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Wikileaks : circulez, il n’y a rien à (sa)voir (ou comment la nomenklatura médiatique serre les rangs)

Chassez le naturel et devinez comment il revient ? Sous forme de critiques acerbes - à la quasi unanimité semble-t-il - de la presse française contre les "fuites" de Wikileaks.

Admirez le superbe travail de camouflage qu’ils déploient avec l’argument suivant, assené dés le lendemain de la publication des documents : "ces fuites ne nous apprennent rien de nouveau" (source : journalistes encartés, presse, télé, radio). Comment ? Même pas à un petit "faut voir, le temps d’examiner tout ça et on vous tiendra au courant" ?

Alors, première hypothèse : les journalistes, soucieux d’apporter une information de qualité, se sont farcis la lecture des 250.000 documents dans la nuit (ils sont forts les journalistes professionnels) et peuvent ainsi vous rassurer, cher lecteur, qu’il n’y a rien de nouveau là -dedans et que, ma foi, eux (car ils sont professionnels les journalistes professionnels) ont toujours fait leur travail correctement et que (donc) tout ceci ne serait que beaucoup de bruit pour rien.

Deuxième hypothèse : ils n’ont pas la moindre putain d’idée de quoi ils parlent.

Encore eux : "publier des documents secrets, c’est pas bien". On sent là résonner une note de sincérité, pure et cristalline. Effectivement, publier des documents secrets, qui n’auraient pas été fuités par une "source bien informée", "haut-placée" ou "proche du gouvernement" - et avec laquelle le journaliste entretient une relation privilégiée et vaguement complice - c’est pas bien.

Et enfin, laisser planer un doute : "attention, ces fuites sont organisées et c’est donc une manipulation". Diantre, on attend avec impatience qu’ils se mettent au travail et nous expliquent qui, comment et pourquoi.

Résumons : Journalistes salariés des médias commerciaux. Médias commerciaux appartenant aux multinationales. Multinationales sans foi ni loi acteurs/complices des crimes commises sur la scène internationale.

Et vous vous demandez encore, cher lecteur, d’où vient cet étrange sentiment que plus rien ne va dans le monde des médias ?

Théophraste R.
(libre comme le vent qui souffle entre les oreilles de Pujadas)

URL de cette brève 1413
https://www.legrandsoir.info/wikileaks-circulez-il-n-y-a-rien-a-sa-voir-ou-comment-la-nomenklatura-mediatique-serre-les-rangs.html
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Commentaires
30/11/2010 à 14:09 par r_i_d

Bien dit !

La lecture des communiqués publiés par Wikileaks—le texte intégral, pas seulement les extraits repris par la presse—m’a offert quelques grandes et petites découvertes.

Il y a beaucoup à apprendre ou à ré-apprendre au sujet de la nature humaine, dans ces communiqués.

#65130 
30/11/2010 à 14:52 par Antar

A propos des fuites, Miss Hillary Clinton a parlé d’une "attaque contre la communauté internationale". Celui qui se sent menacé, lève le doigt.

En Italie, Don Franco Frattini, a dit craindre un "11-Septembre de la diplomatie mondiale". Tiens, tiens, il ya sûrement un barbu au fond d’une grotte derrière tout ça.

D’une seule voix, les chacelleries occidentales ont clamé : "Ces fuites n’entament en rien nos relations avec Washington"... Pourquoi se sentent-ils obligés de le dire !? On leur a rien demandé.

Au Proche-Orient, un haut responsable israélien estime qu’Israël "s’en tire à très bon compte, les fuites confirmant la position officielle d’Israël en faveur d’une grande fermeté à l’égard de Téhéran". Oui c’est ça, ça veut dire aussi que les massacres de Gaza étaient motivés par le sauvetage du soldat Shalit.

#65132 
30/11/2010 à 16:53 par rouge de honte

J’ai la certitude que ce truc est une manipulation, une pantalonnade jouée par un Ben blanc propre sur lui et des gentils méchants ou vice et versa. Comment expliquer que ce délateur professionnel soit encore en liberté ? Il a bien été accuser d’un délit que l’on dira ourdi par la cia...Ce qui ne fait que renforcer sa crédibilité aux yeux ébahi du public de ce théâtre plus vrai que vrai ! Il faut maintenant réaliser que nous sommes en guerre et que c’est une psychologie de guerre que l’on nous offre et que le public ADORE ! C’est depuis 1991 que tout les scénarios dépasse la fiction : le virtuel est devenu une arme de guerre. Plus de sang, plus de cris, plus de mort pas plus que de rébellion chez les « alliers » seules quelques boites recouvertes d’un tissu coloré sont montrées. Chez les pas « allier » les morts sont des méchants. Dans les bavures ce sont des méchants aussi ou du moins ils auraient pu l’être ! Et maintenant ils réécrivent l’histoire par la porte dérobée du virtuel : ce n’est pas dans un chariot de bois que ces documents ont été transmis, c’est dans l’invisible. Mais qui donc contrôle le virtuel, qui détient la clef du net ? Ce n’est pas net tout ça…

#65137 
30/11/2010 à 17:42 par T 34

Image : http://www.aporrea.org/actualidad/n170461.html

apo_pulpo_sam_p.jpg

Traduction : Injures, blasphèmes, mensonges. Rien de ce qui est publié dans Wikileaks n’est sur. De plus nous travaillons pour éviter plus de fuites.

