Tambouille post-politicienne

Le bordel - disons le mot ! - derrière Mujica est à l’image de celui d’un pays lorsque ses gouvernants n’ont plus le Peuple "derrière lui" pour accomplir les petits tâches...

Et encore cela n’arriverait-il pas à nos ex-dirigeants car ils sont autrement plus assistés que les malheureux assistés qu’ils dénoncent !!

A force de trop tirer sur la corde, elle casse parfois mais elle peut aussi simplement se distendre et ne plus assurer sa fonction !!

Les réactionnaires vilipendent volontiers "cette jeunesse qui ne veut plus rien faire ", sans jamais se demander pourquoi...

En faire toujours plus, comme leurs parents, pour voir leur qualité de vie reculer inexorablement, comme une fatalité, est-il bien motivant ?!!

Surtout lorsqu’il n’y a qu’à ouvrir les yeux et tourner la tête (au lieu de la détourner ou de consentir...) pour voir l’indécente opulence dans laquelle vivent les nantis !

Le Système a gagné sur ce point : la corde ne cassera pas car les jeunes ne sont plus portés vers la Révolution...
Mais ils ne se sont pas pour autant abandonnés à la soumission : c’est le revers du développement du ludique pour détourner l’esprit des choses importantes ; l’envie de ludique s’est imposée et l’ardeur au travail s’est effacée !!
La corde s’est relâchée...

Ne dit-on pas qu’ « on récolte ce qu’on sème » ?!!

Espérons que cette résistance passive se transforme un jour en résistance active et politique...

Mujica avait fini par admettre que les électeurs étaient plus intéressés par les derniers modèles de téléphones portables que par la construction du socialisme. L’Uruguay est donc retourné à droite toute.

Palamède

Il me devient parfois difficile de comprendre où Théo veut en venir exactement avec certaines (récentes) chroniques ?

Mais puisqu’il s’agit de l’Uruguay, je me fais un plaisir de signaler à Palamède qu’aux dernières et récentes élections, les Uruguayens ont apparemment délaissé leur smartphones et élu le candidat du Frente Amplio.

L’Uruguay est un pays agréable et ses habitants le sont plus encore, Mujica, bien qu’il ai aussi donné dans la lutte armée, n’est pas un Fidel Castro, plutôt un Allende qui ne s’est pas fait assassiner, juste emprisonné et torturé, mais sont équipe et lui on fait beaucoup de bien la population, au peuple. Il y avait tant à faire et il reste encore tant, voyons si le "poulain" vaut l’original ?

Ami Théophraste, ne serait-il pas judicieux de préciser, à propos de projectile, "tomate TROP mûre" ?

Le bordel derrière Mujica est le cadre normal d’une ferme à l’ancienne. On en trouvait les mêmes chez nous. Ce garage-cuisine-d’été est conforme à un homme de son âge, à cette génération. J’aperçois la roue de son tracteur. Derrière sous l’empilement de vaisselle sale, un évier bricolé. Mujica est le portrait craché de mon père.
Ce décor uruguayen est universel finalement mais en voie de disparition. Les nouveaux agriculteurs font le vide, plus rien ne dépasse, tout est reluisant. La ferme est une usine posée sur une plate-forme construite au laser par des engins de chantier. Pour vendre les produits de la ferme, on demande les subventions idoines (Europe, région) et on aménage une jolie boutique équipée de tous les accessoires dignes d’une supérette.

Aux antipodes de l’ancien président d’Uruguay, un personnage diamétralement différent, élégant, racé, éduqué dans la bonne société, nanti de son immense capital culturel et qui, en tant qu’ancien premier ministre conserve les avantages d’une collaboratrice et d’un chauffeur. Il n’utilise pas les services du chauffeur, déclare-t-il, mais alors à quoi le chauffeur est-il dévolu ?
Passons ! Quelques paroles de Dominique de Villepin sont bien plaisantes à entendre. Dans son langage raffiné, elles n’en sont pas moins accablantes pour le cas Macron.
François Bayrou à Matignon : vers une sortie de crise ? - C l’hebdo

A la vue de cette photo, il semble plus facile de couper des tomates et de donner des leçons aux (véritables révolutionnaires) bolivariens que de transformer l’Uruguay.
Quand tu visites Montevideo (ce que j’ai fait à l’automne 2022), tu as l’impression que le maire s’appelle CocaCola et son premier adjoint McDonald’s. Mais, attention, Starbucks, terrible opposant, est en embuscade, un pâté de maisons plus loin.