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Reconstruction d’un Parti communiste de combat, résultats décevants du Congrès de la CGT

Refus gouvernemental borné d’écouter le peuple, résultats décevants du congrès CGT, reprise annoncée du « dialogue » entre la Première ministre, Laurent Berger et Sophie Binet ou urgence d’accélérer le renouveau du syndicalisme de classe et la reconstruction d’un parti communiste de combat

Officiellement soutenu par l’UE et fort peu discrètement sommé de tenir bon sur sa contre-réforme par un ministre allemand, le bon sire Macron a continué de provoquer le mouvement social et de dispenser ses leçons au peuple lors de sa visite à Serre-Ponçon : rien à espérer de ce commis de l’oligarchie en matière de retrait de la contre-réforme commanditée par Bruxelles et exigée par le MEDEF. Qu’importe à l’hôte de l’Elysée d’être clairement minoritaire dans le pays et même à l’Assemblée nationale puisqu’il a pour lui, sinon la légitimité « démocratique », du moins les institutions néo-monarchiques de la Vème « République », les 27 gouvernements de l’UE arc-boutés sur les Accords de Barcelone (1) et surtout, les forces étatiques de répression et le grand patronat prêt à punir les travailleurs et les lycéens ayant participé au blocage du profit capitaliste...

Et en avant pour une séance de « Cause toujours ! » A MATIGNON !

C’est dans ces conditions que Mme Borne, apportant au Berger (et secondairement, à Sophie Binet) la réponse de la bergère, a proposé, non de sursoir à la réforme et encore moins de l’abroger, mais de recevoir l’Intersyndicale pour blablater avec elle sur tout et rien, et surtout pas sur l’âge légal de départ en retraite – pendant qu’Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement, a annoncé que « la réforme des retraites n’est pas la retraite des réformes » et qu’un nouveau train de mesures euro-austéritaires appelées « réformes » va à nouveau percuter le peuple français. Sont visés le RSA (pour mettre encore plus la pression sur le marché de l’emploi, donc sur les salaires de tous), ce qui reste du Code du Travail, le statut des professeurs, les travailleurs immigrés... Bref, « dialogue social » signifie toujours dictature patronale pour les millionnaires qui nous gouvernent. Autrement dit : « j’annonce les décisions, vous dites ensuite tout ce qui vous chante, je feins de vous « écouter » et... j’applique de A à Z ce que m’ont commandé d’avance le MEDEF, Bruxelles et la BCE, gardienne du sacro-saint euro. Et j’en profite aussi pour faire des économies massives sur la protection sociale et sur les services publics afin d’abonder la loi de programmation militaire (413 milliards en six ans) que la France s’est engagée à mettre en oeuvre pour répondre aux injonctions des Etats-Unis et de l’OTAN en marche vers un « conflit global de haute intensité » de l’Ukraine à la Corée en passant par Taiwan »...

Relégitimer Macron ou bien dénoncer devant les travailleurs sa totale illégitimité démocratique ?

On aurait donc pu penser que le congrès de la CGT qui vient de s’achever, et dont les secteurs ouvriers les plus combatifs – raffineurs, dockers, cheminots, éboueurs, électriciens-gaziers – ont soutenu et soutiennent encore le bras de fer social à l’avantage de tout le peuple, aurait pu déboucher sur un franc retour au syndicalisme de classe gagnant, sur l’abandon d’une orientation euro-« réformiste » qui n’a apporté aux travailleurs que des défaites depuis les années 1990, sur un rejet combatif du dialogue social bidon cher à Berger (chef de file à la fois de la CES et de la CFDT), vers l’ouverture aux responsables des secteurs les plus combatifs des instances de la Confédération, et surtout, vers une urgente défense conjointe du progrès social, de la paix mondiale et de la souveraineté française écrabouillée par son euro-dissolution en cours dans l’UE et dans l’OTAN. Une telle reconnaissance apportée aux responsables des secteurs en grève reconductible eût été un signal combatif majeur adressé au monde du travail dans son ensemble et à la classe ouvrière en particulier. Du reste, les secteurs rouges concernés ont mené une bataille politique intense avant et durant le congrès et l’on a même vu le rapport d’activité de Martinez, figure très démonétisée de la direction euro-« réformiste » sortante, être rejetée par le congrès, ce qui est sans précédent. On a vu aussi Manu Lépine, chef de file de la très combative Fédération Nationale CGT des Industries Chimiques, ainsi qu’Olivier Mateu, le très populaire et dynamique secrétaire de l’UD des Bouches du Rhône, obtenir plus du tiers des votes alors que, comble de « démocratie », leurs noms n’avaient même pas été inscrits sur la liste officielle des candidats à la direction confédérale !

Mais finalement, Mateu et Lépine ne figureront pas dans les instances, fût-ce en qualité de minoritaires (ils le sont « institutionnellement », même si tout montre qu’ils sont sans doute majoritaires « en bas ») et la nouvelle secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, est la secrétaire générale sortante très « lisse » et « sociétal-européiste », voire discrètement atlantiste, de l’UGICT-CGT. Et la grande presse de s’extasier parce que « la nouvelle secrétaire est une femme », parce qu’elle a longtemps été adhérente de l’UNEF puis... du PS et parce qu’il s’agit d’une cadre, comme si les confédés autres que la CGT n’avaient pas déjà toutes à leur tête des cadres ou assimilés : la CGT était d’ailleurs jusqu’ici la seule centrale à avoir encore à sa tête des ouvriers, des techniciens ou des employés (du moins par leur métier d’origine). L’impact sur le mouvement social est immédiat : Sophie Binet ira « discuter » bras dessus, bras dessous avec Mme Borne à l’occasion d’une rencontre excluant par avance toute renégociation de la contre-« réforme ». Cela n’a d’autre intérêt que de relégitimer le pouvoir macroniste totalement discrédité par trois mois d’un conflit social d’une rare intensité principalement mené par les ouvriers de notre pays, et notamment, par les raffineurs.

Vous avez dit « indépendance syndicale » ?

Il se murmure en outre que la nouvelle direction confédérale, dont certains ténors n’ont pourtant pas cessé de reprocher à Olivier Mateu ou à Emmanuel Lépine d’être trop « rouges », trop « politiques » et « liés à des groupuscules » (???), n’est pas faite pour déplaire au PS (d’où provient Sophie Binet) et au PCF-PGE (notamment par l’entremise de Laurent Brun, numéro 2 du syndicat). Les partenaires de l’inusable et néfaste euro-« gauche plurielle » auraient ainsi habilement joué en écartant à la fois Martinez, qui n’était pas carté politiquement, sa dauphine désignée Marie Buisson et les méchants rouges « ouvriéristes » marseillais ou normands, tout en sanctuarisant la ligne euro-« réformiste », néo-atlantiste et « sociétale » du syndicat. On verra à l’usage, si ce n’est à l’usure car le nouveau bureau confédéral n’éblouit pas par sa cohérence. Mais où est donc la classe ouvrière là-dedans ? Où est la nécessité de mobiliser à fond les salariés pour tenir les blocage et gagner ? Où est la perspective d’un syndicat CGT combatif se plaçant au niveau des durs affrontements à répétition que l’UE et que son proconsul Macron ne vont cesser d’imposer au monde du travail sans lui faire le moindre cadeau et en se souciant comme d’une guigne de l’image toujours plus « respectable » de la Confédé ? Redisons à ce sujet que le problème n’est nullement la personne ni le sexe de la secrétaire générale, d’autant qu’il ne manque pas de femmes « rouges » à la CGT, mais tout bonnement son orientation : combat de classe résolu contre le capital ou bien « social »-européisme mâtiné de complaisance envers la CFDT et envers la Confédération européenne des syndicats inféodée à Bruxelles et à l’OTAN... qui pendant ce temps crée chaque jour un peu plus les conditions d’une possible troisième guerre mondiale ?

