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2022 : " Sortir du faux duel et vrai duo Macron-Le Pen"

Fadi Kassem, agrégé de l’université, syndicaliste, secrétaire national du Pôle de Renaissance communiste en France (PRCF) et porte-parole de l’Alternative rouge-tricolore, propose de remettre le concept de souveraineté nationale et populaire au centre des débats afin d'écarter le duopole incarné par Macron et Le Pen.

Pour les médias dominants, l’affaire est entendue : le second tour de 2022 opposera Emmanuel Macron à Marine Le Pen. En effet, à la suite du pseudo "débat" Le Pen-Darmanin diffusé sur France 2, tout est fait pour nous préparer au nouveau faux "duel" et vrai duo Macron-Le Pen ; pourtant, Atlantico révélait il y a peu que 80 % des Français ne veulent pas de ce scénario catastrophe qui voudrait les forcer à "choisir" entre "bonnet brun et brun bonnet", entre Macron prenant Le Pen de droite et cette dernière n’hésitant plus à déclarer son amour à l’UE et aux accords de Schengen !

Fausse alternatives

En réalité, Macron et Le Pen sont les deux faces d’une même médaille capitaliste et euro-atlantiste. Tous deux issus de l’oligarchie, ils partagent les mêmes haines antisyndicales, anticommunistes, antirépublicaines et même, quand on y regarde de près, ils sont deux variantes d’un euro-atlantisme qui va d’Angela Merkel à Victor Orban. Mais alors qu’une majorité de citoyens rejette ce scénario et se réfugie dans l’abstention massive depuis les législatives de 2017 (57 % au second tour), aucune alternative susceptible de conjurer le désastre annoncé ne parvient encore à émerger. Et pour cause !

Ce ne sont ni les satellites macronistes ("socialistes" et "écolos" Macron-compatibles comme Anne Hidalgo ou Yannick Jadot, "Républicains " comme Xavier Bertrand), ni les voltigeurs du Rassemblement lepéniste comme Nicolas Dupont-Aignan – qui accepta de devenir Premier ministre de Le Pen en 2017... – qui changeront la donne pour les classes populaires et moyennes, alors même que les licenciements prolifèrent, que les euro-privatisations dépècent les services publics et que les structures productives industrielles et agricoles de la France sont détruites à vitesse grand V par un capitalisme de plus en plus financiarisé, euro-mondialisé et antinational.

La solution ne viendra pas non plus de l’improbable "union des souverainistes des deux rives" car ses tenants ne souhaitent nullement rompre avec le capitalisme ni même, le plus souvent, avec l’euro, l’OTAN et l’UE. À l’image du mensonger Front populaire de Michel Onfray, ces projets ne peuvent que dérouler un tapis brun pour le RN, leurs obsessions antijacobines, leur anticommunisme et leur identitarisme occidentaliste n’ayant d’égale que leur docilité à l’égard de l’Europe atlantique et du grand capital.

Le salut ne viendra pas davantage des tentatives désespérées de reconstituer la "gauche plurielle", sous la forme édulcorée d’une "candidature unique" associant PS maastrichtien et "écolos" : comme Mitterrand, Jospin et Hollande, cette euro-gauche "plus rien" capitulera devant l’UE. Rien d’exaltant à attendre non plus d’une énième candidature promettant l’"Europe sociale" ou prétendant illusoirement "réviser les traités européens" sans sortir de l’UE ; la dialectique promue par Jean-Luc Mélenchon en 2017 ("l’UE, on la change ou on la quitte !") a d’ailleurs été mise sous l’éteignoir depuis que la France insoumise a adoubé la très europhile eurodéputée Manon Aubry, qui n’hésite pas à célébrer les 70 ans de la déclaration Schuman du 9 mai 1950...

Quant au PCF, sa schizophrénie politique est patente. En effet, comment incarner l’alternative en restant affilié au Parti de la Gauche européenne (PGE) subventionné par l’UE et en se subordonnant à Lille, la ville de Fabien Roussel, à une liste régionale conduite par les euro-fédéralistes du PS et d’EELV ?

