent trouver la voie d’une organisation autonome de l’oligarchie autour de Loukachenko et de l’impérialisme américain.

17/08/2020 08:30 par Xiao Pignouf

@Jean Duchene

Et la souveraineté, ça vous dit quelque chose ? Est-ce que l’article fait l’éloge de Loukachenko ? A tout le moins, est-on en droit de penser qu’une révolution « pilotée » de l’extérieur, même contre un « dictateur », c’est en fin de compte devoir prendre parti entre la peste et le choléra ?

Chat échaudé craint l’eau froide.

17/08/2020 08:33 par V. Oulianov

@ JEAN DUCHENE

Loukachenko est en place depuis 25 ans, c’est un dictateur

Comme Saddam Husein, Mouammar Kadhafi .... Vous aimez les démocraties qui leur ont succédé, la ruine de leur pays, leur spoliation ? Vous pouvez dire (à quelques dizaines de milliers près) combien de Libyens et de Syriens ont été massacrés ? Les fachos au pouvoir en Ukraine dans le silence des médias, ça vous parait une heureuse issue de la "révolution orange" ?
La Biélorussie ayant une frontière commune avec la Russie, sauriez-vous dire (à quelques dizaines de secondes près) combien de temps il faudrait à un missile de l’OTAN pour atteindre Moscou ?
Pourriez-vous nous décrire l’exemplaire CV des prétendants au remplacement de Loukachenko ?
Sauriez-vous donner des noms de quelques pays où les dirigeants sont en place depuis toujours et dont les enfants seront en place pour toujours sans que cela vous émeuve même si les immigrés, les athées, les femmes y sont moins considérés que des animaux ?
A votre avis, si ces pays étaient frontaliers avec la Russie, est-ce que Trump, Macron, l’OTAN projetteraient ou pas d’y instaurer la démocratie ?
Monsieur DUCHENE, quand les merdias nous lancent sur Cuba, le Venezuela, le Tibet, le Xinjiang, la Biélorussie, faut-il toujours courir en aboyant en n’ayant rien appris ?
Connaissez-vous la fable" Le renard et du bouc " ?

17/08/2020 08:45 par Lyonnais

La vérité sur la situation en Bielorussie ne serait-elle pas légèrement plus complexe ? Voir lien ci-dessous :

http://www.chroniquesdugrandjeu.com/2020/08/l-idiot-du-village.html

17/08/2020 09:23 par Hassinus

bostephbesac
L’Humanité écrit : Il n’aura pas fallu beaucoup de temps à l’autocrate de 65 ans Alexandre Loukachenko pour asseoir son pouvoir et assouvir ses pulsions despotiques. :" C’est tout dire...

17/08/2020 10:08 par bostephbesac

Jean DUCHENE, vous croyez que les habitants du Dombass et de Crimée sont des idiots, eux qui ont refusé "le paradis capitaliste/occidental" ?

17/08/2020 10:15 par bostephbesac

Hassinus, il y a un peu de vrai....................et la preuve que nos (dits) communistes sont si occidentalisés, qu’ ils n’ ont plus plus l’ esprit critique pour détecter l’ ingérence néfaste des occidentaux, surtout que nous connaissons désormais "leur traitement " - nous sommes en 1ère ligne pour "y gouter" !

17/08/2020 12:23 par gerard bordes

manque plus que l’inénarrable clémentine autain pour me convaincre que tout ça est enfumage et cie .

17/08/2020 13:31 par CN46400

La bourgeoisie internationale tire d’abord sur les anneaux qui sont susceptible de casser. C’est de bonne guerre, les cocos bielo-russe ont cru qu’une bonne politique économique pourrait compenser un déficit démocratique colossal engendré par une quasi disparition du PC derrière un individu. Il était fatal que cette situation ne pouvait s’éterniser, Il faut espérer que les prolos pourront sauver, à la fois, leurs intérêts de classe et les intérêts de leur nation qui sont, les uns comme les autres, dangereusement menacés

17/08/2020 14:32 par pierreauguste

"Loukachenko est en place depuis 25 ans, c’est un dictateur "....Ok mais à part le nom, depuis de gaulle en passant par pompidou mitterand et pour finir Macron ,depuis 75 ans et bien avant....C’est quoi ?

