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Remplacer Sarkozy par DSK après quatre décennies d’errance ?

Va-t-on continuer à se laisser piler ? Ou alors quoi ?

Aujourd’hui, si l’on souhaite que sa situation personnelle s’améliore, quelles questions convient-il de se poser ?

Outre le fait que l’on peut vite constater que l’on n’est pas seul à se questionner ainsi, on en vient vite à considérer qu’il est nécessaire avant tout de déterminer quelle est l’alternative principale à laquelle on est confronté.

Evidemment, à chaque instant, il est une multitude d’alternatives qui se présentent à nous et qui, chacune, impliquent des choix.

Mais l’on conviendra qu’elles n’ont pas toutes les mêmes conséquences sur la vie de chacun. Aller à la pêche, ou bien alors à la chasse, quel que soit le choix qui est fait, notre vie ne va pas changer fondamentalement.

CHANGER DE PRESIDENT POUR CHANGER SA VIE ?

Remplacer Nicolas Sarkozy par DSK est-il susceptible d’avoir une influence différente ou supérieure ?

Si l’on se réfère aux changements de présidents que l’on a connus depuis 1981 par exemple, il m’apparaît percevoir plutôt que les évolutions se sont davantage situées dans la continuité des politiques conduites, et plutôt dans leur aggravation au fil des changements.

Mitterrand, avant 1981, avait promis/juré la rupture avec le capitalisme, mais il a rapidement plutôt initié la stratégie, la pédagogie du renoncement, avant de se reconvertir totalement à une franche financiarisation et à une réelle mondialisation du capitalisme qui ont conduit à l’accélération et à l’approfondissement actuels de sa crise, non sans que la cohabitation Chirac/Jospin/Buffet n’y ait ensuite sérieusement contribué avec, et entre autres, le sommet européen de Barcelone et les dispositions anti-populaires en différents domaines qui y furent prises, ou encore le record absolu de privatisations qui fut pulvérisé par ce gouvernement.

DES PRESIDENTS ET GOUVERNEMENTS SANCTIONNES

Le tout aboutissait à ce précédent historique consistant en ce que le responsable fascisant et raciste de l’extrème-droite talonne, au premier tour des présidentielles, le représentant de la droite dite «  classique », lequel devenait ainsi au second tour l’homme d’union pour lequel il fallait obligatoirement voter pour empêcher Le Pen de l’emporter au second tour.

La sanction qui frappait ainsi Lionel Jospin et la «  gauche plurielle » - Jospin ne s’en est d’ailleurs jamais relevé ni d’ailleurs le parti socialiste qui, depuis, piétine dans les basses eaux électorales à l’occasion de consultations de ce niveau.

LES VAGUES D’AFFAIBLISSEMENT DU PCF

La sanction ne fut pas moins sévère pour le PCF de Robert Hue. On était déjà à cette occasion dans les plus mauvais résultats électoraux de l’existence du PCF, et les observateurs politiques avertis considéraient que la coupure entre ce parti et l’essentiel de son électorat populaire pouvait être durable.

Elle succédait en effet à deux vagues d’affaiblissement du PCF : celle de 1981 qui voyait le PCF être dépassé électoralement, pour la première fois depuis la Libération, par le parti socialiste de Mitterrand ; et celle consécutive aux premières participations communistes aux gouvernements «  d’Union de la gauche » qui succédèrent à l’élection de François Mitterrand de 1981 et à son renouvellement de 1988.

Aussi, dès cette époque, c’est-à -dire avant même les changements conséquents qui allaient intervenir en Europe de l’Est à partir de 1989, l’influence du PCF était déjà réduite aux environs de 10% alors qu’elle avait plafonné à 27% à la Libération.

L’ERRANCE STRATEGIQUE

Il y avait là , sans doute aucun, le résultat de ce que j’ai appelé «  l’errance stratégique » du PCF, lequel avait accepté toutes les conséquences, furent-elles tout aussi funestes pour lui que celle du retour de De Gaulle au pouvoir en 1958, ou de la sanction qu’il connut déjà après le mouvement populaire de 1968, qu’avaient entraîné les traités mettant fin à la seconde guerre mondiale et procédant au «  partage de l’Europe ».

