Avec son « Livre noir », le Président tunisien Moncef Marzouki risque mille ans de prison !

C’est un Président sans honneur,
Et, de surcroît, un sacré menteur
Puisqu’auparavant, il a juré
Devant des millions de téléspectateurs :
À moins que cela par une loi soit encadré,
Jamais, au grand jamais je ne publierai,
Quoi que ce soit concernant mes détracteurs
À partir des archives du Palais .
Et il n’est pas à sa première affabulation :
N’a-t-il pas affirmé, catégoriquement,
Qu’il ne candidatera jamais à être résident
Au Palais de Carthage ou équivalent

Pour tout cela et d’autres raisons
Qu’il serait long d’énumérer,
Je déclare, ici, solennellement,
Par ce petit poème engagé,
Qu’à compter de ce moment,
Il n’est plus mon Président [1]

1. Le Livre noir du Président Marzouki

Moncef Marzouki, Président provisoire de la République tunisienne, vient de publier, par le biais du Département d’Information et de Communication de la Présidence de la République, un livre, de 354 pages, n’entrant pas dans ses prérogatives présidentielles, intitulé : « Le système de propagande sous Ben Ali-Le Livre noir ». Ce livre, qui a été imprimé en 300 exemplaires dans une première édition, a été révélé au public le jeudi 28 novembre 2013, par certains médias, et, par suite, mis en ligne. Il renferme un ensemble de données issues des archives du Palais de Carthage, révélant les noms d’entreprises de presse, écrite et audiovisuelle, de journalistes, d’universitaires, d’avocats, … présentés comme étant impliqués dans le système de corruption sous le régime déchu.

Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a réagi, à la publication de ce livre, samedi 30 novembre 2013, dans un communiqué où il exprime sa position de principe demandant d’associer les structures professionnelles aux processus visant à dévoiler les archives de la dictature et à dénoncer le système de corruption et les corrompus dans le secteur des médias. Le SNJT a exprimé aussi son rejet absolu de l’instrumentalisation des archives nationales et sa crainte de voir les données contenues dans ce livre utilisées dans le cadre de règlements de comptes partisans et politiques. Quant au Syndicat de la sécurité républicaine, il a insisté sur la nécessité de traiter le problème de la corruption liée à l’ancien régime dans le cadre de la Justice transitionnelle.

Plusieurs acteurs de la société civile et de la classe politique ont vu dans la publication du dit livre une manipulation des dites archives par le Président Marzouki en vue de faire taire, diffamer, intimider… des médias, des journalistes… ou simplement un règlement de comptes avec ses détracteurs. Et, presque tout le monde regrette qu’une telle action n’ait pas été menée dans le cadre de la Justice transitionnelle.

Quant à moi, loin d’être juriste, je peux affirmer, sans risque de me tromper, que le Magistrat suprême Moncef Marzouki, en s’accaparant des archives du Palais de Carthage qui appartiennent au Peuple tunisien, en s’arrogeant le droit de les trier, de les inventorier de les analyser et de les publier, a commis un véritable déni de justice envers ce Peuple. Et l’on est en droit de se demander s’il existe, sur le plan moral, une différence entre un Zinochet [2] qui détourne les deniers de la Nation à son profit et un Tartour [3] qui se sert des Archives de l’État pour sa propagande !

2. Le volet juridique

Les juristes spécialisés ont souligné que la publication de ce Livre noir « ne respecte pas la loi organique n° 2004-63 du 27 juillet 2004 , relative à la protection des données à caractère personnel, puisqu’il était question, dans le livre, de données qui touchent à l’image des personnes citées et à leurs proches , et également à la loi n° 88-95 du 2 août 1988 relative aux archives, qui considère que les archives publiques font partie du domaine public, et stipule que la communication des archives ne peut se faire qu’à l’expiration de délais bien déterminés : allant de trente ans , jusqu’à cent ans et plus , surtout si elles portent sur des documents qui contiennent des informations mettant en cause la vie privée ou intéressant la sécurité nationale ou des renseignements individuels ayant trait à la vie personnelle et familiale et, d’une manière générale, aux faits et comportements d’ordre privé ».

