Réseau Voltaire, lundi 22 août 2011, 13h20 GMT - Le Réseau Voltaire s’inquiète des menaces qui pèsent sur deux de ses collaborateurs à Tripoli. Mahdi Darius Nazemroaya, chercheur associé du Centre for Research on Globalization, et Thierry Meyssan, président-fondateur du Réseau Voltaire et de la conférence Axis for Peace, sont retranchés dans l’hôtel Rixos autour duquel d’importants combats ont lieu. L’ordre aurait été donné de les abattre.
Thierry Meyssan est à Tripoli depuis le 23 juin dernier. Il y a d’abord dirigé une équipe d’enquêteurs du Réseau Voltaire. Il mène depuis deux mois un travail d’information journalistique sur le conflit. Ses positions se distinguent de celles de ses confrères : il décrit la rébellion comme étant minoritaire et permettant de justifier aux yeux de l’opinion publique internationale une classique opération militaire.
Quelles que soient les positions défendues par Mahdi Darius Nazemroaya et Thierry Meyssan, leur assassinat serait inacceptable. Mahdi Darius Nazemroaya et Thierry Meyssan ne sont pas des combattants, mais des journalistes. Les personnes qui soutiennent cette guerre en pensant qu’elle est menée pour la démocratie et la liberté ne peuvent accepter qu’on assassine des journalistes.
A l’heure actuelle, cinq États leur ont offert leur protection diplomatique. Mais les combats autour de l’hôtel les empêchent de sortir et plusieurs de ces ambassades ont été encerclées afin de rendre tout accès impossible.
Sachant les menaces qui pèsent sur eux, Mahdi Darius Nazemroaya et Thierry Meyssan ne s’exposent pas à des « balles perdues ».
Le Réseau Voltaire appelle les citoyens des pays impliqués dans la guerre à faire pression sur leurs gouvernements afin d’assurer la sécurité de ces journalistes. Il demande à chacun de jouer son rôle de citoyen et de faire circuler cette information.
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