Cette «  errance » conduisit, avec Waldeck Rochet, à la stratégie dite du «  programme commun », à la signature de ce programme le 27 juin 1972 avec le Parti socialiste.

L’ECHEC DU PROGRAMME COMMUN

Ce programme fut alors massivement diffusé par les militants communistes, à la mesure de ce qui apparaissait alors comme leur victoire, cependant que l’expérience conduisit a contrario à redorer les couleurs social-démocrates du PS, Mitterrand pouvant se flatter dès août 1972, devant le Congrès de Vienne de l’Internationale socialiste, d’avoir signé ce programme dans le seul but qu’il affichait alors : réduire massivement l’influence du PCF.

Pour sa part, Georges Marchais, alors secrétaire général adjoint du PCF, dans la préface à la publication du programme qu’il signait, écrivait : «  Le 27 juin, un événement considérable - et sans précédent dans l’histoire du mouvement ouvrier et démocratique de notre pays depuis un demi-siècle - survenait dans la vie politique française : le Parti communiste français et le Parti socialiste adoptaient un programme commun de gouvernement. »

LE CHANGEMENT RESTE A L’ORDRE DU JOUR

Et, contrairement aux propos de Vienne de Mitterrand, il continuait en affirmant ; «  Ce programme offre la perspective claire et cohérente d’un changement profond, correspondant aux intérêts et aux aspirations des travailleurs, des démocrates, de l’ensemble du peuple français.

«  Cette question du changement est à l’ordre du jour de la vie de la nation. Des millions et des millions d’hommes et de femmes disent aujourd’hui : «  Cela ne peut plus durer ainsi. »

«  Les cause du mécontentement sont simples : le régime ne cesse d’aggraver les difficultés d’existence de toutes les couches de la population laborieuse, et en premier de la classe ouvrière. Aussi, chacun s’interroge maintenant avec inquiétude, voire avec anxiété sur sa situation, sur l’avenir. L’instabilité, l’insécurité dominent... »

Plus avant, Georges Marchais affirmait : «  En fin de compte, plus les années passent, plus ces rebouteux enfoncent la société dans l’impasse... »

«  Or, ce qui est la caractéristique de la situation actuelle, c’est précisément que tous ces moyens mis en oeuvre par le grand capital pour résoudre ses contradictions perdent, à notre époque, de plus en plus de leur efficacité. Ils sont devenus eux-mêmes la source de contradictions nouvelles et aiguës... »

A L’ORIGINE DE LA CRISE

«  Telle est l’origine réelle de la crise que connait aujourd’hui notre pays », poursuivait Georges Marchais, «  Il s’agit de la crise d’un système, d’un type d’organisation de l’économie et de la société, c’est-à -dire la crise du capitalisme monopoliste d’Etat... »

Le verdict était exact !

C’était il y a quelques quatre décennies !

Quelque quatre décennies d’errance, comme je l’ai montré plus haut.

Pour ma part, à l’époque, après les déclarations de Mitterrand à Vienne, je suis indigné et, je m’en suis jamais caché, et même si j’ai pu être incompris à l’époque, j’ai décidé de ne plus jamais voter socialiste, non seulement au premier tour, ce qui en général allait de soi puisqu’il y avait en général un candidat communiste, mais également au second tour et lors des élections municipales.

Mais, on le comprend bien, cette réaction individuelle, et même si elle était également celle des militants communistes dont j’étais le plus proche, ne pouvait être suffisante pour mettre fin à l’errance stratégique.

QUATRE DECENNIES PLUS TARD, ENCORE REBELOTE

Mais quatre décennies plus tard, quand j’entends dire «  rebelote » sous des formes quelque peu identiques... !

D’autant que, si nous ne sommes plus en 1972, si l’errance a fait ses preuves - les preuves de sa nocivité absolue - an fil du temps, nous sommes passés à d’autres étapes...

Le mouvement populaire lui, dans sa majorité, est sorti de l’errance.
Il est en recherche d’une stratégie de rechange.

J’ai plusieurs fois retracé les étapes de son cheminement.

Dès 1992, avec le référendum sur le Traité de Maastricht, il s’est pour l’essentiel émancipé de la «  pédagogie du renoncement » distillée par Mitterrand et le PS pour justifier leur abandon du programme commun et des projets de rupture avec le capitalisme...