17/08/2020 14:47 par Sidonie

Macron adore les manifestants partout sauf en occident et tout particulièrement en France. La porte-parole russe dénonce son hypocrisie...
Manifestations en Biélorussie : Zakharova renvoie Macron aux Gilets jaunes :
"Quand demandera-t-il à l’UE de continuer de se mobiliser aux côtés des centaines de milliers de Gilets jaunes qui cherchent à faire respecter leurs droits, leurs libertés et leur souveraineté lors de manifestations pacifiques ? ...Quand l’UE cessera-t-elle d’attendre les demandes des présidents de ses Etats membres et commencera-t-elle à se mobiliser de façon proactive pour soutenir les manifestations sur son propre territoire ? Un bel exemple d’hypocrisie. »

https://francais.rt.com/international/77954-manifestations-bielorussie-zakharova-renvoie-macron-gilets-jaunes

18/08/2020 07:17 par JEAN DUCHENE

Cette façon binaire de penser ! S’il faut choisir son camp, entre celui de l’Impérialisme et celui des oligarchies mal déstalinisées, je choisis le camp des travailleurs. La situation est complexe, dites-vous, comme si je ne le savais pas. mais c’est vos raisonnements qui la simplifient à outrance. Les ennemis de mes ennemis ne sont pas forcément mes amis, en tout cas pas celui des peuples. Il y a actuellement en Biélorussie des mouvements populaires, des manifestations de rue et des grèves ouvrières. Que derrière ces évènements l’impérialisme soit à la manoeuvre cela ne fait aucun doute. Reste que pour s’en prémunir, sans s’aligner sur la défense d’un gouvernement impopulaire, le mouvement ouvrier doit s’organiser de façon autonome. Dans le monde du capitalisme globalisé, les différentes bourgeoisies se livrent une lutte sans merci pour le pouvoir et l’appropriation de la plus-value ; Les travailleurs n’ont pas à défendre une bourgeoisie contre une autre. La souveraineté c’est celle de l’oligarchie qui règne sur ce pays, pas celle des travailleurs. Beaucoup oublient que le PCE est l’héritier de ceux qui en Espagne assassinèrent les militants ouvriers et facilitèrent la victoire de Franco.

18/08/2020 10:04 par Gege

Je suis complètement d’accord avec JEAN DUCHENE . Les salariés, le peuple n’ont pas à choisir entre la peste ou le choléra . Vingt six ans de règne n’a rien à voir avec l’idéal communiste et l’exigence démocratique qui va de pair. Certains ici parlent d’entreprise publique en Biélorusse , ( a mal nommé les choses c’est ajouter au malheur du monde . A Camus ) ce sont des entreprises d’état. Nous français savons très bien qu’un entreprise d’état peut tout à fait être gérée comme une entreprise privée.

L’objectif du communisme c’est le dépérissement de l’état. Seul des propositions comme celles de Bernard Friot permettront d’y parvenir. Fin de la propriété privée lucrative, au profit de la propriété privé d’usage. Les entreprises appartiennent et sont gérer par les salariés qui les utilisent. Salaire universel à vie attaché à la qualification personnelle et non au poste de travail. Pour ceux que ça intéressent il y a plein de vidéos et d’infos sur le net , il suffit de chercher.

18/08/2020 10:25 par Jean-Michel Stichelbaut

Jean Duchene : vous parlez de discours binaire, mais vous qualifiez d’emblée des gens qui s’indignent face à la désinformation de « néo staliniens ». J’espère que votre indignation personnelle va vers toutes les formes de dictature ! Cela ne vous dérange pas de voir les USA présenter d’autres pays comme d’abominables dictatures, alors qu’eux-mêmes dominent le monde depuis des décennies par l’intimidation et par la force et n’ont pour objectif que la défense de leurs seuls intérêts et de ceux de leurs entreprises ? Combien de guerres, de pays envahis, détruits, combien de morts, combien de dictatures installées par la CIA dans le monde depuis la fin de la seconde guerre mondiale, combien de pays menacés et « punis » au nom de la sauvegarde des intérêts des multinationales américaines, quand ces pays veulent une justice sociale et qu’enfin leurs ressources naturelles soient exploitées à leur profit et non à celui des Américains, combien de mesures de rétorsion, combien de politiques d’ingérence, d’embargos, de blocus ? Et faut-il vous parler aussi de la persécution de Julian Assange, d’Edward Snowden, du ‘patriot act’, du système de prisons secrètes de la CIA, qui bénéficie de la complicité d’un grand nombre de nos exemplaires démocraties européennes ? Et que pensez-vous de la dictature de l’Union Européenne, et de son absurde austérité, exercée par des commissaires, qui eux ne sont pas élus ?

