Jeudi 15 décembre 2005
TCHERNOBYL Plainte contre X
Les conclusions de l’expertise confirment les accusations portées par la CRIIRAD
Le 1er mars 2001, une plainte contre X était déposée par la CRIIRAD,
l’AFMT et 200 plaignants individuels présentant une pathologie de la
thyroïde susceptible d’être imputée à leur exposition aux retombées
radioactives de Tchernobyl.
La plainte est instruite par Mme
Marie-Odile Bertella-Geffroy qui a confié aux professeurs Genty et
Mouthon une mission d’expertise destinée à :
1/ recenser les résultats d’analyse disponibles lors du passage du
nuage radioactif de Tchernobyl,
2/ déterminer comment ces résultats ont été restitués aux autorités
décisionnaires et au public et
3/ évaluer les conséquences prévisibles de la contamination.
Mercredi 14 décembre 2005, la CRIIRAD a reçu, par l’intermédiaire de
son avocat, maître Thierry BILLET, la notification des conclusions des
experts. En complément du rapport d’étape du 16 février 2005, a été
versé au dossier un rapport complémentaire, en date du 9 novembre 2005
qui traite notamment de la contamination des sols français par les
retombées de Tchernobyl, paramètre clef qui détermine le niveau de
contamination des cultures et des produits animaliers (lait, viande).
La CRIIRAD va étudier ce rapport avec attention et remettra ses
observations et ses éventuelles demandes d’expertise complémentaire
avant le 9 mars 2006 conformément au délai fixé par Madame la Juge
d’instruction.
Il apparaît d’ores et déjà que les conclusions générales rédigées par
les experts confirment largement les accusations portées par la
CRIIRAD sur la base des éléments de preuve établies par son laboratoire.
Rappelons en effet que la CRIIRAD a constitué sur cette question un
dossier accablant [1]
pour les services de l’État (SCPRI). Il démontre
notamment la sous-évaluation considérable (de 2 à 3 ordres de grandeur
dans toute la moitié Est de la France !) de la quantité de
radioactivité retombée sur les sols et susceptible d’intégrer la
chaîne alimentaire. On notera en particulier, pendant toute la période
de crise, l’occultation de l’incidence de la pluie que les
responsables du SCPRI savaient pourtant déterminante (ainsi que
l’attestent leurs travaux - antérieurs à 1986 - sur les retombées des
essais nucléaires atmosphériques)
La CRIIRAD va étudier le rapport avec d’autant plus d’attention que
les publications relatives à la contamination des sols français
continuent d’être censurées par les successeurs du SCPRI (par la DGSNR
/ ASN notamment) et de faire l’objet d’une intense désinformation (cf.
les publications parues sous l’égide de l’Académie de Médecine et de
l’Académie des Sciences).
La CRIIRAD rendra publique l’analyse qu’elle transmettra à la Justice.
CRIIRAD
Commission de Recherche er d’ Information Indépendantes sur la Radioactivité
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Renseignements
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La désinformation nucléaire, par Réseau Sortir du nucléaire.