1995..., 1997 et la «  gauche plurielle », la sanction de 2002... et 2005 !

2005, LE MOUVEMENT POPULAIRE A GAGNE !

2005, au référendum sur le TCE, le mouvement populaire a gagné.
Non seulement le TCE est refusé, mais également l’ensemble des traités constitutifs de la dite Union européenne qu’il reprend sont également retoqués !

Dès lors, l’Union européenne n’a plus d’existence légale puisqu’il suffit qu’un seul pays manque à l’appel pour que cela soit le cas.
Et jamais, jamais depuis 2005, le peuple français n’est revenu sur sa décision !

On ne le lui a jamais demandé d’ailleurs !

C’est pourquoi les démarches entreprises pour faire adopter le Traité de Lisbonne sans nouvelle consultation électorale constituent un «  coup d’Etat » comme le montre la constitutionnaliste Anne-Marie Le Pourhiet : ce que le peuple a fait ou décidé, il n’y a que le peuple qui peut le défaire, et il ne l’a pas fait.

LE COUP D’ETAT CAUTIONNE !

Mais l’essentiel des forces politiques a cautionné le coup d’Etat !
Non seulement aucune d’entre-elles ne l’a dénoncé comme tel, mais toutes ont accompagné leurs députés à Versailles, accompagnant du coup le coup d’Etat, la trahison...

Ainsi, la collaboration de classe a franchi une nouvelle étape. Non seulement la quasi-totalité des forces politiques va au gouvernement pour gérer l’Etat capitaliste et ses institutions mais, avec le viol des résultats du référendum de 2005, on s’assoit délibérément sur le vote souverain du peuple, on commet le crime, on décrète que ce vote est nul et non advenu, et aucune des principales forces politiques, aucune, même avec retard, ne dénonce le coup d’Etat, la trahison !

Le corps de Victor Hugo doit faire trembler tout l’édifice qui l’accueille !

LA TRAHISON DES TRAHISON

Cette trahison va se poursuivre à l’occasion des présidentielles de 2007.

Tout le monde a gardé en mémoire comment les uns et les autres, les unes et les autres, parmi les responsables des forces politiques vont alors tout mettre en oeuvre pour que le rassemblement majoritaire réalisé autour du NON en 2005 ne puisse se concrétiser à l’occasion de cette élection et permette l’élection d’un, ou d’une, président(e) issu du mouvement populaire.

C’est la trahison des trahisons !

Et ceux qui la conduisent sont justement sanctionnés, personne ne s’y est trompé !

Mais il faut le dire, et le dire avec force, ce sont les traitres qui ont gagné...au moins provisoirement, au moins en apparence !

LA SUITE DE L’HISTOIRE N’EST PAS ECRITE

Au moins en apparence, parce que la suite de l’histoire n’est pas écrite, même si nombre d’entre ces responsables politiques ont repris leur partition et joué le même air à l’occasion du dernier mouvement sur les retraites.

Parce qu’il n’empêche... plus guère personne n’est dupe.

En 2009, 60% des inscrits sur les listes électorales ont boycotté les élections au Parlement européen dans le prolongement de leur vote déjà majoritaire de 2005.

Début 2010, 54% des inscrits boycottent les élections régionales.

C’est la confirmation d’un rejet majoritaire d’un régime, d’un système et de leurs institutions !

Puis, et encore, début 2010, une enquête de la Sofres montre que 72% des salariés considèrent le capitalisme comme négatif.

Et, à l’automne, 71% des Français demandent le retrait pur et simple du projet Sarkozy relatif aux retraites.

Ces larges majorités inédites sont d’un haut niveau de conscience.

LE CAPITALISME A FAIT SON TEMPS

Avec ces larges majorités de rassemblement, nous ne sommes plus dans les logiques faussées des prétendus affrontements «  gauche/droite », «  droite » et «  gauche » se retrouvant pour gérer soit ensemble, soit séparément l’Etat capitaliste.

Aujourd’hui la conscience est là qu’il ne suffirait en rien de remplacer un «  bon » gestionnaire du capitalisme par un autre «  bon » gestionnaire de ce même capitalisme.