L’importance de la souveraineté nationale et populaire

Pourtant, la situation politique, sociale, économique, environnementale, sanitaire, internationale même, n’a jamais été aussi grave depuis 40 ans. Depuis que, au détour des années 1980-1990, la re-mondialisation du capitalisme a accentué la soumission des travailleurs de France et du monde aux diktats du grand capital, la construction de cette prison des peuples européens qu’est l’UE et l’application des "critères de Maastricht" indispensables à l’euro s’est traduite par le démantèlement des services publics – à l’image du secteur de la santé dont Bruxelles a exigé à 63 reprises, entre 2011 et 2018, la "réduction des dépenses". À suivi le démantèlement par les euro-gouvernements successifs des conquêtes sociales issues du Conseil national de la Résistance (CNR) et mises en place en 1945 sous l’impulsion des ministres communistes Ambroise Croizat, Marcel Paul, Maurice Thorez, etc.

On assiste ainsi à l’euro-dissolution de la République une, laïque et indivisible et de la France dans le cadre du "saut fédéral européen" et du "pacte girondin" chers à Macron : l’Alsace est devenue "Collectivité européenne", la mairie PS-EELV de Nantes délivre désormais des certificats de naissance en français ET en breton et, en application d’une directive européenne servilement exécutée par Macron, les nouvelles cartes d’identité seraient même désormais libellées en français ET en anglais – ce qui revient, sans le moindre débat parlementaire, à destituer le français de son statut constitutionnel d’unique langue officielle commune de la République française.

En outre, ces dernières années, les colères populaires se sont multipliées, poussant à une répression aveugle de la part d’un appareil d’État au sein duquel prolifèrent des éléments réactionnaires, voire racistes : Gilets jaunes, syndicalistes de combat, travailleurs en lutte, lycéen(ne)s et étudiant(e)s, monde de la culture, sans-papiers, tous ont expérimenté la fascisation croissante de l’État, dont la principale fonction est de subventionner à fonds perdu le profit privé et de garantir manu militari l’ordre euro-atlantique. Ces colères n’ont toutefois pas trouvé de débouché politique en mesure de satisfaire leur désir de justice sociale, de sécurité, de liberté, de dignité. Comment pourrait-il en être autrement lorsque les citoyens de France sont totalement privés de souveraineté !

C’est pourquoi le concept de souveraineté nationale et populaire, c’est-à-dire de la capacité pour notre peuple de maîtriser son destin, jouera un rôle central en 2022. En effet, où est la souveraineté politique quand l’ordre juridique européiste s’impose en tout ? Où est la souveraineté monétaire quand la BCE indépendante s’apprête à imposer de nouveau, une fois passé le gros de l’épidémie, l’austérité à perpétuité ? Où est notre souveraineté militaire et diplomatique quand la France, redevenue vassale de l’OTAN, obéit à Washington, tandis que l’Allemagne exige de notre pays qu’il cède à l’UE (donc, indirectement... à Berlin) son siège de membre permanent au Conseil de sécurité ? Où est la souveraineté économique quand les forces du Capital – MEDEF, FMI, OMC, Banque mondiale – imposent la « grande réinitialisation » capitaliste en évinçant les petits industriels, artisans, commerçants et petits agriculteurs tout en sabrant l’emploi des travailleurs industriels et le statut des petits et moyens fonctionnaires ?

Voilà pourquoi, à l’approche de 2022, face à une situation mortifère pour les travailleurs et pour la France, j’ai été chargé par le PRCF d’être le porte-parole d’une Alternative rouge-tricolore en rupture avec l’euro, l’UE, l’OTAN et la domination du grand capital. Une campagne visant au rassemblement des citoyens désireux de reconstruire une République une et indivisible, sociale et laïque, souveraine, démocratique et fraternelle, maîtrisant les secteurs clés de son économie par la nationalisation démocratique. C’est indispensable pour affronter efficacement ce capitalisme prédateur qui "n’engendre la richesse qu’en épuisant ses deux sources, la Terre et le travailleur" (Marx).

Pour écarter le faux "duel" et vrai duo annoncé, pour qu’adviennent les "nouveaux Jours heureux " dont nous avons tant besoin, en lien étroit avec les militants du PRCF et avec les luttes sociales, je m’y emploie de toutes mes forces !

 https://www.marianne.net/agora/tribunes-libres/2022-sortir-du-faux-duel-et-vrai-duo-macron-le-pen

COMMENTAIRES  

07/04/2021 10:00 par Auguste Vannier

C’est respectable d’être "agrégé de l’université" (c’est à dire enseignant-chercheur ?), c’est courageux et utile d’être engagé au PRCF et de soutenir individuellement les luttes sociales.
Mais ce n’est pas très dynamisant de s’avouer d’ores et déjà battu en 2022, de mettre la pseudo-gauche dans le même sac que la France Insoumise...
Alors, si j’ai bien compris, il existerait une véritable alternative rouge-tricolore, capable d’enthousiasmer les abstentionnistes et de faire échouer le duo Macron-Le Pen ? Permettez d’en douter, quelle que soit l’intérêt des idées du PRCF.
C’est plutôt une division de plus, pour le 1er tour, qui profitera au duo dénoncé.

