C’est l’histoire de sauvageons qui débarquent dans votre maison, cassent tout (sauf les objets d’art qu’ils volent pour décorer leur repaire), violent, tuent, circonviennent des membres de votre famille, fabriquent des collabos qu’ils arment pour les remplacer. Puis, les vandales quittent le champ de ruines en avertissant que le commerce des fruits de votre jardin est régi par des contrats qu’ils vous ont fait signer, le couteau sous la gorge, et dont le respect sera assuré par des nervis payés par eux.
Ainsi, après bientôt 8 ans d’occupation, de pillages, de massacres à grande échelle, d’exécutions sommaires, de tortures, l’Irak détruit (où se déchaînent les sanglantes haines religieuses revigorées) est livré à un gouvernement élu sous la botte et dont l’allégeance aux intérêts états-uniens continuera à être contrôlée par 50 000 soldats résiduels US et des cohortes de mercenaires motivés par l’argent et par la garantie de l’impunité pour des exactions qui les conduiraient à la potence ou à la prison à vie dans les pays d’où ils viennent(1).
Paradoxalement, on appellera « Libération de l’Irak » cette ignominieuse épopée tandis que nos médias, entichés de périphrases usées, désigneront continûment les USA qui ont écrabouillé le peuple irakien au prétexte d’un crime attribué au Saoudien Oussama Ben Laden (ancien agent de la CIA caché en Afghanistan) comme « La plus grande démocratie du monde ».
Théophraste R. (legrandsoir.info).
(1) Dans son discours du 31 août 2010 décrétant « terminée l’opération Liberté irakienne », Barack Obama a précisé : « notre engagement pour le futur de l’Irak, lui, ne prend pas fin » et il a ajouté que « les Etats-Unis seraient toujours présents en tant qu’ami et partenaire ».
Un « ami et partenaire » pareil, c’est celui qui vous pique votre blouson, vos clopes, votre montre, vos pompes et votre portable en échange d’une distribution de gnons et de la promesse d’une accalmie.