Aujourd’hui, la conscience a grandi, est devenue majoritaire, de ce que ce capitalisme, au demeurant en crise, a fait son temps, qu’il faut changer de société, et qu’enfin il convient pour ce faire de s’organiser sur les lieux de travail, les quartiers, les villages.

Michel Peyret

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COMMENTAIRES  

21/11/2010 18:26 par kounet

Espérons aujourd’hui que le peuple conscient ne donnera pas une voix aux " socialistes ", tous gens de droite, ni à Marine !
J’aime bien le petit livre : qu’ils s’en aillent tous ! Et vous ?
Je visionnais hier le saccage de l’Argentine et je trouvais qu’on n’était pas si loin d’eux dans cette Europe des marchés...

21/11/2010 21:25 par Jazz'17

Le parti de gauche, par l’intermédiaire de Jean-luc Mélenchon, a dénoncé le TCE de 2005 et il appelle à une révolution citoyenne qui permettrait de donner la parole au peuple.
Car la "gauche" actuelle n’est que la sociale démocratie qui s’arrange avec le capitalisme,comme DSK, sans une véritable rupture voir une refondation des institutions républicaine Française.

21/11/2010 22:14 par Bilotte Alain

Sar-Khan Ou Stauss-Kozy cela ne sera pas le dilemne de 2012.
Aux groupuscules de Gauche divers et variés (Ecolos PCF Parti de Gauche Ecolo NPA POI LO et autres) disons que nous n’accepterons pas les candidatures multiples à la Gauche du parti socialiste !
Un porte parole unique pour un front du refus
refus du fascisme , refus du libéralisme social ou anti social ,
qu’ils s’en aillent tous.

22/11/2010 09:18 par vladimir

En refusant de lancer le debat public sur le programme europeen alternatif,immediatement apres la crise grecque (decembre 2008),les partis "d’extreme gauche" ,ont cree un boulevard a Melanchon.

est ce un hasard,une faute ou une attitude intentionnelle en vue de strapontins en 2012 ?

La reponse importe peu,le mal est fait,le temps perdu en periode de crise ne se rattrappe plus...

Vous pouvez deplorer,pleurer,etc..c’est d’abord de votre fait,le PG a joué sur le vide existant pour exister mediatiquement et apparaitre comme une alternative (bidon),nationaliste d’abord...

Les directions des partis ont failli,n’ont pas fait confiance a la société pour elaborer collectivement ce programme que la société attend desesperemment.

Le temps des bureaucrates attentistes,tacticiens est fini.

Place a l’auto elaboration,l’auto organisation.......,sans illusion sur les echeances electorales.

Pour survivre toute coordination,assemblée doit a un moment ou un autre proposer un programme minimum d’objectifs qui montre la voie au plus grand nombre, qui propulse les sympathisants,en actifs ayant depassé la greve par procuration.

La coordination doit s’emanciper des partis et se donner la tache d’elaborer le programme d’emancipation que la société attend.

une solution révolutionnaire d’appropriation sociale, qui dépossède les Capitalistes..en prenant en compte que nous sommes en 2010 :

merci de preparer vos pancartes, tambours, casseroles etc pour les prochaines manifs, blocages, occupations etc...

expropriation des multinationales (banques,assurance,industrie,etc) et leur dementelement

municipalisation des banques : cooperatives locales sous controle citoyen ; promotion des monnaies locales d’echanges non speculatives

souveraineté populaire a tous les niveaux de pouvoir y compris BCE, a commencer par la monnaie et le credit ;

nouveau droit a l’investissement democratique :

donner A CHAQUE CITOYEN le pouvoir d’investir l’argent PUBLIC comme l’argent privé,dans des biens collectifs,le commun (entreprises socialisées,associations,cooperatives municipales,organismes sociaux etc),dans l’utilité publique,dans le sans but lucratif au service de l’interet general, ce droit ne doit plus etre le privilege exclusif des elus,des technocrates comme des banquiers philantropes.

Oui a une insurrection simultanée des peuples europeens armés aussi,d’un projet majoritaire..

22/11/2010 09:51 par LALBA

En refusant de lancer le débat public sur le programme européen alternatif immédiatement après la crise grecque (décembre 2008), les partis "d’extrême gauche" ont crée un boulevard a Mélenchon.