07/04/2021 12:23 par Assimbonanga

Sur ce paragraphe : Où est la souveraineté économique quand les forces du Capital – MEDEF, FMI, OMC, Banque mondiale – imposent la « grande réinitialisation » capitaliste en évinçant les petits industriels, artisans, commerçants et petits agriculteurs tout en sabrant l’emploi des travailleurs industriels et le statut des petits et moyens fonctionnaires ?
On parle de quels agriculteurs ? Parce que, les agriculteurs, eux, ils ne sont pas tous d’accord. Certains voudraient introduire le concept de "vrais agriculteurs" pour se démarquer du petit agriculteur qui vivote avec moins de 10 000€ de subventions européennes par an et les autres, ceux qui tournent dépassent les 30 000€ de subventions agricoles par an et qui, du coup, n’ont pas les mêmes pratiques.
Il me semble qu’aux PC, c’est pas très clair clair tout ça... Un peu noyé dans une pudique abstraction. Mais bon, je peux me tromper.

07/04/2021 15:24 par jo nice

C’est quand même dingue : malgré un espace politique réel aucun parti de gauche souverainiste n’est en mesure,àma connaissance de présenter un candidat à la présidentiel.

07/04/2021 18:15 par robess73

FADI meme si vous avez entièrement raison sur bien des points .une candidature de plus a gauche ne servirait qu a nuire a la la FI.qui a une infime chance d etre au second tour et qui hormis la question du frexit présente un programme qui tient la route .une sixieme république amenée par une constituante permettrait par exemple le recours au référendum sur la question europeenne .maintenant a vous de voir avec vos militants la meilleure stratégie.a priori c est deja tranché !!

07/04/2021 22:40 par Danael

En gros, je suis de votre avis mais 2022 c’est bientôt et je n’ai aucune envie de revoir les mêmes marionnettes c’est-à dire tous ces capitalocènes travestis ou pas qui nous ont mis dans le trou. Je choisirai donc l’option politique de Mélenchon qui nous permet non seulement d’aller au-delà d’une peur de l’extrême droite mais dont le programme aussi a le plus de chance de gagner au départ pour nous sortir de ce confinement généralisé qui nous vide de tout. Un proverbe chinois dit : un voyage de mille lieues a commencé par un pas.
PS:J’ajouterai qu’un tel voyage vous inclut, camarades du PRCF ;-)

08/04/2021 10:03 par Assimbonanga

Les petits industriels, artisans, commerçants et petits agriculteurs sont-ils communistes ?
Les travailleurs industriels et les petits et moyens fonctionnaires ne sont-ils plus des salariés ?
Faut-il faire du charme aux agriculteurs et pour quel résultat ? Pour qu’ils aient une meilleure retraite sans s’acquitter des cotisations correspondantes, au détriment des salariés ?
Reste-t-il des agriculteurs communistes ? Comment cela se peut-il ? Les agriculteurs qui se prétendent communistes sont-ils sincères ? Les agriculteurs sont-ils persuadés de vouloir renoncer à la propriété privée de leur outil de production ?
Les communistes doivent-ils se battre pour des gens hostiles au communisme ?

08/04/2021 11:33 par Yannis

@Danael, l’option JLM-LFI ne vous assurera pas de sortir de l’État d’Urgence sanitaire. Cette formation politique s’y est pliée, depuis l’été dernier comme toute les autres formations politiques institutionnelles. Les Insoumis ont perdu de leur aspect révolutionnaire et de leur superbe depuis 2017 et leurs prestations télévisuelles à l’AN.

Et si vous comptez sortir du carcan de l’EU, ce sera la même chose, même déception. Les positionnements en mi-teinte et l’opportunisme politique de ce "renouveau de la Gauche" est devenu évident depuis les GJ et les renoncements et louvoiements de Jean-Luc-notre-Sauveur.

Celui-ci ne sera pas non plus le gagnant de cette imposture politicienne et publicitaire du tout sauf l’extrême droite (qui malheureusement dans cette ragougnasse électorale semble pour beaucoup devenir le seul garant de l’ordre social, moral, symbolique, etc.) et encore moins du "Ni Macron, ni Le Pen".