#65141 
30/11/2010 à 18:04 par Anonyme

Si les "fuites" de wikileaks peuvent servir la cause des peuples latino américains, tant mieux. Qu’ils s’en servent !

Néanmoins, comme je le disais à la suite d’un autre article, je me demande pourquoi wikileaks adresse exclusivement ses révélations à la presse pro-étasunienne (dite de référence, car elle le fut... autrefois) de pays pro étasuniens tous membres de l’OTAN ?

Pourquoi la presse indienne ou chinoise, de même qu’aljezira (je ne sais plus comment ça s’écrit en français), sont-elles exclues par notre héros international ? Et en Amérique latine, y a pas de journaux de référence ? Quant à l’Afrique, qui se soucie de ce que pensent ses citoyens de la diplomatie internationale...

#65143 
30/11/2010 à 20:29 par rouge de honte

Ne serait-ce pas donné en lecture aux seuls groupes de presses qui appartiennent aux marchands de canons ?

#65145 
30/11/2010 à 21:12 par Sébastien

Les médias bourgeois nous ont fait une synthèses des notes justifiant l’impérialisme US. Si ils souhaitaient condamner l’Iran, le Venezuela, et donner raison au gouvernement Israélien, et bien c’est réussi. Des cables diplomatiques considérés comme des vérités absolues, on ne pouvait pas rêver plus belle propagande.

Et si il y a des "vraies" révélations dans ces 250,000 notes, je suis sûr que nos camarades du Grand Soir en feront des articles dans les prochaines semaines.

#65146 
01/12/2010 à 09:48 par pfro35

Les intervenants précédents se posent les bonnes questions. Les médias officiels, spécialistes du lavage de cerveau, seraient tout à coup honnêtes dans leurs informations. Il faudra surtout voir à qui profite ce déballage savamment dosé et l’utilisation qui en sera fait.
Comme par hasard on parle déjà beaucoup de pays qui dérangent le système en place.

#65151 
01/12/2010 à 11:37 par vladimir

LONGUE VIE AU DESORDRE WikiLeaks :

Bank of America serait la prochaine cible de WikiLeaks

Par Mathilde Golla

01/12/2010 | Mise à jour : 09:45

Le site spécialisé dans la fuite d’informations entend dénoncer des pratiques contraires à l’éthique d’une « grande banque américaine » sans donner de nom. Les investisseurs américains sont convaincus que cette menace vise Bank of America : le titre de la banque a perdu mardi de plus de 3% à Wall Street.

La direction de Bank of America a peut être du souci à se faire. Les révélations promises par le fondateur de wikileaks, Julien Assange, sur « une grande banque américaine » pourraient concerner leur établissement. Le responsable du site spécialisé dans la fuite d’informations avait en effet déclaré en octobre 2009, au magazine Computer World, qu’il détenait « 5 gigaoctets de données provenant de Bank of America, du disque dur d’un de ses dirigeants ». Même s’il paraît peu probable que ces documents soient divulgués deux ans après, les spéculations sont allées bon train hier. Et les investisseurs américains les ont jugées crédibles. Résultat : le titre de la banque américaine suspectée a dévissé de plus de 3% mardi à la clôture de Wall street.

Aux dires du fondateur de WikiLeaks, les révélations seraient dignes de celles qui ont provoqué l’affaire Enron.

Dans une interview accordée au magazine Forbes, Julien Assange a indiqué que « l’onde de choc sera la même. Des violations de la loi, des pratiques contraires à l’éthique vont être divulguées mais également le fonctionnement des structures internes de décisions et l’ethos des dirigeants des banques… et cela a une incroyable valeur ».

L’ancien hacker entend ainsi dénoncer des « pratiques non éthiques » via la diffusion de milliers de documents compromettants. « Nous devons être prudents et ne pas coller une étiquette de délinquants aux gens avant d’être tout à fait sûrs », précise toutefois le fondateur du site.

Au nom de la transparence, Wikileaks entend dénoncer des faits et inciter à leur changement. Ses publications sur la guerre en Irak ou celles sur la diplomatie américaine ont déjà eu un retentissement planétaire. Reste à savoir si le révélateur de vérités embarrassantes pourra également bouleverser le monde de la finance.

http://www.lefigaro.fr/societes/2010/12/01/0401
5-20101201ARTFIG00344-bank-of-america-serait-la-prochaine-cible-de-wikileaks.php

La révolution de la réalité pulvérisée se poursuit

30/11/2010 - Faits et commentaires

30 novembre 2010 "” Au risque de nous répéter, nous nous répétons puisqu’il le faut. Les fuites massives de Wikileaks n’importent pas pour le contenu des fuites, même si ce contenu exacerbe les analyses, les thèses et hypothèses, et les complots derrière lesquels les uns et les autres courent depuis que 9/11 a ouvert cette ère de l’incertitude de l’information, et tout cela concernant tous les sujets possibles puisque les fuites couvrent effectivement tous les sujets possibles.

