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Un crime policier odieux et une colère légitime

Nahel n’est pas la victime d’un « refus d’obtempérer » mais bien celle d’une police sûre de son bon droit et agissant sur des réflexes racistes et néocoloniaux qui ne font aucun doute et, par-là même, très « explicables », n’en déplaise aux autorités et au locataire de l’Élysée qui nient en permanence ces pratiques systémiques qui gangrènent l’appareil policier.

Une fois de plus, un enregistrement vidéo amateur, réalisé par un témoin de cette scène de crime, à partir de son téléphone, a permis de mettre en déroute, presque immédiatement, les mensonges et les faux témoignages des deux policiers qui s’affirmaient en danger et en situation de « légitime défense », dans leurs premières déclarations.

Au vu de ces images, ce sont deux policiers criminels qui devraient être mis en examen pour homicide volontaire. A savoir le flingueur, mais aussi son collègue qu’on entend, sur les enregistrements, l’inciter au tir.

Les autorités appellent au calme, mais mobilisent par milliers policiers et gendarmes, de peur d’un embrasement dans les quartiers. Plutôt que d’apaiser, cette mobilisation policière ne peut qu’être vécue comme une provocation supplémentaire, dans ce contexte explosif de colère légitime. La situation voudrait que tout soit fait pour assurer une désescalade, mais cela a peu de chance d’advenir aujourd’hui, comme demain, sans de profondes remises en cause des comportements policiers, en particulier dans les quartiers, et l’abrogation des lois scélérates qui autorisent les policiers à ouvrir le feu.

Alors que se déroulera, dans quelques jours, la commémoration du crime d’État méconnu du 14 juillet 1953, place de la Nation, qui fit 7 morts, dont 6 nationalistes algériens ; alors que le 40e anniversaire de la Marche pour l’égalité des droits, initiée en octobre 1983 après plusieurs années marquées par des crimes racistes, sera célébrée à l’automne prochain, cet horrible tir de sang-froid nous révulse, car il montre hélas, une fois de plus, comment les contrôles et le maintien de l’ordre, dans certains quartiers, continuent de s’apparenter à un ordre colonial raciste.

Nous apportons tout notre soutien à la famille et aux proches de Nahel et resterons à leurs côtés pour que toute la lumière soit faite sur cet ignoble crime et ses raisons profondes.

Site : www.mauricerajsfus.fr

»» https://ujfp.org/communique-de-lassociation-des-ami-e-s-de-maurice-rajsfus/
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La télécratie contre la démocratie, de Bernard Stiegler.
Bernard GENSANE
Bernard Stiegler est un penseur original (voir son parcours personnel atypique). Ses opinions politiques personnelles sont parfois un peu déroutantes, comme lorsqu’il montre sa sympathie pour Christian Blanc, un personnage qui, quels qu’aient été ses ralliements successifs, s’est toujours fort bien accommodé du système dénoncé par lui. J’ajoute qu’il y a un grand absent dans ce livre : le capitalisme financier. Cet ouvrage a pour but de montrer comment et pourquoi la relation politique (…)
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