Mépris pour les ouvriers en lutte

Le risque évident du résultat plus que mitigé du congrès pourrait être de nourrir l’écœurement des secteurs ouvriers les plus engagés. Comment n’éprouveraient-ils pas de la colère en voyant que la classe ouvrière des raffineries, sur laquelle les médiacrates qui encensent à la fois Berger et Binet ne cessent de tenir des propos méprisants, a été largement contournée dans la composition de la nouvelle direction ? Quel message désastreux envoyé aux prolétaires, quel soulagement sensible dans les salles de rédaction saluant la nouvelle direction « modernisée » comme elles avaient naguère, rappelons-le, salué unanimement la funeste arrivée de Robert Hue à la tête du PCF (non plus un ouvrier franc du collier comme l’avaient été tous ses prédécesseurs Sémard, Thorez, Rochet, voire Marchais, mais le très sirupeux président des élus du PCF... N’est-il pas pourtant évident que le monde du travail forcé à d’incessants bras de fer par le patronat n’a que faire d’une CFDT-bis et que, si la CGT doit avoir un grand avenir dans ce pays, c’est en jouant le rôle d’animatrice du combat de classe qui a conduit aux grandes victoires sociales de 1906, 1936, 1945 et 1968 ? En attendant, et il faut chaleureusement les remercier, les raffineurs viennent de reconduire leur grève, et ils ont bien du mérite de défendre les intérêts de leur classe et de leur pays dans un tel climat quasi « prolo-phobique » !

Nul ne peut pour autant effacer le grand retour de la classe ouvrière sur la scène sociale

En effet, il ne faut pas perdre de vue l’essentiel d’un point de vue historique. L’affrontement de classes qui se poursuit à l’heure où nous écrivons ceci a vu le grand réveil de la conscience de classe et de la force sociale dirigeante de la classe ouvrière (ouvriers, mais aussi employés, techniciens, jeunes précaires, voire ingénieurs de production) ; une capacité qui effraie les états-majors euro-dérivants, de se porter à l’avant-garde du combat social en bousculant les faux-semblants de la « démocratie » macro-amputée et euro-alignée actuelle. Le résultat politique de l’affrontement est clair : le roi Macron est nu, sa légitimité démocratique déjà inexistante (il y a eu près de 55% d’abstentions au second tour des législatives 2022 !) a perdu toute autorité morale chez les travailleurs et si les états-majors euro-formatés qui s’empressent de courir à Matignon ne se hâtent pas de regonfler la baudruche macroniste à coup de « dialogues » bidons (alors que, concrètement, tout le monde en prendrait pour deux ans de plus à grimper aux poteaux électriques durant les tempêtes, à manier des vannes pétrochimiques dangereuses, à réparer des rails, à soulever des poubelles, à débarder des conteneurs, à manipuler à bout de bras des personnes âgées dépendantes, à faire cours devant 35 élèves, etc.), ce pays continuera de couver une énorme crise de régime pouvant se muer en crise révolutionnaire proprement dite !

La question du débouché et du pouvoir politique est donc devenue incontournable pour les luttes sociales

Les ouvriers en lutte et bien d’autres secteurs du salariat, y compris nombre de lycéens et apprentis, ont constaté par ailleurs que, même avec 3,5 millions de personnes dans la rue, même avec de grandes grèves, même avec 70% de Français opposés à la réforme, même avec un gouvernement sans majorité parlementaire nette, un président arrogant exécutant des recommandations d’origine supranationale et patronales et disposant de la force policière armée fait ce qu’il veut. C’est pourquoi du reste, bien des manifestants de ces derniers mois ont fait revivre la symbolique de la Révolution française en comparant Macron à Louis XVI et en se souvenant de la portée proprement insurrectionnelle du refrain de la Marseillaise « Aux armes citoyens ! ».

Á vrai dire, notre peuple n’a désormais plus d’autre choix, sous peine de sombrer dans l’euro-dissolution finale et dans la fascisation pure et dure (qu’elle soit portée par le déjà très brutal régime en place, ou par ses successeurs lepénistes si la grande bourgeoisie mise sur eux parce qu’elle juge Macron « cramé »), que de méditer les écrits des deux des plus grands révolutionnaires de l’histoire mondiale. D’une part, Robespierre : « quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est pour le peuple et pour toute portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs ». D’autre part, Lénine : « quand ceux d’en haut ne peuvent plus gouverner comme avant, quand ceux d’en bas ne veulent plus être gouvernés comme avant, alors s’ouvre une période de révolutions ». Le terme de la fascisation survenant quand, le consentement du peuple étant sur le point de disparaître, il ne reste plus aux dominants que la force nue pour le mater (ce que Gramsci appelle « crise de l’hégémonie »).

Remarcher enfin sur nos deux jambes

Mais pour réussir une révolution et conjurer la fascisation, la reconstruction du syndicalisme de classe, si importante qu’elle soit, ne saurait suffire. « Pas de mouvement révolutionnaire sans théorie révolutionnaire » disait Lénine et, à terme, pas de victoire durable de la classe ouvrière, même au niveau purement social et revendicatif, sans un Parti communiste de combat fort, fièrement marxiste, ancré dans la classe travailleuse, lié aux syndicalistes de lutte et discipliné, et sans une claire alternative politique portée par ce parti, centrée sur le monde du travail et proposée à tout le peuple à travers une lutte idéologique de chaque instant. En 1906, il n’y aurait pas eu d’avancées sociales sans Jaurès, Lafargue et le parti socialiste de l’époque qui était encore partiellement marxiste. Pas de congés payés ni de quarante heures en 1936 si les occupations d’usine n’avaient eu pour perspective politique la victoire du Front populaire impulsé par le PCF de Thorez, Duclos et Frachon. Pas de grandes avancées non plus en 1945 (Sécu, retraites par répartition, statuts, conventions collectives, nationalisations, Code du travail...) et, en Mai 68, sans un puissant PCF (lequel se réclamait encore du marxisme-léninisme) portant une alternative politique globale. C’est pourquoi, au sein même du congrès CGT récent, des délégués communistes, souvent sans carte politique car ayant à raison perdu toute confiance dans le PCF-PGE euro-réformiste, voire atlantiste de Roussel (qui a adopté l’infâme résolution du 30 novembre 2022 pour l’envoi d’armes lourdes françaises au régime pro-OTAN et pronazi de Kiev !), discutaient entre eux de la nécessité, pour le succès des luttes, d’accélérer la reconstruction d’un parti communiste de combat. Tant il est clair que pour gagner, la classe ouvrière et la jeunesse populaire doivent remarcher sur leurs deux jambes : d’une part, le syndicalisme rouge doit s’émanciper de toutes les bureaucraties euro-formatées et euro-policées pour servir le monde du travail ; d’autre part il y a besoin d’un parti prolétarien et populaire de combat dont Marx et Engels soulignaient déjà dans le Manifeste du Parti communiste que sans lui, la classe laborieuse serait éternellement condamnée à tirer les marrons du feu pour les bourgeois, grands, petits ou moyens qui, à la fin, mangeraient seuls lesdits « marrons ». Y compris ces petit-bourgeois malins qui se proclament « socialistes », « écolos » et même « communistes identitaires » alors qu’ils ne sont que roses et totalement décaféinés...

