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Benalla a été confié à une nounou issue du gang des Zemour.

La boucle est fermée, Alexandre Benalla a été pris en main par l'ancien "attaché de presse" du gang des Zemour. Marc Francelet, la nounou d'Alexandre, saura guider la langue du jeune homme et refreiner ses éventuelles impulsions. La France est sauvée.

« Pour la première fois depuis le déclenchement de l’affaire qui porte son nom, Alexandre Benalla parle. Barbe rasée pour ne pas être importuné, l’ancien chargé de mission de l’Elysée, accusé d’avoir molesté deux manifestants en marge des manifestations du 1er Mai, a accepté de répondre longuement aux questions du Monde.

L’entretien, que nous n’avons pas fait relire, s’est déroulé à Paris, mercredi 25 juillet, au domicile de Marc Francelet, un ancien journaliste reconverti dans les affaires, qui se présente aujourd’hui comme « communicant ». Lors de la séance photo, réalisée en fin de journée, est apparue Michèle Marchand, figure de la presse people et très proche du couple Macron. Preuve que dans la tempête, M. Benalla n’est pas un homme seul.  »

Voilà le texte exact qui introduit l’entretien donné par Alexandre Benalla au quotidien Le Monde. Pour ceux qui ne sont pas les habitués des arrières cuisines de la presse, où l’atmosphère sent le rance des petits arrangements, Marc Francelet est un élément indispensable comme l’eau dans le Ricard. Voilà près de 50 ans que « Marco » grenouille, corrompt, fait chanter, menace, embrouille et ment. Marc sait que les journalistes gagnent peu, ou pas assez. Ils ont besoin de thunes ou équivalents. Et lui est là.

Un soir, alors journaliste à l’Express, je suis surpris en décrochant mon manteau de la patère de sentir un volume inhabituel dans ma poche intérieure. C’était une grosse liasse de billets, il y en avait pour lourd. Et j’ai compris. Francelet étant passé là quelques heures plus tôt, c’était lui le sponsor caché. Je lui téléphone :

« C’est toi qui a mis de l’argent dans ma poche ? »

« Oui, je sais que tu pars pour un voyage au Japon et, là-bas, il faut des sous pour acheter des gadgets. »

Je lui retourne son fric. C’est ça Francelet, l’achat à crédit où à long terme. Ainsi il a eu de nombreux amis dans la presse. Enfin, en 1980, quelques heures après la mort de mon père, ayant un peu plus de quatre sous dans ma poche, il a cette fois réussi à ce que la monnaie passe vers la sienne. Sans retour.

J’ai connu ce garçon en 1975 après qu’il eut fait un premier séjour en prison. Intermédiaire dans une affaire d’Utrillo volés lors d’un hold-up, Francelet avait fait en sorte que les toiles de l’artiste se retrouvent vendues comme du bon pain au Japon ! Sa fille, alors un bébé, ayant besoin d’une opération à un pied, « Marco » étant à nouveau en taule, j’ai offert une poussette à sa femme. C’est vous dire si je connais ce bandit de longue date. Dans la foulée il est devenu l’attaché de presse du gang des Zemour. Depuis il n’a jamais cessé de côtoyer le banditisme comme le goéland suit le sardinier. D’exercer sa force de persuasion sur des industriels suivant une méthode qui, un moment, lui a permis d’utiliser à sa guise le jet privé de la Générale des Eaux. De temps en temps, un chantage qui a mal tourné, des pierres précieuses envolées... Marco retourne à la case prison, mais finalement assez peu pour un garçon qui mène un train de vie de nabab sans jamais avoir travaillé autre chose que l’embrouille. Jusqu’à devenir l’ayant droit des mémoires d’Ariel Sharon, puisque l’individu est très lié à certains clans en Israël. Pensez qu’il a un jour escroqué "Dédé la sardine", André Guelfi, d’une énorme somme en lui présentant un faux article (très utile pour Dédé) qui, assurait-il, serait publié dans Le Monde grâce à son intervention !

J’écris tout cela dans le vide, contre le vent puisque je sais très bien que, pour la grande presse, Marco n’est qu’un confrère marginal, et rigolo. Utile. Le Monde II a naguère consacré un ahurissant papier à ce malfaiteur présenté comme le prototype du « grand reporter » aventurier. Je vous jure que c’est vrai ! Et ce matin, le même Monde, cette fois quotidien, nous dit qu’il questionne Alexandre Benalla « dans l’appartement de Marc Francelet »... Francelet tombe ici comme Jawad le « Logeur de Saint Denis », il est incontournable. Sans l’offenser, ce copinage ne contribue pas à blanchir l’auréole d’Alexandre Benalla. Qui ignore sans doute, faute d’une note de Collomb, la vraie nature du Francelet.

