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un drapeau CFDT, les excuses de Montreuil et la réplique du Nord : ET S’IL LE FAUT NOUS RECOMMENCERONS !

LES UNIONS LOCALES ET DES SYNDICATS CGT de :

Auchel-Béthune-Bruay-Lillers-Isbergues

Déclaration adoptée le 15 mars 2013.

NOUS NE NOUS CACHONS PAS, NOUS LE REVENDIQUONS

ET S’IL LE FAUT NOUS RECOMMENCERONS !

Que d’émotion pour un drapeau orange de 30 x 40 cm brûlé sur une fin de manifestation à Lille, mais très peu pour les millions de travailleurs, victimes des accords signés par la CFDT depuis 30 ans dans toutes les branches professionnelles, et rien pour celles et ceux qui risquent d’être des victimes de cet accord ANI paraphé entre autre par la CFDT, le partenaire officiel du Medef.

Le poète Aragon dans la «  Ballade de celui qui chanta dans les supplices  » écrivait : «  Et s’il était à refaire, je referais ce chemin, une voix monte des fers et parle des lendemains. On dit que dans sa cellule, deux hommes cette nuit-là , lui murmuraient « Capitule »  ! »

Dans sa déclaration du 15 mars, la Confédération CGT s’exprime ainsi dans le 3ème paragraphe : « Les divergences syndicales ne sauraient pour autant justifier des actes qui ne respectent pas le pluralisme des idées et des organisations, comme ce fut le cas récemment lorsqu’un drapeau de la CFDT a été brûlé à l’occasion d’une manifestation »… mais :

 Quand en février 2013, Laurent Berger dit « nous sommes prêts à l’affrontement avec la CGT, je suis syndicaliste, je sais ce qui est bon pour les salariés » ou critique vertement les actions des syndicalistes CGT à Goodyear ou à PSA en les qualifiant « positions dogmatiques » :

 Quand François Chèrèque en 2003 signe en catimini un accord avec le gouvernement malgré les millions de salariés dans les rues et dit « La CFDT se félicite que cet accord rende effectifs les acquis de la réforme du régime de base…//… cet accord garantit le pouvoir d’achat des retraites puisque celles-ci évolueront au minimum comme les prix… » :

 Quand Nicole Notat en 1997 parle de « manipulation de la détresse » à propos du mouvement des chômeurs et dit « je condamne l’occupation illicite des Locaux Assedic »… :

 Quand la CFDT écrit : « il faut augmenter les cotisations, ou augmenter la durée du travail, ou bien baisser les pensions »…

Depuis plus de 30 ans, la CFDT pourrit les droits des travailleurs en signant des accords de recul social dans les entreprises et dans les branches, et à chaque fois elle sort lavée de tous ses affronts…

Nous revendiquons cette action et cette destruction symbolique d’un drapeau trouvé sur le bord du trottoir, et peut-être abandonné par un déçu. Par ce geste, nous avons voulu dire clairement et sans détour : STOP à LA TRAITRISE - STOP à LA COLLABORATION AVEC « CES GENS Là » - STOP, TROP C’EST TROP - STOP, IL Y A DES LIMITES à L’UNITÉ SUR LE MOINS-DISANT !

 Berger a-t-il respecté les travailleurs en signant cet a ccord le 11 janvier 2013 ?

 Chèrèque a-t-il respecté les travailleurs en signant en 2003 puis en 2008 ?

 Notat, Maire, Kasparont-ils respecté les travailleurs, une seule fois depuis 40 ans ?

A quel moment la CFDT a-t-elle respecté la CGT ou les autres syndicats quand il s’agissait d’accepter de signer le recul social, la fermeture des taules et la casse des droits ? Ceux qui signent de tels accords de recul ne sont jamais concernés par ce qu’ils ont signé pour les autres.

Et que chacun comprenne que nous ne capitulerons jamais et s’il était à refaire nous referons ce chemin même si une voix monte des fers et parle des lendemains.

Nous serons unis et déterminés dans la bagarre jusqu’au bout, contre le patronat et contre les traîtres, pour l’intérêt des salariés-es et de tous les travailleurs victimes du capitalisme et de l’injustice sociale…

Nos camarades réunis à Toulouse doivent aussi nous entendre… Assez de pactiser avec ceux qui signent tout, qui refusent l’unité dans nos entreprises et qui reculent devant les patrons !

Nous luttons pour nous, pour notre classe sociale et pour que nos enfants puissent nous regarder droit dans les yeux avec un sentiment de fierté, comme nous-mêmes honorons celles et ceux qui ont lutté et gagné hier pour nos droits d’aujourd’hui, au prix des larmes, de la sueur et du sang.

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