Cela fait un siècle que la vraie gauche fait des débats publics et un siècle qu’elle y voit prétexte à s’émietter sur la base d’un viril communiqué final du genre : « Tous d’accord à 150 % ? sinon chacun chez soi avec ses 2,5 % de voix ».

La leçon nous vient d’Amérique latine où des peuples, sous le nez des USA, conquièrent les droits que nous sommes en train de perdre.

La raideur, les égos, la pureté Omo, la blancheur Ariel, tous ces leurres par lesquels règne et règnera l’UMPS, ça suffit !
Tout pour l’unité ! Tout ! C’est la priorité. Oui aux concessions pour balayer le premier obstacle. Ensuite, aux manettes, ajustons, avançons.

Oui a une insurrection simultanée des peuples européens armés aussi d’un projet majoritaire.

Et c’est prévu pour quel siècle ? Parce que les incantations, chacun peut en faire. On appelle ça des « yaka » qui ont la particularité d’être des voeux pieux.

Si se lève à gauche un homme qui peut damer le pion à la bourgeoisie du PS et affronter en face à face celle de l’UMP, vive cet homme-là .
Et vive le boulevard ouvert devant lui !

22/11/2010 10:46 par vladimir

desolé de votre naiveté :

il n’y a pas de sauveur supreme

"Si se lève à gauche un homme qui peut damer le pion à la bourgeoisie du PS et affronter en face à face celle de l’UMP, vive cet homme-là . Et vive le boulevard ouvert devant lui !"

la mobilisation active des peuples ne se decrete pas,et Melenchon ne mobilise pas plus que d’autres politiciens...

22/11/2010 11:18 par LALBA

desolé de votre naiveté : il n’y a pas de sauveur supreme

Certes, "ni Dieu, ni César ni tribun"...

la mobilisation active des peuples ne se decrete pas

C’est exactement ce que je disais. Incantations !

"et Mélenchon ne mobilise pas plus que d’autres politiciens...

Pas plus, donc pas moins. Finalement, nous sommes d’accord, sauf que vous bloquez sur Mélenchon comme d’autres bloquaient sur Hugo Chavez.

Et sur les possibilités de rassemblement (pendant ce siècle-ci, j’insiste) vous avez une ouverture quelque part ? Parce que moi, je ne vois pas trop en dehors du front de Gauche.

22/11/2010 12:03 par Robert

La différence entre la droite et le Ps en France : la vaseline, quand le peuple est baisé il a moins mal avec la gauche mais il est baisé quand même.

Exemple : la gauche a signé avec le JOSPIN de service à Barcelone l’allongement de l’âge de départ à la retraite, la droite a mis en application cette mesure. Différence aucune. Quand au PCF, il est en pleine dérive droitière et il est le laquet du PS.

22/11/2010 13:20 par legrandsoir

Hum, Robert, on doit pouvoir le dire autrement. N’oubliez pas que nous avons des lecteurs prudes qui viennent ici voir ce qu’un de nous auteurs publie dans "l’Osservatore romano".

Vous voulez qu’ils s’abonnent à La Croix, ou quoi ?

LGS

22/11/2010 19:30 par Lulu

Et ceux qui la conduisent sont justement sanctionnés, personne ne s’y est trompé !

Ceux qui sont sanctionnés, ce sont les travailleurs. Tant qu’à dire qu’ils ne se sont pas trompés, il n’y a qu’à regarder la cote de popularité de sarko pour en conlure qu’ils ne sont pas de votre avis.

22/11/2010 20:22 par sandino

la conscience, peut on dire que la majorite du peuple francais est conscientise
je ne le crois pas
Depuis le nicaragua, j ai l impression que les nicaraguayens ont plus de conscience politique que les francais, au moins ici, comme au venezuela, il ya un reel debat droite-gauche et non pas une parodie de debat comme chez nous, les gens ne sont pas effrayes par ce debat, au contraire, ils sont pour la plupart concernes et protagonistes.
en france, la plupart s interesse plus au foot , a la tele realite, a la mode , au jeu, a tout ces artifices , et ne s interessent plus du tout au monde qui les entoure
pour ma part , je pense que le peuple francais se reveillera uniquement lorsqu il sera completement piller, et qu il aura faim
c est malheureux mais c est ainsi

saludos revolucionarios desde san carlos , nicaragua

24/11/2010 07:02 par lulu

la conscience, peut on dire que la majorite du peuple francais est conscientise je ne le crois