En outre, d’après eux, Moncef Marzouki pourrait être poursuivi, dès maintenant, en justice, étant donné que la loi sur l’organisation provisoire des pouvoirs publics, qui fait, actuellement, autorité constitutionnelle provisoire en Tunisie, ne mentionne aucune immunité pour le Président provisoire de la république.
Il pourrait être poursuivi, d’abord, parce qu’il a violé, au moins, deux lois, à savoir, lesdites lois mentionnées ci-dessus concernant, respectivement, les archives de l’État et la protection des données à caractère personnel, et, ensuite, parce qu’il a violé l’engagement de respecter la loi qu’il a pris lors de sa prestation de serment devant les représentants du Peuple, le jour de sa prise de fonction.

De plus, selon eux,chaque personne mentionnée dans le Livre noir, qu’elle soit impliquée ou non avec le système de corruption du régime déchu, est en droit d’intenter un procès contre le Président Marzouki, la peine encourue par ce dernier pour chacun de ces procès peut atteindre deux ans de prison [4]. D’ailleurs, plusieurs citoyens cités dans le Livre noir (avocats, journalistes, hommes politiques, hommes d’affaires,…) ont déjà annoncé leur décision de porter plainte contre le Président provisoire. Or, ce livre recense une liste de plus de 500 personnes ayant collaboré, d’après le Président provisoire, avec l’ancien régime [5] et ces peines étant, me semble-t-il, cumulatives, notre Président-voyageur provisoire risque donc 1.000 ans de prison.

3. Dans son livre noir, Moncef Marzouki "s’encense"

Dans son Livre noir, le Président provisoire Moncef Marzouki consacre 13 pages aux actes de militantisme du citoyen Moncef Marzouki. Ainsi, on peut lire à la page 285 de ce livre que « les archives de la Présidence démontrent que Moncef Marzouki est l’un des principaux militants à avoir fait face à la dictature ! ». Ce qui a fait dire au journaliste Ali Laidi : « Là on est carrément dans la propagande et aux frais des Tunisiens à qui appartiennent ces archives, ce palais, et qui payent de leurs impôts les fonctionnaires zélés qui perpétuent les "bonnes" manières de l‘administration de Ben Ali » [6].

Finalement, en Tunisie, ce n’est pas l’imagination qui est en haut du Pouvoir, mais ce sont les apprentis-sorciers, les bourdes, les mensonges, le mépris, et tous leurs équivalents !

Salah Horchani

[2Le sobriquet de « Zinochet » attribué au Général-Président déchu Zine-el-Abidine Ben Ali, à cause de nombreuses similitudes entre lui et le Dictateur chilien le Général Augusto Pinochet, est revendiqué par le journaliste tunisien Slim Bagga.

[3Le sobriquet Tartour, que l’AFP a fait entrer dans ses dépêches, attribué au Président provisoire Moncef Marzouki, il est né sur les réseaux sociaux pour indiquer que ce dernier est un Président sans pouvoir ; "Tartour", terme arabe pouvant se traduire par : personnage insignifiant, de décor.


COMMENTAIRES  

12/12/2013 08:30 par Salah HORCHANI

Un actuel ministre et un ancien ambassadeur britanniques dans le Livre noir de Marzouki !

Le livre noir de Moncef Marzouki n’a pas listé que des morts, des vedettes et équipes sportives, de simples fonctionnaires de l’ATCE. Il a évoqué également des dignitaires étrangers comme un ancien ambassadeur britannique en Tunisie et même l’actuel ministre britannique de la Justice ! C’est certain, le ridicule présidentiel ne tue pas, mais il fait honte à tous les Tunisiens.

Ainsi, à la page 145, on retrouve le nom de Stephen Day présenté comme homme d’affaires dans la liste des « journalistes » amis de l’ATCE.

Un ancien diplomate a relevé vendredi dernier à Business News que M. Day est l’ancien ambassadeur de Grande Bretagne en Tunisie, qu’il est un grand diplomate qui aime la Tunisie. Il était le président de l’association d’amitié Tunisie- britannique et a participé à beaucoup de forums et tables rondes économiques. M. Day a ainsi beaucoup contribué à développer l’amitié tuniso-britannique en dehors de toute considération politique et il n’était ambassadeur que pour la période 1987-1992.

Pourquoi l’ancien ambassadeur figure-t-il dans la liste des journalistes et est présenté comme homme d’affaires ? Parce qu’il a écrit un article dans le « Telegraph » dans lequel il parle de la Tunisie ! Il n’a même pas fait les louanges de l’ancien président Ben Ali !