08/04/2021 13:17 par HUGO

@ jo de Nice

Etant donné que vous parlez de la gauche, vous ne confondriez pas souverainisme et souveraineté ?

08/04/2021 20:02 par Xiao Pignouf

@Yannis

Impossible de vous reprendre tant vous multipliez les fientes et les bobards habituels.

Qu’avez-vous à reprocher aux prestations de la FI à l’AN, vous qui semblez être vissé à votre fauteuil à troller en continu sur le GS ?

Vous êtes un menteur (tout est bon pour promouvoir vos idées rances sans oser les exprimer franchement : futur électeur FN ou groupie UPR ? Qui sait ?) : la FI a toujours soutenu et jusqu’au bout les GJ, d’ailleurs J. Rodriguez ne s’y est pas trompé et ne s’est certainement pas tourné vers ceux pour qui vous roulez.

Mais pour faire un instant oeuvre de pédagogie (autant pisser dans un violon) : celle ou celui pour qui vous envisagez de voter, soit elle ne changera rien à la direction prise par Macron (et vous pourrez vous fourrez votre Frexit dans le fondement), soit il n’a aucune chance d’être élu (Frexit direction fondement). Donc on fait quoi avec ça ? Au moins, la FI promet-elle une constituante qui mènera au référendum qui pourra peut-être mener à un Frexit progressiste...

Si on se tape une nouvelle fois Macron ou Le Pen au deuxième tour, je vous tiendrai pour responsable, à votre petit, très petit niveau.

Puissiez-vous aller voir ailleurs si on y est, vue la pertinence de vos interventions.

08/04/2021 23:44 par Danael

@Yannis
1) L’Etat d’urgence sanitaire existe chez nous car des années de néolibéralisme ont réduit drastiquement les effectifs des services publics et enlever des moyens à la recherche. La pandémie n’a fait que révéler cette état de fait et au moins les Français en sont devenus encore plus conscients .
2) La FI a proposé dès le début une série de mesures pour que cet État d’Urgence ne soit pas un mode de fonctionnement permanent.
3) La FI s’est toujours opposée à l’utilisation politique et abusive de l’état d’urgence imposée par Macron pour renforcer sa Monarchie autoritaire au détriment des libertés . Loïc Prud’Homme, Eric Coquerel, Bastien Lachaud entre autres en ont fait les frais et ont tenu tête pour faire prévaloir le droit de manifester. Ils ont pour aussi la réouverture des centres culturels, des bars et des restaurants avec les mesures sanitaires qu’il faut.
4) L’ère des sauveurs a pris un sérieux coup à gauche avec l’échec de la social-démocratie et des écolos du système. Donc ce n’est plus une option. Est passée aussi l’ère des familles politiques stables car la concentration accélérée du capital financier a aussi accélérer la désintégration de la société et des partis traditionnels.
5) Dans beaucoup de pays où des mouvements sont en lutte contre l’impérialisme américain, canadien et européen, je constate qu’on est passé à un mode de direction fédératif car il faut beaucoup plus qu’un parti pour gagner la bataille. Mais il faut s’entendre sur des lignes de fond, en rupture avec le système capitaliste et impérialiste et c’est ce que je pense qu’il faudra mettre en place pour commencer à s’en sortir. Et oui, on ne peut faire sans la FI et d’autres partis conscients de ces lignes rouges et prêts à ouvrir un chemin .
6) La lutte continue sur les lieux de travail et dans la rue et ne se limite pas au vote, c’est clair.

PS : partir de 29:39. Mais le début se supporte aussi très bien :-))
https://youtu.be/bEZ7HzBQ0ac

08/04/2021 23:49 par Danael

Corrections : cet état de fait, a aussi accéléré

09/04/2021 10:20 par Assimbonanga

Aurait-on déjà oublié l’état d’urgence terroriste qui s’est mué en lois sécuritaires dérivant sur la répression du militantisme, rouge ou vert, des syndicats et des associations ? Pourquoi se focaliser juste sur l’état d’urgence sanitaire qui n’est qu’une étape supplémentaire ?

Té, je profite du commentaire pour signaler le retour de Juan Branco, super vénère et qui balance bien : j’espère que les fourches vont bientôt sortir, proclame-t-il. Il confirme une intuition que j’ai déjà émise : ce gouvernement puise hardiment dans l’argent public pour le donner sous forme d’assistanat à ceux qui possèdent déjà suffisamment.