18/08/2020 11:04 par babelouest

@Gege
Je me permettrai d’ajouter que POUR LE MOMENT l’État est nécessaire, le temps d’éradiquer de nos terroirs ces entreprises tentaculaires supranationales qui ne sont là QUE pour profiter de tout, au détriment de 99% de la population. Après avoir complètement fait dépérir la Bourse, devenue non rentable par divers moyens, il sera effectivement ensuite possible de faire dépérir certaines fonctions de l’État, tout en gardant un noyau dur strictement défensif Affaires Étrangères-Défense tous azimuts-Monnaie. La Sécurité Sociale se doit de redevenir indépendante, gérée par ses ayant-droit au prorata de leurs nombres, donc plus du tout soumise au patronat lui-même réduit aux entrepreneurs individuels.

Tout cela est possible : en revanche QUAND les conditions seront-elles favorables ? Comme les autres, je ne sais pas.

18/08/2020 13:31 par bostephbesac

Jean DUCHENE, vous avez raison : "les travailleurs n’ ont pas à défendre une bourgeoisie contre une autre" . Mais, à la fin, c’ est toujours "une bourgeoisie" qui gagne ! Alors, je dirai à ces chers "travailleurs" Béliorusses : regardez donc ce que sont devenus l’ Afghanistan, l’ Irak, la Libye, et plus proche de vous l’ Ukraine..............sans oublier d’ aller voir les déçus/perdants du captalisme après la chute des démocraties populaires du Pacte de Varsovie . Vous croyez que vous serez gagnant en vous tournant vers l’ Ouest ? Qu’ ils aillent demander aux Gilets Jaunes !

18/08/2020 15:32 par juan

voila ce que dit apparemment la direction de la CGT :
http://www.reveilcommuniste.fr/2020/08/bielorussie-le-communique-inadequat-de-la-cgt-et-une-mise-au-point-qui-remet-les-pendules-syndicales-a-l-heure-de-minsk.html il y aussi des trotskystes à la CGT ,
Il n’y a pas que Macron et Le Drian qui sont des canichous des Etats Unis , de l’OTAN , la liste s"allonge encore ..
Si ça continue même les pingouins sur la banquise seront une menace , il faudra une révolution jaune ...
renverser le gouvernement du Belarus permettrait à l’OTAN d’installer d’autres missiles à la frontière Russe tout simplement , l’empire c’est notre empire , qui veut être l’empire du monde il y a des internautes qui devraient lire la lettre de Jimmy Carter à Trump
immy Carter l’a mis sur Trump en Chine
L’ancien président Jimmy Carter s’est adressé à Donald Trump dans une interview avec Newsweek à propos de la guerre commerciale contre la Chine
Auteur : Oscar Sánchez Serra | oscar@granma.cu
13 août 2020 23:08:17
L’aliénation du président des États-Unis frise la science-fiction et l’a montré lors de son séjour à la Maison Blanche. Mais aujourd’hui, cette folie devient critique, car sa résidence dans cette demeure est en danger, après les élections du 3 novembre.

Contre toute logique, Donald Trump soutient que le déficit commercial est fixé avec des tarifs plus élevés ; que les réductions d’impôt donnent une perception plus élevée ; que le changement climatique n’est pas vrai ; que les accords commerciaux nuisent à votre nation ; blâme les immigrants pour le crime et prétend que la possession d’armes à feu n’a rien à voir avec les actes de décès dans son pays.

