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Thomas Piketty refuse d’être honoré par le gouvernement

L'économiste dont le livre Le Capital au XXIe siècle est un succès planétaire, a indiqué qu'il refusait sa promotion au rang de chevalier de la Légion d'honneur.

"Je viens d’apprendre que j’étais proposé pour la Légion d’honneur. Je refuse cette nomination car je ne pense pas que ce soit le rôle d’un gouvernement de décider qui est honorable", a déclaré M. Piketty à l’AFP, ajoutant : "Ils feraient bien de se consacrer à la relance de la croissance en France et en Europe."

L’économiste figure dans la "promotion du 1er janvier" de la Légion d’honneur, publiée au Journal Officiel, nommé au rang de chevalier, aux côtés d’un autre économiste, le Prix Nobel Jean Tirole, qui est lui fait officier.

Le refus de M. Piketty intervient alors que son ouvrage, qui entend démontrer la tendance spontanée à une toujours plus grande concentration de la richesse entre quelques mains, s’est vendu à 1,5 million d’exemplaires.

Traduit en plusieurs langues, l’ouvrage est en particulier un phénomène d’édition aux Etats-Unis, où M. Piketty a été reçu par des conseillers du président Barack Obama.
L’accueil réservé au livre a été plus tiède en France, notamment de la part du gouvernement, malgré de très fortes ventes.

Un temps proche du Parti socialiste, l’économiste critique régulièrement la politique menée par le président François Hollande. Il regrette, entre autres, que ce dernier ait enterré sa promesse de campagne d’une profonde réforme fiscale, dans le sens d’une plus grande progressivité de l’impôt, un projet ardemment défendu par Piketty, dont il avait d’ailleurs débattu avec François Hollande, durant la campagne de 2012.

Dans la nouvelle promotion de ce titre d’honneur de la République publiée ce matin même, le nom de Piketty figure aux cotés de ceux de la volontaire de MSF, 29 ans, a été décorée "à titre exceptionnel", Patrick Modiano, prix Nobel de littérature 2014, promu officier tout comme Jean Tirole, prix Nobel d’économie 2014, Artur Avila, lauréat de la médaille Fields 2014, fait chevalier mais aussi de ceux de l’homme d’affaires Pierre Bergé, président du conseil de surveillance du Monde, le journaliste Robert Namias, Jack Lang, actuel président de l’Institut du Monde Arabe, Bernard Murat, directeur du théâtre Edouard VII et l’actrice Mimie Mathy, Henri Proglio, qui va prendre la présidence du groupe d’électronique de défense Thales, Frédéric Saint-Geours, l’ex-président de l’UIMM, Jean-Paul Claverie, directeur du mécénat de LVMH....

On s’étonne qu’aucun administrateur du Grand Soir n’ait été proposé (N. de M.D.)

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