On devrait plaindre les naïfs qui paient tout plein pot alors que, les mails que je reçois le montrent, on peut s’offrir des vacances de luxe pour trois fois rien. Voyez :
« 50€ offerts sur votre voyage ! » « Les nouvelles offres de dernière minute dès 186 euros ! » « Avec Eurostar, ayez la CLASSE, voyagez en PREMIÈRE ! » « SURPRISE : Découvrez vos codes de réduction. » « Tu veux voyager un max cet été ? On a la solution ! » « Votre séjour de luxe à moins de 99€ ! » « 20€ offerts en exclusivité sur votre vol ! » « DERNIERS JOURS ! Dès 15 euros, partez avec INTERCITÉS ! » « Dites OUI aux petits prix dès 14€ A/R. » « Jusqu’à 100 EUR offerts. » « Séjour à Disneyland pour 4 personnes à gagner. »
Croirez-vous que je suis également bombardé de mails qui m’avisent de réductions allant jusqu’à 82 % pour tout ce que vous voudrez ? Pour Moâ, môa, moâ (souvent ils me tutoient et toujours ils m’appellent par mon prénom, c’est dire) !
Et pas de saut dans l’inconnu puisque je peux savoir si « le ciel astral révèle un changement important » grâce à mon « horoscope d’août. »
Rien à craindre non plus d’un de ces problèmes de santé qui pourrissent les vacances : « Vous cherchez une solution contre les troubles digestifs et les douleurs intestinales ? ». Et finis les complexes sur la plage : « Quels maillots de bain choisir pour cacher son ventre ? » et « Quels vêtements porter pour paraître plus mince ? ».
En fait, mis à part le mail « Découvrez notre lingerie Femme Fatale », je les poubellise tous sans les lire (avec une célérité particulière pour « Mediapart à moitié prix : 1 an pour 66 € seulement, 6 mois pour 33 €. ». Car, à lire les partis-pris de l’officine de Plenel (lequel, par ailleurs, a appelé à voter Macron), à subir sa lourde et manichéenne campagne anti-vénézuélienne, je déplore que Médiapart soit à l’information ce que Reporters sans frontières est à la liberté de la presse : un leurre, ou pire encore si l’on en croit les insinuations perfides de Mitterrand (1).
Théophraste R.
Note (1) :
« Il faudra tout de même qu’on sache qui est vraiment ce monsieur Plenel. (…) Il parlera moins haut quand on saura qu’il travaille pour une puissance étrangère », François Mitterrand, in « La Face Cachée du Monde », Philippe Cohen et Pierre Péan. Mille et une nuits, 2003.
« Plenel ? Il ne m’a pas lâché pendant dix ans et j’ai fini par penser qu’il travaillait lui aussi pour les Américains », François Mitterrand, in « La décennie Mitterrand », Pierre Favier, Le Seuil, 1999.
Et lire « La face cachée de Reporters sans frontières – de la CIA aux faucons du Pentagone », Maxime Vivas, éditions Aden 2007.