Un appel du PRCF

Dans ces conditions le PRCF, qui vit et ressent lui-même toutes les attentes et les souffrances de notre classe, et qui a depuis longtemps dénoncé la « construction » euro-atlantique comme formant le cœur de stratégie antisociale, belliciste et antinationale de « notre » grande bourgeoisie, appelle à mettre les bouchées doubles pour soutenir le syndicalisme de classe, appuyer concrètement les travailleurs en lutte dure, et accélérer les travaux pratiques de la reconstruction communiste. Non seulement, il faut développer puissamment la dynamique qui porte dès à présent vers le PRCF et la JRCF des jeunes ouvriers ou des étudiants issus de la classe ouvrière, non seulement il faut plus fortement encore organiser partout le PRCF et la JRCF, mais il faut aussi :

* diffuser largement dans les manifs à venir les « propositions immédiates » du PRCF pour construire une alternative de lutte et programmatique potentiellement majoritaire dans notre pays en affrontant clairement Macron-MEDEF, mais aussi Le Pen et l’UE-OTAN. Pour, cela il existe un seuil politique minimal qui passe par la rupture progressiste tous azimuts avec la « construction » euro-atlantiste du grand capital, par le refus total de la fascisation en cours et par l’opposition catégorique à la guerre impérialiste antichinoise et antirusse. Un tract de masse existe à ce sujet : diffusons-le partout tout en vendant offensivement Initiative communiste, et que toutes celles et tous ceux qui le souhaitent en face autant, même s’ils ne sont pas, ou pas encore membres du Pôle.

* diffuser largement les deux textes unitaires cosignés, l’un avec nos camarades de l’A.N.C., l’autre avec eux et avec les camarades du R.C. Plus aucune illusion n’est permise sur l’introuvable redressement du P« C »F-PGE euro- et socialo-dépendant et qui a rompu depuis plus de quarante ans avec le b.a.-ba du marxisme. Ni sur le potentiel révolutionnaire d’une France « insoumise » qui s’inscrit totalement dans l’euro-construction et dont le chef de file a eu la géniale initiative « pacifique » d’appeler les maires de France à hisser sur leur mairie le drapeau du régime de Kiev (qui vient d’interdire le PC ukrainien, qui héroïse le fasciste Bandera et qui vient de supprimer le Code du travail dans les PME !)...

Pour une convergence d’action communiste !

Certes, il faut continuer d’agir fraternellement « en bas » avec les militants du PCF-PGE et de LFI. Mais avant tout, les vrais communistes (y compris celles et ceux qui militeraient au PCF-PGE ou à LFI) ne peuvent-ils prendre ensemble une initiative porteuse d’espérance en construisant une Convergence d’Action Communiste 2023 ? Ne faut-il pas échanger constamment et régulièrement entre nos organisations, développer nos actions communes pour la paix, soutenir ensemble les syndicalistes de classe, soutenir Cuba socialiste et le peuple palestinien, etc.? Et surtout déployer de conserve la perspective révolutionnaire d’un socialisme-communisme de nouvelle génération qui ne pourra se construire qu’en dehors du carcan de l’euro, de l’UE et de l’OTAN en associant défense de la paix, lutte pour le progrès social et reconquête de la souveraineté populaire. Et cela dans une irrésistible dialectique de l’émancipation nationale et de l’émancipation sociale que portèrent tour à tour en France Robespierre, la Commune, Jaurès, Duclos ou Marcel Paul et, hors de France, Fidel et le Che, Ho Chi Mihn ou Dulcie September. Loin de nous couper des combats « sociétaux » de notre époque, c’est à partir du primat de l’affrontement de classes capital/travail et de l’antagonisme impérialisme(s)/peuples opprimés que ces combats pourront prendre tout leur sens au lieu d’être sans cesse instrumentalisés contre les luttes d’émancipation populaire.

Pour être à la hauteur de notre classe ouvrière soumise à une véritable guerre sociale et ripostant du tac au tac, pour l’aider à reconstruire à temps ses outils de classe, un grand syndicalisme anticapitaliste, antifasciste et anti-impérialiste, mais aussi un grand Parti communiste de combat et une dynamique Jeunesse franchement communiste et révolutionnaire, nous appelons à la fois à développer puissamment le PRCF. et la JRCF tout en déployant dans l’unité une Convergence d’Action Communiste sur la base claire des textes de principe et d’orientation déjà cosignés par nos organisations.

(1) Signés par Jospin au nom de la France en 2002, ils comportent une feuille de route prévoyant de « porter à 67 ans en moyenne le départ en retraite dans les pays de l’UE ».

COMMENTAIRES  

03/04/2023 19:18 par irae

https://linsoumission.fr/2023/04/03...
Le roussellement contre le peuple

04/04/2023 10:29 par rodriguez gilbert

Un seul point de commentaire de ma part :
Les auteurs de l’article disent :

"L’impact sur le mouvement social est immédiat : Sophie Binet ira « discuter » bras dessus, bras dessous avec Mme Borne à l’occasion d’une rencontre excluant par avance toute renégociation de la contre-« réforme ». Cela n’a d’autre intérêt que de relégitimer le pouvoir macroniste totalement discrédité par trois mois d’un conflit social d’une rare intensité principalement mené par les ouvriers de notre pays, et notamment, par les raffineurs"

Affirmer cela c’est carrément tordre le dos à la réalité des faits.
Car on ne peut ignorer que le mandat du congrés c’est précisément (contrairementd’ailleurs au positionnement de Laurent Berger) de refuser toute pause et toute médiation et d’aller à la réunion avec Borne pour exiger le RERAIT de la contre-réforme.
Le souci étant par ailleurs de ne pas rompre l’unité syndicale qui en cette circonstance n’est pas d’abord un accord de sommet mais est tenue fondamentalement par la volonté populaire de battre Macron sur cette contre-réforme

A tordre de telles réalités on perd au moins une partie de sa crédibilité.
J’ajouterai que le jugement concernant la nouvelle direction confédérale repose lui aussi sur un certain nombre de déformations et d’occultations des réalités objectives.
En " oubliant" que Laurent Brun et la fédération des cheminots ont été très récement dès la confrontation sur la contre-réforme engagée signataires avec le 5 mars un appel commun des fédérations des Ports et Docks, des cheminots, des industries chimiques, des travailleurs du verre et de la céramique, des mines et de l’énergie et de la fédé dommerce intitulé "réforme des retraites après le 7 amplifions la lutte ".
Donc signataire d’un appel qui venait compenser l’absence d’un engagement confédéral d’une CGT et d’un Martinez engoncé dans son suivisme de la CFDT et de Laurent Berger et qui se situai donc en allinace avec les bases combatives.