Pour les lecteurs non convaincus, ou ayant du temps à perdre, je conseille l’ouverture de ces quelques liens qui seront pour eux l’occasion de lire un peu de polar. En cette période de vacances c’est utile de rebondir sur les rires de d’une affaire dans laquelle, comme l’écrit Le Monde, Benalla « n’est pas seul dans la tempête »... Le Monde a derrière lui une vraie culture de la perfidie et du coup de pied de l’âne, en écrivant cette phrase les journalistes subodorent un lien entre l’Elysée et Francelet, la nounou d’Alexandre. Ce jeune tabasseur a besoin d’un guide capable de lui dire ce qu’il doit dire et ce qu’il doit taire. Je me souviens que, lors de l’un de ses séjours en prison, Marco s’est retrouvé dans la même cellule qu’un père de famille ayant torturé son fils alors surnommé par les journaux « L’enfant du placard ». Depuis sa taule notre communiquant passe murailles a réussi à vendre à Match le témoignage de ce père indigne... et repentant. Au moment de la rédaction de la confession, quand le texte du papa n’était pas assez dur, cru, violent, Francelet exigeait qu’il reprenne sa copie vers le pire. Voyez que, pour la « com » Marco contrôle. La "com" ? Il l’a dans le sang des autres. Nul doute que le désarroi de l’élève Alexandre est maintenant calé dans de bons rails, sans risque de débordement. Nous ne saurons rien.

Jacques-Marie BOURGET

http://admi.net/archive/www.bakchich.info/Marc-Francelet-et-les-trois-cents,03945.html

http://admi.net/archive/www.bakchich.info/Marc-Francelet-et-les-trois-cents,03945.html

http://www.liberation.fr/societe/2012/10/14/les-comptes-et-legendes-de-marc-francelet_853213

https://www.letemps.ch/monde/chute-roi-relations-publiques-embarrasse-presse-parisienne

https://fr.wikipedia.org/wiki/Marc_Francelet

COMMENTAIRES  

28/07/2018 13:22 par Georges SPORRI

Pour masquer la nature douteuse de monsieur Benalla des litres d’eau bénite , des aérosols d’hydroxyisohexyl-3-cyclohexene-carboxaldéhyde et quelques gouttes d’ Air du Temps ne suffiront pas . Benalla existait déjà sous Hollande - Valls - Cazeneuve : une des missions de ce monsieur était auprès d’Arnaud Montebourg qui a mis 8 jours pour détecter cette " nature douteuse " et virer Benalla ! On peut au moins énoncer l’hypothèse suivante : Benalla était chargé de surveiller et piéger Montebourg ?
Macron a donc recruté Benalla selon des critères de compétence absolus !

28/07/2018 19:00 par Gleux

"Barbe rasée pour ne pas être importuné", c’est con, il a posé pour la photo barbe rasé, que va-t-il donc faire pour ne pas être importuné à nouveau, se raser la tête ? se la couper ?

28/07/2018 20:00 par calame julia

Bé tiens : viens me chercher dans les bras de ma nounou ! HOU ! j’ai peur...

29/07/2018 15:27 par Danael

Macron, dans sa volonté d’appauvrir les institutions de l’État, oublie-t-il la nature de leurs fonctionnements complexes et de longue date au service de l’Empire (laissant par le fait même une culture égotique de statu quo intouchable) ? Grave erreur donc de sa part de s’en prendre à celles-ci tout en ayant une faible assise sociale et politique. Dans ce sens son ego le rend totalement aveugle car ne recherchait-il pas, après tout, l’apparat que lui assuraient justement ces institutions de la Ve République pour asseoir son pouvoir jupitérien ? Je me demande si cette crise ne révèle pas aussi certaines tensions entre l’ État-empire ( qu’on nomme aussi République ) qui veut plus ou moins se maintenir dans ses propres règles et le pouvoir accéléré des nouvelles oligarchies mondiales qui réclame de mettre entièrement sous ses ordres le fonctionnement de cet État pour ne plus avoir la moindre entrave à l’exercice généralisé de son banditisme. j’ai regardé attentivement toutes les auditions qui soulèvent beaucoup plus de questions qu’on ne le pense.