Avec Trump à la présidence, les États-Unis ont abandonné l’Accord de Paris sur le changement climatique ; la coopération économique transpacifique ; l’Accord de libre-échange nord-américain, un accord similaire avec la Corée du Sud, a boycotté la nomination d’arbitres de l’Organisation mondiale du commerce, a quitté le Conseil des droits de l’homme, l’UNESCO, le qui, et à tout moment jusqu’à ce que l’ONU soit implantée par le président du magnat. Rien de ce qui connaît le multilatéralisme n’est au goût de votre palais suprémaciste.

La réponse, maintenant face au mois de novembre électoral, a été de jouer le dur à cuire avec le géant asiatique, déclenchant une guerre commerciale, qui a commencé avec des tarifs astronomiques des deux côtés, mais qui ces derniers jours a atteint de dangereuses frictions politiques. comme les fermetures des consulats à Houston et l’action similaire de son homologue en fermant celui des États-Unis à Chengdu.

Selon la Faculté latino-américaine des sciences sociales (Flacso), le pays gouverné par Donald Trump a ramené le commerce à l’époque des marchands des XVIe et XVIIe siècles, en le plongeant dans un exercice à somme nulle, où ce qu’un pays gagne, il le perd. autre. La possibilité d’un avantage mutuel, les avantages de la spécialisation et la logique de l’avantage comparatif ne rentrent pas dans cette approche. « À la limite, cet argument mercantiliste se marie bien avec un interventionnisme qui favorise les entreprises nationales dans le commerce et l’investissement, faisant appel aux tarifs, subventions, avantages fiscaux et administratifs. C’est exactement ce que Trump entend faire et c’est pourquoi il inaugure une nouvelle phase de mondialisation, où la principale économie de la planète abandonne progressivement les axes libéraux qu’elle promouvait depuis l’après-guerre.

Aujourd’hui, nous devons ajouter à tout cela la mauvaise gestion de l’exécutif américain de la pandémie COVID-19, avec le plus grand nombre de vies humaines à elle seule, et pour le reste, un tsunami de chômage, accusant déjà quiconque de ces maux, déjà La Chine en particulier. À cet égard, celui qui occupait la même position que Trump, Jimmy Carter, s’est adressé à lui dans une interview à Newsweek, à propos de la guerre commerciale avec ce pays :

« Vous craignez que la Chine ne nous batte, et je suis d’accord avec vous. Mais savez-vous pourquoi la Chine est en avance sur nous ? J’ai normalisé les relations diplomatiques avec Pékin en 1979. Depuis lors, savez-vous combien de fois la Chine est entrée en guerre avec quelqu’un ? Pas une seule fois, alors que nous sommes constamment en guerre. Les États-Unis sont la nation la plus guerrière de l’histoire du monde, car ils veulent imposer des États qui répondent à notre gouvernement et aux valeurs américaines, pour contrôler les entreprises qui ont des ressources énergétiques dans d’autres pays. La Chine, pour sa part, investit ses ressources dans des projets tels que les infrastructures, les chemins de fer, avec les trains à grande vitesse intercontinentaux et transocéaniques, la technologie 6g, l’intelligence robotique, les universités, les hôpitaux, les ports, les bâtiments, au lieu de les utiliser sur des dépenses militaires. Combien de kilomètres de trains à grande vitesse avons-nous dans ce pays ? Nous avons gaspillé 300 milliards de dollars en dépenses militaires pour maîtriser les pays qui cherchent à sortir de notre hégémonie. La Chine n’a pas gaspillé un sou en guerre, et c’est pourquoi elle nous dépasse dans presque tous les domaines. Si on avait pris 300 milliards pour installer des infrastructures, des robots, de la santé publique aux USA. Aux États-Unis, nous aurions des trains à grande vitesse transocéaniques à grande vitesse, nous aurions des ponts qui ne s’effondrent pas, un système de santé gratuit, des milliers d’Américains plus que tout autre pays du monde ne seraient pas infectés par le covid-19, nous aurions une route bien entretenue et notre système l’éducation serait aussi bonne que la Corée du Sud ou Shanghai.

dans cette tout est dit dans cette lettre , ce qui ce passe au Belarus en est l’illustration même , Cuba , le Venezuela , la Chine , la Russie , la Syrie , l"Ukraine , la Bolivie , l’Equateur , le Honduras ,le Nicaragua le Yemen , l’ Irak , l’Afganistan , la Corée du Nord , le Brésil , le Chili , le Vietnam ect..