En oubliant qu’avec la présence de Sébastien Menesplier au bureau confédéral on ne peut pas tout à fait dire que l’orientation future va peser inéluctablement en faveur du sociétal contre l’orientation de lutte de classe.
wait and see comme on dit pour énerver mon camarade Gastaud !

Personnellement pour s’en tenir à cet aspect de l’article je préfère l’appréciation de Matthieu Bolle-Reddat cheminot CGT de Versailles appartenant à FSM avec qui nous nous sommes retrouvés à Athènes en 2011 au 16e congrés de la FSM justement qui lui fait dire :

" Mon analyse de simple congressiste, resté en grève reconductible pendant l’ensemble de ce 53ème Congrès de la CGT :
  
Les délégués des Syndicats ont sanctionné la direction sortante quant à ses dérives réformistes et à ses pratiques de violation de la démocratie syndicale,
  
Les délégués des Syndicats ont rejeté le "Plus jamais ça" et le projet de fusion avec la FSU ou Solidaires dans le document d’orientation, et réaffirmé le caractère de classe de notre CGT,
  
Le courant ouvertement révolutionnaire, incarné par Olivier Mateu dans la CGT, obtient 36,5% des voix,
  
A l’inverse d’une gestion clanique, qu’on nous disait ineluctable, un bureau de compromis à été élu, unissant la famille CGT.

Avec Sophie Binet comme SG et Laurent Brun comme administrateur qui, s’il nous manquera à la Fédération, saura impulser et mettre sa capacité de travail au service du renforcement de notre organisation et du développement des luttes dans tous les secteurs.

Le nouveau bureau a réaffirmé à la clôture : "ni pause, ni médiation : on continue la lutte jusqu’au retrait !!!!

Bien sûr sur les questions internationales et les affiliations de la CGT on est encore loin d’un positionnementqui corresponde aux enjeux actuels.
Le combat politique et idéologique reste donc à mener pour que la CGT retrouve ses fondamentaux.
Cela sans tordre les réalités et en s’appuyant sur ce qui incontestablement avance parce qu’on ne sort pas de plus de deux décades de dérive réformiste par un coup de baguette magique !
Même si je comprends les impatiences face à la montée des périls.

Gilbert Rodriguez

04/04/2023 13:09 par Robess73

Gilbert Rodriguez .quoique que tu en dises ..confier la direction de la CGT a un transfuge du PS est une faute politique .....c est a peu près comme élire pierre Palmade a la direction de la sécurité routière ! J espère sincèrement me tromper ...

04/04/2023 15:05 par Geb.

@Robess73...

Tu as absolument raison mais ce qu’avance Rodriguez c’est la litote que j’entend depuis de quarante ans dans la CGT, dans le PCF, dans le Mouvement Mutualiste , et dans la Presse des trois structures.

Et c’est ce qui nous a emmenés au point actuel de déliquescence avec un Syndicat croupion, un Parti "communiste collabo, une Presse de Classe devenue aux ordres, et une Mutualité transformée en "assuranciel" commercial.

Ce genre de discours je l’ai entendu à tous les échelons : Quand ils ont prônée la nécessité des financemments par les majors publicitaires et du sponsoring, quand ils se sont lancés dans des travaux pharaoniques aussi bien pour construire Fabien que le siège de la CGT de Montreuil, (Qu’ils ont été incapables de terminer en tant que maîtres d’oeuvre et où ils ont dû prier Bouygues de le terminer à ses consditions à lui - Payé par les Fédés départementales). Quand ils ont rejeté la notion de "syndicat révolutionnaire de classe" et les bases mêmes de la Lutte prolétarienne, de la Luttes des Classes à la Dictature du Prolétariat.

Et chaque fois qu’on a combattu en interne pour qu’on ne ménage pas le choux quand on voulait sauver la chèvre chaque fois on a choisie la solution toxique qui n’en était pas une de l’inféodation en disant : Il faut laisser le temps au temps. Comme on l’a fait avec le départ de la FSM pour aller pantoufler chez les syndicats de l’Europe nazi.

Ben aujourd’hui il n’y a plus de temps. Et si ça se fait pas avec eux ça se fera sans eux.

Et après on s’étonne que les travailleurs trahis se cassent chez le RN ou ne soient plus syndiqués ? Que les Gilets jaunes que les "têtes" syndicales ou politiques ont laissés dans la nature n’aient pas confiance dans des représentants autoproclamés ou élus dans une cabine téléphonique par des militants acculturés ou des sous-marins du Capital ?. Ils ont pas plus de chance d’aboutir mais au moins ils savent fondamentalement que ce sont des enc...s et y vont par opportunisme "pour voir".

Que les camardes Mateu et Lépine ne soient même pas élus est non seulement une honte mais aussi un crachat dan la gueule de ceux qui ont mis toute leur confiance en eux.

Quant à ceux qui raisonnent comme Rodriguez, il va leur arriver ce qui va arriver rapidement au PC rousselien. Qu’une nouvelle srtucture verra le jour réunissant tous les déçus de cette politique croupion de collaboration de classe.

Et aujourd’hui à la charnière des enjeux mondiaux il n’y aura pas de place pour les zigzageurs opportunistes. Si ils sont encore grassement financés par les ennemis de la Classe ouvrière c’est parce qu’ils font encore un peu illusion en usurpant des noms qu’ils ont détournés de leur essence même.

Si demain ils perdent ce qui reste du peu de confiance à trahir dans le Prolétariat leurs patrons les largueront comme il le font TOUJOURS avec les scories éculés de leurs vilenies.

04/04/2023 15:24 par placide

On peut voire le nouveau tiers plein d’un verre initialement vide tout en constatant les 2 tiers qui restent à remplir, sans qu’il n’y ai aucune contradiction.
Gilbert Rodriguez a raison de souligner ces éléments positifs. Mais ils ne faut pas méconnaitre non plus que l’exécutif de la CGT, sa CEC a barré la route à de très larges secteurs de la CGT, parmi les plus combatifs et les plus organisés. Ces secteurs ouvriers, de la chimie pour ne citer que cet exemple, qui par une mobilisation héroïque cette automne ont imposé à l’agenda la grève pour les salaires, et sont à l’avant garde d’une stratégie et d’une organisation du tous ensemble pour gagner.
De fait, les votes à la CEC ont démontré que cette instance demeure majoritairement acquise à ce qui a été pratiqué sous Lepaon Martinez.
Il y a donc lieu de faire le bilan avec nuances en regardant le détail des faits du déroulé de ce congrès et de ses résultats (lire ici par exemple).

