Tout est dit. Merci.
Et très belle conclusion : "Compañero Salvador Allende ! Presente !"
Salvador Allende était un exemple d’honnêteté intellectuelle et d’intégrité politique.
Ozren Agnic, son ancien secrétaire particulier, raconte quelque chose de très intéressant dans son ouvrage "El hombre y el político. Memorias de un secretario privado." malheureusement inédit en Français.
Au soir de l’élection présidentielle de 1958, voyant la victoire du candidat de droite Jorge Alessandri Rodríguez, le président sortant, Carlos Ibáñez del Campo, envoie deux militaires au QG d’Allende. Seuls Allende et Agnic s’entretiennent avec les envoyés d’Ibáñez. Ibáñez, qui hait Alessandri pour des motifs personnels (alors que tous deux sont du même camp et défendent les même intérêts), fait savoir à Allende qu’il entend truquer les résultats de l’élection et déclarer Allende vainqueur. Allende renvoie sur le champ les deux émissaires d’Ibáñez en déclarant que jamais, en tant que démocrate se soumettant à la volonté du peuple chilien, il n’acceptera une pareille ignominie.
Force est de constater que la bourgeoisie et les chrétiens-démocrates chiliens, malgré leur prétendu attachement à la démocratie, étaient loin de ce genre de considérations entre le 3 novembre 1970 et le 11 septembre 1973...
Le pire, c’est que les putschistes ont tenté de légitimer leur coup d’Etat par la supposée existence d’un plan Z
http://www.monde-diplomatique.fr/2009/12/MAGASICH/18582
Chili 1970-1973 - Vénézuela 1998-2015... rien de neuf sous le soleil du côté des impérialistes... sauf que, sous nos yeux, les peuples et gouvernements latino-américains sont encore debout, malgré le flot de mensonges et de calomnies. Ils résistent, nous donnent une leçon de courage et continuent à ouvrir des alternatives.