Canichou Macron sait que que face à la réaction du grizzly il ne pèse pas lourd , Macron tente comme un caniche à obtenir les faveurs de Trump qui a sanctionné économiquement la France

18/08/2020 18:46 par T 34

Ni Loukachenko ni l’OTAN ça finit toujours de la même manière, l’un des deux l’emporte et c’est souvent l’Otan, comme Ni l’Otan, ni Khadafi, ni Bachar, ni Saddam Hussein, ni Milosevitch, ni Ianoukovitch, ni Maduro, ni Morales, etc. En tout cas si Loukachenko tombe ce sera pour tomber dans l’escarcelle de l’OTAN avec bases militaires aux frontières russes (très mauvais pour la paix), privatisations (très mauvais pour les travailleurs) et persécution des communiste (très mauvais pour la paix et pour les travailleurs). Après si vous connaissez un mouvement de masse indépendant de Loukachenko, de la Russie et de l’OTAN montrez le moi. Malheureusement même Mélenchon s’est laissé avoir et y voit un séquence supplémentaire de dégagisme. Macron aussi soutien les manifestants.

L’opposition pro-impérialiste est dirigée par trois femmes, les maris de celles-ci sont un blogueur (sans doute doute du genre Yoani Sanchez de Cuba qui a reçu 500 000 $), un banquier emprisonné pour malversation (je ne sais pas si les accusations sont vraies mais c’est un banquier ... comme Macron) et le dernier est un ancien ambassadeur en poste aux États-Unis.

Une page intéressante, celle des financements du NED en Biélorussie pour 2019. Total : 1 543 400 $.

Les entreprises publiques biélorusses suscitent l’appétit des capitalistes de l’ouest comme de l’est. D’ailleurs a propos d’usine, l’entreprise soviétique de camion benne ZIL à été divisée en deux en 1991, la partie biélorusse s’appelant MAZ et restant publique produit aujourd’hui un tiers de la production mondial de camion benne. La partie russe a été privatisée. On peut voir l’état de ces deux entreprise sur cette photo : à gauche publique, à droite privatisé.

Les communistes biélorusses ne s’y trompent pas et soutiennent Loukachenko (voir leur communiqué en Français). ON pu les voir à la manifestation rejeter le coup d’état.

Quand aux manifestations en faveur du coup d’état elles se poursuivent. Le meilleur du pire en image.

Sur cette photo (qui ne date pas de ces jour les vêtement étant plutôt d’hivers) on peut voir le drapeau rouge et blanc et divers nazis ukrainiens (dont Stepan Bandera, deuxième en partant de la gauche)

Sur cette photo on peut voir flotter le drapeau rouge et blanc aux côté de celui de la division azov, unité militaire ukrainienne connue pour son idéologie nazie.

Sur cette photo datant de la seconde guerre mondiale on peut voir des brassards rouge et blanc porté par des collaborateurs avec des uniformes dans le plus pur style SA.

Photo de tatouages nazis de manifestant arrêtés.

Sur cette vidéo on peut voir des partisans du coup d’état manifestant devant le siège de la télévision publique en scandant : radio svoboda (plus connue sous le nom de radio liberty, la radio de la CIA).

Exemple de manipulation médiatique, la télévision polonaise montrent des images d’une manifestation à Séoul en 2016 en la faisant passer pour une manifestation biélorusse (on peut reconnaitre la statue de l’Amiral Yi Sun-sin en haut au milieu).

Exemple de manipulation médiatique qui ne prend plus, France info titre sur « l’enfer de la répression » en Biélorussie. Ce qui lui vaut d’être pris à partis par tout les utilisateurs de twitter qui lui reproche sa couverture lors du mouvement des gilet jaunes, nombreux sont ceux qui postent en commentaire des photos des gilets jaunes blessé et mutilés. L’utilisateur Paul Barimo résume bien l’affaire : 4 morts, 5 mutilés, 26 éborgnés, 320 blessés à la tête, 11 blessés aux organes génitaux, 1900 blessés, +10.000 interpellations. Non, ce n’est pas en Biélorussie, c’est en France sous Macron. Et franceinfo n’a jamais utilisé le mot répression encore moins enfer de la répression