05/04/2023 14:08 par Geb.

Au vu des résultats de la réunion on constate que tout ce qui a été obtenu c’est une claque dans la gueule des Syndicats.

Ce qui dans l’imaginaire populaire implique une riposte à la hauteur de la provocation sous peine d’être décrédibilisé.

Alors que ne pas y aller et continuer la pression de la rue mettait le Pouvoir en difficulté, dans le cas présent soit on radicalise en ouvrant la porte à l’oppression sans moyens d’y répondre, soit on se couche et les travailleurs iront voir ailleurs... ou/et la CGT va imploser.

Quand on est à l’offensive on fixe son propre agenda. On ne passe pas par celui de l’ennemi. Surtout quand on sait d’avance qu’on en sortira plus faibles et décrédibilisés qu’en entrant.

On comprend pourquoi Berger est dans ses petits souliers.

06/04/2023 09:16 par Sam

La dénonciation de Kassem et Gastaud est argumentée, détaillée.
Pour Kassem, je ne sais pas, mais Gastaud a l’habitude, qui passe son temps à faire des textes et même des bouquins argumentes, détaillés.
Sauf qu’il faut avoir BAC+3 ou 5, pour lire, reconnaître tout le vocabulaire et, éventuellement, comprendre ce qui est dit.

Pas un seul ouvrier, pas un seul employé ne lira Gastaud, car pas un seul n’est capable de le comprendre. C’est l’intellectuel qui décourage, finalement, les combats à force d’être des explications, dénonciations, préconisations parfaitement élitistes, complètement coupées du peuple.

06/04/2023 13:44 par Geb.

Le PRCF c’est pas un parti, ni une faction.

C’est un Pôle de réflexion pour informer et éduquer les communistes existants et en devenir. Et rassembler sur des lignes concrètes.

Personne ne demande à des Analphabètes de lire Victor Hugo dans le texte.

Pour ceux qui veulent du tout mâché sans vouloir apprendre il leur reste la "courte-paille" pour décider de ce qu’ils feront et avec qui ils le feront.

De toute façon, pour ceux qui ne veulent pas bouger ou regarder les autres se bouger pour eux :

Quand c’est long... y en a trop, et quand c’est court... c’est pas assez détaillé.

Quand à l’appréciation sur une éventuelle incapacité du Prolétariat à appréhender les analyses socio-révolutionnaires, non seulement c’est réducteur et négatif, mais en plus de toute façon les analyses en question ne concernent pas les bourrins qui refusent de prendre leur sort en main.

Les non-intellectuels revendiqués, ceux qui sont fiers de ne pas posséder de neurones actifs ou de ne pas pouvoir lire plus de dix lignes en Capitales, qu’on leur écrive la Révolution en BD ou en Braille, s’ils veulent pas apprendre à lire ça ne changera rien à l’affaire. Personne ne le fera à leur place.

Il seront toujours la chair à canon qui subira en geignant, ou sont ou deviendront les bras armés des tortionnaires.

06/04/2023 15:14 par Cesar

Sam, il est vrai que la présentation des faits est des forces en présence est parfois hors sol dans les articles publiés sur LGS.

Les Français plus généralement, sont doués pour parler et refaire le monde en pensée, beaucoup moins en action. Ils se rassurent de leur impuissance (de plus en plus avérée) avec des formules fines, des débats creux et de fausses solutions...

le mirage LFI a remarquablement hapé tous ves beaux parleurs petits bourgeois.

06/04/2023 19:54 par Sam

Geb : " En 2020, 12 % des 25‑34 ans n’ont aucun diplôme ou seulement le brevet des collèges, contre 28 % des 55‑64 ans"...Je te laisse méditer ce constat, avant de traiter de bourrins qui ne veulent pas sortir de leur exploitation ceux qui n’ont pas de connaissances, et ne peuvent donc, concrètement, lire les analyses des Victor Hugo du marxisme.

06/04/2023 22:31 par Geb.

Je suis communiste, fils de communiste, et petit fils de communiste...

Mes parents comme mes grands parents étaient issus de la Classe ouvrière et en partie des immigrés. Non seulement lisaient mais analysaient malgré qu’il n’avaient même pas le niveau du BEPC au départ.

Quant à moi j’ai arrêté le lycée en seconde à 16 ans, j’ai fait un CAP de Typographe à 18 ans, puis une formation militaire de sous officiers et trois ans d’active. Et j’ai été Ouvrier du Livre et Cadre de Presse durant plus de 35 ans après mon retour à la vie civile.

Alors j’ai rencontré quelques analphabètes dans mon entourage et ma classe d’âge. Mais personne parmi eux qui s’en faisait une gloire.

Parce que cet analphabétisme ça ne concerne pas "que" les ouvriers. Loin de là. Et même ça concerne plutôt les soi-disant élites avec des "bac + 8" qui ne savent même pas écrire trois phrases une après l’autre et encore moins les lire.

Ensuite si les analyses trop longues en choquent certains ils ne sont pas contraints de les décortiquer. Surtout s’ils ne sont pas capables de les comprendre. On demande à personne d’avoir le niveau de pilote de l’Aviation civile pour prendre l’avion, mais la simple pudeur voudrait que ceux qui profitent des sièges pour se déplacer évitent de faire des remarques désobligeantes aux pilotes sur leur mode de pilotage.

Quand les camarades du PRCF publient une analyse c’est à l’usage de ceux qui en ont besoin et savent la lire. Peut-être aussi d’initier l’envie de le faire chez ceux qui ne l’ont jamais fait et qui voudraient comprendre. Mais je ne vois aucune raison pour qu’il se transforment en une sorte de Reader’s Digest pour gogos politico limités.

Il y a quelqu’un qui a dit et écrit : "Quand c’est gratuit, c’est toi le produit".

Alors il faudrait peut-être aussi se rendre compte que quand quelqu’un se lève le cul pour pondre une analyse, pertinente ou pas, et qu’on veut en plus qu’il vous la prémâche, on demande la "gratuité" d’accès à l’analyse.

Et que soit on paye de sa personne en faisant l’effort nécessaire à la compréhension et on reste libre, soit on devient le "produit propriété" de celui qui vous l’a prémâchée et on entre dans sa secte.

En 1960/70 la moyenne de niveau universitaire de la Classe ouvrière française c’était le Certificat d’Etudes Primaires. Dans les cellules du Parti j’ai jamais connu un vrai militant incapable de pondre ou comprendre une analyse telle celle qui est critiquée ici comme "trop longue". En 1965 j’étais sous-off instructeur dans une école de sous-off du Génie. En trois ans d’armée à l’instruction j’ai jamais rencontré une seule recrue qui ne sache lire, écrire, et compter, à peu près correctement alors que le niveau scolaire maxi c’était le BEPC.

Mais si tu veux je peux te faire une synthèse ultra courte, façon Adjudant de Compagnie :

"Les "connards", (l’Ennemi), c’est devant, les "amis" (mais à surveiller) c’est de chaque côté... et "derrière" c’est le trou noir.

Alors on tire tous ensemble vers l’avant si on ne veut pas retomber dans le trou derrière nous.