Il y a à peine 6 mois, personne n’aurait prévu que plus de 8 manifestations successives auraient été suivi par plus de 3 millions de personnes et soutenues à plus de 70%. Il y a à peine 1 an, les mots "capitalisme" et "classes sociales" étaient des gros mots. Il y a 3 ans, la construction européenne et la libéralisation de l’économie conduisait nos élites à prédire "la fin de l’histoire"...

24/11/2010 10:17 par Vladimir

Depuis l’eclatement imprevu ?,de la crise irlandaise,resultat de l’octobre français,le systeme est mis a nu,une dynamique nouvelle s’accelere,quasi invisible ,encore faut il relier les points : Grece, Irlande, Espagne, Portugal, Italie, France, Belgique :

DIALOGUE-16 : La "tension psychologique insurrectionnelle"

24/11/2010 - Ouverture libre

Dans votre précédent "DIALOGUES" , vous soulevez la question de ce que je nommerais "l’insurrection populaire et postmoderniste" . (Je préfère à la réflexion le mot "insurrection" , voire le mot "soulèvement" , que le mot "révolte" ; pour moi, ces mots expriment une dynamique presque propre à elle-même, engendrée par une situation de pression, qui est une réalité présente dans le mécontentement général, beaucoup plus nettement que le mot "révolte" , qui garde pour moi un élément de staticité soudain rompue, et un élément d’élaboration, de planification, qui n’est plus de notre temps.) Bien entendu, la principale énigme de l’insurrection, c’est le comment s’insurger, se soulever contre le système…

"Comment" , parce que c’est la question essentielle pour l’instant ; les autres questions, qui apparaissent en général beaucoup plus essentielles, - "se soulever avec quelle efficacité" et "se soulever dans quel but" , - m’apparaissent complètement secondaires chronologiquement mais aussi complètement secondaires ontologiquement....

http://www.dedefensa.org/article-dialogue-16_la_tension_psychologique_insurrectionnelle__24_11_2010.html

La crise irlandaise met l’euro sous pression

23/11/2010 17:59

Le premier ministre d’Irlande doit rendre public mercredi 24 novembre le nouveau plan d’austérité quadriennal. Brian Cowen a annoncé sa démission pour début 2011, mais l’opposition veut déposer une motion de censure

Dans les bureaux du ministre irlandais des transports, vandalisés mardi 23 novembre dans le village de Trim, au nord de Dublin (Photo : AP/Peter Morrison).

Prise à la gorge par une crise budgétaire sans précédent, l’Irlande s’enfonce désormais dans la tourmente politique. Mardi 23 novembre, le Sinn Féin, un des partis d’opposition, a annoncé le dépôt d’une motion de censure contre le gouvernement de Brian Cowen. Ce dernier, jusqu’ici, est resté sourd aux appels à la dissolution immédiate du Parlement réclamée par toute l’opposition.

Le premier ministre irlandais a seulement annoncé des élections pour le début de l’année prochaine, après l’adoption en décembre du budget 2011 et du plan quadriennal d’austérité exigé par l’Union européenne et le Fonds monétaire international en échange de leur aide internationale (qui pourrait atteindre 90 milliards d’euros). Mais mardi soir, des membres de son propre parti devaient débattre de la possibilité d’une motion de défiance à son égard.

Difficile dans ces conditions d’emporter l’approbation des nouvelles mesures de rigueur qui doivent être rendues publiques mercredi. Pourtant le temps presse, a averti mardi le commissaire européen aux affaires économiques, Olli Rehn, car « chaque jour qui passe accroît les incertitudes », a-t-il ajouté, dans une allusion à la baisse des marchés et de l’euro, hier.

« Le Portugal apparaît désormais comme la prochaine victime »

De fait, la tempête souffle bien au-delà des rivages de l’île. « C’est l’avenir de notre monnaie unique qui est en jeu », a martelé le ministre allemand des finances, Wolfgang Schäuble, devant les députés du Bundestag.

