RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher
L’homme par qui arriva l’affront fait à Nancy Morejón et à la poésie

Un misérable menteur nommé Jacobo Machover

La cheville ouvrière de la destitution de Nancy Morejón de la présidence du Marché de la poésie pour sa quarantième édition consacrée à la poésie caribéenne s’appelle Jacobo Machover.

Voir l’article de Jacques-François Bonaldi

Je connais Machover, je l’ai rencontré et je me demande s’il y a un être au monde que je méprise autant.

Rio loco
Ah, Toulouse et sa pelouse de la prairie des Filtres, près du Pont-Neuf, sur les rives de la Garonne ! C’est la plage (sans baignade) de la Ville rose. Des milliers de spectateurs s’y pressent et s’y prélassent à l’occasion de Rio Loco.

En 2013, ce festival toulousain était organisé par Hervé Bordier, un Rennais. Il a pensé à une conférence (pas un débat, pas un débat !) politique. Le conférencier s’appelait Jacobo Machover, c’était l’invité politique du festival.

Pire insulte à une partie des Toulousains, on ne sait pas faire. Car Toulouse a été longtemps dite : « Capitale de la République espagnole en exil », elle compte des dizaines de milliers de citoyens, de vieux guérilleros de la République espagnole et leurs descendants qui ont toujours eu un œil sur l’Espagne franquiste où un dictateur massacra son peuple, et un autre oeil sur Cuba où un dictateur était chassé par des barbudos héroïques. La défaite de Batista, mis en fuite par une poignée de guérilléros, dont les frères Castro et le Che, est une sorte de revanche par procuration pour les vaincus d’outre-Pyrénées.

La « conférence » de Machover a eu lieu à la médiathèque devant trente personnes, dont plusieurs l’ont interrompu, le contestant, apportant des éléments d’information contraire. Des cris fusaient : « C’est faux ! Menteur ! ». Quelques-uns se levèrent et sortirent en maugréant. Machover a fini par péter un plomb et engueuler le reste de son public : « Vous êtes là comme un cellule communiste... »

Ma question à Machover
A la fin, nous avons pu poser des questions. Voici la mienne (attention, second degré, il y a du foutage de gueule) :
« M. Machover, vous êtes un spécialiste de Cuba et d’autres pays d’Amérique Latine, comme le Venezuela sur lequel vous avez écrit [sourire satisfait et hochement de tête de Machover]. Ma question porte sur ces deux pays et vous allez voir qu’elle ne nous éloigne pas de vos travaux, ni de votre conférence. Le 9 mars 2005, Hugo Chavez a fait une conférence de presse à Paris. Nos médias en ont rendu compte, en y voyant une « conférence haute en couleur » (et on sait combien Chavez était exubérant).
Vous y avez assisté, et votre compte-rendu, publié sur le site Cubantrip est assez décalé par rapport à ceux de vos confrères.
Je lis des très courts passages où vous avez vu (je cite) « un soudard en costume cravate », « un caudillo ridicule », « un apprenti dictateur » « semer la terreur dans la Maison de la Radio », « entouré d’un nombre invraisemblable de gardes de sécurité, la plupart cubains, membres des services secrets castristes, qui trônaient à leur aise sur la scène du studio 104 avec leurs petites valises, contenant une mitraillette, bien en vue…. Des sbires tous bien visibles, prêts à sortir manu militari l’impudent qui aurait osé poser une question gênante pour le « citoyen-président ».
Un groupe de journalistes, avait rédigé un communiqué critique. Mais ils ne purent le lire, dissuadés par les menaces à peine voilées du service d’ordre castro-chaviste. « La peur est là. On peut la toucher du doigt, comme à Cuba. »
Alors ma question est : « Etes-vous un rescapé (si oui, je m’en félicite, le festival Rio Loco aurait été appauvri de votre absence, pour cause d’assassinat, d’un journaliste au cours d’une conférence de presse d’un chef d’Etat à Paris), ou bien un affabulateur et, dans ce cas, pourquoi ce que vous nous racontez de ce qui s’est passé il y a un demi-siècle dans un pays lointain serait-il plus crédible que les calembredaines que vous nous chantez sur ce que se passe chez nous, maintenant ? »

Machover a maintenu sa fable grotesque sur Chavez en prétendant (ô jobard !), lui qui n’a plus mis les pieds à Cuba depuis l’âge de neuf ans, qu’il connaît de visu les agents des « services secrets castristes ».

Ecce homo.

Maxime Vivas

URL de cet article 38695
  

Même Auteur
Les Etats-Unis de mal empire : Ces leçons de résistance qui nous viennent du Sud
Danielle BLEITRACH, Maxime VIVAS, Viktor DEDAJ
Présentation de l’éditeur Au moment même où les Etats-Unis, ce Mal Empire, vont de mal en pis, et malgré le rideau de fumée entretenu par les médias dits libres, nous assistons à l’émergence de nouvelles formes de résistances dans les pays du Sud, notamment en Amérique latine. Malgré, ou grâce à , leurs diversités, ces résistances font apparaître un nouveau front de lutte contre l’ordre impérial US. Viktor Dedaj et Danielle Bleitrach, deux des auteurs du présent livre, avaient intitulé leur précédent ouvrage (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

C’est très dur d’être libre lorsqu’on est acheté et vendu sur le marché. Bien sûr, ne leur dites jamais qu’ils ne sont pas libres, parce qu’alors ils vont se mettre à tuer et estropier pour prouver qu’ils le sont. Pour sûr, ils vont vous parler, et parler, et parler encore de droits individuels. Mais lorsqu’ils voient un individu libre, ça leur fout les jetons.

Jack Nicholson, dans le film "Easy Rider"

L’UNESCO et le «  symposium international sur la liberté d’expression » : entre instrumentalisation et nouvelle croisade (il fallait le voir pour le croire)
Le 26 janvier 2011, la presse Cubaine a annoncé l’homologation du premier vaccin thérapeutique au monde contre les stades avancés du cancer du poumon. Vous n’en avez pas entendu parler. Soit la presse cubaine ment, soit notre presse, jouissant de sa liberté d’expression légendaire, a décidé de ne pas vous en parler. (1) Le même jour, à l’initiative de la délégation suédoise à l’UNESCO, s’est tenu au siège de l’organisation à Paris un colloque international intitulé « Symposium international sur la liberté (...)
19 
Médias et Information : il est temps de tourner la page.
« La réalité est ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est ce que nous croyons. Ce que nous croyons est fondé sur nos perceptions. Ce que nous percevons dépend de ce que nous recherchons. Ce que nous recherchons dépend de ce que nous pensons. Ce que nous pensons dépend de ce que nous percevons. Ce que nous percevons détermine ce que nous croyons. Ce que nous croyons détermine ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est notre réalité. » (...)
55 
Analyse de la culture du mensonge et de la manipulation "à la Marie-Anne Boutoleau/Ornella Guyet" sur un site alter.
Question : Est-il possible de rédiger un article accusateur qui fait un buzz sur internet en fournissant des "sources" et des "documents" qui, une fois vérifiés, prouvent... le contraire de ce qui est affirmé ? Réponse : Oui, c’est possible. Question : Qui peut tomber dans un tel panneau ? Réponse : tout le monde - vous, par exemple. Question : Qui peut faire ça et comment font-ils ? Réponse : Marie-Anne Boutoleau, Article XI et CQFD, en comptant sur un phénomène connu : "l’inertie des (...)
93 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.