Et de toute façon, vu que vous n’avez rien voulu comprendre à la manoeuvre lorsqu’il était encore temps, parce que "c’était trop compliqué et que vous aviez piscine", vous n’avez pas le choix de la décision." (- :

07/04/2023 05:17 par Rogojine

@Cesar

Les Français plus généralement, sont doués pour parler et refaire le monde en pensée, beaucoup moins en action

Exactement le contraire de ce que dit Gastaud dans son dernier article :

« D’ores et déjà, le grand mouvement social de janvier-avril 2023 n’aura pas peu contribué à rendre aux travailleurs de France une partie de leur fierté nationale perdue comme l’atteste le mot-dièse mondial « Sois davantage français ! » (Be more French !) qui circule sur les réseaux du monde entier ! »

07/04/2023 10:28 par Sam

Geb. Je n’ai pas connu mon père, et ma mère est morte quand j’avais 3 ans...
Adopté ensuite une famille prolo. Père ouvrier, puis employé aux écritures dans une fromagerie, mère ouvrière d’usine...
Essentiellement, on vient et on parle depuis le même endroit qui nous a formé, qui nous tient encore, même si on croit l’avoir oublié, perdu.
Alors, je comprends ton volontarisme, ton envie que les autres "s’en sortent" comme toi tu as sauté dans le monde moins précaire. Mais c’est pas possible pour beaucoup, et c’est pas une question de volonté. Il faut du temps, il faut des études qui se croisent et te nourrissent intellectuellement, une sorte de socle élevé avec bien des efforts, tu vois, pour comprendre Kassem et Gastaud. Et le problème, c’est même pas que les prolos sont trop nazes en sortant du boulot, et qu’ils sont trop addict à leur smartphone. Le problème, c’est l’envie. La classe ouvrière n’est plus fière d’elle-même, si elle l’a été un jour. La classe ouvrière est atomisée, un immense estomac qui ne sait pas où il en est. Il faudrait des écoles, comme les écoles du PC, dans le temps ,pour faire groupe, pour donner envie, pour instruire. Mais c’est bien loin, tout ça.
Je suis sans doute pessimiste, et ça tient autant à mon âge qu’à ma "pensée", je le reconnais. Mais je ne vois plus la lumière au bout de l’horizon. Porte-toi bien.

07/04/2023 10:40 par Sam

César. Oui, ça me fait penser que, quand j’ai eu le bac, j’ai tenté des études de philo - on pensait pas trop au taf, à l’époque, enfin, on tentait de pas y penser. Et puis j’avais des bourses... Dès les premiers cours c’était des discours et des lectures très complexes, genre l’Anti-Oedipe de G. Deleuze, un truc qui fait passer Hegel, ou Marx, pour un caher de vacances. Donc, j’ai lâché, et j’ai toujours chercherc plutôt les bouquiins de bonne vulgarisation, parce que si on pas le bacground, il faut des années à s’accrocher, et encore, pas sur de comprendre, vu que la philo et même la socio passent leur temps à se chicorer sur divergences de compréhension...
LFI, moi j’ai donné en 2017, avant j’étais au NPA. Parti pour raison de déménagement et puis je croyais plus à la Rêve Mondiale. LFI, le tru concret, genre "changer la vie" en actualisé. Et bon, Méluche planté. Après, j’ai plus donné, fatigue. Et j’ai bien compris que cette cavalcade institutionnelle n’allait rien donner, qu’ils allaient se faire piéger par le ronron institutionnel. Et puis Méluche me gonfle avec ses discours anti-russes. Je suis à fond contre l’OTAN, je considère que les USA (le gouvernement US) est le cancer de la planète, et j’espère que Poutine et XI vont ouvrir le monde à la multipolarité, au moins, même si ce ne sont pas des saints, et meêm si les peuples sont encore, pour le moment (?) les oubliés, les relégués de l’Histoire.

07/04/2023 14:38 par Cesar

Sam, ce que dit Geg est essentiel : qu’importe d’où l’on vient, tout n’est pas donné dans la vie, il faut faire des efforts, faire sa part. Surtout si on aimé la vérité, si on en a un besoin existentiel.

Le Vrai, le Bon, le Beau

Il y a ceux qui peuvent piloter un avion, d’autres qui savent enseigner, d’autres qui savent produire du blé, d’autres qui savent vendre, construire, écrire... Une société harmonieuse et respectueuse donne sa place à chacun pas seulement en fonction de son Carnet d’adresse. Chaque citoyen(ne) a le droit premièrement de vivre une vie sociale, deuxièmememt de donner son avis sur cette Vie sociale et de participer à l’organiser, la structurer, l’équilibrer.

C’est un peu Ancien Régime contre Nouveau Monde, mais l’hégémonie étasunienne a fait retomber tout l’Occident dans la féodalité et les alliances sacrées ou dogmatiques.

Le monde d’après, ou la postréalité, c’est le confort avant l’effort. Le confort moral (des oeillères) plutôt que la remise en question (des lunettes). Sur le thème du covidisme, les choix persos se sont faits très clairement. Ceux qui ont voulu la vérité et ceux qui ne la veulent toujours pas et peut-être de moins en moins...

Sinon pour répondre sur "La France à la Une internationale" on va attendre le dégrisement de la Flash Mob #Révolution 2023, compter les blessés, les morts et les mots, et arrêter de croire ce que disent les réseaux asociaux, au coeur du dispositif industriel militaro-médiatico anglo-américano-sioniste.

08/04/2023 10:19 par françois gerard

Je peste parfois contre la communication du PRCF. Oui, Georges Gastaud est un peu long, parfois redonnant, mais il est celui qui me parait le plus en phase avec la réalité objective, celle qui est derrière le voile de la doxa médiatique propageant la soumission et la résignation Le PRCF est contre l’union européenne, il a raison, contre l’OTAN, mille fois d’accord, pour ne pas faire cadeau du drapeau tricolore à l’extrème droite, contre la boboisation imbécile d’une partie de la gauche etc etc . Bref, le PRCF essaye de faire émerger un nouveau paradigme correspondant aux besoins actuels pour se sortir de 30 ans de dérive autant gauchiste que socialo macron compatible.
j’ai un très grand respect pour cette organisation

08/04/2023 13:46 par Alamut

Extrait de la "Lettre du Voyant" d’Arthur Rimbaud à Paul Demeny, 15 mai 1871 :

" Car il arrive à l’inconnu  ! Puisqu’il a cultivé son âme, déjà riche, plus qu’aucun ! Il arrive à l’inconnu, et quand, affolé, il finirait par perdre l’intelligence de ses visions, il les a vues !"

La situation politique mondiale est cet inconnu quant à son évolution future.
Les révolutions russe et chinoise ont eu lieu dans un contexte de guerre généralisée ,brutal pour la Russie et de longue durée pour la Chine.Mais aucune révolution ne s’est produite dans un pays industriel avancé,comme on disait.

Effectivement le PRCF est à peu près le seul qui fait le lien entre situation nationale et internationale mais sa manière de dire "on remet les compteurs à zéro"avec un léninisme rénové n’a que très peu d’écho.Une des conditions étant de ne pas regarder l’histoire du XXème siècle de trop près....