L’autre personnalité britannique épinglée dans le Livre noir de la présidence est le Lord Tom McNally. Il est l’actuel ministre de la Justice. On le présente comme représentant de la Chambre des Lords et on lui a retiré son titre de Lord accordé par la reine !

Nous avons bien vérifié qu’il ne s’agit pas d’homonymes et on signalera au passage les erreurs d’orthographe dans les noms de ces deux personnalités ou encore dans le titre même de la rubrique puisqu’on présente Londres comme étant un pays et non une ville !

Le livre noir ne crée visiblement pas que des scandales, il pourrait même être la cause d’incidents diplomatiques.

Source :

http://www.businessnews.com.tn/Un-actuel-ministre-et-un-ancien-ambassadeur-britanniques-dans-le-Livre-noir-de-Marzouki-!-,520,42760,3

Salah HORCHANI

12/12/2013 09:10 par Salah HORCHANI

Les idées noires de Carthage

Avant d’ouvrir le feu, une citation de Pierre Nora (*) en guise de première salve : «  ces intellectuels de parodie, ils ne servent pas une cause, ils s’en servent, ils mettent le malheur du monde au service de leur ego ».

Les chats noirs de Carthage, la matière grise broyant du noir, utilisent les coulisses du palais présidentiel pour régler de vieux comptes et mener une guerre d’arrière-garde. C’est de quête de revanche qu’il s’agit. Le brûlot, ramassis insalubre d’informations désordonnées et d’invectives tirées par les cheveux dont l’unique motif n’est point la vérité mais la vengeance, suinte les relents de la délation, voire du chantage et de l’intimidation ainsi que le désir pervers de vouer la communauté médiatique tunisienne à la vindicte populaire et de la jeter en pâture, sans preuves tangibles à charge et sans possibilité de s’en défendre.

Zorro est arrivé, tout en noir vêtu, ses habits, sa cape, son masque et son chapeau, chevauchant un tocard boiteux, non pour rendre justice, comme se nourrit la légende, mais pour brandir son sabre rouillé et tailler dans le tas sans distinction ni vergogne ni mobile tangible.

Nul doute que le peuple tunisien tient à connaitre les dessous et les arcanes de tout le système de propagande de Ben Ali, ses complices, ses affidés et ses hommes de main ou de paille. Il n’y a aucune ambigüité à ce sujet. C’est son droit d’en savoir tous les détails, d’en juger et de prononcer son verdict. Il ne veut rien ignorer de cette page noire avant de pouvoir la tourner définitivement. Et ce, dans la transparence, la légalité, l’impartialité et l’équité. La réconciliation nationale, zone d’atterrissage communément réclamée, étant l’ultime objectif et non la justice populaire et la chasse aux sorcières. Le peuple tunisien n’est pas mu par un esprit revanchard mais par un souci de justice. Donc, la question n’est pas la divulgation de l’information en tant que telle, ce n’est pas une fin en soi, mais la manière et le cadre. C’est le procédé qui fait la différence.

Le fameux et non moins fumeux livre noir, miroir d’un narcissisme outrancier, reste passible à moult critiques sur divers plans :

Le cadre juridique

Le chef de l’Etat provisoire (heureusement d’ailleurs), censé être le président de tous les tunisiens sans exception ni exclusion, est-il habilité, d’un point de vue tout aussi bien juridique que moral, de rendre public l’archive national ? N’a-t-il pas confisqué les attributions de la justice transitionnelle, et de la justice tout court ? Sur quel socle de légalité et de légitimité peut-on articuler une action unilatérale, réfractaire à l’ordre, au cadre et à la démarche de la justice transitionnelle ? Pour nombreux juristes, Moncef Marzouki et sa clique ont violé au moins trois lignes rouges à forte densité pénale et morale :

1. La loi de la gestion des archives : Ce fonds documentaire est un dépôt géré par les institutions publiques compétentes et ne peut faire l’objet de manipulation ou instrumentalisation, quels qu’en soient la nature et le motif. Il n’est accessible et interrogeable, pour examen, analyse et bilan, que dans le cadre de la justice transitionnelle, par un organe indépendant, compétent et élu, seule instance habilitée de juger de l’opportunité ou non de publier une quelconque liste noire.

2. La loi sur la protection des données personnelles : Au delà de cet aspect d’ordre éthique et confidentiel, une question s’impose d’elle-même, à savoir, sur quels critères objectifs et neutres identifier puis, le cas échéant, sanctionner les journalistes ayant porté le régime déchu à bout de bras ?