En milieu de journée, les taux des pays les plus fragiles de la zone euro, dits périphériques, se tendaient nettement, ravivant les craintes d’une contagion irlandaise à la zone euro. « Le marché ne se dit pas : "on a éteint un incendie local qui menaçait de se propager à d’autres pays" , mais : "qui est le prochain ?" », décrypte René Defossez, stratégiste chez Natixis.

« Le Portugal apparaît désormais comme la prochaine victime potentielle de cette crise des dettes souveraines européennes », indique pour sa part Philippe Cohen, chez Barclays Bourse. Reste à voir si le budget 2011 de ce pays, également marqué par la rigueur, rassurera les marchés. Il devrait être adopté sans encombre vendredi, après que l’opposition a décidé de s’abstenir. En attendant, l’euro accentuait ses pertes face au dollar hier à la mi-journée, à 1,3403$ contre 1,3622$ lundi soir.

Les valeurs bancaires allemandes sous pression

Le risque de contagion concerne aussi les banques européennes. En première ligne, les établissements britanniques (ils possèdent 165 milliards d’euros d’encours sur l’Irlande) et allemands (100 milliards de dette irlandaise inscrite dans leur bilan).

Wolfgang Schäuble a souligné que « les conséquences économiques et sociales pour notre pays seraient incalculables » si l’Allemagne ne prenait pas ses responsabilités dans la crise irlandaise.

Les valeurs bancaires allemandes étaient sous pression mardi à la Bourse de Francfort, de même que les banques françaises à Paris, même si ces dernières sont exposées « seulement » à hauteur de centaines de millions d’euros en Irlande, contre plusieurs milliards en Grèce.

Marie DANCER

http://www.la-croix.com/article/index.jsp?docId=2446771&rubId=4079

Tout faire (rallumer la tension en Corée) pour escamoter le noeud du probléme :

Toutes les banques sont-elles irlandaises ?

mardi 23 novembre 2010, par Robert Paris

Très étonnant : l’Europe est solidaire des banques irlandaises, leur crise dépassant le crédit du pays... L’aide européenne sera d’environ 100 milliards d’euros. Dans une période où tous les pays sont eux aussi à imposer des cures d’austérité à leurs peuples, débourser ainsi cent milliards, ce n’est pas rien...

Toutes les banques sont menacées : c’est la bourse qui le dit en faisant chuter massivement les valeurs boursières.

Eh oui, c’est une solidarité intéressée : elles craignent que les marchés boursiers coulent l’Europe, à commencer par l’Espagne et le Portugal, la Grèce c’est déjà fait, la France et l’Angleterre, c’est pour demain ... Et, dans ce cas, s’en serait fait de l’euro et de l’union européenne !!!

Si elles laissent couler les banques irlandaises, c’est leur s propres banques qui coulent car elles sont liées aux banques irlandaises et surtout parce qu’elles ont les mêmes actifs pourris....

La situation de crise que connaissent actuellement les banques irlandaises soulèvent les interrogations sur la capacité des "stress tests" à véritablement déceler des défaillances au sein d’un établissement.

Les tests de résistance menés par l’Union européenne, auxquels 91 banques ont été soumises cette année, avaient pour but de rassurer les investisseurs en dévoilant les moindres failles cachées du secteur et en forçant les établissements les plus fragiles à se recapitaliser.

Seulement sept banques avaient échoué à ces tests, mais aucune d’entre elles n’était irlandaise.

Donc toutes les banques sont menacées à nouveau...

http://www.matierevolution.fr/spip.php?article1788

la chute a commençé :

BOURSE/Paris : le CAC 40 chute de 2,47% à 3724,42 points

Paris - La Bourse de Paris a chuté mardi, le CAC 40 perdant 2,47% à 3.724,42 points, plombé par la nette baisse du secteur bancaire alors que les investisseurs continuent à craindre une contagion de la crise de la dette souveraine de l’Irlande à d’autres pays de la zone euro.

http://www.romandie.com/infos/news/201011231742040AWP.asp

Irlande-UK, ou la connexion entre crise financière et crise insurrectionnelle

23/11/2010 - Bloc-Notes

La crise financière irlandaise, ayant aussitôt débouché sur une composante sociale extrêmement sévère par le biais des mesures budgétaires, a tout aussi rapidement débouché sur une crise politique. La pression de manifestations sociales proches de ce que les politiciens craignent de la transformation d’un tel mouvement en insurrection, a pesé beaucoup dans cette évolution politique très rapide. Dans ces conditions, la perspective de nouvelles élections en janvier 2011 n’enterre pas cette dramatisation, elle la conforte et la renforce.

