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Une France socialiste dans une Europe écosocialiste arc-en-ciel !

Pour un mouvement de lutte des peuples-classe en Europe pour le socialisme.

L'Union européenne prend la forme d'une gouvernance oligarchique installée au sein d'organes antidémocratiques (Commission européenne) ou faiblement démocratique de l'Union (le Parlement). Cette gouvernance oligarchique n'a pas que des effets antidémocratiques. Elle a aussi et surtout, des effets anti-sociaux du fait de ses dispositifs juridico-institutionnels qui activent le concurrentialisme, les libéralisations économiques, le dumping social et fiscal et qui, ce faisant, agissent contre les différentes couches sociales des peuples-classe et cela au plus grand bénéfice des classes dominantes de chaque nation de l'Union.

C’est pourquoi la critique et la mobilisation contre ces institutions sont décisives.

1 - Contre l’UE certes, mais encore.

Mais l’on ne peut se contenter d’être contre - bien que ce soit nécessaire - sans dire vers quoi on veut aller. La question qui se pose, et qui n’est pas nouvelle, est faut-il se battre contre l’UE pour un retour aux Nations ou faut-il aller en avant vers une Europe vraiment sociale et écologique ?

A mon sens on ne peut mobiliser en prenant parti pour l’une de ces deux positions. On peut douter que la Nation ne tourne pas au bénéfice de sa propre bourgeoisie car elle le fait avec ou sans l’Union européenne. On ne peut non plus laisser accroire qu’un fédéralisme européen serait d’emblée porteur d’emblée d’un progrès économique social et environnemental car on ne voit que trop la pente prise par l’Union européenne.

2 - Alors que proposer ?

L’altermondialisme défend les DESC (les droits économiques, sociaux et culturels) et les droits environnementaux au plan mondial. Mais cela vaut aussi bien dans les Etats nations qu’au sein des ensembles continentaux comme l’Europe. Il ne faut lâcher sur rien nul part. Il faut tout à la fois défendre ce qui reste de l’Etat social et vouloir construire des dispositifs politico-juridiques et des institutions qui mettent en oeuvre ces droits.

Il faut lutter contre le travaillisme et enclencher un processus de RTT en Europe. Il faut aussi des services publics forts partout et à chaque niveau qui fassent reculer la valeur d’échange (la logique marchande et le profit) pour le déploiement de la valeur d’usage. Le socialisme se profile dans cette avancée de l’économie non marchande. C’est là que la question de la fiscalité redistributrice et orientée vers le social et les services publics prend toute sa valeur.

3 - Extension du domaine de la lutte.

Un autre aspect à maintenir actif c’est l’extension de la lutte avec les peuples-classe du sud et notamment d’Afrique.
La convergence des peuples-classe est une nécessité de l’époque. Quasiment partout, dans chaque Etat on trouve une classe dominante à base financière qui mène la guerre contre les dispositifs sociaux et contre les peuples-classe. La guerre est transversale.

En Afrique, une bourgeoisie noire est formée pour l’Afrique noire . Elle existe en-soi et pour-soi. Au delà des affrontements conjoncturels elle arrive se souder pour renforcer sa puissance et son rôle. Elle ne fait pas grand chose pour ses peuples-classe. Elle travaille à s’insérer dans le jeu des classes dominantes au niveau mondial. Il en est de même au Maghreb et au Machrek.

La question du socialisme se pose partout et l’un des points de passage se nomme les DESC et les services publics. Mais qui dit socialisme authentique dit forte démocratisation pour aller vers une alterdémocratie. Lorsqu’il y a étatisation, le passage de l’appropriation publique doit se faire rapidement en appropriation sociale, ce que l’on nomme socialisation.

4 - Contre le sexisme et le racisme.

L’autre aspect consiste à instaurer la laïcité et à assurer les droits des femmes contre le patriarcat et le sexisme. Il n’a pas de socialisme possible avec un sexo-séparatisme de l’élite à fondement méritocratique ou celui de la base à fondement religieux.

Enfin un combat contre le racisme doit être maintenu constant pendant toute la dynamique de conquête des droits. D’autant que contre la montée d’une révolution socialiste s’est toujours dressée une réaction xénophobe, ultra-nationaliste et souvent en alliance avec une religion. Les juifs, les musulmans, les chrétiens, les noirs, les arabes et tous les discriminés doivent pouvoir accéder aux qualifications et aux emplois dans une perspective non travailliste.

La lutte contre les intégristes et autres fondamentalistes de toute religion doit se faire fermement comme s’il s’agissait de fascistes (ce ne sont pas des fascistes). Car ces croyants en Dieu sont pas dans une logique d’émancipation mais de répression plus ou moins ouverte et visible de la jeunesse et des femmes. Ils sont d’abord soit contre la démocratisation et pour une gouvernance autoritaire soit contre l’égalité des droits entre hommes et femmes car la femme est pour eux le complément de l’homme. Ils peuvent articuler les deux luttes réactionnaires sans jamais vers avancer d’autres droits sociaux.

Christian DELARUE

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Georges Séguy. Résister, de Mauthausen à Mai 68.
Bernard GENSANE
Il n’a jamais été le chouchou des médias. Trop syndicaliste, trop communiste, trop intransigeant à leur goût. Et puis, on ne connaissait même pas l’adresse de son coiffeur ! Seulement, à sept ans, il participe à sa première grève pour obtenir la libération de son professeur qui a pris part aux manifestations antifascistes de Février 34. Huit ans plus tard, à l’âge de quinze ans, il rejoint les rangs de la Résistance comme agent de liaison. Lui et les siens organisent de nombreuses évasions (…)
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Honte à tous ceux à gauche qui ont tourné le dos à Assange. J’ai vu ce que vous avez fait, bande d’enfoirés.

Daniel Fooks

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