3. Le serment d’investiture à la magistrature suprême : Moncef Marzouki a prêté, la main sur le coran, ce serment solennel aux termes duquel il s’engage à respecter et à protéger la loi. Par son « livre noir », il a enfreint la loi, au mépris de son engagement et de la présomption d’innocence, principe fondamental de tout système de droit démocratique.

En conclusion, à ce chapitre, Moncef Marzouki se trompe de combat, ouvre la boite de Pandore, piétine la loi, désavoue son serment, lance, dans une posture de juge et partie, un chantier loin d’être de son ressort, vicie le mandat de la justice transitionnelle.

L’enjeu politique

Le timing n’est pas fortuit, il est bien pensé et ciblé. Est-il logique, responsable et décent de publier un opus aussi controversé et aussi louche en pleine crise politique où le pays est otage de différentes formes de blocage. Pourquoi apporter une nouvelle couche de sédition dans un environnement national marqué par les déchirements, les clivages et les rivalités ? Le Dialogue National n’est-il pas en ligne de mire ?! Il ne s’agit plus de maladresse mais de coup bas contre le Dialogue National dont la réussite est en mesure de griller complètement le CPR [le parti de Moncef Marzouki] ou ce qu’il en reste, et de menacer le trône de Moncef Marzouki, agrippé au pouvoir comme à une planche de salut.

La collusion entre le CPR et la présidence pour torpiller le Dialogue National est loin d’être une vue de l’esprit ou un procès d’intentions mais bien un constat visible et patent. Les fines gâchettes du CPR, pour qui tout compromis national est une oraison funèbre, utilisent Carthage comme rampe de lancement pour saper le processus. Le parti, quoique en totale fragmentation, plus proche de l’implosion que de la refonte, est mené tambour battant, au doigt et à l’œil, par son trio de ministres, notamment le bulldozer de service Abdelwaheb Maatar, qui ne lésine sur aucune manœuvre, aucun coup tordu pour conserver sa part du butin, préserver son fauteuil ministériel. Le trio est bien conscient qu’en dehors de l’enceinte gouvernementale, il est bien consumé et consommé, aucune perspective, aucune crédibilité. Alors autant bloquer le processus de négociation, c’est son unique alternative pour continuer à mordre à pleine dent dans le pouvoir.

En conclusion, sur ce point, le « livre noir » ne vise vraiment à établir la vérité et, encore moins à dresser les potences aux journalistes. Ce n’en est que le prétexte, l’objectif ultime étant de mettre le ver de l’insuccès dans le fruit des tractations en cours et de tuer dans l’œuf toute quête consensuelle. L’intérêt partisan et personnel prime sur toute autre considération d’ordre national. L’enjeu politique a nettement prévalu en dernière analyse.

La méthodologie

Le « livre noir » est une œuvre sélective pour deux raisons : Premièrement, le contenu est puisé dans une base documentaire incomplète, de l’avis même de ses auteurs, d’où un produit forcément tronqué, bancal, de courte vue. Le sujet est trop grave, trop délicat, trop corrosif pour se permettre de plancher dessus sans une vision d’ensemble. Les auteurs ne pouvaient, à juste titre, questionner qu’une partie des archives, et par conséquent, dégager qu’une partie de la vérité. Auquel cas quel est l’intérêt d’un tel ouvrage ? Deuxièmement, certains noms ont été occultés, éludés, à s’en demander pourquoi ?

Les auteurs de ce sinistre pamphlet ne semblent pas s’être donné la peine de restituer le contexte historique et la trame de fond des faits incriminés aux supposés coupables. Ils n’ont pas hésité à nourrir la confusion entre les subventions légales et les dessous de table, entre l’acte de corruption ou d’inféodation et l’acte de prémunition ou d’anticipation contre des représailles, entre le journaliste menacé dans son gagne-pain et le plumitif consentant prostituant sa plume, entre une déclaration arrachée sous la pression et une position de soutien volontairement affichée, entre un fidèle racoleur sur les trottoirs de la propagande et un naufragé forcé dans une terrible machine.

Plus de 500 noms passés à la trappe de la criminalisation sans nuance ni pondération. Tous dans le même sac. Que peut-on comprendre quand on épingle Témime Lahzami mais on passe sous silence Tarek Dhiab ? On a passé au peigne fin tous les journalistes de « Dar Essabeh » mais bizarrement Tarek Khahlaoui est sorti sain et sauf de cet exercice d’imputation.