Le PCF navigue "à la godille" dans une perspective électoraliste sans prise de position claire face à l’UE/OTAN.

LFI qui croyait avoir atteint le graal voit son avantage passager fondre comme neige au soleil.

Le PS supplie Macron de céder sur les retraites.Sous-entendu : Ouf ! après on ne parlera plus de rien...

Les syndicats font comme si le reste du monde n’existe pas et n’évoque jamais les potentiels conflits.Et ne me dites pas que ce n’est pas leur rôle !

Maintenant il se peut aussi que les trois empires (USA/Russie/Chine) jouent ensemble au billard à trois bandes pour maintenir leurs peuples respectifs et le reste du monde dans une "saine"immobilité plus ou moins terrorisante,leurs économies étant étroitement imbriquées.

Face à l’inconnu et à la fascisation galopante promue par les médias le peuple français sera-t-il capable de trouver des solutions ?
Une révolution où la majorité des petits bourgeois aurait un rôle important auprès d’une classe ouvrière bien malade est-elle possible ?

Salut à tous !

l

08/04/2023 21:02 par GE13

Une remarque
Salaire, prix et profit, est une conférence de Marx donnée devant un public de militants ouvriers au...19ème siècle. Et aujourd’hui les mêmes seraient incapables de lire 3 lignes ?

08/04/2023 21:16 par irae

Un PCF avec un roussel 1er ministre d’un cazeneuve ? Sérieux ? Un pcf neolibéral compatible ? Et le congrès du pcf qui a réelu à sa tête ce traitre de roussel adapte des emplois fictifs et qui n’a en tête que sa carrière et son ego.
Honte à ses adhérents le pcf est mort et enterré. Il était sous respirateur artificiel depuis les hue et autres dartigolles ou braouzec mais là il vient d’être définitivement débranché.
La macronie et ses relais médiatiques qui l’enscensaient ne s’y sont pas trompés. Et dire que la direction de lfi à laissé entrer ce cheval de troie contre l’avis de ses militants.

08/04/2023 23:47 par Jean Paul B.

Soutien aux Ouighours : Tout est dit lors du congrès du P"C"F à Marseille. P"C"F, qui rappelons-le a appelé dès 20h02 le dimanche du 1er tour de la présidentielle, à voter... Macron !!!
Besoin d’autres preuves de dégénérescence ?
https://www.humanite.fr/politique/congres-du-pcf-internationalisme-les-communistes-affichent-leur-soutien-aux-ouighours-790181

09/04/2023 16:11 par HUGO

@ Irae

Vous découvrez ces temps ci que le PCF est mort et enterré. C’est votre datation, ce n’est pas la mienne. La mort du PCF a lentement débuté au milieu des années 1970 avec les fameux (fumeux ?) refondateurs comme Juquin, Fitermann, Hermier, Herzog, Claude Poperen, Fiszbin, Hincker et j’en oublie. N’en déplaise à cette sociologue marseillaise qui voudrait nous faire avaler que le congrès de Martigues de 2000 fut le tournant de l’histoire du PCF ! De fait, c’est le congrès de 1976, en abandonnant la dictature du prolétariat, qui va commencer à semer le trouble parmi la base des militants communistes. S’ensuivit dès 1979 la suppression de toutes références au marxisme-léninisme et à l’internationalisme prolétarien, puis en 1994 toute référence au centralisme démocratique, à la classe ouvrière, au socialisme et à la socialisation des moyens de production. Puis enfin l’entrisme du trotskisme au PCF !
Depuis les années 2000 le PCF s’est mué en parti social démocrate affilié au Parti de la Gauche Européenne et subventionné par Bruxelles ! Dans ces conditions, comment croire qu’un parti, que j’ai quitté après 41 années de cotisations, redeviendra celui des ouvriers et paysans en quête d’un changement de société ! Mes camarades de l’ANC (membres du PCF se réclamant toujours du Marxisme) pensent toujours redresser le PCF de l’intérieur, je leur souhaite de bien réfléchir à leurs positions instables face à des félons comme Laurent, Roussel, Buffet, Wurtz, Brossat, Braouzec, M.P. Vieu, Marchand, Martelli, et l’inénarrable Dartigolles, le pompon allant à F. Boccarra proclamant sans rire « Des idées comme la BCE abondant un fonds de développement des services publics ou la lutte contre le coût du capital sont de nature à rassembler » !

09/04/2023 17:32 par Alamut

Le problème principal du "PCF" et de Fabien Roussel en particulier est de refouler le bilan à faire du "socialisme réel".Cette "psychose" politique entraine le PCF vers des choix aberrants comme à mon avis,son caprice de star à l’encontre de la NUPES.Ceci lui fait-t-il espérer qu’il s’intègrera dans le jeu politique bourgeois à plus ou moins long terme ?

Pour l’URSS (et Chine) je conseille de lire l’ouvrage de Domenico Losurdo "Fuir l’histoire ?",court traité thérapeutique pour soigner l’autophobie communiste.(avoir honte de son passé)

Quant au PRCF il a fait ce bilan mais est effrayé par la difficulté qu’aurait le peuple à assimiler correctement notre histoire récente, abruti par les docs d’Arte sur Staline et Trotski entre autres choses.Appeler à la révolution c’est bien !Mais miser sur la catastrophe et la peur comme le font les médias en essayant de déprimer de plus en plus le bon peuple,c’est pas bien !

Pourtant il ne s’agit pas de craindre la difficulté d’aborder certains écrits marxistes mais tout simplement de constater que l’histoire ne s’arrête pas en appuyant sur la touche "pause".

Moi aussi j’ai ma "névrose" politique qui me poussait à penser que le "socialisme réel" se déroulait dans le royaume du "Bien".Avec de temps en temps,quand même,un prurit anarchiste.En fait il s’agit pas de juger à priori mais de comprendre,en deux mots,de se rendre intelligent !

J’insiste sur l’histoire car je pense avec Gramsci que le marxisme est surtout un "historicisme"absolu,un humanisme absolu de l’histoire et dans ce sens que l’histoire doit être saisie dans sa totalité.

09/04/2023 18:55 par CAZA

HéHé
JP B boit du petit lait
https://www.humanite.fr/politique/congres-du-pcf-les-communistes-affichent-leur-soutien-aux-ouighours-790181
Comprenne qui pourra pourquoi Cuba et Palestine Occupée ont les faveurs du PC et haro sur la RPC qui "" Stérilise"" du ouighour à tout va et sur la Syrie qui opprime du kurde made in USA ?? .
Geb peut être ??