J’ai trouvé le programme de l’opposition pro-impérialiste. c’est en russe mais avec traducteur automatique voilà ce que ça donne : décommunisation et désoviétisation. Retour au drapeau blanc et rouge, adhésion à l’Union européenne et à l’Otan, privatisations ’avec limitation à 20% d’actionnaire russe maximum). Politique antirusse : marginalisation de la langue russe, autocéphalisation de l’église orthodoxe biélorusse. Médias : interdiction des chaines ruses et promotion des chaines occidentales et des pays voisins (Pologne, Ukraine, Lituanie, Lettonie, tous très russophobes). Augmentation des effectifs de l’armée (actuellement 62 000 vers 75-80 000).

Et pour finir voici la photo du conscrit soviétique Alexandre Loukachenko dans les troupes de garde frontière en 1975 -1977.

18/08/2020 22:02 par Vania

@T 34 Merci beaucoup pour votre intervention. Les informations apportées sont très bien documentées La logique est toujours la même : on dit : 1)qu’il y a un tyran, 2)très vite on le déloge avec des manifestations, 3)on fait croire que la population toute entière est contre le tyran, 4)on parlera jamais des communistes locaux ou des personnes qui ne veulent pas participer au coup d’état. ; 5)Si on parle d’eux, on dira qu’ils ne veulent pas perdre leurs privilèges qui sont lesquels ? RÉPONSE : les acquis sociaux de la période soviétique !! (santé gratuite et universelle,éducation gratuite,entreprises d’état etc). J’imagine qu’il doit y avoir de problèmes économiques, comme partout d’ailleurs mais il est évident qu’il s’agit d’une "révolution de couleurs" qu’il y a des opérateurs qui organisent et distribuent de l’argent pour permettre à l’OTAN, aux grandes transnationales et à l’impérialisme de prendre le contrôle !

20/08/2020 07:54 par cunégonde godot

Le Parti communiste espagnol exige que l’Union européenne ne contribue pas à la déstabilisation de la Biélorussie et que les pays membres acceptent les résultats des élections présidentielles. En outre, le PCE considère que l’Union doit œuvrer à la création d’un nouveau climat de coopération en Europe de l’Est, auquel ne contribuent pas les opérations de harcèlement et les plans de renversement des gouvernements décidés à Washington. En même temps, le Parti communiste espagnol condamne l’hypocrisie et l’interventionnisme des États-Unis en Biélorussie et en Europe qui, au mépris des règles de coexistence entre les pays et suivant les anciennes pratiques impériales, tentent de renverser les gouvernements afin d’imposer des régimes clients et de maintenir leur hégémonie sur le continent européen.

Depuis la rédaction de cet article, l’Europe ne "reconnaît" pas le résultat des élections eb Biélorussie.
Mais le PCE croyait-il vraiment que l’ "Europe" maastrichienne américanisée (celle du compromis-de-gauche) « accepterait les résultats des élections présidentielles » en Biélorussie ?
Le PCE est-il si naïf et hors-sol ou tout bonnement, comme d’autres P"C" européistes nous prend-il pour des crétins ?...

20/08/2020 10:38 par T 34
21/08/2020 01:25 par juan

alors pourquoi la CGT défends cette révolution ? , quelle en serait les raisons , personne ne réponds
Jean Luc Melenchon aussi comme pour Hong Kong soutien ce soulèvement
la gauche couchée vaincue avant la bataille des élections ? une grande alliance se prépare entre LFI et les verts pour les prochaines élections
c’est certain T34 a raison dans son analyse , sa documentation est complète

25/08/2020 13:00 par juan

le journal l’humanité titrait hier l"après Loukachenko + 2 pages , c’est le retour 30 ans en arrière, passons , la liberté , la démocratie arrive, l’opposant Guaido non pardon je me trompe de pays , yoani sanchez je me trompe encore décidément , cette fois çi je ne me trompe pas c’est svetlana tikhanovskaya incarnant le visage de la révolte biélorusse ! titre encore le journal
il ne manque plus que BHL accompagner de Robert Hue fraîchement médailler par Macron pour nous expliquer que c’est une véritable révolution qui se prépare en ce moment en Biélorussie

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