29/07/2018 21:54 par simon

Heuresement,maintenant nous sommes proteges ,en tant que citoyens par ,non seulement le "decodex" de l’imonde, mais aussi par la recente loi sur les fake news .AUSSI NOUS POUVONS CROIRE EN L’EMMERGENCE DE LA VERITE,sur cette affaire on ne peut plus claire .Les petites frappes ont du mourron a se faire ...

30/07/2018 09:32 par Scalpel

Bébé Benalla sous couveuse Mossad...et...cousin de Meyer Habib !
C’est du moins ce qui est affirmé dans le lien ci-dessous.
https://vimeo.com/281285715
Mais aussi "agent israélien en mission de noyauter L’État Français"
https://vimeo.com/281158531
Si quelqu’un a de l’info pour confirmer ou infirmer...
Dans son CV figure un gros trou entre 2012 et 2017.
Entre l’accident provoqué et la tentative de délit de fuite avec un ministre à bord (plus dingue que ça, j’vois pas) et sa providentielle et présidentielle ascension en 2017 par le recycleur de racailles d’en bas et d’en haut, le bébé pitbull aurait passé 5 années en couveuse à Casablanca, grassement payé dans un service baptisé "velours" pondu sur mesure par The Israëli Alpha Institute Bodyguard President in Morocco.
Quelqu’un a-t-il une idée de l’université lui ayant décerné son "master de droit" ?
Je tente une piste : l’université Carambar ?

30/07/2018 15:17 par sidonie

Ce qui est bizarre, entre autres bizarreries, c’est que personne, dans les auditions, ne demande à aucun de ces hauts-fonctionnaires de la préfecture et du ministère de Colomb pourquoi, eux qui sont si attachés à la réputation de la police, d’après ce qu’ils disent, cela ne les a pas du tout gênés de laisser la police endosser la responsabilité d’un tabassage circulant sur internet dans la rubrique "violences policières" perpétré par un "observateur" qui n’avait rien à faire là.

30/07/2018 18:19 par J.J.

Je me triturais les boyaux de la tête pour essayer de comprendre pourquoi "l’affaire "avait été révélé par l’Imonde. Ne serait-ce pas, disons, une manière de contre feu ?
Très utile en cette période ou les transformateurs prennent en otage les usagers de la SNCF.

31/07/2018 09:59 par Assimbonanga

@JJ, supposition de pourquoi : il vaut peut-être mieux révéler des choses quand on sent que ça va finir par éclater ? Il vaut mieux être le premier plutôt que le dernier à s’apercevoir du problème ? De cette façon Le Monde pourra tirer les marrons du feu si l’aventurier de l’Elysée tombe.
J’espère que les manifestants du 1er mai vont se manifester et qu’on va recueillir des témoignages. Ce 1er mai a laissé un sale mauvais goût aux gens qui défilaient normalement. Tout a été fait pour mettre en scène de la violence, pour montrer que c’est une composante normale des travailleurs syndiqués : ces conservateurs, ces rétrogrades de l’ancien monde, ces immobilistes qui empêchent la créativité des chefs d’entreprise.
Pendant ce temps, le patronat continue d’avancer ses pions : en Bretagne on puise dans la caisse pour filer le pognon au patronat directement (groupe Doux, voir JT France 2 hier soir) , à l’assemblée, on va voter un "droit à l’erreur" pour les employeurs... Mais les salariés ont perdu beaucoup de justice aux prud’hommes, la CSG frappe les retraités, les alloc ont diminué, les contrats aidés rayés de la carte, les associations se voient retirer des subventions, parmi elles l’écologie, au profit des chasseurs et des agriculteurs. A NDDL, c’est dramatique : tout a été fait pour remettre les clés aux gros bonnets agricoles.
Sources
- https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/crise-des-eleveurs/liquidation-du-groupe-doux-la-region-bretagne-investit-pour-sauver-les-emplois_2874333.html
https://reporterre.net/Le-tour-de-France-des-Zad-a-Notre-Dame-des-Landes-repos-estival-avant-une

01/08/2018 08:52 par J.J.

Assimbonanga
Bien d’accord avec cette "analyse.
Je viens de terminer la lecture d’un bouquin de 2013, qui sous un prétexte "romanesque" donne une idée de ce que deviendra le monde si certains fous mégalomanes parviennent à mener à bien (ou plutôt à mal ) leurs projets grandioses.
Terre déchue, de Patrick Flanery Robert Laffond 2013

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