Le chapitre ouvert par cet épisode des fuites est celui d’une accentuation extrême de l’incertitude de la perception de la réalité, et cela par la mise en cause fondamentale des moyens les plus essentiels de cette perception de la réalité.

Cela est jusqu’au point où, comme nous l’observions nous-mêmes le 29 novembre 2010, le virtualisme, lui-même dans ses ultimes retranchements, est touché de plein fouet.

Ce dernier point implique que c’est cette fois le monde de nos directions politiques qui est directement confronté à cette incertitude, qui touche aussi bien les relations entre les pays et les groupes de pays, que, à l’intérieur même de ces pays (on pense d’abord aux USA), les relations entre les divers ministères, agences, etc.

Plus personne, désormais, ne sait ce qui est secret et ne l’est pas, ce qui est dissimulation et ce qui ne l’est pas, ce qui est politique et ce qui est montage, en attendant sans doute de nouvelles mesures de protection qui vont être mises au point, ajoutant encore des interférences majeures à la confusion générale......

http://www.dedefensa.org/article-la_revolution_de_la_realite_pulverisee_se_poursuit_30_11_2010.html

#65152 
01/12/2010 à 14:27 par mike

Ca me saoule profondément d’avoir sans cesse à remettre en question la véracité de tel ou tel propos tenus (ou non) par wikileaks.

Mais je ne comprends pas pourquoi assange n’a pas déjà été assassiné, que wikileaks n’est pas déconnecté, que les médias se gavent d’informations qu’ils ne maîtrisent même pas pour balancer des personnes ou des groupes pour les mettre hors circuit...

C’est vrai ça, pourquoi tout cela est encore en place ? Qu’est-ce qui nous prouve qu’une plus grande instance ne se sert pas de wikileaks pour faire le ménage à tout ceux qui ont participé de près ou de loin à des activités douteuses sur le plan militaire, humain ou économique ?

Je vais plonger le nez dedans moi, on va bien voir si c’est juste du ciblage ...

#65155 
01/12/2010 à 15:40 par act

Aucune confiance ni dans wikileaks, ni dans la cia, ni dans la plupart des médias :
wikileaks me semble être l’outil d’un groupe de pression masqué probablement étasuniens, voir néocon/néonazi, ou encore des services spéciaux...ou les 3.
Comme les fois précédentes derrière un écran de fumée de pseudo-révélations une pseudo-information -qui coïncide avec les intérêts de l’empire- sort du lot et retient "mine de rien" l’attention des médias poussant des ah et oh de circonstance, en collaboration avec 5 gros journaux et la "société du spectacle".

Ici : un certain nombre de pays arabes sont hostiles à l’Iran qui sont vraiment très méchants. Fichtre !

Un points de vue partagé par le RV : http://www.voltairenet.org/article166482.html

...et les guignols !
http://www.canalplus.fr/c-humour/pid1784-c-les-guignols.html
une bonne édition mais ce qui concerne wikilieaks commence à 4min 53’
Ce plan wiki c’est gros comme une maison blanche cousue de fil perse et comme disait Goebbels, plus c’est gros...

Bien à vous.

#65158 
02/12/2010 à 17:38 par Christophe Legalle

Les médias en profitent pour répéter à l’envie qu’il n’y a pas de démocratie sans secret diplomatique.

Je suis impatient d’en savoir plus...

#65191 
02/12/2010 à 18:39 par Anonyme

Moi aussi, malgré ma méfiance... D’autant que je viens de trouver une dépêche annonçant la "démission" d’’un proche collaborateur du ministre des Affaires étrangères allemand suite aux dites révélations.

(http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/12/02/97001-20101202FILWWW00607-wikileaks-une-demission-en-allemagne.php)

Ah bon. Ben, si ça peut faire bouger des choses sans mettre aucun peuple en danger, c’est assurément à exploiter. De toute façon, puisque c’est sur la table, autant l’exploiter selon nos intérèts.

#65193 
03/12/2010 à 12:26 par Martin

Que des collabos et des prostitués de l’intellect le petit doigt sur la couture en attendant de recevoir quelques miettes de leurs maîtres. Des larbins voilà .

#65206 
03/12/2010 à 14:13 par callebout

Le " SECRET" , (tout comme l’URGENCE") sont toujours invoqués quand-tl s’agit de couvrir des saloperies.

Secret de la confession, médical, diplomatique , mais avant tout celui des BANQUES, du pognon, des magouilles ( cf : Sous marins Karachi).

Le, les secrets sont-ils nécessaires pour les SDF, pour les chomdus ?,,,

#65214 
   
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