Edouard Salumu Nsumbu, réfugié politique congolais est décédé le lundi 29 octobre 2001 au commissariat du 9ème arrondissement après un contrôle d’identité place Pigalle (voir notre article du 27 octobre).
Alors que le parquet n’avait pas jugé nécessaire d’ouvrir une instruction, les soeurs de Salumu Nsumbu et le MRAP ont porté plainte avec constitution de partie civile. Récemment arrivés en France, la mère et les 2 fils de Salumu, déjà orphelins de mère, ont décidé de se porter aussi partie civile.
Nous demandons que toute la lumière soit faite sur les circonstances de la mort de Salumu :
De quoi est-il mort ? D’asphyxie ? De l’inhalation de gaz lacrymogène ? De traumatisme ? De mort naturelle ? L’enquête menée par l’IGS répond-t-elle à toutes ces questions ? L’inspection générale des services aura-t-elle un regard objectif sur le rôle de la police dans cette affaire ?
Avec la montée en puissance du discours sécuritaire, et les objectifs affichés du gouvernement Raffarin de « tolérance zéro », nous constatons dans nos permanences un afflux de personnes d’origine étrangère venant témoigner de violences dont elles ont été victimes de la part de policiers.
La valorisation actuelle du rôle de la police semble se traduire dans l’esprit de certains policiers par un sentiment de liberté et d’impunité. Ces policiers se croient au-dessus des lois, provoquent les situations d’affrontement, laissent libre cour à leur éventuel racisme, et abusent de leur position pour insulter et tabasser.
C’est inadmissible, la tolérance zéro dont se targue le gouvernement devrait concerner en premier lieu les policiers : le rétablissement de l’ordre ne peut être assuré que par l’exemplarité et dans le respect de l’autre.
Nous vous invitons à une conférence de presse mardi 19 novembre à 11 heures, 43 bd de magenta.
Nous vous communiquerons et analyserons les derniers éléments de l’instruction, en présence de la famille d’Edouard Salumu Nsumbu, de Maître Taiêb, leur avocat et le nôtre, et des membres du comité de soutien.
Nous vous présenterons le collectif de vigilance parisien contre les violences policières et sécuritaires et ses actions à venir. Notre collectif s’est constitué pour que de tels drames ne se reproduisent plus, et pour dénoncer toutes les dérives policières et sécuritaires, afin qu’elles soient condamnées et sanctionnées.
Comité de soutien autour de la famille d’Edouard Salumu Nsumbu : AIDE Fédération - AJDC - ATMF - CGT Paris - Droits Devant- Ecole Emancipée - FOPACK - FTCR - GISTI - LCR - LDH fédération de Paris - Les Alternatifs - Les Verts - MRAP - MANIEMA - PCF - Sud éducation - Syndicat de la Magistrature - Maître Taîeb.
Communiqué de presse du MRAP, fédération de Paris.