10/04/2023 18:23 par Poggiale Avidor Berthe

Réponse à Messieurs HUGO et Jean Paul Bé

Jean Lévy, dans un article, précise « Et il n’y a plus de PC pour nous éclairer. Ceux qui parlent aujourd’hui en son nom ont baissé la garde pour se rallier aux thèses de leurs ennemis de classe. Plus d’analyse marxiste de la situation (Ça fait longtemps !), plus d’action, ni de manifestations contre les dangers d’une nouvelle guerre mondiale... »

De mes investigations au sein de l’Histoire du Parti Communiste, de 1920 à nos jours, j’en suis arrivée à la conclusion que cette dégénérescence est la conséquence de plusieurs années de politique opportuniste qui trouva son apogée lors du 14e congrès du PCF en juillet 1956. La direction du PCF adopta un programme révisionniste qui était la version française des thèses que Khroutchev avait fait adopter quelques mois auparavant au XX e congrès du PCUb
En effet, après la mort du dirigeant bolchévik Joseph Staline, les renégats incrustés au sein du PCUb ont, dès sa mort en 1953, au moyen d’une propagande mondiale hideuse et mensongère ce grand Homme d’État a été assimilé a un assassin de masses.
Les Partis communistes, dans le monde et en France, se sont alignés, comme des moutons sur les mensonges abominables du rapport du 20ème congrés du PCUb concocté par la CIA et le traître Kroutchev !
La propagande du grand capital financier, mondial et français contre l’idée même du communisme a été reprise en force par les Partis communistes et en avant garde par le Parti communiste français. L’Histoire du communisme au XXe siècle lui brûle les doigts, toute référence à Lénine ‑ne parlons pas de Staline ‑ est oblitérée, la violence révolutionnaire lui est devenue obscène, comme toute mise en avant de la dictature du prolétariat.
Aujourd’hui la direction du P C F se veut "politiquement correcte". Et elle a assis sa stratégie sur la gestion du capitalisme, sur une politique d’alliances inconditionnelles, et sur sa participation aux divers gouvernements bourgeois.Et ainsi cette direction renégate a trahi l’objectif de renversement de la barbarie capitaliste et ne cesse de dénigrer la lutte pour la mise en œuvre d’une économie socialiste allant vers une économie communiste. Les organisations syndicales mondiales n’ont pas échappées à cette dégénérescence idéologique et politique et la CGT française suit servilement, dès après le mandat d’Henri Krazucki, le courant opportuniste et la mutation réformiste.
Et c’est sans élans révolutionnaires que le simple discours communiste s’est dissous et que les partis qui portaient encore ces discours ‑ ce qu’il en restait ‑ se sont empressés de mettre une dernière touche à leur reniement. Du marxisme-léninisme on est passé à un "composé" de marxisme-léninisme et de révisionnisme, puis à un révisionnisme "pur", et de là au réformisme.

Et c’est ainsi que les « douze derniers députés réformistes soi-disant communistes » à l’Assemblée Nationale » sans état d’âme, ont voté indignement la résolution 390 !! qui absout et valorise les nazis qui commandent en Ukraine !! Je suis une « miraculée » ayant échappée à la déportation létale GRACE au concours de la Résistance communiste marxiste-léniniste. Aux Roussel and co » qui se parent, sans droit, du titre glorieux de « communistes » je ne pardonnerait jamais leur trahison.
Ces renégats s’associent à tous les délires anti communistes, anti bolchévik du pouvoir du grand capital financier mondial assassin de masse, valorisant les nazis qui grouillent au sein des divers gouvernements de l’Union Européenne fasciste.
On peut me dire « Madame vous êtes trop excessive » A bon. Alors je rappelle les faits de l’Histoire du Parti communiste français quand Doriot, qui a été secrétaire général du PCF s’est retrouvé collaborateur de Pétain qui avait vendu la France à Hitler. Et Doriot avec Marcel Déat a fondé la Légion des volontaires Français contre le bolchévisme.

11/04/2023 09:51 par HUGO

PAG il faudra revoir votre copie, Doriot n’a jamais été secrétaire général du PCF........à son grand désappointement d’ailleurs, car l’homme était particulièrement ambitieux. Par ailleurs, l’ensemble de votre intervention me convient, même si nous nous éloignons du sujet à traiter.

11/04/2023 14:50 par Poggiale Avidor Berthe

HUGO effectivement mea culpa

12/04/2023 10:10 par Geb.

@ CAZA...

Parce que "Palestine occupée et Cuba", (Qui pour l’Impérialisme US et ses Young Leader’s ne représentent qu’une gêne mineure idéologique ou territoriale), par rapport à "Syrie" (qui bloque stratégiquement les transferts énergétiques et géopolitiques en étant positionné au mauvais endroit de la route des pipe-lines), et "RPC" (qui est en train de zigouiller le Dieu dollar pour le compte des Néo-cons capitalistes en redonnant leurs fiertés aux anciens pays colonisés), ça joue pas dans la même cour.

Et que pour un Roussel and C° ça permet de se donner une médaille envers le populo sans s’attirer les foudres de ses sponsors.

Tu te souviens du "Petit Livre Rouge" que brandissaient les autoproclamés Maoïstes en 68 afin de se positionner en tant que "révolutionnaires" en peau de lapin ? ...

...et dont ils avaient jamais lu une seule page ?

"Cuba et La Palestine" pour les Rousselliens c’est exactement la même chose. Ca fait joli dans le paysage international et pour ce qui reste de leur électorat permet de faire semblant "d’approuver" ou "de défendre" verbalement, en couvrant toutes les félonies et trahisons au local.

Pour tenter de comprendre le Néo-Capitalisme il faut comprendre qu’il n’a ni idéologie, (sinon opportuniste), ni icônes, (il se nourrit de celles des autres en les violant et les détournant à son profit), ni amis, ni même alliés, (Qu’il achète et trahit à chaque changement de stratégie)..

Il n’a que de appétits et intérêts opportunistes ponctuels à satisfaire sur le dos des plus faibles à n’importe quel prix.

Aujourd’hui les sous-marins de la direction du P"c"F profitent de la manne en participant à l’enfumage des Masses, demain ils finiront comme les autres marionnettes usagées.

05/05/2023 08:33 par Dominique

Les Gilets Jaunes du début fut un mouvement de la France d’en bas, de cette France qui se lève avant l’aube pour aller bosser et qui a des salaires tellement bas que si le carburant augmente trop, son budget est fichu. Elle s’est organisée toute seule sans les partis politiques et leurs syndicats. Elle s’est faite insultée mais elle a gagné et elle est rentrée chez elle.

Les GJ d’après, principalement ceux de la classe moyennes, se sont acoquinés avec les syndicats pour faire une grève d’un jour. Cela a été le début de la fin de ce mouvement qui n’a plus obtenu que des coups. On observe le même phénomène en pire avec le mouvement contre la réforme des retraites : une classe moyenne qui n’en peut plus se fatigue inexorablement en suivant les consignes de syndicats tous plus collabos les uns que les autres, de syndicats qui passe leur temps à manger aux tables des patrons et de l’Élysée. Par exemple, quand la justice statue que réquisitionner une raffinerie est illégal car cela empêche le droit de grève de s’exercer, la grève reprends aussitôt dans la raffinerie concernée tandis que les syndicats décident tout aussitôt d’arrêter la grève dans la raffinerie voisine. À partir de là, je ne comprends pas pourquoi les ouvriers ne réagissent pas et ne se mettent pas à organiser eux-mêmes leur mouvement. Voir Qu’est-ce qu’une coordination ?.

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