Si les partis politiques républicains et la société civile n’agissent pas maintenant, les conséquences seront désastreuses pour la République et la démocratie.
Les plateaux des chaînes de télévision et les stations de radio ne peuvent pas remplacer le contact direct avec les militants et militantes. Les élections du 23 octobre ont confirmé cette thèse. Je conseille donc à ceux et à celles qui espèrent construire un large front d’opposition de s’approcher et de se rapprocher du peuple, de quitter la vie mondaine tunisoise et la fréquentation des ambassades et les chancelleries. Le Centre de décision est désormais aux mains des militants de l’intérieur et rien ne se fera sans l’adhésion populaire, l’accord de la société civile et les syndicats. Les partis politiques qui n’adhèrent pas au front pour la défense des libertés (FDL) n’ont aucune chance de remporter des élections.
Le peuple est déçu et lassé des hésitations, des calculs de sa classe politique. Il est fatigué par les déclarations vides et les appels « standard » émanant des partis et des personnalités. Les citoyens et citoyennes qui souffrent d’un quotidien très difficile veulent entendre des propositions crédibles et non pas des slogans de communication.
Le peuple attend que la classe politique se prononce sur le projet diabolique de destruction massive du système éducatif républicain et prépare une contre-offensive pour le contrecarrer.
Les citoyens et citoyennes condamnent le silence mortel des partis politiques sur (1) les agissements du pouvoir concernant l’indemnisation des prisonniers politiques de l’ère Ben Ali, (2) les cessions de projets importants à des holdings golfiques comme celui de la raffinerie de Skhira.
Les tunisiens et tunisiennes sont choqués d’apprendre que des fous jihadistes tunisiens ont été expédiés, au vu au su de toutes les autorités du pays, en Syrie pour déstabiliser un pays frère. Pourquoi ces partis et personnalités restent muets sur cette dérive inacceptable et contraire à notre neutralité ?