Mort de rire à savourer pour passer un bon dimanche .
Enfin Cuba n’est plus une dictature et si Fidel marchait sur l’eau aujourd’ hui ce ne serait pas qu’il ne sait pas nager .
Il est certain que quelques missiles russes à la Havane remettraient les USA à la table des négociations .
Sur "Manière de Voir " du Diplo " .
Faire mourir des centaines de milliers de personnes pour vendre son gaz ?? Oui c’est possible les USA savent le faire .
<<<< ÉTATS-UNIS CONTRE RUSSIE, UN DUEL GAZIER VIEUX DE SIX DÉCENNIES
La guerre en Ukraine a bouleversé la donne énergétique européenne. Pressé par
Washington, le Vieux Continent a brutalement décidé d’interrompre son commerce gazier
avec Moscou. Il devient ainsi la proie des marchands américains de gaz naturel liquéfié.
Une nouvelle manche s’ouvre dans un très ancien conflit entre les États-Unis et la Russie >>>
Extrait :
Troisième manche : fin du gaz russe
en Europe
Les avancées gazières russes agacent
Washington, qui instrumentalise les conten-
tieux liés au transit de l’« or bleu » sur le terri-
toire ukrainien (prix, droits de passage, etc.).
Alliés à la Pologne et aux pays baltes, les Amé-
ricains s’opposent au projet russo-allemand
d’un nouveau gazoduc sous-marin géant en
mer Baltique, Nord Stream 1, qui contourne les
routes de l’Ukraine et de la Pologne. Les Alle-
mands tiennent bon, Nord Stream 1 entrera
en fonctionnement en 2010. Washington
renouvelle et, après l’annexion de la Crimée
en 2014, accentue son opposition à la construc-
tion d’un gazoduc jumeau, Nord Stream 2, qui,
malgré les pressions sur les pays riverains et
les embargos sur les équipements, sera tout
de même finalisé en 2022. À partir de 2017,
le Congrès américain menace de sanctions
les sociétés participant au fonctionnement
de Nord Stream 1 et celles impliquées dans la
construction de Nord Stream 2. L’Allemagne
résiste encore, estimant ces infrastructures
indispensables à sa transition énergétique, qui
repose sur les importations russes. La dimen-
sion commerciale des échanges gaziers s’ef-
face derrière ses enjeux géopolitiques : les
États-Unis ont intégré le contentieux rus-
so-ukrainien dans leur stratégie de canton-
nement des hydrocarbures russes dont l’ex-
pansion entrave celle de leur GNL.
Peu avant l’invasion de l’Ukraine, Berlin
cède à Washington et bloque la mise en ser-
vice de Nord Stream 2, mais maintient les flux
de Nord Stream 1. Après le début de l’offensive
russe, l’OTAN, l’Union européenne et le G7
multiplient les sanctions contre les hydrocar-
bures russes ; le Vieux Continent échafaude
en urgence un plan pour s’en émanciper d’ici
2027. Résultat, les prix explosent, des pertur-
bations affectent les livraisons, la crédibilité
des contrats à long terme vole en éclats. Pour
contrer le gel de leurs recettes, les Russes
exigent un paiement en roubles, ouvrant une
brèche dans un système énergétique interna-
tional adossé au dollar.
naturel liquéfié (GNL) issu de la fractura-
tion hydraulique. L’Europe, plus proche mais
s’ouvrant à la concurrence avec son mar-
ché unique, reste relativement inaccessible
du fait des prix moins élevés des hydrocar-
bures algériens, norvégiens et, surtout, russes.
C’est durant cette période que le duel change
de nature et se transforme en rivalité com-
merciale pour les parts de marché. Gazprom,
qui a fini par accepter le jeu des mécanismes
compétitifs européens, profite de ses avan-
tages concurrentiels et combine subtilement
bas tarifs et incertitude sur les prix pour dis-
suader les promoteurs d’onéreux projets de
GNL comme ceux des États-
Unis (1). La configuration la
plus avantageuse pour la
Russie viendra avec l’ac-
cident de Fukushima au
Japon (mars 2011) et la déci-
sion de l’Allemagne d’articuler sa transition
énergétique et sa sortie du nucléaire sur une
ressource principale, le gaz, et un fournisseur
dominant, la Russie. Malgré la signature de
quelques contrats, les exportateurs de GNL
américains ne parviennent pas à s’implan-
ter massivement en Europe.