C’est une des grandes révélations de ce siècle qui est apparue à un Wauquiez en se transplantant fortuitement dans le petit microcosme ponot : quelle super idée de donner des subventions aux agriculteurs ! Pourquoi ne pas la transposer aux artisans, commerçants et industriels ? Cela serait un assistanat enfin acceptable.

09/04/2021 14:46 par Yannis

Le salut ne viendra pas davantage des tentatives désespérées de reconstituer la "gauche plurielle", sous la forme édulcorée d’une "candidature unique" associant PS maastrichtien et "écolos" : comme Mitterrand, Jospin et Hollande, cette euro-gauche "plus rien" capitulera devant l’UE. Rien d’exaltant à attendre non plus d’une énième candidature promettant l’"Europe sociale" ou prétendant illusoirement "réviser les traités européens" sans sortir de l’UE ; la dialectique promue par Jean-Luc Mélenchon en 2017 ("l’UE, on la change ou on la quitte !") a d’ailleurs été mise sous l’éteignoir depuis que la France insoumise a adoubé la très europhile eurodéputée Manon Aubry, qui n’hésite pas à célébrer les 70 ans de la déclaration Schuman du 9 mai 1950...

Quand c’est Fadi qui le dit, c’est peut-être plus clair pour ceux qui ne veulent pas entendre ni lire, et traitent les autres intervenants du forum, leurs "opposants" sur certains points, de noms d’oiseaux en guise d’argument chic et choc. Les lecteurs et lectrices apprécieront par eux-même. La pédagogie ne semble pas être le fort de certains qui s’en réclament.

Merci à Danael de rester dans les cordes d’un débat serein. Auquel je répondrai que oui, c’est une orientation générale de la société, militants de gauche ou ce qu’il en reste, électeurs, générations plus ou mpins spontanée des Gilets Jaunes, bref le peuple Dana toutes ses tonalités, aujourd’hui enfermé, apeuré et manipulé pour cause d’Urgence Sanitaire, vers la sortie du néolibéralisme qu’il faut souhaiter, avec la lutte contre toutes les structures qui maintiennent le statu quo. L’Union Européenne en reste un des plus gros foyer, couplé à la corruption des zélites politiques, médiatiques économiques et judiciaires, juste pour la France, ce qui n’est pas une mince affaire.

Les chevaliers de LFI bossent oui, c’est certain, mais sont-ils vraiment efficaces au niveau social, médiatique, quelle influence dans les gros rouages tels l’économie et la finance, les forces de l’ordre dont l’armée ?? Plutôt que compter sur une illusoire prise de la Bastille 2022 (ou une révolution virtuelle et une Bataille d’hologrammes) avec le soutien des "forces vives" (celles des GJ, très mal géré par LFI et pour cause : pas de leader revendiqué) en jouant les VRP de leur parti politique, ils devraient essayer de nous convaincre que la démocratie représentative, c’est déjà du passé ?? Permettez-moi de douter et de me pas me laisser aller au "tout sauf macron lepen... c’est donc mélenchon qui gagne le pompón !"

LFI s’est coulé dans le système et ne semble absolument pas remettre en cause sa nouvelle stratégie. Bug de logiciel, blocages idéologiques, manque de courage ou de démocratie interne, de plaire à tout le monde et finalement personne, volonté de trop bien faire face aux gougnafiers de larem ?? On en voit en tout cas les lourdeurs, au delà des effets d’annonce et d’auto-promotion toujours valorisantes.

Mais je répète, le clivage politique devrait revenir autour de l’appartenance de la France au carcan de l’UE, machine à broyer toute contestation au néolibéralisme. Notre pays est en train de se dissoudre dans l’acide de la mondialisation heureuse, bloquée à l’instant présent, déracinée et dématérialisée, et cela ne semble pas être même un souci. Mais combien en déplirent les conséquences !! Et sur ce point, c’est le grand flou chez presque toutes les formations politiques et syndicales à gauche, LFI comprise.

Je souligne donc que Fadi Kassem est ici beaucoup plus explicite que Jean-Luc Mélenchon. Ensuite il faut des actes, car les belles paroles n’engagent que ceux qui y croient. Ceux et celles qui ont voté Macron par exemple.

09/04/2021 20:27 par Feufollet

Faut pas plaisanter ou faire semblant d’y croire
La gauche française n’existe plus
De Mitterrand à Hollande ils l’ont assassinée
Et ce n’est pas "Biden" Mélenchon qui va la ressusciter
Ni tous les petits trousducs des diverses mouvances soi disant de gauche
Finalement la gauche française n’a plus que deux armes
L’abstentionnisme et la rue
Mais comme disent certains
Pour descendre dans la rue en masse
Faut crever de faim et de froid

10/04/2021 08:09 par Danael

Les éternelles plaintes sans stratégie réaliste de prise de pouvoir n’ont aucune valeur politique et ont exactement le résultat contraire à savoir l’impuissance renouvelée. Il est vrai qu’on a tout notre temps amigos.