En résumé, sortir le linge sale de la presse est une revendication incontestable, pour peu qu’elle soit accomplie et mise en œuvre dans un cadre législatif convenu, dans un esprit de réconciliation nationale, dans une perspective de construire le modèle démocratique tunisien, et non par calcul politique et partisan, par sentiment de vengeance, sans plateforme légal, au mépris de la loi et de l’impératif d’éthique. Ce « livre noir » est une insulte à l’intelligence du peuple tunisien et à l’idéal de sa révolution. Et comme disait, à juste titre, Charles Maurice de Talleyrand-Périgord « Les lois, elles, on peut les violer sans qu’elles crient  » ou bien encore « Tout ce qui est excessif est insignifiant » .

(*)Pierre Nora : Historien français, membre de l’Académie française, connu pour ses travaux sur le « sentiment national  » et dont le nom est étroitement associé à la nouvelle histoire.

Source :

http://www.tunisienumerique.com/les-idees-noires-de-carthage/204082

Salah HORCHANI

12/12/2013 19:07 par Salah HORCHANI

L’Organisation Tunisienne pour la Protection des Journalistes porte plainte contre Moncef Marzouki

« Le comité de direction de l’organisation tunisienne pour la protection des journalistes a décidé, à l’issue de sa réunion tenue mercredi [11 décembre 2013], de porter plainte contre le président de la République, Moncef Marzouki, ainsi tous ceux dont le nom sera dévoilé au cours de l’enquête, suite à la publication du Livre noir », a indiqué le journaliste Zied El Heni, précisant que deux avocates de l’organisation ont été déjà mandatées, à savoir Me Radhia Dridi et Me Emna Abouda, afin d’engager les procédures nécessaires dans cette affaire.

Selon M. El Heni, le président de la République peut encourir une peine d’emprisonnement allant jusqu’à 14 ans.

A rappeler de même, qu’une plainte pareille vient d’être déposée par la cellule des supporters de l’Espérance sportive de Tunis [l’un des deux plus grandes équipes de football de Tunis, l’équivalent du PSG, pour Paris] contre la présidence de la République auprès des services du procureur de la République.

Source :

http://www.lejournalcom.com/?p=24859

Salah HORCHANI

12/12/2013 21:03 par Salah HORCHANI

Le livre noir de la présidence officiellement interdit de diffusion

Le juge d’instruction du 12ème bureau près du Tribunal de première instance de Tunis a officiellement interdit la diffusion du Livre noir de la présidence de la République et de tout document relatif aux malversations à l’ATCE.

Ce juge s’occupe du dossier de l’ATCE et la publication de ces documents enfreint l’article 47 du code pénal. Le décret 115 relatif à la presse interdit, par ailleurs, la publication de tout document relatif à une instruction déjà en cours. Il y a lieu de considérer cela comme étant une violation du secret de l’instruction.

La présidence de la République aurait dû, légalement, présenter ces documents de l’ATCE au juge chargé de l’affaire.

Concrètement, et vu que le livre n’est pas encore diffusé (en dépit de sa diffusion numérique), le juge interdit toute publication. Quant aux exemplaires numériques en distribution, les personnes dont les noms ont été cités dans le livre (que ce soit d’une manière juste ou non) doivent prouver que ces exemplaires numériques ont bien été édités par la présidence de la République.

Pour cela, ils doivent dans leurs plaintes (nationales et internationales) présenter les déclarations de Adnène Mansar et différents hauts cadres du CPR dans lesquelles ils avouent que ces copies numériques ont été éditées à Carthage.

Les plaignants doivent prouver que la jaquette du livre sur laquelle est inscrit le nom de la direction de la communication de la présidence a été bien éditée par la présidence. Les enregistrements de l’émission d’Al Moutawassat avec Salah Attiya peuvent également constituer une preuve, nous affirme un juriste.

On rappelle que Adnène Mansar a, entre autres, déclaré que 500 exemplaires ont été déjà imprimés. Cet argent est donc parti en l’air, vu que le livre ne sera jamais diffusé ce qui peut être considéré comme une dilapidation de l’argent public, ce qui peut constituer une plainte à part, voire même par autosaisie de la part du procureur.

Source :

http://www.businessnews.com.tn/details_article.php?t=520&a=42823&temp=3&lang

Salah HORCHANI

(Commentaires désactivés)