"¢ The Independent du 23 novembre 2010 rapporte les péripéties du jour (hier, 22 novembre), où la crise financière devenue sociale, devient politique…

"¢ D’une façon générale "les marchés" (les financiers, les experts, etc.) lient le cas irlandais aux cas portugais et espagnols, deux pays menacés du même sort que l’Irlande. Nous lions plutôt, dans notre présentation, le cas irlandais au cas britannique. Les Britanniques, très concernés par la crise irlandaise, autant pour des raisons techniques (financières) que pour des raisons politiques et historiques, sont directement liés à l’évolution de cette crise. Les Britanniques interviennent pour une "aide" directe à l’Irlande, mais la décision est fortement contestée, dans son orientation et nullement sur le fond, par les "eurosceptiques" du parti conservateur au pouvoir, ce qui accroît la fragilité de la direction politique. Toujours The Independent du 23 novembre 2010 :

... "¢ Le même jour (23 novembre 2010), la police britannique se prépare à une seconde journée (le 24 novembre) de protestation des étudiants britanniques, à cause des mesures de restriction dues à l’austérité. Des observateurs jugent qu’il y a une possibilité que cette journée d’action se trouve renforcée, voire "transcendée" par la crise de l’Irlande très proche.

http://www.dedefensa.org/article-irlande-uk_ou_la_connexion_entre_crise_financiere_et_crise_insurrectionnelle_23_11_2010.html

RÉVOQUONS SARKOZY

IL FAUT CHASSER LES COUPABLES QUAND ON AURA CHOISI NOS DÉLÉGUÉS RÉVOCABLES

Une pyramide de 19 millions de délégateurs choisissant (par groupes de 25) leurs délégués révocables permettront de CHASSER SARKOZY en nous faisant entrer dans un 21° siècle sans élections, un siècle de la RÉVOCATION PERMANENTE des responsables politiques et administratifs.

Retrouvons l’héritage de nos ancêtres Communards : LA RÉVOCABILITÉ PERMANENTE DES DÉLÉGUÉS DU PEUPLE !

http://revolisationactu.blogspot.com/2010/11/sarkozy-again-dehors-revoquons-le.html

26/11/2010 10:06 par EW

Hum, Robert, on doit pouvoir le dire autrement. N’oubliez pas que nous avons des lecteurs prudes qui viennent ici voir ce qu’un de nous auteurs publie dans "l’Osservatore romano".

Vous voulez qu’ils s’abonnent à La Croix, ou quoi ?

LGS

/troll on

En même temps sa sérénissime altesse papale venant d’autoriser à demi mots l’usage de la capote ces prudes lecteurs peuvent désormais se faire baiser en toute sécurité.

/troll off

Pour mémoire :

NE SERONT PAS PUBLIE(E)S # les Trolls (qui se reconnaîtront)

Donc dans la mesure où je ne me reconnais pas, je serais publié ? :)

26/11/2010 10:19 par legrandsoir

Tant d’innocence ne peut qu’émouvoir le modérateur modérément modéré du Grand Soir qui donne signe de faiblesse en autorisant une exception.

27/11/2010 02:25 par sandino

a lulu

en effet, personne n aurait pu prevoir tout ce monde dans la rue
mais il faut comme je le disais que les gens se sentent touches ou floues pour qu il reagissent
et encore, reagir en manifestant a 3 millions (selon les syndicats)
desole mais je n apelle pas cela un peuple consciencise
d ailleurs la majorite des francais acceptent que notre armee sois utilise en afghanistan , et presente dans bon nombre de pays africains
et puis nous verrons au prochaines elections , a quel point notre bon peuple francais s est consciencise

une fois de plus, nous serons decu , autant toi que moi

salutations revolutionnaires

ps, desole mais sur ces claviers, pas d accent, et encore moins de cedille

depuis le nicaragua

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