10/04/2021 08:37 par Xiao Pignouf

"Biden" Mélenchon

Décidément, du grand n’importe quoi !

Est-ce que Biden prend la défense de Cuba ? Est-ce qu’il considère les Russes et les Chinois comme des partenaires et non comme des ennemis ? Est-ce que Biden tient Maduro pour un président légitimement élu ?

Quand il s’agit de Mélenchon, il semblerait que pour certains ici, plus ce soit gros plus ça passe.

Yannis, ne nous prenez pas pour des buses. Si votre intention était de débattre sereinement de ce qui vous chagrine dans le programme de la FI ou dans ce qui vous paraît être des reculs, on débattrait avec vous et on vous donnerait probablement raison sur certains points. Mais ce n’est clairement pas le cas : vous êtes un provocateur, dans le pire sens du terme. Vous commencez systématiquement par brocarder et quand on vous remet à votre place, vous venez pleurnicher en prétendant être la victime de gens intolérants. Vous me rappelez quelqu’un, tiens.

10/04/2021 11:07 par Assimbonanga

Je raccorde mon commentaire à celui de Feufollet le rappeur :
Pour descendre dans la rue en masse
Faut crever de faim et de froid

Oui... c’est bien possible. Qui de nos jours peut sincèrement vouloir le communisme ? Honnêtement ? Quand on s’est embourgeoisé, qu’on a fait des placements, acheté des appartements, organisé ses bâtiments en gîtes ruraux et chambres d’hôtes, agrandi son exploitation tant et plus, acheté des engins à n’en plus finir, et aplani toute la contrée où plus un arbre ne dépasse sur la plaine où la pluie refuse de tomber désormais ? Quand j’étais petite, ça existait les paysans communistes et ils vendaient leur force de travail à l’usine, délaissant progressivement leur métier agricole. L’usine leur fournissait le terreau intellectuel syndical. Mais c’est fini tout ça, depuis belle lurette.
Je lis l’article de Thierry Deronne : LE PARLEMENT COMMUNAL MET LES GAZ. Où pourrions-nous transposer cette situation dans notre pays ? Dans les banlieues très peuplées, ce serait génial en effet. Qui a envie de communisme, surtout quand croire en dieu fait très bien l’affaire pour procurer au cerveau de quoi échapper plusieurs fois par jour au stress inhérent à notre civilisation ?

Je voudrais profiter du commentaire pour poser une petite question con : si Mélenchon était président de la République, la France pourrait-elle faire alliance avec le Venezuela ? Ils ont le pétrole, on a les raffineries. Les USA le permettraient-ils ?

11/04/2021 19:52 par Carlos

L’important ce n’est plus la rose, ni la faucille ou le marteau, l’important maintenant c’est l’EGO !! exister, savoir qu’on existe et aussi (un peu) le faire savoir. Peu importe ce qui s’en suivra, même si les idées sont en général identiques à celles d’autres du (presque) même camp, on s’en fout !!!!
C’est pour cette raison, j’en suis convaincu qu’une alliance avec les vraies gauche (et elles sont devenues rares) deviennent impossible, car on pense et on vote ici en France, pour un candidat ou une candidate, pour une gueule ou un costume, pour une attitude "royale" ou une belle allure.....bref, on oublie qu’on vote d’abord pour un programme, qui sera appliqué généralement et qui en plus (ces derniers temps c’est à la mode) avec de petites "rajouts" pas trop sympa sur ce même "programme" (j’avais oublié d’en parlé oups on va revoir les retraites, le code du travail etc...etc...)
Bref, du pipeau...

16/04/2021 11:44 par jo nice

@HUGO
Je ne confond pas,je n’en ai cure ! Je n’ai aucune image à défendre,pour moi souveraineté populaire et nationale bien que différentes en théorie sont concrètement la même chose(à moins qu’on parle autonomie politique du prolétariat mais c’est pas le sujet).
Après je sais qu’a gauche on a des pudeurs de gazelle parce qu’on à très trés peur d’être assimilé au RN.
Mais alléluia mes frères ! Le RN n’est plus souverainiste donc plus besoin de prendre de gants !

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