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Washington et le Golfe à l’heure du grand écart, Fabio Lo Verso.



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Le Courrier, mardi 31 Juillet 2007


George W. Bush a fini par trouver la solution à ses problèmes dans le Golfe : armer ses « alliés » sunnites pour faire contrepoids à l’influence grandissante de l’Iran dans la région. Le président étasunien envisage de vendre des équipements militaires à l’Arabie saoudite, à l’Egypte et à cinq autres pays dits modérés (Qatar, Bahrein, Koweït, Oman, Emirats arabes unis). Le marché, qui prévoit la livraison de missiles air-air et de bombes guidées par satellite, porterait sur 20 milliards de dollars en dix ans. Venant du chef d’une armée piteusement enfoncée dans le bourbier irakien, l’argument est hautement symbolique. Washington signe là un aveu d’impuissance. L’administration Bush voit s’envoler chaque jour davantage son rêve de contrôler le Golfe via l’Irak. Suffira-t-il d’augmenter les capacités de défense de ses prétendus amis pour se prémunir face au « péril » iranien ? La dégradation des relations avec les Saoudiens, théoriquement plus proches de la Maison-Blanche que tous les autres pays de la région, permet d’en douter. ( N.d.l.r. Washington décide d’armer ses alliés arabes pour contrer l’Iran, Euronews, 31 07 2007
Les Etats-Unis vont augmenter de 25% leur aide militaire à Israël, AFP, 29 07 2007)

Depuis les attentats du 11 septembre 2001, la question de « l’amitié » entre Washington et Riyad s’est posée avec acuité après la découverte que quinze des dix-neuf kamikazes avaient la nationalité du royaume. Question rendue plus brûlante aujourd’hui par l’irritation de certains hauts responsables étasuniens, qui accusent l’Arabie saoudite, dans les colonnes New York Times du 27 juillet, « d’encourager la guérilla sunnite en Irak ». Les Saoudiens prétendent pour leur part que le gouvernement irakien, soutenu par Washington, est infiltré par des « agents iraniens ». Entre les deux pays, le dialogue tourne au pugilat fort peu diplomatique. Le roi Abdallah est même sorti de sa réserve monarchique pour critiquer « l’occupation » étasunienne dans l’ancienne Mésopotamie. De leur côté, les services de George W. Bush soupçonnent Riyad de favoriser le financement d’activités terroristes et de fermer un oeil sur les filières saoudiennes qui alimentent la rébellion irakienne. Environ la moitié des combattants étrangers qui entrent en Irak seraient issus du royaume, selon une enquête du Los Angeles Times.

Tout cela arrive à la veille de la réunion qui devrait se tenir aujourd’hui à Charm El-Cheikh entre le ministre étasunien de la défense, Robert Gates, la secrétaire d’Etat Condoleeza Rice et leurs homologues d’Arabie saoudite, d’Egypte et des cinq pays arabes modérés du Golfe. Les deux émissaires de George W. Bush leur proposeront un plan d’armement pour bâtir un rempart contre l’Iran. Ce projet se heurte aux réticences du Congrès, qui s’inquiète de l’inimitié croissante de Riyad envers Washington. Est-ce bien le moment d’armer un pays hostile à sa propre politique ? Cette option en dit long sur l’impasse stratégique d’un gouvernement qui en est réduit au grand écart entre son discours et sa pratique. Un exercice désastreux à long terme dans une région aussi délicate que celle du Golfe.

Fabio Lo Verso


 Source : Le Courrier www.lecourrier.ch




Guerre en Irak, la presse se réveille : « tout le monde à la maison », par Lucio Manisco.


Paul Craig Roberts : George Bush pourrait décréter l’état d’urgence, RIA Novosti.

Iran : compte à rebours, par Alain Gresh.






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Donde Estan ? ; Terreurs et disparitions au Pérou (1980-2000)
Daniel Dupuis
La pratique des arrestations illégales, des tortures et des exécutions en dehors de tout procès régulier puis de la dissimulation des dépouilles (d’où le terme de « disparus ») est tristement célèbre en Amérique latine où les dictatures ( l’Argentine de la junte militaire, le Paraguay dirigé par le général Alfredo Stroessner, le Chili tenu par Augusto Pinochet...) y ont eu recours. De 1980 à 2000, sous un régime pourtant démocratique, l’armée du Pérou n’a pas hésité à recourir à la terreur (…)
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L’affaire Julian Assange aurait été réglée en quelques mois si nous avions une presse agressive et indépendante qui aurait mis une claque aux autorités américaines et britanniques pour leur persécution criminelle d’un journaliste qui a révélé des crimes de guerre.

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