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Une immense victoire

Mettre un pied devant l’autre et recommencer

La droite ou la gauche

Dans l’état actuel de la société les moyens de production et d’échanges, concentrés depuis un siècle environ dans les mains de la finance qui est aujourd’hui plus que jamais parasitaire parce que hautement spéculative, ces moyens appartiennent à une classe bien repérable.

Dans cet état de « nature », le pouvoir est celui de cette classe. Il se frotte évidemment à la faiblesse organique des classes populaires ; mais que sur le plan politique où cette classe se présente, elle se donne à elle-même le nom de « droite » et qu’elle pense et donne à penser que le pouvoir lui appartient n’a rien de monstrueux.

C’est parfaitement « normal ». Au contraire, ce qui ne l’est pas c’est qu’une ligne politique qui se dit « de gauche », puisse envisager de s’y substituer, « d’accéder au pouvoir » alors qu’elle n’en a eu que la représentation dans le meilleur des cas jusqu’à ce jour.

La base sociale concrète de ce pouvoir, donc sa réalité, restent toujours les mêmes.

Sans aller jusqu’à prôner « la guérilla dans la forêt de Fontainebleau », il est raisonnable de se demander si le jour où les peuples se seront forgé la volonté de dépouiller la bonne société de ses moyens de production et d’échanges en mettant la main sur « ses Bourses », les témoins de l’évènement ne verront pas illico les armes sortir d’un côté pour tenter de massacrer l’autre.

En conclusion, si ce jour arrivait, ils auraient alors l’air fin ceux qui seraient restés dans la mièvrerie de leurs catégories de droite et de gauche.

La droite et la gauche.

La question qui reste à élucider : pourquoi les classes populaires sont-elles depuis un siècle le socle d’un régime d’alternance qui leur serait si hautement défavorable ?

Voici une thèse : La France est un pays impérialiste, dont la richesse est due pour la plus large part à l’exploitation (en alliance néanmoins conflictuelle avec les autres puissances impérialistes) des richesses humaines et matérielles de vastes régions du globe. Les conflits ont d’ailleurs pu aller jusqu’aux guerres les plus monstrueuses.

Jusqu’à ces derniers jours les classes populaires de France (et d’ailleurs) ont senti que leur adhésion au régime leur garantissait leur part de jouissance de la rente impérialiste. Dans cette situation leur lutte contre la classe dominante qui cependant les exploite ne peut donc jamais aller jusqu’au bout.

Il y a un siècle que cette explication a été proposée par certains.

Qu’il y ait un léger frémissement aujourd’hui peut s’expliquer par la crise de l’impérialisme qui se heurte à des difficultés de gestion (« l’Europe » et « la mondialisation ») et à la résistance des pays dits émergents.

Approchons-nous du jour où ceux d’en haut ne pourront plus alors qu’en bas on ne le voudra plus ?

La politique européenne de la France et la lutte des classes.

Casser les acquis sociaux, délocaliser le pouvoir , l’éloigner du citoyen...

Après 1973, il y eut le tournant de la rigueur en 1982-1983, moment à partir duquel les transferts du travail vers le capital commencèrent à croître en même temps que les concessions au libéralisme... et, tendanciellement, le chômage.

Ainsi la politique européenne de la France jusqu’en 1995 (et au-delà bien sûr !) tendit vers un but très clair pour le citoyen lambda de l’époque : en prime des combinaisons libérales d’en haut, l’abandon de souveraineté afin de déresponsabiliser le pouvoir et de le dédouaner de tous les mauvais coups portés contre la population. Manoeuvre que mena le Président F. Mitterand de manière particulièrement évidente.

Le bilan ?

La sphère dirigeante française se trouve confrontée aujourd’hui dans sa politique européenne aux résultats de plusieurs décennies de fuite en avant devant la lutte des classes. Quitte à risquer l’antithèse, cette fuite en avant a été et reste pour elle et les intérêts qu’elle représente une immense victoire.

Car la fraction la plus lucide des classes laborieuses, elle, se trouve confrontée aujourd’hui à la plus profonde inculture politique et démoralisation populaires.

Ce qui amène à se souvenir, sans nommer aucune personne ni aucun parti, que cette avant-garde a sa part de responsabilité dans le tableau.

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On ne l’a dit pas clairement : on a dit qu’il y avait désormais interdiction d’emprunter à la Banque centrale, ce qui n’est pas honnête, pas clair, et ne permet pas aux gens de comprendre. Si l’article 104, disait « Les États ne peuvent plus créer la monnaie, maintenant ils doivent l’emprunter auprès des acteurs privés en leur payant un intérêt ruineux qui rend tous les investissements publics hors de prix mais qui fait aussi le grand bonheur des riches rentiers », il y aurait eu une révolution.

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